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par Luciole
Femme de 32 ans non vierge
#150610
Ichor a écrit :
Le but n'est pas de corriger ses problèmes
Comment veux-tu corriger un problème?

Tu peux essayer que celui-ci ne survienne pas, ou ne pas essayer, mais quand il arrive tu ne peux pas le corriger, il est là et tu dois y faire face, ou pas.
Je ne te parles pas de le l'éviter ou de faire comme si il n'existait mais d'apprendre à l'accepter et faire en sorte qu'il t'atteigne moins et ne t'empêche pas de profiter de la vie. C'est valable pour la vie amoureuse et sexuelle mais aussi pour l'absence de reconnaissance professionnelle, l'absence d'une vie sociale satisfaisante, ne pas correspondre à son idéal... etc.

Je pense qu'on ne corrigera jamais un problème si on se laisse dominer par lui.
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par Ichor
Homme de 59 ans vierge
#150612
Si on se remet en question et qu'on accepte d'aimer ce qu'il y a à aimer chez nous, tout en restant humble, on aura plus de chance pour réussir, car plus confiants.
Cela semble raisonnable mais tout le monde ici s'est remis en question à un moment donné.
Qu'est-ce qu'il en ressort de cette remise en question? Culpabilité? Dégout de soi? Sentiment d'impuissance?

Ce n'est pas la remise en question qui m'aide mais c'est de continuer à me construire par des trucs réussis que je fais, par des rencontres (je pense que c'est le truc le plus fondamental les rencontres dans cette construction).

-- Lun 27 Juil 2015 23:50 --
Je ne te parles pas de le l'éviter ou de faire comme si il n'existait mais d'apprendre à l'accepter et faire en sorte qu'il t'atteigne moins et ne t'empêche pas de profiter de la vie.
Affronter un problème c'est ça aussi.
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par Blue284
Homme de 32 ans non vierge
#150650
Ichor a écrit :
Non. Ça sape le moral de ceux qui ne se font pas suffisamment confiance. Celui qui a confiance en lui va de l'avant et se dit "ça n'a pas marché, dommage, je vais voir ce que je peux faire la prochaine fois pour éviter que ça recommence."
Tu te prends dix fois une veste, de suite et la onzième fois tu te retrouves évidemment, à grand renfort d'injonction de la volonté, dans le bon état d'esprit pour réussir, surtout dans un domaine où le trop de contrôle sur soi n'est pas nécessairement un atout (c'est probablement tout le contraire) et où tu ne maitrises pas grand chose en réalité.
Je crois que tu passes à côté de ce qu'il faut comprendre. C'est pas "oh mon dieu je me suis bouffé 10 fails, je prend la race de confiance en moi et j'y retourne et pouf ça marche", mais plutôt "j'ai eu 10 échecs de suite, qu'est-ce que je peux changer pour les x prochaines fois pour essayer autre chose et voir si ça marche?". C'est pas avoir trop confiance en soi, se croire supérieur, bomber le torse et foncer. C'est accepter ses échecs et changer de comportement pour tenter d'autres choses et voir si ça fonctionne mieux.

Je prend mon propre exemple : j'ai passé un BTS récemment, j'avais des difficultés pour travailler. Je voulais travailler mais impossible, quelque chose me bloquait à chaque fois. Sachant ça, j'ai essayé pas mal de choses. J'ai essayé de travailler plus à mon école après les cours, j'ai essayé d'avoir un environnement de travail correct chez moi, j'ai essayé de travailler le matin de bonne heure. Au final, rien n'a vraiment marché, mais j'ai tout de même constaté que certaines situations étaient plus favorables que d'autres, et ça m'a fait comprendre que mon blocage était autre part. Bref, devant mes échecs, j'ai changé de comportement pour tenter d'obtenir ce que je voulais. Je suis pas resté bêtement à me dire "oh mon dieu ça marche pas" et à répéter la situation en boucle. Et je n'ai pas non plus eu une overdose de confiance.


Ichor a écrit :
Un "échec" ça ne t'aide jamais à avancer? à chercher à changer? à te surpasser?
Si tu cumules 10 000 échecs, ça ne t'oblige pas à changer de comportement?
On ne s'est pas compris.
Dix succès suivis d'un échec, tu relatives. C'est un accident de parcours qui peut être corrigé, tu restes disponible pour te demander pourquoi cela n'a pas fonctionné.
Si tu cumules 10 000 échecs tu te sens impuissant, tu n'es plus capable moralement de te demander ce qui ne va pas, d'ailleurs tu finis par donner comme explication: ce qui ne va pas, c'est moi tout entier, je suis inapte.
Je n'ai jamais dit que l'échec était mauvais en soi, mais trop d'échecs est toxique pour le psychisme.

