Questions, conseils, pour parler librement de sexualité, c'est ici.
par stef75
50 ans non vierge
#87386
Bonjour
L'objet de mon post n'est peut être pas le plus original, mais étant confronté à ce problème je suis obligé de trouver des solutions à cette situation qui ne cesse de perdurer et de me perturber.
voici, lorsque je me trouve en compagnie d'une femme sans perspective d'une relation sexuelle potentielle ou imminente, tout se passe pour le mieux. Là ou les ennuis commencent, c'est lorsque se profile le fait qu'une relation est amené à avoir lieu, et lorsque évidemment je me retrouve au lit avec quelqu'un. J'ai déjà eu des relations sexuelles abouties (rares malheureusement) mais mon manque d'expérience n'arrange pas la chose.
Evidemment, la peur de l'échec (panne d'érection) est le moteur principal, mais je précise n'avoir aucun problème physique de ce côté là (aucun souci d'érection seul, mais en relation cela devient difficile vu le niveau de stress)
Je suis envahi par le stress toute une nuit passée avec une femme à tel point que le matin et pendant la nuit je me sens mal, (courbatures, nausées, mal de ventre) omnubilé par le fait que le rapport va ou non aboutir.
A la limite, même si je n'avais pas d'érection mais si je pouvais me débarrasser de cette souffrance physique et de cette tension nerveuse dans ces moments là, je serai déjà satisfait (pour le moins à moitié) et pourrait m'atteler aux rapports de manière tranquille.
Mais ce mécanisme est inconscient et je ne contrôle rien. Je reste comme paralysé et n'ose presque plus
trop bouger. Je cherche déjà dans ma tête une excuse à dire au petit matin en cas de questionnement un
peu trop poussé sur pourquoi rien ne s'est passé. (je peux être fatigué une fois ou 2, avoir mal au ventre une fois, mais bon à la longue cela risque de faire beaucoup et je n'aurais pas de jokers indéfiniment)

Toute cette histoire est évidemment ridicule pour quelqu'un de normal, et même pour moi même.
Il s'agit d'un acte tellement banal de faire l'amour mais mon manque d'expérience et mon manque de rencontres ont fait pourrir la situation, à tel point d'avoir raté déjà la moitié de ma vie.
Je recherche de l'aide ( médicaments, hypnose , relaxation... ? )
tous conseils me seraient bienvenus.
merci :)
Au plaisir de vous lire.
par phoen76
Homme de 48 ans non vierge
#97358
Bonjour Stef.
As-tu essayé d'en parler avec tes partenaires ?
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par Elias
40 ans non vierge
#99243
Dommage que ce sujet n’ait pas eu de réponse quand tu as exposé tes difficultés Stef.
Je tente quand même aujourd'hui.

Déjà, vu la manière dont tu parles de tes relations, je ne peux que te demander: est-ce que tu as vraiment envie d’avoir des rapports sexuels? Est-ce que si ce stress disparaissait par magie, tu désirerais des rapports sexuels et les apprécierais pleinement? Ou est-ce que ça resterait quelque chose de mitigé, ou que tu fais pour être considéré comme «normal» par exemple?

En tout cas vu ce que tu vis, il est capital d’en parler à tes partenaires, pour que tu n’aies plus à mentir pour dire non à un rapport sexuel, et éventuellement pour trouver à deux une approche de la sexualité où tu te sentes mieux (si c’est ce que tu souhaites). Par ailleurs consulter un·e psychologue ou un·e sexologue me semble indiqué ici, en plus du dialogue avec tes partenaires.

Enfin sache que SI, tu es normal! L’angoisse que tu ressens face à la sexualité ou à certains aspects de la sexualité n’est peut-être pas le vécu partagé par le plus grand nombre, mais ce genre d’angoisse reste courant. Je connais plusieurs exemples similaires (chez des femmes mais c’est surtout parce que je suis souvent plus proche des femmes que des hommes sur ces sujets…), et j’ai lu beaucoup de témoignages (y compris d’hommes) proches du tien.

À noter que ces angoisses sont souvent liées à un vécu d’agressions sexuelles, vécues soi-même mais aussi par d’autres personnes dans la famille. Je dis souvent, mais bien sûr on peut ressentir ce type d’angoisse sans que ça soit lié à des agressions sexuelles. Ce sera à toi d’identifier les causes éventuelles de tes angoisses (peut-être un peu fortes pour se limiter à une question de performance et peur de la «panne»?), si tu y parviens. Et parfois avec les angoisses on n’identifie pas de cause précise, et on se préoccupe alors uniquement de gérer les angoisses et les rendre surmontables et moins fréquentes.

Mais garde en tête que l’idée que tout le monde va «bien», sans angoisses, sans dépression, sans difficultés particulières… c’est une fiction. Une fiction qui fait mal car quand on a soi-même une difficulté ou une maladie, on se sent totalement anormal et il y a même des gens maladroits ou malveillants pour nous le dire et nous enfoncer! Mais une fiction tout de même.