Everest a écrit : ↑06 juil. 2019, 23:24
A te lire Lux , on a toujours l'impression que la souffrance d'un homme vaudra toujours moins chère que la souffrance d'une femme......quelle tristesse......
Dire qu'un homme pauvre est à l'abri des agressions sexuelles , c'est du n'importe quoi .......
Et puisque tu dresses un bilan peu flatteur de cette société régit par les hommes , d'àprès toi qu'est ce qu'il faudrait changer........
Il me semble que dans les écoles maternelles , le primaire , le collège , les femmes sont plutot majoritaires.......
Dans le cercle familial , c'est quand meme aussi la maman qui passe le plus de temps avec les enfants.....
Je n'ai strictement jamais dit que la souffrance d'un homme valait moins que celle d'une femme. Je dis que les hommes ne sont pas discriminés socialement en raison de leur sexe. Merci de ne pas transformer mes propos, surtout si tu ne les as pas compris.
Je n'ai jamais dit non plus qu'ils étaient à l'abri des agressions sexuelles, j'ai dit qu'ils en étaient moins souvent les victimes. Je parle de statistiques, tu peux aller vérifier sur internet si ça te chante.
Quant à me parler des lieux d'éducation où les femmes sont prioritaires, ou bien du fait que les femmes passent plus de temps avec les enfants, à mon sens c'est l'exemple parfait de la discrimination subie par les femmes dans notre société. On considère que le travail éducatif n'est pas un travail, ou un travail de seconde zone, donc on le réserve aux femmes. Auparavant, les emplois de prof étaient majoritairement occupés par des hommes ; maintenant que le niveau de vie des enseignants a dégringolé et qu'ils sont mal payés, il y a de plus en plus de femmes qui exercent ce métier. Ce n'est nullement un hasard et tu viens juste d'ajouter de l'eau à mon moulin.
ludoch a écrit : ↑07 juil. 2019, 19:53
C'est très compliqué parce que ça relève de la vie privée,la vie de couple. Peut-on imposer l'égalité dans tous les couples ?
Et, puis n'oublions pas qu'il existe différents types de couple : soit l'un(e) est soumis(e) à l'autre, soit aucun des deux n'est soumis. Il y a des gens qui aiment la soumission, c'est dans leur personnalité.
J'ai l'impression qu'il y a des couples qui se sont formés avec un rapport de soumission. Comment faire dans le cas de ces couples là ?
Leur couple marche avec un rapport de soumission et cela leur convient, personne ne les a forcé à se mettre ensemble. C'est leur choix.
Et le plus souvent c'est la femme qui est soumise à l'homme, même si l'inverse existe donc ce qui explique la différence au niveau du travail domestique.
Personne ne demande d'imposer l'égalité dans tous les couples ; mais quand on arrivera à une moyenne de 50/50 sur les tâches ménagères, alors j'estime qu'on sera parvenus à l'égalité, quand bien même dans certains couples les femmes continueront à en faire davantage.
Je ne suis pas d'accord sur le fait qu'on ait une personnalité "soumise" ; dans le cas des rapports homme/femme, c'est ce qu'on inculque aux femmes, tout simplement. Par ailleurs, des tas de femmes indépendantes, non soumises témoignent de cette réalité : à partir du moment où des enfants arrivent dans le couple, le conjoint homme, automatiquement, commence à se reposer sur elles pour penser à prendre les rdv chez le médecin, penser au goûter, etc. C'est ce qu'on appelle la charge mentale, et cela n'a rien à voir avec une quelconque appétence pour la soumission.
https://emmaclit.com/2017/05/09/reparti ... es-femmes/
ludoch a écrit : ↑07 juil. 2019, 19:53
Dans la course à pied, si on regarde le referentiel EPS Bac 2019.
Une fille qui fait 5'30 sur les trois courses à 14/14.
Un garçon qui fait 5'30 sur les trois courses à 5,6/14.
En sport, on est moins exigeant avec les filles qu'avec les garçons.
https://entrainement-sportif.fr/bac-spo ... course.htm
Donc tu es sérieusement en train de dire que gratter des points en EPS au collège et au lycée, c'est un avantage essentiel dans l'existence, et que c'est comparable au fait d'être mieux payé que les femmes pour un travail égal ?
ludoch a écrit : ↑07 juil. 2019, 19:53
Comment on arrive à voir concrètement ce qui fait système ? C'est quoi le système ?
J'ai l'impression que d'après ce que j'ai compris, en tant qu'individu, regarder autour de soi ne justifie rien. Ce n'est pas parce que l'on est entouré de femmes qui sont mieux payées que les hommes de notre entourage que c'est une vérité globale.
Cela ne marche pas comme en math, où pour démontrer qu'une proposition est fausse il suffit de donner un contre-exemple (ce qui marche dans ce cas là).
Les sciences molles (sciences sociales) ne fonctionnent pas comme les sciences dures (math).
Qui est-ce qui dirige le système ?
Qui est-ce qui met en place ces inégalités ?
Dans quels intérêts ?
Et, puis, si on subit une violence qui est minoritaire, même si ce n'est pas une violence du système, il y a violence quand même. Pourquoi cette violence minoritaire serait-elle moins grave qu'une violence commise par le système ?
Le système, c'est le système social dans lequel on évolue, avec ses codes, ses normes, etc. C'est l'ensemble des lois, comportements majoritaires, institutions qui font notre société et qui, de fait, produisent des inégalités, des dominants et des dominés.
Qui fait le système ? mais nous tous ! Bien sûr d'abord les législateurs, mais aussi ceux qui font appliquer les lois, et ensuite tous ceux qui reproduisent ce qui est attendu, ce qui est considéré comme "normal".
C'est l'héritage de notre histoire, de notre culture ; non, il n'y a pas UN ennemi, en revanche il y a des manières de penser qui sont à combattre, de la pédagogie à mettre en place, pour expliquer en quoi perpétuer ces inégalités, ces stéréotypes est néfaste.
Ce système n'existe pas partout, preuve qu'il est un produit culturel et qu'il peut être modifié, amélioré.
Par ailleurs, je n'ai pas dit qu'une violence minoritaire était moins grave, je dis simplement qu'elle n'est pas le produit d'un système et qu'en ce sens elle reste un acte isolé. Qui reste très grave, mais qu'on ne peut pas maîtriser socialement ou culturellement. La pédophilie par exemple n'est pas du tout une chose valorisée ou acceptée dans notre société : il existe néanmoins des pédophiles et on ne peut pas dire que leurs actions sont le produit d'une culture qui valoriserait ce genre d'agissements. En ce sens, il est difficile de prédire ces violences : toute société a sa part de violences qui sont inexplicables, du moins sur le plan social. En revanche, si on arrêtait de minimiser la question du viol, de refuser d'entendre les victimes (vous avez entendu parler de cette fille qui est allée porter plainte après un rdv Tinder où elle a été agressée, et qui a été mise en garde à vue par les policiers ?), il est évident qu'on limiterait, de beaucoup, le passage à l'acte de tous ceux pour qui insister quand une fille dit non, ce n'est pas grave. Beaucoup de violences sexistes ne sont même pas comprises comme des violences sexistes par leurs auteurs car elles ne sont pas condamnées socialement : ils pensent être dans leur bon droit. Voilà pourquoi on a un rôle à jouer, essentiel, pour réduire ces violences, qui sont maîtrisables.
On n'arrivera pas à endiguer toutes les violences, il y aura toujours des individus isolés qui se comporteront mal, qui sauront que ce qu'ils font est mal mais le feront quand même ; en revanche, on peut largement faire diminuer les violences qui sont commises parce que la société ne les réprouve pas.