- 24 août 2015, 13:24
#154066
Ritchie a écrit :Oui, enfin dans un accident on choisi rarement de délibérément renverser quelqu’un, alors que lors d'un viol, c'est bel et bien un choix de l’agresseur et pas un accident.
Je t'explique ce que je voulais dire en employant ce terme (qui cela dit était peut-être maladroit, je le reconnais).
Quand on dit que l'on "responsabilise" un enfant, on lui apprend que sa propre attitude et son bon sens peuvent lui permettre d'avoir une conduite aussi bien respectueuse des autres que de lui-même, tout en exerçant une certaine prudence pour grandement minimiser certains risques (comme l'avait compris Pasta).
Ainsi, quand on dit à un enfant qu'il faut prendre garde en traversant la chaussée et regarder de chaque côté, on le responsabilise. On lui apprend que cette attitude est saine pour la sécurité des usagers, et pour la sienne. Si l'enfant ignore délibérément ce genre de consignes de sécurité, et se fait renverser, on pourra lui reprocher un certain manque de prudence, sans le culpabiliser complètement, cela dit.
Du coup, quand je parlais de "déresponsabilisation systématique", j'entendais un cas de figure où d'une certaine façon, on infantilise les victimes de viol (éventuelles ou non), en leur niant même cette responsabilité qu'elles sont pourtant censées avoir. C'est comme si on disait aux gosses "Fais comme tu veux, vis ta vie, traverse la rue quand ça te plait et sans te soucier de ce qui pourrait advenir. Carpe diem !".
J'ai dit que pour moi, ceci relevait de la démagogie "sucrée" en ce sens que cette déresponsabilisation s'exerce en justification d'un regard sur le monde qui n'est ni réaliste ni sage. On choisit d'ignorer le danger qui existe toujours, même si on peut et doit le réduire (en prenant garde à combattre sans relâche la "fameuse culture du viol", en éduquant les jeunes garçons, etc...).
"Ne perds jamais espoir. Lorsque le soleil se couche, les étoiles apparaissent"