Questions, conseils, pour parler librement de sexualité, c'est ici.
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par cagibi
Femme de 47 ans vierge
#150297
J'ose lancer un sujet vaste : qu'est-ce que la sexualité, selon vous?

On a peut-être l'impression qu'on en parle largement sur ce forum, plus souvent sous l'angle d'absence de sexualité, ou d'interrogations sur nos premières fois. Il est aussi beaucoup questions de nos blocages, le difficile accès à des rencontres amoureuses, la problématique de la séduction, etc...
On parle aussi beaucoup d'amour, de couple, ce que beaucoup ici recherchent.

Avec cette question, c'est un peu l'envie de "revenir" à des fondamentaux sur cette sexualité, la nôtre ou celle que l'on souhaiterait connaître ou encore celles qu'on peut imaginer chez les autres.
Attention, je ne parle pas de débattre des positions les plus fantastiques qu'on souhaiterait essayer (il existe un sondage là-dessus), ni même de comment éviter la débandade ou atteindre l'orgasme suprême ou encore comment se débarrasser de sa virginité au plus vite.
J'imagine qu'on pourrait discuter plus largement de ce qu'on entend par ce rapprochement des corps, ce que cela implique en amont, ce que cela peut représenter individuellement ou au sein d'un couple, comment elle peut se vivre le plus naturellement possible, de manière épanouissante, sans occulter les soucis et doutes et questionnements qui ne s'arrêtent pas après la première fois.

Qu'est-ce que la sexualité? Finalement, à quel âge s'interroge-t-on? A priori assez tôt dans l'enfance, sans y mettre forcément le mot. On voit ses parents, ou d'autres couples, des bisous, des câlins, on comprend que cela a à voir avec le fait de faire des bébés. On comprend assez vite aussi ce qui rentre en jeu dans cette conception, de manière très globale au départ.
Et puis, et puis...cela diffère selon les personnes, on en parle ou pas, avec ses parents, ses copains, à l'école... et on commence à s'interroger sur soi-même à l'adolescence. Les premiers émois...ou pas.

Pour parler de moi, j'ai réalisé que je n'ai pas pensé à ma propre sexualité avant très longtemps. C'était très conceptuel, même à l'adolescence, où je voulais faire comme les autres et avoir des flirts. Oui, j'avais des prémisses de désir, embrasser un garçon uniquement mais cela a duré très longtemps. Je voulais rencontrer mon prince charmant, sans savoir ni vouloir qu'il se passe quelque chose de plus sensuel. J'étais comme dans une bulle puis plus tard entre 20 et 30 ans même, enfermée, sans l'expression du moindre désir, l'enseigne VT qui clignotait de plus en plus grand en moi et indirectement devant les autres.
Puis une lente évolution, une envie qui a grandi, faire quelque chose contre cette VT, mais l'obsession d'une rencontre libératrice sans penser plus que ça à l'acte en lui-même. Une petit histoire il y a 7 ans m'a "obligé" à me pencher un peu plus sur la question. Mais je crois que ce n'est que très récemment que j'ai pu imaginer ma propre sexualité, que je me suis un peu libérée, que je me sens prête.
Et paradoxalement peut-être, la VT n'est plus une obsession, source d'angoisse.
Donc, ça prend plus ou moins de temps mais je crois qu'il ne faut pas négliger ce cheminement, nous, VT, puisqu'on a loupé l'étape de l'adolescence où il est sensé se passer plein de choses, et notamment cette première fois. Je crois aussi qu'on peut voir cela comme une chance de ne pas avoir connu cela trop tôt. On peut être plus mûr pour vivre des choses plus belles, tout en sachant, qu'une fois la première fois passée, cela évolue encore. Il me semble que les non VT le disent souvent, rien n'est figé, soi-même, la relation avec l'autre évoluent, donc la sexualité aussi, non pas tant en termes de performance que d'émotions ressenties. Et une nouvelle rencontre est source d'une nouvelle première fois.

Je pense donc qu'il est important de bien se connaître, de ne pas se focaliser sur l'acte sexuel, dans le sens mécanique du terme, que la sexualité est tout un ensemble de choses, que le but à atteindre n'est pas la seule jouissance...

Qu'en pensez-vous?
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par Ichor
Homme de 59 ans vierge
#150299
Tu n'avais aucun plaisir quand un garçon t'embrassait (ou que tu l'embrassais) et que vous étiez dans les bras de l'un l'autre?