Par ailleurs, croire qu'on peut se "corriger" tout seul dans certains domaines est une illusion.
Encore une fois, si tu te sens mal après 15 000 échecs, c'est uniquement toi qui te sens mal. Ce n'est pas l'échec le problème. C'est ton ressentis vis-à-vis de cet échec. Perso si je tente 20 rencontres de suite et que rien ne marche, je vais me dire "hum... qu'est-ce que je fais de travers? est-ce que j'ai mal compris certaines choses?", mais pas "p*tain je suis nul, j'y arriverais jamais". On parle d'échec d'ailleurs, on devrait plutôt dire "expérience" car en soit ce n'est pas négatif, c'est notre appréciation qui est négative. Si demain je me foire sur un truc ou qu'il m'arrive une c*uille, je vais pas forcément me dire que c'est négatif. Ce qui arrive, en soi, n'est jamais négatif ou positif, c'est notre esprit qui place une couleur dessus. Rien n'est jamais complètement négatif, rien n'est jamais complètement positif.

Donc encore une fois, une série d' "échec" même très importante n'entrave que celui qui ne se fait pas suffisamment confiance.
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par Lereveur
Homme de 42 ans non vierge
#150665
Deux citations de mémoire :

" L'expérience est le nom qu'on donne à ses erreurs. " (Oscar Wilde)

" Dans la vie, on ne choisit pas ce qu'il nous arrive, mais on peut choisir la façon d'y réagir. " (Lindsey Stirling)


Evidemment qu'un échec, et plusieurs à plus forte raison, ne font jamais plaisir, et je pèse mes mots. Mais il ne faut pas perdre de vue qu'il y a des leçons à tirer de ces moments, aussi douloureux et humiliants soient-ils, leçons propres à mieux nous armer dans nos futures tentatives.
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par Blue284
Homme de 32 ans non vierge
#150678
Pasta a écrit :Et s’il n’y rien à changer ? Si on ne voit pas ce qui cloche chez nous, ou qu’on ne voit pas comment le changer ?
Parfois c'est "simplement" le contexte : des personnes qui ne sont pas réceptives, ou être soi-même dans une période de flottement (ça arrive à tout le monde, même à ceux qui ont une vie épanouie).

Sinon, parfois on arrive "à cours de solutions", du moins temporairement. Si je reprend mon exemple plus haut sur mon BTS et ma volonté à travailler, aujourd'hui je n'ai pas réglé le problème. Aujourd'hui, non, mais ça ne veut pas dire que dans 2 jours ou dans 6 mois (ou dans 10 ans) ça sera la même chose. Certaines fois il nous manque un petit "truc" pour avancer, ce genre de chose qui nous fait dire "p*tain, je comprend mieux pourquoi ça marchais pas!". On peut arriver à cours d'idées et il suffit d'entendre ou de voir quelque chose pour redémarrer la machine et tenter de nouvelles choses.

Dans certaines situations, il faut tout simplement s'accorder du temps, car on n'est pas toujours capable de voir ce qui ne va pas dans l'instant. Notre esprit à parfois besoin de certaines conditions pour réaliser ce qui va ou ce qui ne va pas.

Il y a une image que j'aime bien, c'est celle d'une plante qui pousse : pour qu'une plante grandisse, il faut lui donner le terrain favorable, la nourrir, et lui laisser le temps de s'épanouir. On ne peut pas tirer sur la plante pour la faire pousser plus vite, on est donc "impuissant" quelque part pendant une certaine période. Chez nous, c'est un peu la même chose : pour réussir quelque chose, il faut que le terrain soit favorable (être au bon endroit, au bon moment, être dans le bon état d'esprit), il faut faire ce qu'il faut pour atteindre l'objectif, et il faut attendre que le temps passe (par exemple si je prépare un examen, je peux être dans de bonnes conditions et m'entraîner beaucoup, mais je ne peux pas avancer la date de l'examen pour le passer plus vite).

Quand on arrive pas à quelque chose c'est donc que le "terrain" n'est pas favorable, et/ou qu'on a pas fait ce qu'il fallait et/ou qu'on a pas suffisamment attendu pour que le résultat apparaisse.
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par Ichor
Homme de 59 ans vierge
#150690
Vous croyez que cela existe un être humain qui accumule des échecs dans un domaine et qui ne se pose pas de question?
Vous croyez que cela existe un être humain qui n'essaie pas de tirer quelque chose de ses échecs?

J'ai longtemps cru que par la maîtrise de soi et le contrôle exercé sur soi-même on arrivait à faire face à toutes les situations qui se présentaient dans la vie d'une être humain.
J'y ai bien fait face, la plupart du temps, mais avec quel succès et adéquation? Pas très satisfaisant tout ça.

