Venez ici pour discuter de vos complexes sexuels.
par Sand77
Femme de 46 ans vierge
#217652
Bonjour,

Je viens de m'inscrire, je vous remets vite fait ma présentation :

Bonjour à tous,

Voilà je suis une petite nouvelle de 41 ans. Je m'appelle Sandrine, j'habite les Bouches du Rhône et je suis secrétaire.

Je n'ai toujours pas franchi le pas, et si j'analyse la situation, je dirais que je n'ai pas rencontré quelqu'un qui me donne assez confiance pour le faire, qui me plaise assez aussi. Ca vient aussi d'une forte influence de mon père (qui m'a toujours signifié dans mon adolescence que s'intéresser aux garçons c'était mal, et que les filles "bien" n'avaient qu'un homme dans leur vie avec qui elles se mariaient), du couple parental que j'ai sous les yeux depuis ma naissance (mon père qui fait la gueule régulièrement, aucune affection avec ma mère devant nous, des disputes régulières et ma mère aucune liberté à part faire les courses et les tâches à la maison), d'un gros manque de confiance en moi, d'une timidité (même si ça va mieux avec les années), et de rencontres qui ne m'ont pas aidé à y croire non plus. Du coup je me suis résignée depuis très longtemps en me disant que de toute façon je n'y arriverais jamais, et que l'idée même que je sois heureuse avec un homme était une illusion.
Mais à 41 ans, j'ai envie de croire que ce n'est pas que pour les autres, que j'ai droit à ma part de bonheur moi aussi.
Seulement, ce qui me fait le plus peur, c'est d'être rejetée quand je vais dire à celui qui me plait, que je n'ai jamais fait l'amour, que je n'ai même pas l'habitude qu'on s'intéresse à moi, qu'on soit tendre avec moi...
Tout ça est bien triste, je me demande encore comment j'ai pu arriver à un gâchis pareil. Je suis plutôt mignonne, rigolote (je sais bien cacher ma souffrance à mon entourage, mais c'est aussi épuisant...). Un vrai gâchis... ça fait bcq de dégâts de ne pas croire en soi, de ne pas s'aimer ni se faire confiance... je le réalise aujourd'hui.
Je vois une psy depuis une dizaine d'années, les premières années on a parlé que de mon père... mais bon, je ne vois pas ce que ça change. C'est sûr que mon père maintenant ne tient plus le même discours avec moi, il voudrait que je trouve qqun, que je me case comme il dit, mais dans sa bouche ça ressemble à une mise en prison. Enfin bref, tout cela est bien compliqué...

Côté vécu, ça se résume à ceci :

- 14 ans : amoureuse d'un copain de classe qui m'a couru après pendant deux ans, et moi qui le repoussait, car trop timide, et mon père n'aurait jamais accepter que je sorte avec un garçon, qui plus est plus vieux de 2 ans, qui fumait, et avait une moto. J'en ai bcq souffert et aujourd'hui encore, quand je le vois sur facebook ou en vrai de temps en temps avec sa femme et sa fille, j'ai un pincement au coeur.

- 16 ans : sorti avec un copain durant 1 semaine pour voir ce que ça fait d'embrasser un garçon avec la langue, et paraître plus comme tout le monde, mais il ne me plaisait pas (alors que moi je lui plaisais) et j'ai arrêté très vite, ça me dégoutait même de l'embrasser, je sais que je lui ai fait de la peine...

- 16 et 17 ans : amoureuse de plusieurs gars au lycée que je ne connaissais même pas et que j'ai rapidement idéalisé, d'autres l'ont su, je suis devenue la risée de leurs classes respectives et ai reçu pas mal de moquerie... qu'est ce que j'ai été idiote...

- 19 ans : correspondance avec un sicilien pendant 2 ans qui a viré en une correspondance amoureuse, là encore je l'ai idéalisé sans jamais l'avoir vu, je ne vivais plus que pour recevoir ses lettres... quel gâchis...

- 20 ans : amoureuse d'un copain en BTS, seulement moi toujours timide, et en plus il était tunisien musulman pratiquant, et quand mon père a entendu que je parlais de lui à ma mère, il est devenu fou de colère et m'a dit : ça jamais dans notre famille ! du coup j'ai dû repousser ce garçon pendant mes 2 ans de BTS et j'en ai bcq souffert. Vivre l'histoire en douce ? je n'y serai pas arrivée et de toute façon je n'avais aucune liberté, mes parents l'auraient su...

