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par Bonbenbof
Homme de 41 ans non vierge
#179284
VACN a écrit :Je me suis rendu compte que je vois tous les gens (absolument tout le monde) à travers le prisme de ce qu'ils ont et que je n'ai pas, de ce qu'ils sont et que je ne suis pas.

J'admire tout le monde, même inconsciemment, pour une raison ou une autre. Ma soeur, belle et forte, qui a déjà un copain et une vie sexuelle à deux ; mon amie, qui est heureuse dans son métier ; mon plus vieil ami, avec un charisme fou et un leadership naturel...
Je commence doucement à me détacher du prisme dont tu parles...

Par contre, je n'ai jamais admiré tout le monde...

Il y a, de mon point de vue, trois catégories de personnes qui sont ce que je ne suis pas, où qui ont ce que je n'ai pas... Ceux qui méritent, ceux qui ne méritent pas, et ceux pour lesquels ça ne me fait ni chaud ni froid... Le point commun des deux premières est que je connais un minimum ces gens...

C'est sûr, qui suis-je pour juger qui a du mérite et qui n'en a pas?

J'ai effectivement un complexe d'infériorité par rapport aux premiers...

Quant aux seconds... Le truc, c'est que c'est difficile d'avoir de l'admiration pour des personnes qui ont le c.l perpétuellement bordé de nouilles, et dont le comportement n'est pas toujours exemplaire... Disons que ceux-là, je ne les admire pas, mais je les jalouse...

Je relativise en prenant la mesure du chemin que j'ai parcouru, et des embûches auxquelles j'ai été confronté... C'est peut-être prétentieux de ma part, mais je pense que pas mal de ces personnes que j'admire ou que j'envie n'auraient probablement pas eu la même faculté de résilience que moi... Au contraire...

J'ai également pris conscience des dégâts qui ont été faits à ma confiance en moi... J'essaye d'être plus sûr de moi, et pour ce faire, ce n'est pas inutile de savoir pourquoi je n'ai jamais réussi à l'être...

VACN a écrit :C'est encore une histoire de petite enfance ; jamais une seule approbation de la part de mon père. Pour quoi que ce soit. Aucun "bravo", aucun "je suis fier de toi", aucun "c'est bien". Jamais. Ma mère a eu beau essayer, elle n'a jamais pu contrebalancer tout ça.
Je pouvais faire aussi bien que je voulais, ramener bonne note sur bonne note, aider de ma propre initiative à la maison, rester calme et bien élevé ; le résultat était toujours le même. Quand il n'ignorait pas mes réussites, il me rembarrait pour le moindre défaut, la moindre erreur, le moindre manquement. Même, parfois, pour des choses dont je n'étais pas responsable, et même pour des choses qui ne posaient pas de problème dans l'absolu. Aujourd'hui, je sais qu'il a énormément de mal à s'ouvrir, mais à l'époque, j'étais persuadé que je méritais tout ça.
Voilà par exemple une des causes de mon malaise... J'aurais pu écrire des propos de ce genre concernant le traitement que m'ont réservé mes parents... Je n'ai pas non plus le souvenir d'avoir été félicité pour quoi que ce soit, mais j'ai des tonnes d'épisodes de reproches pour des broutilles qui me viennent à l'esprit... J'ai toujours été sanctionné, au moindre faux pas, et parfois même alors que je n'avais pas démérité... Et oui, cette notion de mérite évoquée plus haut revient...

Je sais que ça a complètement déréglé mon échelle de valeur... Je ne mérite rien, je n'ai droit à rien... Je peux bosser, me donner à fond, la seule chose que je pourrais éventuellement récolter, ce sont des critiques et des punitions...

Par contre, même si j'estime ne rien mériter, j'ai toujours gardé à l'esprit les efforts que j'accomplissais... Je sais que ce n'est pas normal de ne rien avoir reçu en retour, même juste une attitude bienveillante (Paradoxalement, quand quelqu'un me félicite d'avoir bien fait mon boulot, ça me rend malade... Ce n'est pas quelque chose de naturel pour moi... Bonjour le masochiste...)... Du coup, j'ai développé un certain sens de la justice... Il est plutôt exacerbé en fait...

Je suis quelqu'un d'excessivement perfectionniste (Au point de développer des TOC...), et quand quelque chose me tient à cœur, je me donne à fond... Quand j'ai un objectif, je suis particulièrement motivé, je fais ce qu'il faut pour réussir... Et puis, l'aquoibonisme s'empare de moi...

