- 30 mars 2020, 00:29
#231420
Bonsoir,
Ayant un peu honte de venir ici, je ne donnerai pas trop d'informations personnelles, si ce n'est que je vis en région lyonnaise (sans y être originaire), que j'ai 28 ans et travaille. Bref du classique !
En temps normal je ne pense pas trop trop à ça (quoique), mais avec le confinement forcément j'ai le temps de cogiter plus que d'habitude.
Je n'ai jamais eu de rapport avec une femme à 28 ans. Globalement dans ma scolarité j'ai toujours fait parti des bizarres voire des victimes. J'ai d'abord été plutôt exclu, puis ensuite j'ai pris en quelque sorte l'habitude de m'exclure moi-même, devenant assez solitaire et fermé sur moi-même. Malgré des progrès réguliers ces dernières années, je ne vais pas devenir ce que je ne suis pas, mais ma vie est plus équilibrée c'est certain.
J'ai fait ma puberté relativement tôt, je me souviens avoir ressenti mes premières attirances pour le sexe opposée en CM2. Dès le lycée je sentais bien que j'étais en retard, déconnecté des autres sur ça, incapable. Finalement ça ne me surprend pas d'en être là aujourd'hui, en fait je me suis toujours dit que ça ne pourrait pas durer 2 ou 3 ans de plus, tout en étant conscient que j'étais bien incapable de changer cette situation.
J'ai vraiment commencé à faire des efforts il y a environ 5 ans. A cette époque je faisais connaissance avec des filles sur un petit réseau social, très étudiant. J'ai eu mes premiers rendez-vous grâce à ce site, et à ce jour mes meilleurs rendez-vous. C'est comme ça que j'ai connu une fille espagnole qui m'a ensuite tapé dans l'oeil. A 24 ans c'est la première fille que j'ai embrassé et la dernière. On a flirté quelques semaines puis elle a commencé à me fuir, sans me donner vraiment d'explication. Les réseaux sociaux m'apprendront plus tard qu'elle avait un copain en Espagne, qu'elle m'avait donc menti de bout en bout, mais c'est grâce à elle que j'ai rattrapé les amours adolescents.
Depuis j'ai eu des rendez-vous avec d'autres filles (forcément ça fait 4 ans), mais sur les 15-20 personnes concernés je n'ai jamais "réussi" grand chose, n'ayant d'ailleurs presque jamais de deuxième rendez-vous. Le constat aujourd'hui est simple, je ne plais à personne. Quand j'ai un rendez-vous je le vois presque comme une fin en soit, tant il est évident que ça ne marchera pas (en fait je sais tellement à l'avance que je ne plairais pas à l'autre que je ne me pose même plus la question de savoir si la fille me plaît).
J'ai testé les applications mais les ai détesté, j'ai beaucoup de mal à supporter cette dissymétrie homme-femme et à accepter de liker tous les profils pour au final ne pratiquement jamais avoir un semblant de discussion. Je ne supporte plus beaucoup le rejet.
Sinon je tente ma chance dans la vraie vie. Sans entrer dans le cliché des gourous de la drague (pas du tout même), leurs vidéos m'ont donné de la motivation, et je trouve gratifiant de discuter avec des filles un peu au hasard, je me sens plus masculin et par moment ça donne quelque chose. Bon dans la pratique, depuis le début j'ai du dépasser les 100 tentatives pour peu de rendez-vous et jamais de second rendez-vous de cette manière. Mais bon j'essaie de le voir comme un jeu (à force de perdre ceci dit j'ai moins envie de jouer).
Curieusement, de ma maigre expérience, je constate que je suis de moins en moins "bon". Je veux dire que la seule fille que j'ai embrassé est finalement la deuxième avec laquelle j'avais eu un rendez-vous. Encore plus paradoxal, c'est en toute objectivité l'une des plus attirantes. Si je devais faire un bilan année par année, les choses vont simplement à l'envers, je ressens de moins en moins de connexion, d'intérêt, voire d'attirance. Les premières filles m'ont toutes laissés de très bon souvenirs. Même quand ce n'était qu'un rendez-vous il y avait toujours quelque chose de spécial, d'unique, j'ai gardé plein de détails en tête. Maintenant je ne me souviens pas toujours de l'année, du prénom ou de ce qu'on a fait tant cela devient sans intérêt.
