- 27 oct. 2016, 19:47
#179284
Par contre, je n'ai jamais admiré tout le monde...
Il y a, de mon point de vue, trois catégories de personnes qui sont ce que je ne suis pas, où qui ont ce que je n'ai pas... Ceux qui méritent, ceux qui ne méritent pas, et ceux pour lesquels ça ne me fait ni chaud ni froid... Le point commun des deux premières est que je connais un minimum ces gens...
C'est sûr, qui suis-je pour juger qui a du mérite et qui n'en a pas?
J'ai effectivement un complexe d'infériorité par rapport aux premiers...
Quant aux seconds... Le truc, c'est que c'est difficile d'avoir de l'admiration pour des personnes qui ont le c.l perpétuellement bordé de nouilles, et dont le comportement n'est pas toujours exemplaire... Disons que ceux-là, je ne les admire pas, mais je les jalouse...
Je relativise en prenant la mesure du chemin que j'ai parcouru, et des embûches auxquelles j'ai été confronté... C'est peut-être prétentieux de ma part, mais je pense que pas mal de ces personnes que j'admire ou que j'envie n'auraient probablement pas eu la même faculté de résilience que moi... Au contraire...
J'ai également pris conscience des dégâts qui ont été faits à ma confiance en moi... J'essaye d'être plus sûr de moi, et pour ce faire, ce n'est pas inutile de savoir pourquoi je n'ai jamais réussi à l'être...
Je sais que ça a complètement déréglé mon échelle de valeur... Je ne mérite rien, je n'ai droit à rien... Je peux bosser, me donner à fond, la seule chose que je pourrais éventuellement récolter, ce sont des critiques et des punitions...
Par contre, même si j'estime ne rien mériter, j'ai toujours gardé à l'esprit les efforts que j'accomplissais... Je sais que ce n'est pas normal de ne rien avoir reçu en retour, même juste une attitude bienveillante (Paradoxalement, quand quelqu'un me félicite d'avoir bien fait mon boulot, ça me rend malade... Ce n'est pas quelque chose de naturel pour moi... Bonjour le masochiste...)... Du coup, j'ai développé un certain sens de la justice... Il est plutôt exacerbé en fait...
Je suis quelqu'un d'excessivement perfectionniste (Au point de développer des TOC...), et quand quelque chose me tient à cœur, je me donne à fond... Quand j'ai un objectif, je suis particulièrement motivé, je fais ce qu'il faut pour réussir... Et puis, l'aquoibonisme s'empare de moi...
Coelio parlait d’auto-sabotage... Je suis doué pour me mettre des bâtons dans les roues, consciemment, ou non... Dans tous les aspects de la vie... Si quelque chose va bien, dans ma vie pro, dans ma vie sentimentale, je vais quasi systématiquement chercher les emm.rdes...
Il n'est pas inutile de prendre conscience de ces mécanismes qui entravent notre épanouissement... Ce manque de confiance en soi, cette impression de ne rien valoir et de ne rien mériter ne viennent pas de nulle part... C'est quelque chose que je ne comprends que depuis peu de temps...
Tu sais que tu as des qualités, VACN, et tu en as toi-même énuméré quelques unes... C'est déjà un point sur lequel tu peux travailler... Sans verser dans l'autosatisfaction à deux balles, tu peux apprendre à cultiver ton estime de toi...
Un exercice auquel tu peux essayer de te prêter, c'est de porter un regard sur toi similaire à celui que tu portes sur tes amis par exemple... Se voir comme quelqu'un de fréquentable, comme une personne avec qui on aimerait passer du temps, ça peut aider à comprendre sa propre valeur...
Et on en revient une fois de plus à la nécessité d'apprendre à s'aimer...^^
VACN a écrit :Je me suis rendu compte que je vois tous les gens (absolument tout le monde) à travers le prisme de ce qu'ils ont et que je n'ai pas, de ce qu'ils sont et que je ne suis pas.Je commence doucement à me détacher du prisme dont tu parles...
J'admire tout le monde, même inconsciemment, pour une raison ou une autre. Ma soeur, belle et forte, qui a déjà un copain et une vie sexuelle à deux ; mon amie, qui est heureuse dans son métier ; mon plus vieil ami, avec un charisme fou et un leadership naturel...
Par contre, je n'ai jamais admiré tout le monde...
Il y a, de mon point de vue, trois catégories de personnes qui sont ce que je ne suis pas, où qui ont ce que je n'ai pas... Ceux qui méritent, ceux qui ne méritent pas, et ceux pour lesquels ça ne me fait ni chaud ni froid... Le point commun des deux premières est que je connais un minimum ces gens...
C'est sûr, qui suis-je pour juger qui a du mérite et qui n'en a pas?