Coelio parlait d’auto-sabotage... Je suis doué pour me mettre des bâtons dans les roues, consciemment, ou non... Dans tous les aspects de la vie... Si quelque chose va bien, dans ma vie pro, dans ma vie sentimentale, je vais quasi systématiquement chercher les emm.rdes...


Il n'est pas inutile de prendre conscience de ces mécanismes qui entravent notre épanouissement... Ce manque de confiance en soi, cette impression de ne rien valoir et de ne rien mériter ne viennent pas de nulle part... C'est quelque chose que je ne comprends que depuis peu de temps...

Tu sais que tu as des qualités, VACN, et tu en as toi-même énuméré quelques unes... C'est déjà un point sur lequel tu peux travailler... Sans verser dans l'autosatisfaction à deux balles, tu peux apprendre à cultiver ton estime de toi...

Un exercice auquel tu peux essayer de te prêter, c'est de porter un regard sur toi similaire à celui que tu portes sur tes amis par exemple... Se voir comme quelqu'un de fréquentable, comme une personne avec qui on aimerait passer du temps, ça peut aider à comprendre sa propre valeur...

Et on en revient une fois de plus à la nécessité d'apprendre à s'aimer...^^
par Hopper
ans
#179286
Il faut aussi se méfier des jugements hâtifs sur les gens "qui ont l'air d'avoir le cul bordé de nouilles", bien souvent on ne connait rien de leur vie et de ce par quoi ils sont passés. Je me complaisais beaucoup dans ma jalousie vis-à-vis de ces fameux "bénis des dieux" avant, jusqu'à ce que je me rende compte que la réalité de leur vie était bien souvent loin de coller à l'image fictive que je m'en faisais.
Blue284, Yellenah, Coelio et 2 autres aime ça
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par Blue284
Homme de 32 ans non vierge
#179291
VACN a écrit :Cette idée de ne rien valoir va plus loin que l'impression de n'avoir aucune qualité ; en fait, j'ai l'impression que ce sont mes qualités qui n'ont de valeur pour personne. Et à chaque fois qu'on me dit "oui, mais tu as toutes ces qualités", je me demande : "mais alors pourquoi personne ne semble s'intéresser à moi ?"
Je pense justement qu'il y a des gens qui s'intéressent à toi, seulement tu n'en a pas forcément conscience et ces personnes ne te le disent pas directement (pour tout un tas de raisons). Tu ne crois pas que le fait que moi et Amapola venons te voir ce weekend n'est pas déjà une preuve qu'on peut s'intéresser à toi? :wink: Pourtant on ne te connais que par l’intermédiaire de ce forum et tu sembles avoir des amis "IRL", donc ça prouve bien que des gens s'intéressent à toi. De nouveau, si ce n'étais pas le cas, tu n'aurais pas ces amis.
Après tu parles peut-être des filles en général (en disant qu'il semble qu'on ne s'intéresse pas à toi), et j'ai envie de te dire : tu n'en sais absolument rien, d'une part. D'autre part, ce n'est pas parce que tu as ces qualités que ça implique que tu vas FORCEMENT rencontrer quelqu'un. Je serais bien incapable de te dire pourquoi certains rencontrent des gens plus rapidement que d'autres dans leurs vie, pourquoi une relation à un instant "t" précisément et pas à un autre instant avec une autre personne ou pas du tout? Pourquoi certains membres ici rencontrent plus tôt ou tard que d'autres? Bonne question mais réponse difficile et complexe. Je pense que la confiance en soi joue énormément. Je pense aussi qu'il y a une part d'opportunités (être au bon endroit avec les bonnes personnes).
VACN a écrit :C'est encore une histoire de petite enfance [...]
Je ne suis pas certains que chercher des causes dans son passé soit véritablement utile... Vois ce que ça t'apporte réellement de positif, mais je ne suis pas certains du résultat...
VACN a écrit :Alors voilà, j'ai fini par intégrer que je ne fais pas les choses comme il faut. Dans aucun domaine.
Quel pessimisme... Bien sûr que tu fais certaines choses correctement, puisque tu as déjà réussi plein de choses dans ta vie. De nouveau, tu n'en a pas forcément conscience, mais c'est pourtant une réalité. Tu as réussi des examens, tu as appris des choses, tu sais faire un certain nombre de choses. Tout le monde n'est pas capable de faire tout ce que tu fais, donc tu as déjà accomplis des choses dans ta vie. Donc tu ne peux pas affirmer que tu ne réussis rien, c'est stupide comme réflexion.
VACN a écrit :Si je le pouvais, je le sortirais de ma tête, ce petit garçon, et je lui collerais des baffes jusqu'à ce qu'il me foute la paix.
S'il y a bien quelque chose que j'ai appris grâce à la méditation c'est ceci : ne pas chercher à se bagarrer avec ses difficultés. Ça ne sert strictement à rien de se débattre avec une difficulté ou un problème. Soit il existe une solution, auquel cas autant faire ce qu'il faut pour arranger la situation ; soit il n'y a pas de solutions et dans ce cas-là il n'y a pas de problème (puisque de toute façon tu ne peux rien faire, ça ne sert à rien de se bagarrer avec) (par exemple: nous allons tous mourir un jour ou l'autre, donc autant se détendre et être à l'aise avec cette idée, puisqu'on ne pourra pas y échapper (je sais, c'est plus dur à appliquer, moi-même j'ai du mal)). Il ne faut pas chercher à éliminer les tendances négatives par la force, il vaut mieux au contraire les accepter comme faisant partie de soi et chercher à les diminuer le plus possible voire à les transformer en choses positives. Par exemple si tu as tendance au pessimisme, accepte-le simplement. Ne te bagarre pas avec, accepte qu'il fasse partie de toi. Ne te complais pas dedans et essaie au contraire de favoriser l'optimisme. Un jour ou l'autre, l'optimisme prendra le pas. Ce n'est pas pour autant que tu ne vas pas avoir quelques petites rechutes, en revanche c'est l'optimisme qui sera prioritaire dans ton esprit, et donc tu en bénéficieras beaucoup plus.
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par resO
Homme de 37 ans vierge
#179296
Blue284 a écrit :
VACN a écrit :C'est encore une histoire de petite enfance [...]
Je ne suis pas certains que chercher des causes dans son passé soit véritablement utile... Vois ce que ça t'apporte réellement de positif, mais je ne suis pas certains du résultat...
Je me suis aussi reconnu dans l'enfance pas très joyeuse avec les parents (à me demander même si ma naissance n'a pas été un accident), comme quoi ça doit bien être l'une des causes qui se répercutent sur la VT, l'estime de soi, les rapports aux autres...
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par VACN
Homme de 30 ans non vierge
#179299
Blue, j'ai bien conscience que tout ça est stupide. Je dis les choses telles que je les perçois inconsciemment. Encore une fois, je sais que j'ai accompli des choses, mais en l'état, une partie de moi ne le comprend pas et ne veut pas l'entendre. Et malheureusement, ce n'est pas la partie qu'on peut raisonner par A+B.

