- 09 août 2020, 16:42
#234562
Bonjour,
Je viens à peine de me décider à faire des recherches sur internet sur le sujet. Je ne pensais pas que l'absence totale de relation sexuelle et sentimentale pouvait être vécue par d'autres.
Voici quelques détails me concernant, en rapport avec le sujet :
- Je suis homosexuelle, exclusivement attirée par les femmes depuis le début (qui peut être l'enfance, mais je compte à partir de 12-13 ans, au moment de l'éveil des attirances et des désirs). J'ai été au lycée très amoureuse d'une fille que j'intéressais aussi, mais rien ne s'est concrétisé. Je n'avais aucune référence en terme d'homosexualité féminine et il ne me venait pas à l'esprit d'entreprendre quoi que ce soit. Je l'ai retrouvée après quelques mois dans les bras d'un garçon, forme de "choc initial" dont j'ai mis des années à me remettre (c'est-à-dire : pas de sentiments amoureux pour quelqu'un d'autre pendant des années). Je considère cette expérience comme un des facteurs de "blocage" dans ma vie sexuelle.
- Autre facteur : des années de violences scolaires (collège-lycée) ; j'ai dû me débattre dès 16-17 ans avec des obsessions suicidaires, qui ressortent régulièrement, et avec l'assurance d'être laide et bonne à jeter.
- "On" (= une amie mère d'une fille autiste Asperger et surdouée, un psychologue spécialisé dans l'autisme avec qui j'ai fait une thérapie, d'autres surdoués) m'a dite autiste Asperger à plusieurs reprises, et surdouée bien que je n'ai jamais eu le courage d'aller chercher de véritables "diagnostics" ; cependant, m'étant en quelque sorte spécialisée sur la question (thèse de doctorat) et ayant fait divers tests (peu fiables puisque auto-administrés) je tends à être d'accord avec ces "diagnostics".
- J'ai une malformation avérée (confirmée par un médecin) à la poitrine, que je juge très inesthétique ; je pourrais en étant remboursée me faire refaire les seins, mais je m'y refuse. On me trouve souvent très belle et je me sens "imposteur" parce que personne ne sait ; je suis par ailleurs très androgyne. Je suis depuis très peu de temps à l'aise avec mon corps ; je considère que cette "honte" attachée à ma poitrine a contribué à m'empêcher d'aller vers les filles qui me plaisaient.
Bref. Je vis de manière extrêmement retirée de toute vie sociale. Je m'ennuie avec les gens, surtout les jeunes que je trouve souvent beaucoup plus désireux de se conformer à une "norme" et avec lesquelles je suis quasi-incapable de créer des liens.
Je me suis engagée bénévolement dans une association LGBT avec la résolution début 2020 de me forcer à rencontrer des gens, expériences très difficiles et épuisantes, mais le coronavirus s'est installé...
Je souffre beaucoup de l'absence de vie sentimentale et sexuelle, de la solitude, mais aussi de la frustration sexuelle, qui est très pénible à supporter (se satisfaire soi-même et le porno, ça a des limites...).
J'ai essayé, en vain, les sites de rencontre (avouons aussi qu'il y a peu de choses pour les lesbiennes). Lorsqu'une fille me plaît, je ne sais pas comment l'aborder, le lui faire savoir : que dire ? où regarder ? quand sourire ? quand cesser de sourire ? comment comprendre les signaux non-verbaux qu'elle envoie ? etc... Je m'encombre moi-même.
Tout ceci conjugué m'amène, à 28 ans, à n'avoir de vie sexuelle que fantasmatiquement (et solitaire).
Je viens à peine de me décider à faire des recherches sur internet sur le sujet. Je ne pensais pas que l'absence totale de relation sexuelle et sentimentale pouvait être vécue par d'autres.
Voici quelques détails me concernant, en rapport avec le sujet :
- Je suis homosexuelle, exclusivement attirée par les femmes depuis le début (qui peut être l'enfance, mais je compte à partir de 12-13 ans, au moment de l'éveil des attirances et des désirs). J'ai été au lycée très amoureuse d'une fille que j'intéressais aussi, mais rien ne s'est concrétisé. Je n'avais aucune référence en terme d'homosexualité féminine et il ne me venait pas à l'esprit d'entreprendre quoi que ce soit. Je l'ai retrouvée après quelques mois dans les bras d'un garçon, forme de "choc initial" dont j'ai mis des années à me remettre (c'est-à-dire : pas de sentiments amoureux pour quelqu'un d'autre pendant des années). Je considère cette expérience comme un des facteurs de "blocage" dans ma vie sexuelle.
- Autre facteur : des années de violences scolaires (collège-lycée) ; j'ai dû me débattre dès 16-17 ans avec des obsessions suicidaires, qui ressortent régulièrement, et avec l'assurance d'être laide et bonne à jeter.
- "On" (= une amie mère d'une fille autiste Asperger et surdouée, un psychologue spécialisé dans l'autisme avec qui j'ai fait une thérapie, d'autres surdoués) m'a dite autiste Asperger à plusieurs reprises, et surdouée bien que je n'ai jamais eu le courage d'aller chercher de véritables "diagnostics" ; cependant, m'étant en quelque sorte spécialisée sur la question (thèse de doctorat) et ayant fait divers tests (peu fiables puisque auto-administrés) je tends à être d'accord avec ces "diagnostics".
- J'ai une malformation avérée (confirmée par un médecin) à la poitrine, que je juge très inesthétique ; je pourrais en étant remboursée me faire refaire les seins, mais je m'y refuse. On me trouve souvent très belle et je me sens "imposteur" parce que personne ne sait ; je suis par ailleurs très androgyne. Je suis depuis très peu de temps à l'aise avec mon corps ; je considère que cette "honte" attachée à ma poitrine a contribué à m'empêcher d'aller vers les filles qui me plaisaient.
Bref. Je vis de manière extrêmement retirée de toute vie sociale. Je m'ennuie avec les gens, surtout les jeunes que je trouve souvent beaucoup plus désireux de se conformer à une "norme" et avec lesquelles je suis quasi-incapable de créer des liens.
Je me suis engagée bénévolement dans une association LGBT avec la résolution début 2020 de me forcer à rencontrer des gens, expériences très difficiles et épuisantes, mais le coronavirus s'est installé...
Je souffre beaucoup de l'absence de vie sentimentale et sexuelle, de la solitude, mais aussi de la frustration sexuelle, qui est très pénible à supporter (se satisfaire soi-même et le porno, ça a des limites...).
J'ai essayé, en vain, les sites de rencontre (avouons aussi qu'il y a peu de choses pour les lesbiennes). Lorsqu'une fille me plaît, je ne sais pas comment l'aborder, le lui faire savoir : que dire ? où regarder ? quand sourire ? quand cesser de sourire ? comment comprendre les signaux non-verbaux qu'elle envoie ? etc... Je m'encombre moi-même.
Tout ceci conjugué m'amène, à 28 ans, à n'avoir de vie sexuelle que fantasmatiquement (et solitaire).