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par katy81
ans
#208208
un jeune de 19 ans avec une fille de 14 ans, un(e) adulte de 30 avec un()e mineur(e) de 17 ?!
ça ne date pas d'aujourd'hui (cf : Gabrielle RUSSIER) et le président actuel a eu ce soucis par le passé.
j'ai du mal à comprendre comment la législation peut déterminer la "maturité" d'un individu :confused: surtout qu'à notre époque le curseur peut vite bouger.
VACN a écrit :Le cas par cas me paraît être prudent. Ce qui ne veut pas dire être indulgent avec les agresseurs.
on est bien d'accord, mais les lois font rarement du cas par cas, et bien souvent une jurisprudence relance les débats et de fait les jugements dans les tribunaux
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par Lux
Femme de 37 ans non vierge
#208348
katy81 a écrit :un jeune de 19 ans avec une fille de 14 ans, un(e) adulte de 30 avec un()e mineur(e) de 17 ?!
ça ne date pas d'aujourd'hui (cf : Gabrielle RUSSIER) et le président actuel a eu ce soucis par le passé.
j'ai du mal à comprendre comment la législation peut déterminer la "maturité" d'un individu :confused: surtout qu'à notre époque le curseur peut vite bouger.
Il reste important de mettre un âge "limite", car je trouve absolument choquant que notre justice puisse considérer qu'à 11 ans, on a consenti à une relation sexuelle car on ne s'est pas débattu :frowning:
D'ailleurs, la question de "se débattre" a longtemps été balayée par les personnes ayant travaillé avec les victimes de violences sexuelles : le phénomène de sidération est fréquent quand on est agressé sexuellement, ce qui fait qu'une absence de réaction physique ne signifie aucunement le consentement.
Au-delà de ça, il faut que la loi permette d'établir qu'en-dessous d'un certain âge, on ne PEUT PAS consentir, d'autant plus dans le cas où l'autre personne est majeure.
Je n'ai pas de recette miracle ni d'âge à proposer (j'imagine qu'entre 13 et 15 ans il est difficile de se décider), mais je pense qu'il faut surtout voir comment faire pour qu'un tribunal ne puisse plus dire qu'une petite fille a consenti à une relation sexuelle quand très certainement elle n'avait aucune idée de ce qui allait lui arriver.

Quant à la question de l'alcool, là encore, il faut vraiment arrêter de répéter qu'on va porter plainte pour viol car on "regrette" une relation sexuelle. Il faut vraiment ne rien savoir des agressions sexuelles et des traumatismes que ça crée, et ignorer totalement ce qu'encourt une victime quand elle va porter plainte (interrogatoire par la police, au tribunal, avec parfois des questions humiliantes) pour s'imaginer qu'un simple regret pourrait donner lieu à un dépôt de plainte.
Alex93 aime ça
par katy81
ans
#208355
Je suis entièrement d'accord avec toi c'est pour ça que j'ai cité plusieurs tranches d'age différents.
Évidemment que 11 ans pour consentir et sans se débattre me parait très grave comme jugement.
Ça laisse grande ouverte la porte au pédophile si on va par la :O
les victimes ne se débattent pas dans la majorité des cas. Et pourquoi de pas invoquer la manipulation mentale dans ces cas de figure, et abus sur personne vulnérable etc...
par Blup
Homme de 36 ans vierge
#208379
"Tenter de faire boire quelqu'un au maximum dans l'objectif d'avoir un rapport sexuel, plus qu'un délit, peut-être considéré comme une tentative de viol, pour peu qu'il y ait un commencement d'exécution"

https://www.vice.com/fr/article/59dppn/ ... nsentement (on prend les mêmes sources :stuck_out_tongue_winking_eye: )

Donc, dans certains cas, l'alcool entre bel et bien dans la qualification de viol.

C'est aussi considéré comme une circonstance aggravante lorsque le viol est retenu car ça rend la victime plus vulnérable. Maintenant le souci c'est que le degré d'alcoolisation ne se distingue pas forcément chez tout le monde.

Pour la petite histoire, un soir, alors que j'étais sorti, une copine m'avait giflé devant tout le monde en me traitant de "méchant dégueulasse".

Je l'avais croisée quelques jours plus tard en m'annonçant comme "le méchant dégueulasse", elle n'avait pas l'air de savoir de quoi je parlais, je lui ai donc rappelé l'épisode (confirmé par une personne également présente ce soir-là) et elle s'est platement excusée en disant qu'elle m'avait confondu avec l'ex de sa meilleure amie qui l'avait ouvertement trompée plusieurs fois (oui, on se retrouve dans de ces histoires parfois :joy: ), et dans sa mémoire, elle pensait vraiment avoir giflé ce type-là (qui en plus ne me ressemble pas tellement). "Laisse tomber, j'étais bourrée !"

Ouais bah je peux vous assurer que sur le coup, ça ne s'est pas vu : pas de titubation, pas de bafouillage, geste précis (ma joue en sait quelque chose eh eh) les yeux bien en face des trous etc...

Donc, si on a des doutes sur l'état de discernement de la personne avec laquelle on envisage quelque chose, il vaut mieux s'abstenir.
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par Lux
Femme de 37 ans non vierge
#208826
katy81 a écrit :sur le consentement justement doc infrarouge 5 jours pour le revoir
https://www.france.tv/documentaires/soc ... ement.html
Il est dispo sur Youtube aussi, probablement pour plus longtemps.
Ce reportage est d'une grande intelligence et d'une grande finesse : il pose les vraies questions, il apporte aussi de vraies réponses, et surtout, surtout, il rappelle que le viol est une chose banale, qu'elle n'est pas le fait de "monstres" (merci les débiles de la RATP qui mettent en scène des affiches stupides où les agresseurs sont des loups ou des requins :angry: ) mais bien de mecs qu'on connaît, qu'on croise tous les jours, qui sont parfois très sympas et incapables d'imaginer qu'ils ont un jour violé une femme.