Mais si dans certaines situations c'était exactement le contraire qu'il fallait faire: arrêter de croire qu'il y a une solution que notre esprit va dénicher par un effort toujours plus intense de la volonté, et se laisser plutôt aller, profiter de l'instant présent, écouter ses désirs, les laisser s'exprimer? Facile à dire, je sais.
Et s’il n’y rien à changer ? Si on ne voit pas ce qui cloche chez nous, ou qu’on ne voit pas comment le changer ?
J'aime bien ta façon de penser Pasta. ;)

Mais au bout d’un moment, on peut se dire que le mauvais contexte est permanent, qu’on est un désert où rien ne poussera jamais, quoi qu’on fasse et aussi longtemps qu’on attende.
On peut se le dire quand on est désespéré. Attendre n'est pas une bonne chose, il faut continuer à vivre, engranger des expériences, c'est notre seule vraie richesse avec les liens qu'on a pu tisser avec les autres.
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par Ritchie
Homme de 32 ans non vierge
#150879
Ichor a écrit :
Si on se remet en question et qu'on accepte d'aimer ce qu'il y a à aimer chez nous, tout en restant humble, on aura plus de chance pour réussir, car plus confiants.
Cela semble raisonnable mais tout le monde ici s'est remis en question à un moment donné.
Qu'est-ce qu'il en ressort de cette remise en question? Culpabilité? Dégout de soi? Sentiment d'impuissance?

Ce n'est pas la remise en question qui m'aide mais c'est de continuer à me construire par des trucs réussis que je fais, par des rencontres (je pense que c'est le truc le plus fondamental les rencontres dans cette construction).
Il est vrai que se remettre en question n'est pas facile et demande du temps. Ça revient à renifler le plus près possible la crotte sous nos chaussures, et à se dire que cette odeur nous a suivi presque partout où nous allions.

Rien de bien réjouissant, effectivement. Dans un premier temps, je pense que la plupart des gens ont ce genre de réactions après s'être remis en question. Mais en toute franchise, l'expérience aura forcément une balance positive puisqu'elle nous permettra de mieux saisir ce qui cloche chez nous et d'agir au mieux. Après, il est clair qu'on est pas tous égaux en terme de volonté.

Au passage, Ichor ! Tes posts sont bien construits, mais j'y ai remarqué un défaut récurrent que je te conseille de corriger. Évite ce ton un peu dédaigneux que tu as quand certains membres te parlent de leur opinion ou leur cas particulier, ça ne joue pas en ta faveur. Ce qui est dommage, car tu as des trucs à dire.
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par Ichor
Homme de 59 ans vierge
#150882
Dans un premier temps, je pense que la plupart des gens ont ce genre de réactions après s'être remis en question. Mais en toute franchise, l'expérience aura forcément une balance positive puisqu'elle nous permettra de mieux saisir ce qui cloche chez nous et d'agir au mieux.
Je ne partage pas complètement ton analyse.
Il y a des choses qu'on peut apprendre à faire ou à mieux faire: on peut apprendre à lire, on peut apprendre à conduire, à faire l'amour même si on a fait le constat qu'on ne savait pas le faire ou qu'on le faisait pas très bien.
Mais il y a des choses qui vont être difficiles à faire seulement par un effort de l'esprit et de la volonté: avoir un état d'esprit qui favorise la rencontre, avoir ton corps qui ne te trahit pas quand tu es face à une opportunité de rencontre, sortir de la spirale infernale de l'échec (la répétition du même comportement qui se fait quasiment à ton insu). Toutes tes bonnes résolutions prisent après une ou plusieurs intenses remises en question vont être insuffisantes, je le crains.

En tout cas, cela l'a toujours été pour moi.

La recherche de recettes, de trucs intellectuels qui vont être la clef , c'est une illusion pour moi.
Ce qui doit être recherché, selon moi, c'est un certain abandon, le lâcher-prise, et la connexion avec nos émotions, tout le contraire du contrôle brutal sur soi. Les mécanismes de défense qui mènent à l'échec ne s'activent que lorsque tu es sur la défensive. Si tu ne l'es pas, c'est le cas quand tu te laisses aller et que tu ne réfléchis pas trop, ces mécanismes peuvent être suffisamment en sommeil pour ne pas te gâcher la vie
Évite ce ton un peu dédaigneux
C'est plutôt un peu d'exaspération.
Je lis ici des trucs que je pensais il y a encore des décennies (je pense beaucoup et je l'ai fait pendant très longtemps et je continue à le faire) et que certains semblent afficher comme s'il s'agissait de vérités absolues, j'ai même l'impression, sans doute à tort, qu'ils te font la leçon pour mieux se convaincre de ce qu'ils écrivent. (c'est mon ressenti, n'y voyez pas d'offense personnelle et vous pouvez penser la même chose de ce que je peux écrire ;)).
Vous voyez mes certitudes (j'essaie pourtant de ne pas en avoir trop) , sans doute, mais moi je vois les vôtres, c'est cela qui me fait sans doute réagir un peu vivement parfois. Un peu comme si vous étiez en train de poser le pied sur une mine et je me sens obligé de hurler, non, attention ne fais pas ça ! (je ne sais pas si la comparaison est heureuse).
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