- 19 mars 2017, 22:59
#187897
Bon, je déterre mon vieux sujet perso histoire de ne pas encombrer le fil d'état d'esprit du moment avec un pavé qui va peut-être partir dans tous les sens.
Vendredi dernier, j'ai fait une petite soirée avec mon groupe d'ami-e-s militant-e-s, en fêtant un peu en décalage l'anniversaire de notre hôte (une piaule de plus que je visite) ; j'ai pu profiter de la cuisine équipée de ce dernier pour sortir ma recette " familiale " de gâteau au chocolat que je n'avais pas pratiqué depuis longtemps, et " ô soulagement ", mon ouvrage a remporté tous les suffrages. Il faut dire aussi que je me donne cette peine pour les personnes que j'estime proches et que j'apprécie suffisamment, ça n'arrive pas tous les jours. En tout cas tout ce petit monde a passé une soirée riante, agréable, et encore nous n'avons pas appliqué tout ce que nous avions en stock (jeu de cartes lovecraftien et DVDs Kaamelott).
Bref, autant en amitié je me débrouille finalement bon an mal an (une fille du groupe m'a dit qu'en tant qu'ami j'étais " normal " - sans connotation péjorative quoi, d'ailleurs une fois elle a même évoqué le terme d'ange vu les petits coups de pouce matériel que je lui file par-ci par-là), autant sentimentalement ça reste le désastre, avec mon niveau d'autiste profond (sans vouloir offenser les autistes, juste que le terme me vient à l'esprit en ce moment). Doublé d'un poissard.
Le samedi m'aura vu parcourir la ville pour quelques courses (deux marchés et une Biocoop) le matin et l'après-midi, obtenir un beau score dans ma capacité à dénicher de la monnaie (deux de un, une de deux, deux de dix, et une de cinquante), jouer au bon samaritain comme il m'arrive plus ou moins souvent de le faire (apporter au commissariat un portefeuille trouvé dans la rue, donner des bocaux à une boutique en vrac que j'ai déniché la veille au soir dans une rue et lavés chez moi, lâcher 5 dollars canadiens pour une mère élevant seule son garçon autiste suite à un appel relayé par la sœur aînée d'une artiste - ladite sœur étant dans ma liste d'amis), et, enfin, aller laborieusement chercher un râteau.
Je m'explique : ce jour-là avait lieu un défilé techno, pour la défense de la fête libre, donc, public de teufeurs. Avec un déploiement policier conséquent (une fois de plus), mais les organisateurs avaient bien précisé qu'ils ne voulaient aucun débordement, pour démonter la mauvaise image que le public peut avoir du milieu, opération couronnée de succès, avec un service d'ordre cool mais présent en gilet jaune, et des effectifs avec des sacs poubelle pour garder la rue propre (celles et ceux qui me connaissent assez savent que ce genre de détail me touche ).
Bref, j'ai assisté au défilé, comme je le soupçonnais, et ainsi que me l'a confirmé une amie qui par le passé a fréquenté ce genre de cercles et aime encore (même si elle n'en a pas l'aspect actuellement), le style du public féminin m'a beaucoup plu, avec beaucoup de filles à mon goût, avec moult treillis, dreadlocks, boules à zéro ou demi-rasée et autre morphologies fines un peu gamine ou garçon manqué (pour résumer).
Le truc vachement frustrant ? Le fait que je n'ai aucune attirance pour la techno, c'est du trop gros son pour moi, je ne suis pas à mon aise, je ne me lâche pas avec facilité comme pouvaient le faire tous ces gens.
Quoi qu'il en soit, à un moment un jolie brin de fille s'approche de nous (avec mon amie nous étions sur le trottoir, regardant le défilé), probablement parce qu'elle devait avoir vu que nous n'arrivions pas à bien lire sa petite pancarte en carton (j'y reviendrai). Cheveux courts blonds, partiellement teints, sweat, un treillis beige et des chaussures militaires de même teinte . " Venez faire la fête ! " Nous lance-t-elle amicalement.
