Pour Elo et de futur·e·s lecteurs·trices: bien sûr aucune raison de s’inquiéter pour une ou deux premières occasions où une pénétration vaginale désirée n’a pas été possible. Le tout est de ne jamais forcer. On n’est pas là pour se faire du mal. :)
(Et la sexualité peut être très chouette sans pénétration aussi, hein.)
Si ça pose régulièrement problème par contre, ça vaut le coup de chercher des causes et solutions (sans en faire un plat, encore une fois rien de grave).
Il peut y avoir notamment:
- Un manque de lubrification naturelle du vagin, parce que l’excitation est partielle par exemple (en cas de stress). Je suis pas expert, mais certaines femmes ont peu de sécrétions vaginales à certains moments, et un peu comme une érection chez l’homme ça ne se commande pas vraiment. Parmi les solutions: des caresses plus longues avant de tenter une pénétration, une stimulation clitoridienne et/ou vaginale avec les doigts, utiliser du lubrifiant… et/ou attendre une occasion où «ça marche» mieux.
- Une contraction réflexe des muscles du planchier pelvien autour du vagin, qui rend toute pénétration douleureuse ou impossible. On parle alors de vaginisme.
Wikipedia a écrit :Le vaginisme est une contraction musculaire prolongée ou récurrente des muscles du plancher pelvien qui entourent l'ouverture du vagin. Cette action réflexe, involontaire et incontrôlable, empêche de façon persistante toute pénétration vaginale désirée, même par un doigt ou un tampon hygiénique quand le vaginisme est total, il peut être également partiel ou situationnel lorsque la contraction ne se produit que dans certaines tentatives de pénétration (pénétration du pénis notamment). Sa source est toujours psychologique, mais découle souvent d'une source physiologique. Une tentative de pénétration en dépit d'un vaginisme peut entraîner de graves douleurs (dyspareunie) qui vont souvent l'exacerber.
L’article parle aussi de 5 à 10% des femmes sujettes au vaginisme.
Ne pas psychoter si on pense qu’on peut être sujette au vaginisme: d’une part on n’y sera pas forcément sujette systématiquement, il est probable que ça décline avec le temps et en étant plus à l’aise avec son/sa partenaire, et même au sein d’un rapport il peut y avoir des moments avec et des moments sans. Ça se gère, pas de panique. :)
On pourra lire sur le sujet bien sûr, pourquoi pas consulter gynéco, sexologue et/ou psy si on le souhaite. Mais inutile de se considérer comme «malade» ou «à problème» même avec un vaginisme bien établi. La «santé» idéale des magazines où tout va comme on voudrait et on contrôle toutes les fonctions de son corps, ça n’existe pas en vrai. ^^
Anecdote: j’ai eu une partenaire sujette au vaginisme. Lors de notre premier rapport, on a voulu tenter une pénétration parce qu’elle était détendue, mais moi j’avais une érection pas assez prononcée à ce moment. On a continué à se faire des câlins. Quelques câlins plus tard, j’avais une érection bien franche, mais elle n’était plus assez détendue (contraction des muscles du plancher pelvien), donc pas possible non plus. On a rigolé ensemble en se disant qu’on n’avait pas le même tempo.
Et lors de rapports suivants nos tempos se sont ajustés, que ça soit une question d’habitude ou de chance. :)