J'ai effectivement un complexe d'infériorité par rapport aux premiers...
Quant aux seconds... Le truc, c'est que c'est difficile d'avoir de l'admiration pour des personnes qui ont le c.l perpétuellement bordé de nouilles, et dont le comportement n'est pas toujours exemplaire... Disons que ceux-là, je ne les admire pas, mais je les jalouse...
Je relativise en prenant la mesure du chemin que j'ai parcouru, et des embûches auxquelles j'ai été confronté... C'est peut-être prétentieux de ma part, mais je pense que pas mal de ces personnes que j'admire ou que j'envie n'auraient probablement pas eu la même faculté de résilience que moi... Au contraire...
J'ai également pris conscience des dégâts qui ont été faits à ma confiance en moi... J'essaye d'être plus sûr de moi, et pour ce faire, ce n'est pas inutile de savoir pourquoi je n'ai jamais réussi à l'être...
VACN a écrit :C'est encore une histoire de petite enfance ; jamais une seule approbation de la part de mon père. Pour quoi que ce soit. Aucun "bravo", aucun "je suis fier de toi", aucun "c'est bien". Jamais. Ma mère a eu beau essayer, elle n'a jamais pu contrebalancer tout ça.Voilà par exemple une des causes de mon malaise... J'aurais pu écrire des propos de ce genre concernant le traitement que m'ont réservé mes parents... Je n'ai pas non plus le souvenir d'avoir été félicité pour quoi que ce soit, mais j'ai des tonnes d'épisodes de reproches pour des broutilles qui me viennent à l'esprit... J'ai toujours été sanctionné, au moindre faux pas, et parfois même alors que je n'avais pas démérité... Et oui, cette notion de mérite évoquée plus haut revient...
Je pouvais faire aussi bien que je voulais, ramener bonne note sur bonne note, aider de ma propre initiative à la maison, rester calme et bien élevé ; le résultat était toujours le même. Quand il n'ignorait pas mes réussites, il me rembarrait pour le moindre défaut, la moindre erreur, le moindre manquement. Même, parfois, pour des choses dont je n'étais pas responsable, et même pour des choses qui ne posaient pas de problème dans l'absolu. Aujourd'hui, je sais qu'il a énormément de mal à s'ouvrir, mais à l'époque, j'étais persuadé que je méritais tout ça.
Je sais que ça a complètement déréglé mon échelle de valeur... Je ne mérite rien, je n'ai droit à rien... Je peux bosser, me donner à fond, la seule chose que je pourrais éventuellement récolter, ce sont des critiques et des punitions...
Par contre, même si j'estime ne rien mériter, j'ai toujours gardé à l'esprit les efforts que j'accomplissais... Je sais que ce n'est pas normal de ne rien avoir reçu en retour, même juste une attitude bienveillante (Paradoxalement, quand quelqu'un me félicite d'avoir bien fait mon boulot, ça me rend malade... Ce n'est pas quelque chose de naturel pour moi... Bonjour le masochiste...)... Du coup, j'ai développé un certain sens de la justice... Il est plutôt exacerbé en fait...
Je suis quelqu'un d'excessivement perfectionniste (Au point de développer des TOC...), et quand quelque chose me tient à cœur, je me donne à fond... Quand j'ai un objectif, je suis particulièrement motivé, je fais ce qu'il faut pour réussir... Et puis, l'aquoibonisme s'empare de moi...
Coelio parlait d’auto-sabotage... Je suis doué pour me mettre des bâtons dans les roues, consciemment, ou non... Dans tous les aspects de la vie... Si quelque chose va bien, dans ma vie pro, dans ma vie sentimentale, je vais quasi systématiquement chercher les emm.rdes...
Il n'est pas inutile de prendre conscience de ces mécanismes qui entravent notre épanouissement... Ce manque de confiance en soi, cette impression de ne rien valoir et de ne rien mériter ne viennent pas de nulle part... C'est quelque chose que je ne comprends que depuis peu de temps...
Tu sais que tu as des qualités, VACN, et tu en as toi-même énuméré quelques unes... C'est déjà un point sur lequel tu peux travailler... Sans verser dans l'autosatisfaction à deux balles, tu peux apprendre à cultiver ton estime de toi...
Un exercice auquel tu peux essayer de te prêter, c'est de porter un regard sur toi similaire à celui que tu portes sur tes amis par exemple... Se voir comme quelqu'un de fréquentable, comme une personne avec qui on aimerait passer du temps, ça peut aider à comprendre sa propre valeur...
Et on en revient une fois de plus à la nécessité d'apprendre à s'aimer...^^
I used to be a VT like you, then I took an arrow in the knee...