Nous déclinons et elle poursuit sa route, et je dis peu après à mon amie qu'à la réflexion, j'aurais dû lui demander son numéro. Elle me dit que j'ai raison, et même en gros que c'est c*n, elle aurait dû me le suggérer. Je me décide à essayer de la retrouver pour tenter le coup, même si mes chances sont quasi-nulles et que le contexte ne sera pas " idéal " comme il l'était au moment où la fille est venue d'elle-même, et que je n'étais pas seul. Car revient me hanter la vieille et désagréable idée d'une vie vacharde qui ne vous donne pas la chance de corriger une erreur en matière sentimentale, si vous n'avez pas le réflexe de réagir au quart de tour quand une opportunité se présente.
Je me mets en route après avoir accompagné mon amie à un vide grenier proche, elle me souhaite bonne chance. Après le crochet par Biocoop, je rejoins et parcours plusieurs fois le cortège, essayant de rester concentré, scrutant chaque visage. Un temps je pense échouer, et je note l'ironie de ne pas trouver la personne que je cherche alors que plusieurs fois je vois, ou re-vois, soit des personnes que je connais, soit des inconnu(e)s dont j'ai retenu le visage lors de mon premier remontage du défilé. Heureusement, la demoiselle se reconnaît facilement (cheveux, pancarte carton en petit format, treillis beige et pas vert comme la plupart), et je finis par la retrouver... En compagnie d'un mec. VDM comme je l'écris alors en SMS à mon amie.
Le statut de ce dernier reste cependant flou, car tandis que je la file, parfois de très près (oui je sais, bla bla stalker bla bla freak), elle passera à d'autres gars et filles (tout en buvant ou distribuant de la bière et en dansant), apparemment elle connaît du monde. Je finis quand même par trouver un créneau pour l'aborder, et ça a donné à peu près ça :
" - Excuse-moi, t'étais pas place X... Tout à l'heure ?
- Ouais, y a moyen, pourquoi ?
- Je serais pas contre avoir ton numéro.
- Pourquoi ?
- (Sincère) Parce que tu m'intéresses.
- Ah, mais moi toi tu m'intéresses pas.
- (Lui parlant plus près à cause du bruit, et après une interruption) Pas de problème, tu comprends, c'est mieux de se prendre un râteau que de ne rien tenter. Bonne fête (pars) !
- Salut ! "
A cause de la rapidité de l'échange, de l'agitation et du bruit, et du fait qu'elle avait des lunettes de soleil sur les yeux, je n'ai pas pu correctement évaluer son état d'esprit, mais globalement son ton a été jovial tout le long de l'échange.
Alors, je le redis, je sais bien que vous allez hurler à la tentative qui arrive comme un cheveu sur la soupe, gauche, embarrassante pour elle, ridicule etc. Mais comme je lui ai justement dit, et c'est un principe que je n'ai encore pas tout à fait intégré : il vaut mieux tenter, même de façon m*rdique, que de ne rien faire. Un baroud d'honneur offre une consolation même si elle est bien maigre, alors que laisser passer sous son nez une belle n'amène que plus d'amertume.
J'ai toujours ce ressenti, même si des (bonnes) surprises sont toujours possibles dans la vie, de m'acheminer de plus en plus vers une défaite irréparable dans mon existence, sur le plan affectif / sentimental / sexuel, même si je fais en sorte de pouvoir me dire qu'au moins je n'aurai pas succombé sans combattre.
L'autre truc, c'est qu'en allant lui parler, j'ai enfin pu lire correctement sa pancarte. " Rien n'arrête un peuple qui danse ". Mignon. Ce n'est pas la première fois qu'un de mes râteaux a un aspect poétique et ironique, je me souviendrai par exemple toujours du très joli prénom vietnamien d'une autre fille que ma tronche a laissé de marbre.