Bien sûr, je parle des filles qui ne s'intéressent pas à moins romantiquement. On fait de ces raccourcis, parfois ^^
Quoique, c'est vrai que j'ai du mal à me sentir intéressant de quelque façon que ce soit si je ne suis pas intéressant de toutes les manières possibles. Pas complètement intéressant, donc pas vraiment intéressant. Ça aussi, c'est idiot, mais pour l'instant c'est comme ça.

Les deux expériences que j'ai eues ont fait plus de mal que je le croyais. J'ai le sentiment d'avoir été essayé, testé, et jugé inapte. D'avoir fait illusion sur le papier, en ligne, et puis d'avoir été une déception une fois face à face. A chaque fois, quelques baisers et bon vent, tu ne me conviens pas. Enfin, la deuxième c'était un baiser, et puis silence radio...
Oui, on n'était seulement pas faits pour être ensemble, on ne se convenait pas, ça ne veut pas dire que je ne conviendrait à personne, etc. Mais comment ne pas me sentir inadéquat quand deux personnes aussi radicalement différentes ont eu le même comportement, à savoir me voir une fois et me rejeter ensuite ?

Quant à être au bon endroit au bon moment avec les bonnes personnes, c'est une chose qu'on ne peut juger que rétrospectivement. Ça n'aide en rien. Ce n'est pas une fois qu'on est dans une relation qu'on a besoin de savoir comment on y est arrivé, c'est avant d'y être qu'on aurait besoin de savoir comment y arriver.