PS:
Personnellement, je me sens incapable de coucher avec une femme avec laquelle je n'aurais pas un lien affectif minimum.
par traviata
Femme de 62 ans non vierge
#150304
Est-il possible de lire attentivement ce que Cagibi a écrit, et de ne pas répondre systématiquement à côté de la question ? Merci.
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par Azrael
Homme de 38 ans non vierge
#150313
cagibi a écrit :Je crois aussi qu'on peut voir cela comme une chance de ne pas avoir connu cela trop tôt. On peut être plus mûr pour vivre des choses plus belles, tout en sachant, qu'une fois la première fois passée, cela évolue encore.
Faut voir ce qu on entend par "trop tôt", évidemment il vaut mieux rien du tout que s y être forcé sans envie ou qu avoir regretté ensuite. Mais dans de bonnes conditions je peine à discerner la chance de n avoir connu ça, c est une curiosité difficile à mater. Peut être est ce ton côté romantisme qui parle?

En tout cas je sais pas pour les autres mais je ressens toujours une grande lassitude après orgasme, "ouais bon faisons autre chose y a mieux à faire", et je doute qu avec une fille ça va changer. Du coup je vois parfois le sexe comme un plaisir et parfois/souvent comme une gêne, un peu comme le ferait l alcool, et comme il y a une permanence d autres plaisirs, ça met un peu la question sexe au second plan de mes priorités.
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par Ichor
Homme de 59 ans vierge
#150314
mais je ressens toujours une grande lassitude après orgasme
Cela n'a rien d'étonnant, c'est un phénomène physiologique. Très utile pour dormir. :)
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par mari9
Femme de 47 ans non vierge
#150325
Sujet très intéressant cagibi.
Effectivement, quand je pense au mot 'sexualité', je pense tout de suite au rapprochement des corps, et j'ai envie de dire, des esprits aussi, parce que comme cela a été dit maintes fois sur le forum, sans une sorte de 'communion' des esprits d'abord, de lâcher prise, puis des corps, l'acte sexuel n'est pas satisfaisant à mon sens.
Mais avant ça, comme tu l'as dit, il y a d'autres étapes, les émois qu'on commence à éprouver plus jeune. Comme toi pendant longtemps la sexualité était pour moi quelque chose qui existait en dehors de moi.
J'ai bien éprouvé des choses entre 15 et 20 ans, mais à chaque fois cela a été douloureux, associé à l'idée que ça ne marcherait pas pour moi, donc je pense avoir associé ses émois à du négatif, ce qui fait que je me suis fermée à tout çà pendant des années. Bon, c'est de l'interprétation, mais c'est mon ressenti actuel.
Malgré tout, on ne vit pas dans une grotte et on observe ce qui se passe autour de soi, on voit bien que les autres tombent amoureux, donnent leur premier baiser, ont leur première fois, mais comme cela a été mon cas, on peut rester spectateur de tout çà, et se dire 'ça finira par arriver, t'inquiète'.
Je repense à ce que certains intervenants ont parfois dit : ils ont l'impression d'être asexuels parce qu'ils n'ont jamais ressenti de désir et plaisir sexuel. Alors oui certaines personnes le sont, mais d'un autre côté, si on n'a jamais 'essayé' on ne peut pas savoir. Par exemple, avant d'être trentenaire, je ne m'étais jamais touchée. Et je crois que c'est depuis que je le fais que cela a déclenché une sorte de manque affectif et sexuel dans ma vie. Cela a été une sorte de révélation pour moi, comme si mon corps se réveillait et réclamait quelque chose qui lui a manqué auparavant.
Bon, je pars un peu dans tous les sens désolée. :no:
Un truc étonnant aussi : pour ceux et celles qui n'ont pas encore eu de relations sexuelles, quand vous imaginez des scènes érotiques, vous imaginez un couple lambda ou vous arrivez à vous mettre en scène? Je demande çà parce que pour ma part c'est très récent (le fait d'être un peu spectatrice de moi-même en train de le faire).
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par Ichor
Homme de 59 ans vierge
#150326
Je me permets de reposter un lien qui a été posté par quelqu'un d'autre sur le forum:

http://www.franceinter.fr/emission-le-t ... ent-sexuel

Dommage que l'invité masculin ne fait qu'esquisser les choses, son propos est intéressant et assez dérangeant d'une certaine façon. Ce que disent les deux psychanalystes est intéressant aussi mais reste à un niveau symbolique si je me souviens bien.
Par exemple, avant d'être trentenaire, je ne m'étais jamais touchée. Et je crois que c'est depuis que je le fais que cela a déclenché une sorte de manque affectif et sexuel dans ma vie.
Si tu es capable de te faire jouir toi-même c'est plus simple pour un autre de te faire jouir.
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par Ichor
Homme de 59 ans vierge
#150330
Un truc étonnant aussi : pour ceux et celles qui n'ont pas encore eu de relations sexuelles, quand vous imaginez des scènes érotiques, vous imaginez un couple lambda ou vous arrivez à vous mettre en scène?
Les deux.
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