Vendredi dernier, j'ai fait une petite soirée avec mon groupe d'ami-e-s militant-e-s, en fêtant un peu en décalage l'anniversaire de notre hôte (une piaule de plus que je visite) ; j'ai pu profiter de la cuisine équipée de ce dernier pour sortir ma recette " familiale " de gâteau au chocolat que je n'avais pas pratiqué depuis longtemps, et " ô soulagement ", mon ouvrage a remporté tous les suffrages. Il faut dire aussi que je me donne cette peine pour les personnes que j'estime proches et que j'apprécie suffisamment, ça n'arrive pas tous les jours. En tout cas tout ce petit monde a passé une soirée riante, agréable, et encore nous n'avons pas appliqué tout ce que nous avions en stock (jeu de cartes lovecraftien et DVDs Kaamelott).
Bref, autant en amitié je me débrouille finalement bon an mal an (une fille du groupe m'a dit qu'en tant qu'ami j'étais " normal " - sans connotation péjorative quoi, d'ailleurs une fois elle a même évoqué le terme d'ange vu les petits coups de pouce matériel que je lui file par-ci par-là), autant sentimentalement ça reste le désastre, avec mon niveau d'autiste profond (sans vouloir offenser les autistes, juste que le terme me vient à l'esprit en ce moment). Doublé d'un poissard.
Le samedi m'aura vu parcourir la ville pour quelques courses (deux marchés et une Biocoop) le matin et l'après-midi, obtenir un beau score dans ma capacité à dénicher de la monnaie (deux de un, une de deux, deux de dix, et une de cinquante), jouer au bon samaritain comme il m'arrive plus ou moins souvent de le faire (apporter au commissariat un portefeuille trouvé dans la rue, donner des bocaux à une boutique en vrac que j'ai déniché la veille au soir dans une rue et lavés chez moi, lâcher 5 dollars canadiens pour une mère élevant seule son garçon autiste suite à un appel relayé par la sœur aînée d'une artiste - ladite sœur étant dans ma liste d'amis), et, enfin, aller laborieusement chercher un râteau.
Je m'explique : ce jour-là avait lieu un défilé techno, pour la défense de la fête libre, donc, public de teufeurs. Avec un déploiement policier conséquent (une fois de plus), mais les organisateurs avaient bien précisé qu'ils ne voulaient aucun débordement, pour démonter la mauvaise image que le public peut avoir du milieu, opération couronnée de succès, avec un service d'ordre cool mais présent en gilet jaune, et des effectifs avec des sacs poubelle pour garder la rue propre (celles et ceux qui me connaissent assez savent que ce genre de détail me touche ).
Bref, j'ai assisté au défilé, comme je le soupçonnais, et ainsi que me l'a confirmé une amie qui par le passé a fréquenté ce genre de cercles et aime encore (même si elle n'en a pas l'aspect actuellement), le style du public féminin m'a beaucoup plu, avec beaucoup de filles à mon goût, avec moult treillis, dreadlocks, boules à zéro ou demi-rasée et autre morphologies fines un peu gamine ou garçon manqué (pour résumer).
Le truc vachement frustrant ? Le fait que je n'ai aucune attirance pour la techno, c'est du trop gros son pour moi, je ne suis pas à mon aise, je ne me lâche pas avec facilité comme pouvaient le faire tous ces gens.
Quoi qu'il en soit, à un moment un jolie brin de fille s'approche de nous (avec mon amie nous étions sur le trottoir, regardant le défilé), probablement parce qu'elle devait avoir vu que nous n'arrivions pas à bien lire sa petite pancarte en carton (j'y reviendrai). Cheveux courts blonds, partiellement teints, sweat, un treillis beige et des chaussures militaires de même teinte . " Venez faire la fête ! " Nous lance-t-elle amicalement.