La confiance en soi, j'ai essayé. Pendant des mois, j'ai été convaincu que moi aussi, je pouvais rencontrer quelqu'un. Que je pouvais plaire, faire un bon compagnon, vivre une vie sentimentale épanouie. Je me disais "je me suis laissé allé trop longtemps, mais maintenant que je me prends en main, ça va marcher"... Et on découvre à ses dépens que la confiance en soi est périssable. La réalité sera toujours plus bornée que la volonté humaine, alors au bout d'un moment, ce n'est que naturel de se demander si la confiance en soi est vraiment la clé du problème. L'échec érode la confiance en soi. On finit par se sentir jugé chaque jour par le monde entier. Comme si c'était la société qui nous jugeait indigne d'être aimé, jour après jour.

Ce ne sont que des impressions, je le sais. Mais jusque-là, on ne peut pas dire que la réalité les contredise.
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par Blue284
Homme de 32 ans non vierge
#179411
VACN a écrit : La confiance en soi, j'ai essayé. Pendant des mois, j'ai été convaincu que moi aussi, je pouvais rencontrer quelqu'un. Que je pouvais plaire, faire un bon compagnon, vivre une vie sentimentale épanouie. Je me disais "je me suis laissé allé trop longtemps, mais maintenant que je me prends en main, ça va marcher"... Et on découvre à ses dépens que la confiance en soi est périssable. La réalité sera toujours plus bornée que la volonté humaine, alors au bout d'un moment, ce n'est que naturel de se demander si la confiance en soi est vraiment la clé du problème. L'échec érode la confiance en soi. On finit par se sentir jugé chaque jour par le monde entier. Comme si c'était la société qui nous jugeait indigne d'être aimé, jour après jour.

Ce ne sont que des impressions, je le sais. Mais jusque-là, on ne peut pas dire que la réalité les contredise.
Si c'était vraiment la confiance en toi que tu avais acquis, tu ne l'aurais pas perdu. La véritable confiance en soi ne s'effrite jamais et ne se perd pas. C'est justement parce que tu n'as pas suffisamment confiance en toi qu'un échec peut complètement briser ta sérénité et ton bien-être. Quand tu as une solide confiance en toi, un échec n'est jamais qu'une expérience et même un coup dur est une occasion d'apprendre et surtout de lâcher prise d'une difficulté. C'est justement parce que tu ne lâches pas prise que tu continues inlassablement de te bagarrer avec tes difficultés et de faire exister ta souffrance.
Après, pour ce qui est de te sentir jugé, c'est avant tout parce que toi même tu juges les autres (ou la société) que tu te sens jugé. "Ne juge point et tu ne sera point jugé". (Je dis ça mais je travaille dessus aussi...)

Pour tes impressions, justement le truc c'est que ce ne sont que des impressions, en vrai tu n'en sais rien. Et même par rapport à tes deux rencontres qui se sont mal terminées, ça n'est pas représentatif des relations en général. Tu ne peux jamais généraliser à partir de tes expériences personnelles, car ce ne sera jamais représentatif d'une vérité générale. C'est arrivé, maintenant qu'est-ce que tu en fais? Est-ce que tu en tire leçon d'une manière ou d'une autre ou est-ce que tu reste bloqué dessus ou sur "le mal qu'on t'a fait"? C'est justement parce que tu manques de confiance en toi que tu te sens blessé personnellement. Ces personnes n'ont pas forcément voulu te blesser (pas intentionnellement en tout cas), et quand bien même ce serait le cas: il est où le problème exactement?
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par VACN
Homme de 30 ans non vierge
#179418
Lâcher prise, pour moi, c'est synonyme de laisser ma vie aller comme elle le veut. Or, j'ai passé 20 ans à faire ça, et ça m'a conduit à la solitude et à un endroit où je ne voulais pas être. Si je laisse ma vie avancer en roue libre, elle va aller droit dans le mur. Ou plutôt, elle restera là où elle est, dans le célibat, à tourner en rond.

D'un côté on me dit de devenir acteur de mon existence, et de l'autre on me demande d'arrêter d'essayer et de laisser le Destin décider à ma place. Qui a raison ?
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par Lereveur
Homme de 42 ans non vierge
#179438
Bonbenbof a écrit :Quant aux seconds... Le truc, c'est que c'est difficile d'avoir de l'admiration pour des personnes qui ont le c.l perpétuellement bordé de nouilles, et dont le comportement n'est pas toujours exemplaire... Disons que ceux-là, je ne les admire pas, mais je les jalouse...
Si tu inclues dedans la catégorie des parfaits c*nnards, je ne vois guère matière à jalouser, vu que je n'ai aucune envie de leur ressembler. Les mépriser, par contre...