- 23 ans : correspondance avec un italien de Florence durant 6 mois, je suis allée le rencontrer lors d'un voyage avec une amie, ça s'est très mal passé, il avait un physique très ingrat, ne semblait pas très propre et quand il a vu qu'il ne me plaisait pas, il est devenu histérique. Il m'a envoyé des messages haineux et menaçants même après mon retour en France. J 'ai eu très peur.

- 25 à 28 ans : plusieurs rencontres suite à des conversations sur des tchats. Personne ne m'a vraiment plu, moi toujours assez timide et n'osant pas. Seul un garçon m'avait bcq plus physiquement, mais il m'a fait vite comprendre qu'il n'aimait pas se prendre la tête, qu'il aimait avoir des expériences, par contre mon manque d'expérience n'avait pas l'air de le déranger, mais j'ai nettement senti qu'il avait pas plus d'intérêt que ça pour moi sauf celle de coucher, du coup j'ai coupé le contact et j'en ai encore souffert pendant des mois (je sais pas pourquoi je suis comme ça... à cristalliser le truc pendant des mois voire des années :-(...)

- 33 ans : amoureuse d'un collègue au boulot. J'avais senti que lui aussi ressentait qque chose. Je lui ai lancé discrètement quelques perches et il m'a invité à sortir. Au 3e rendez vous, on était chez lui et il voulait faire l'amour. Moi pas à l'aise, je l'ai arrêté après quelques caresses et bisous, il a pas compris. Suite à ça, je lui ai dit que je préfèrais qu'on arrête. Il ne me plaisait plus, ou alors la peur était trop forte je ne sais pas... j'ai fini par lui envoyer un email 6 mois après, en lui disant toute la vérité, mais il n'est pas revenu vers moi. Au final, on avait pas grand chose en commun, ça aurait pas collé de toute façon...

- Et aujourd'hui (à 41 ans) : j'ai rencontré quelqu'un en novembre, complètement par hasard et hors contexte séduction, dans l'organisation d'une manif en fait, on s'est vu 3 fois dans ce contexte. Ca a bien accroché dès la 1ere fois. On a gardé le contact messenger. En janvier, on s'est revu, on est allés ballader tous les deux puis il m'a ramené et je lui ai proposé un verre chez moi, on a discuté, il y avait de la gêne des deux côtés, mais aussi en même temps une sensation d'être bien, à l'aise, de se connaître (alors que presque pas finalement). Depuis, il ne propose pas de se revoir, mais on garde le contact et ça passe super bien. Je ne veux pas que ça vienne de moi, j'attends qu'il repropose lui.
Il a 9 ans de moins que moi (33 ans), ça me fait un peu bizarre, lui connait mon âge, et je ne vais pas trop vers lui car il doit certainement croire que j'ai le passé de toutes les femmes de mon âge alors que c'est pas du tout le cas. Lui a vécu en couple durant 5 ans. Je ne sais pas comment je vais m'y prendre si on se revoit et qu'on se rapproche, j'ai peur qu'il me juge, qu'il me rejette, déjà que je n'ai pas confiance en moi. Il est gentil, intelligent, et à ce petit truc en plus d'un peu fou que j'aime bien, il est plutôt cool, même s'il me dit fumer des joints car il cogite beaucoup et ça l'aide.

Je m'en veux, car quelqu'un qui ne s'accepte pas, c'est moche, et moi je ne m'accepte pas comme je suis. Il faudrait que j'apprenne à m'aimer plus, sinon comment me laisser aimer par quelqu'un ? mais c'est compliqué... je n'ai toujours pas trouvé la solution...
J'ai peur qu'il me trouve bizarre, qu'il me laisse tomber. Je ne sais même pas comment je lui dirai... ou alors je ne lui dis rien... tout ça n'est que supposition, mais je sens qu'il y a un truc entre nous, et des sourires qui ne trompent pas, des gênes aussi.
Voilà merci de m'avoir lu et de vos retours.