Nous déclinons et elle poursuit sa route, et je dis peu après à mon amie qu'à la réflexion, j'aurais dû lui demander son numéro. Elle me dit que j'ai raison, et même en gros que c'est c*n, elle aurait dû me le suggérer. Je me décide à essayer de la retrouver pour tenter le coup, même si mes chances sont quasi-nulles et que le contexte ne sera pas " idéal " comme il l'était au moment où la fille est venue d'elle-même, et que je n'étais pas seul. Car revient me hanter la vieille et désagréable idée d'une vie vacharde qui ne vous donne pas la chance de corriger une erreur en matière sentimentale, si vous n'avez pas le réflexe de réagir au quart de tour quand une opportunité se présente.
Je me mets en route après avoir accompagné mon amie à un vide grenier proche, elle me souhaite bonne chance. Après le crochet par Biocoop, je rejoins et parcours plusieurs fois le cortège, essayant de rester concentré, scrutant chaque visage. Un temps je pense échouer, et je note l'ironie de ne pas trouver la personne que je cherche alors que plusieurs fois je vois, ou re-vois, soit des personnes que je connais, soit des inconnu(e)s dont j'ai retenu le visage lors de mon premier remontage du défilé. Heureusement, la demoiselle se reconnaît facilement (cheveux, pancarte carton en petit format, treillis beige et pas vert comme la plupart), et je finis par la retrouver... En compagnie d'un mec. VDM comme je l'écris alors en SMS à mon amie.
Le statut de ce dernier reste cependant flou, car tandis que je la file, parfois de très près (oui je sais, bla bla stalker bla bla freak), elle passera à d'autres gars et filles (tout en buvant ou distribuant de la bière et en dansant), apparemment elle connaît du monde. Je finis quand même par trouver un créneau pour l'aborder, et ça a donné à peu près ça :
" - Excuse-moi, t'étais pas place X... Tout à l'heure ?
- Ouais, y a moyen, pourquoi ?
- Je serais pas contre avoir ton numéro.
- Pourquoi ?
- (Sincère) Parce que tu m'intéresses.
- Ah, mais moi toi tu m'intéresses pas.
- (Lui parlant plus près à cause du bruit, et après une interruption) Pas de problème, tu comprends, c'est mieux de se prendre un râteau que de ne rien tenter. Bonne fête (pars) !
- Salut ! "
A cause de la rapidité de l'échange, de l'agitation et du bruit, et du fait qu'elle avait des lunettes de soleil sur les yeux, je n'ai pas pu correctement évaluer son état d'esprit, mais globalement son ton a été jovial tout le long de l'échange.
Alors, je le redis, je sais bien que vous allez hurler à la tentative qui arrive comme un cheveu sur la soupe, gauche, embarrassante pour elle, ridicule etc. Mais comme je lui ai justement dit, et c'est un principe que je n'ai encore pas tout à fait intégré : il vaut mieux tenter, même de façon m*rdique, que de ne rien faire. Un baroud d'honneur offre une consolation même si elle est bien maigre, alors que laisser passer sous son nez une belle n'amène que plus d'amertume.
J'ai toujours ce ressenti, même si des (bonnes) surprises sont toujours possibles dans la vie, de m'acheminer de plus en plus vers une défaite irréparable dans mon existence, sur le plan affectif / sentimental / sexuel, même si je fais en sorte de pouvoir me dire qu'au moins je n'aurai pas succombé sans combattre.
L'autre truc, c'est qu'en allant lui parler, j'ai enfin pu lire correctement sa pancarte. " Rien n'arrête un peuple qui danse ". Mignon. Ce n'est pas la première fois qu'un de mes râteaux a un aspect poétique et ironique, je me souviendrai par exemple toujours du très joli prénom vietnamien d'une autre fille que ma tronche a laissé de marbre.
" - She is different. - On what way ? - On every way. " - The girl with the dragon tattoo
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