Aujourd'hui j'ai à peu près accepté le fait que je n'aurais jamais de vie amoureuse, si personne ou presque ne veut me revoir une deuxième fois il est évident que personne ne voudra partager sa vie avec moi. Au-delà de ça, je suis plutôt solitaire et la vie de couple ne m'attire pas vraiment pour le moment, j'y vois plus de contraintes qu'autre chose. Il y a aussi l'ego, quoi de pire que de se ruer sur la première qui voudrait de moi (si ceci devait arriver un jour).
Je me dis que j'aimerais juste rencontrer quelques filles, flirter un peu, séduire de temps en temps (être un homme normal quoi), avoir quelques rapports, me rendre compte que ça ne rime à rien et arrêter ENFIN de me prendre la tête avec ces conneries. Plus que l'amour, plus que le sexe, je crois que c'est l'incapacité à séduire qui me blesse le plus. Je pense avoir fait déjà pas mal d'effort pour combattre ma timidité, approcher des inconnues (toujours avec respect j'y tiens, même si la réciprocité n'est jamais garanti à 100%), je pense ne pas être non plus inintéressant, j'ai un bon métier (au sens où on l'entend), je m'intéresse à pas mal de choses, fais du sport, je pense être à l'écoute des gens, et ainsi de suite.
A force d'échecs j'en finis par avoir ce sentiment que mes efforts ne valent rien, que je ne suis pas vraiment reconnu comme un homme, que je ne suis pas fait pour ça et que tout le monde se moque bien des progrès que je peux ou non faire. J'en deviens aigris voire haineux envers la gente féminine. Et ensuite je me hais moi-même : que ça me plaise ou non, que je le mérite ou non, elles ont tout à fait le droit de s'en cogner de ma gueule. Franchement si j'étais une fille, moi non plus je ne voudrais pas d'un loser comme moi, je ne voudrais pas être celle qui "récupérera" celui que personne ne veut, il doit bien y avoir mieux ailleurs quand même.
Bon voilà, c'est sans doute décousu et chiant à lire (désolé pour le style pas du tout travaillé, je pourrais écrire 5 lignes comme 10 pages au final). Je me suis inscrit un peu par curiosité.
Bonne soirée à ceux qui auront tenu jusqu'au bout ! ;)
Ayant un peu honte de venir ici, je ne donnerai pas trop d'informations personnelles, si ce n'est que je vis en région lyonnaise (sans y être originaire), que j'ai 28 ans et travaille. Bref du classique !
En temps normal je ne pense pas trop trop à ça (quoique), mais avec le confinement forcément j'ai le temps de cogiter plus que d'habitude.
Je n'ai jamais eu de rapport avec une femme à 28 ans. Globalement dans ma scolarité j'ai toujours fait parti des bizarres voire des victimes. J'ai d'abord été plutôt exclu, puis ensuite j'ai pris en quelque sorte l'habitude de m'exclure moi-même, devenant assez solitaire et fermé sur moi-même. Malgré des progrès réguliers ces dernières années, je ne vais pas devenir ce que je ne suis pas, mais ma vie est plus équilibrée c'est certain.
J'ai fait ma puberté relativement tôt, je me souviens avoir ressenti mes premières attirances pour le sexe opposée en CM2. Dès le lycée je sentais bien que j'étais en retard, déconnecté des autres sur ça, incapable. Finalement ça ne me surprend pas d'en être là aujourd'hui, en fait je me suis toujours dit que ça ne pourrait pas durer 2 ou 3 ans de plus, tout en étant conscient que j'étais bien incapable de changer cette situation.
J'ai vraiment commencé à faire des efforts il y a environ 5 ans. A cette époque je faisais connaissance avec des filles sur un petit réseau social, très étudiant. J'ai eu mes premiers rendez-vous grâce à ce site, et à ce jour mes meilleurs rendez-vous. C'est comme ça que j'ai connu une fille espagnole qui m'a ensuite tapé dans l'oeil. A 24 ans c'est la première fille que j'ai embrassé et la dernière. On a flirté quelques semaines puis elle a commencé à me fuir, sans me donner vraiment d'explication. Les réseaux sociaux m'apprendront plus tard qu'elle avait un copain en Espagne, qu'elle m'avait donc menti de bout en bout, mais c'est grâce à elle que j'ai rattrapé les amours adolescents.