Sandrine
par salambo
ans
#217661
Sand77 a écrit : Je ne veux pas que ça vienne de moi, j'attends qu'il repropose lui.
Je vais juste rebondir là-dessus : pourquoi? Pourquoi ne peux-tu pas proposer de vous voir si tu en as envie? Peut-être attend il un geste de ta part, qui prouve que tu serais intéressée? Ce serait dommage de passer à côté de quelque chose pour cette raison non? :relieved:
Mattia43, VACN, Pasta et 2 autres aime ça
par Sand77
Femme de 46 ans vierge
#217665
J'ai peur d'être à l'initiative si après je bloque si il y a rapprochement (par peur comme ça m'est déja arrivé) ou si je n'arrive pas à lui parler par peur aussi. Si je vais vers lui, il va croire que je ne suis pas timide, que j'ai "l'habitude" alors que non... Mais du coup on reste au stade amical, et c'est vrai qu'il croit peut-être aussi que ça me va bien comme ça :disappointed:
J'ai besoin que ça vienne de lui, ça me rassure aussi. Peut-être qu'il ne veut pas après tout, j'en sais rien. Il est très pris avec ses potes, il a peut-être pas besoin de plus après tout...
Avatar de l’utilisateur
par Gege
Femme de 43 ans non vierge
#217670
Bonjour Sand77,
si l'idée de proposer toi-même de le revoir dans un contexte privé, est-ce qu'il n'y aurait pas moyen de le revoir dans le contexte dans lequel vous vous êtes rencontrés? n'y a t-il pas une autre manif, ou préparation de manif, ou rassemblement similaire où vous pourriez vous revoir ? ce serait donc dans un cadre neutre et tu verrais si le courant passe toujours bien et si une sortie à deux peut encore se faire ?

Cela dit je comprends tes blocages, j'ai eu les mêmes, je les ai toujours parfois (souvent)! Mais il faut parfois oser sinon rien ne bouge.
En tout cas, garde contact, peut-être aussi qu'au fil des discussions, vous aurez envie de vous revoir :)
par Sand77
Femme de 46 ans vierge
#217675
Merci Gege. En fait hier il a fait un resto qui lui a plu et du coup il me dit "on pourrait y aller si ça te dit". Du coup je repond que oui, et qu'on pourrait retourner ballader aussi si ca lui dit. C'est bien tout ça mais ce qui me fait peur c'est toujours de devoir passer à l'aveu qui me fait honte et d'affronter sa réaction. Même si, si ca se trouve il sera juste surpris et c'est tout.
En plus de la crainte de la 1ere fois si ça se passe pas bien... genre je serais trop contractée ou un truc comme ça. J'en sais rien en fait, je crois que bcq dépendra de sa réaction si je lui dis la vérité et que je me débarasse de ce secret qui me bouffe...
par x00
Homme de 35 ans non vierge
#217679
Tu psychotes trop, même si c'est normal, on est tous pareil :grinning:

Quand tu parles d'aveux, on dirais que tu vas lui annoncer un terrible secret, avec cet état d'esprit tu risques de lui faire peur :neutral_face: .
Tu es encore au stable amical, les "aveux" ne sont pas encore d'actualités.

Même si je suis mal placé pour donner des conseils, si j'étais toi, j'essayerais de passer du bon temps, et si j'en avez l’occasion, j'embrasserais cette personne. Pourquoi ? Pour temporiser. Si quand il était chez toi, il s'était passé quelque chose, tout serait aller trop vite pour toi: bisous, puis le sexe...
Embrasser ou autre... Dans ton histoire, tu passes de l'état amical à ton canapé avec lui chez toi. Je pense que tu as besoin d'une étape supplémentaire. :stuck_out_tongue_closed_eyes:

Que si a la sortie du resto, tu l'embrasse puis tu rentres te coucher, tu passes du stade amical à un niveau supérieur, ça te laissera le temps de penser à la suite avec plus de sérénité. :innocent:

En espérant que tout ceci soit compréhensible. :sweat_smile:

Tu devrais faire un pas avec lui, en l'invitant à quelque part, tu lui enverrais un bon signal.
Amaz aime ça
par Sand77
Femme de 46 ans vierge
#217688
Salut x00, oui je sais que j'ai besoin d'etapes. De toute façon je lui ferai comprendre. Bisous oui et encore j'attend que ça soit lui qui m'embrasse. Mais pas bisous et sexe d'un coup, parce que ca va faire trop pour moi.
Je sais que tu as raison aussi, mon "aveu" je le considère trop comme qque chose de grave, et il faut que j'arrive à changer mon regard sur ça. J'y travaille...
par relo
Homme de 37 ans non vierge
#217734
Bonjour Sand77,

Effectivement, tu as fait du chemin mais il ne te reste plus qu'à lui faire l'annonce que tu considères comme cruciale, j'ai l'impression, alors qu'il peut très bien juste le prendre comme information et il te sera reconnaissant... Mieux vaut être claire avec la personne, même si ça te parait être insurmontable. Tu te sentiras plus à l'aise j'imagine, enfin je ne suis pas à ta place...

A toi de voir :)

Je te souhaite bon courage en tous cas.