Depuis j'ai eu des rendez-vous avec d'autres filles (forcément ça fait 4 ans), mais sur les 15-20 personnes concernés je n'ai jamais "réussi" grand chose, n'ayant d'ailleurs presque jamais de deuxième rendez-vous. Le constat aujourd'hui est simple, je ne plais à personne. Quand j'ai un rendez-vous je le vois presque comme une fin en soit, tant il est évident que ça ne marchera pas (en fait je sais tellement à l'avance que je ne plairais pas à l'autre que je ne me pose même plus la question de savoir si la fille me plaît).
J'ai testé les applications mais les ai détesté, j'ai beaucoup de mal à supporter cette dissymétrie homme-femme et à accepter de liker tous les profils pour au final ne pratiquement jamais avoir un semblant de discussion. Je ne supporte plus beaucoup le rejet.
Sinon je tente ma chance dans la vraie vie. Sans entrer dans le cliché des gourous de la drague (pas du tout même), leurs vidéos m'ont donné de la motivation, et je trouve gratifiant de discuter avec des filles un peu au hasard, je me sens plus masculin et par moment ça donne quelque chose. Bon dans la pratique, depuis le début j'ai du dépasser les 100 tentatives pour peu de rendez-vous et jamais de second rendez-vous de cette manière. Mais bon j'essaie de le voir comme un jeu (à force de perdre ceci dit j'ai moins envie de jouer).
Curieusement, de ma maigre expérience, je constate que je suis de moins en moins "bon". Je veux dire que la seule fille que j'ai embrassé est finalement la deuxième avec laquelle j'avais eu un rendez-vous. Encore plus paradoxal, c'est en toute objectivité l'une des plus attirantes. Si je devais faire un bilan année par année, les choses vont simplement à l'envers, je ressens de moins en moins de connexion, d'intérêt, voire d'attirance. Les premières filles m'ont toutes laissés de très bon souvenirs. Même quand ce n'était qu'un rendez-vous il y avait toujours quelque chose de spécial, d'unique, j'ai gardé plein de détails en tête. Maintenant je ne me souviens pas toujours de l'année, du prénom ou de ce qu'on a fait tant cela devient sans intérêt.
Aujourd'hui j'ai à peu près accepté le fait que je n'aurais jamais de vie amoureuse, si personne ou presque ne veut me revoir une deuxième fois il est évident que personne ne voudra partager sa vie avec moi. Au-delà de ça, je suis plutôt solitaire et la vie de couple ne m'attire pas vraiment pour le moment, j'y vois plus de contraintes qu'autre chose. Il y a aussi l'ego, quoi de pire que de se ruer sur la première qui voudrait de moi (si ceci devait arriver un jour).
Je me dis que j'aimerais juste rencontrer quelques filles, flirter un peu, séduire de temps en temps (être un homme normal quoi), avoir quelques rapports, me rendre compte que ça ne rime à rien et arrêter ENFIN de me prendre la tête avec ces conneries. Plus que l'amour, plus que le sexe, je crois que c'est l'incapacité à séduire qui me blesse le plus. Je pense avoir fait déjà pas mal d'effort pour combattre ma timidité, approcher des inconnues (toujours avec respect j'y tiens, même si la réciprocité n'est jamais garanti à 100%), je pense ne pas être non plus inintéressant, j'ai un bon métier (au sens où on l'entend), je m'intéresse à pas mal de choses, fais du sport, je pense être à l'écoute des gens, et ainsi de suite.
A force d'échecs j'en finis par avoir ce sentiment que mes efforts ne valent rien, que je ne suis pas vraiment reconnu comme un homme, que je ne suis pas fait pour ça et que tout le monde se moque bien des progrès que je peux ou non faire. J'en deviens aigris voire haineux envers la gente féminine. Et ensuite je me hais moi-même : que ça me plaise ou non, que je le mérite ou non, elles ont tout à fait le droit de s'en cogner de ma gueule. Franchement si j'étais une fille, moi non plus je ne voudrais pas d'un loser comme moi, je ne voudrais pas être celle qui "récupérera" celui que personne ne veut, il doit bien y avoir mieux ailleurs quand même.
Bon voilà, c'est sans doute décousu et chiant à lire (désolé pour le style pas du tout travaillé, je pourrais écrire 5 lignes comme 10 pages au final). Je me suis inscrit un peu par curiosité.
Bonne soirée à ceux qui auront tenu jusqu'au bout ! ;)