[Lereveur]

Comme tous les avis se rejoignent un peu, je vais probablement radoter, mais j'essaye de répondre un peu à tout le monde en même temps.

Pourquoi n'as-tu pas essayé de discuter un peu plus longtemps avant de lui demander si vous pouviez rester en contact ? à cause du bruit ?

Effectivement le niveau sonore a joué, mais il y eu d'autre facteurs, et je ne me souviens pas de tous (présence potentiel d'un petit copain, peut-être aussi le fait que j'avais du pain sur la planche en rentrant chez moi, fatigue de la semaine ?).

J'ai bien compris que ton but était plus dans la démarche d'aller vers l'autre que vers un résultat mais quel est l'intérêt si ce n'est pas d'avoir l'espoir qu'elle te file son numéro ? Elle n'est qu'une fille lambda parmi d'autres pour "te faire la main" ?
Ok, t'as besoin de te faire de "l'expérience" mais ce n'est pas réduire cette fille à un état, à la limite, de l'objet ? "Je prends, j'essaie, j'aime pas, je jette" à "je tente, j'essaie, je me tape un râteau, je passe à la suivante" ?
Je pense pas que c'était ta démarche, mais dans la relation à l'autre, aux autres, c'est bien de penser à l'autre aussi.
Je peux comprendre que tu n'aimes pas ce côté hypocrite de la séduction, de l'approche à l'autre mais c'est "ancré dans nos gênes". Tout animal (que nous sommes) qui en rencontre un autre, demande une adaptation : il faut que chacun s'apprivoise et ça ne se fait pas en disant "Toi, moi, pécho ?!"
Peut-être que certaines personnes auraient dit oui et probablement mais pas la majorité, selon moi^^

Ca va peut-être te sembler bizarre, mais une fille à mon goût n'est de toute façon jamais " une fille lambda " (surtout que j'en croise assez peu au quotidien !), j'ai évidemment envie de la découvrir, et oui, je pense à l'autre (d'où au moins ma politesse - l'approche est brutale mais je pars avec un " dommage tant pis merci au revoir bonne journée ", je pense que tu saisis le principe).

Mais je n'étais pas dans un environnement où j'étais à l'aise, le timing n'était pas bon, les mecs avec qui elle était périodiquement laissaient planer le doute d'un petit copain (et je ne drague pas une fille casée), et comment dire, il m'arrive d'être tout simplement fatigué de ramer depuis tout ce temps, et angoissé au possible devant les années qui défilent. Surtout quand en plus, je peux encore me montrer patient en pure perte, ce qui entraîne un gâchis de temps précieux supplémentaire et encore plus d'angoisse (cf. mon histoire l'été dernier où j'ai bataillé des mois pour obtenir un pot avec une fille, pour m'apercevoir que, boum, quiproquo, elle avait déjà un copain).

Dans un sens, c'est un peu comme pousser une gueulante contre un destin qu'on juge pourri. Je sais que certain-e-s vont me ressortir que dans les faits, l'amour n'a rien à voir avec le mérite, mais je persiste et signe, j'estime que les " gens bien ", qui essayent d'être " vertueux " dans leur vie, méritent de trouver l'amour. Peut-être pour ça aussi qu'il m'est arrivé de temps en temps de voler au secours d'un-e ami-e en détresse sentimental. Ou que j'essaye de botter le c*l aux membres du forum, qu'il s'agisse de participer à une IRL ou de faire juste le pas manquant pour parvenir à vivre une expérience positive.

Si j'avais eu toute latitude pour définir ma vie sentimentale, j'aurais connu la femme de ma vie il y a des années, on seraient heureux ensemble depuis, et je n'aurais plus à m'emm*rder avec ces histoires de séductions. Dans les faits, je me retrouve à essayer d'arracher de force à la vie ce que je peux... Donc si je décroche une relation légère, tant mieux, si c'est quelque chose de plus fort et plus durable, tant mieux ++.

De toute façon, on a beau dire qu'on préfère du léger ou du sérieux, on ne peut jamais être sûr à 100 % de la tournure que peut prendre une relation.

Peut-être que mon attitude peut paraître parfois comme paradoxale, mais j'en suis bien conscient, c'est ce qui se passe quand on est tiraillé dans plusieurs directions (romantique / idéalisme / temps qui file / cynisme / " blasitude " / désespoir...).

Sinon, tu devrais te renseigner un peu sur les loups par exemple, heu ils ne mettent pas 300 ans pour savoir si ils se plaisent .

Tant que le respect est là, approcher directement ne veut pas dire qu'on ramène l'autre à un bout de viande, pour parler crûment.

Exact. Et j'ajoute que j'ai beau proclamer de temps en temps fort exagérément ma frustration en matière sexuelle, même dans le cadre d'une relation légère, je ne réduis pas une partenaire à un bout de viande - vous pouvez toujours demander à une certaine membre du forum, je crois qu'au total le temps de papotage a dû être aussi élevé voire supérieur au temps de la bagatelle .

Tant qu'à la chercher aussi longtemps, pourquoi ne pas essayer d'engager vraiment la conversation à ce moment là ; on dirait que tu fais ça en te disant que de toute manière c'est foutu, mais en soi se dire "je me prends mon râteau et je rentre", ça va pas beaucoup t'aider.
La séduction c'est pas forcément de l'hypocrisie ; essayer d'apprendre à connaître un peu la personne avant de s'approcher un peu plus d'elle, c'est la base dans n'importe quel type de relations.

Bah oui, il était très prévisible que c'était foutu d'avance dans ce contexte, et comme je l'ai déjà écrit, en fait, si, aller bravement chercher mon râteau et rentrer m'a aidé car mon moral aurait été pire si j'étais resté définitivement sans rien faire ou si je ne l'avais pas retrouvée.

Tenter c'est bien mais ppffiiouu là c'est carrément brut de décoffrage, pourtant c'est toujours bien d'être franc et sincère.
j'aurai plus proposer de se retrouver ailleurs endroit plus calme, un autre jour, etc... pour boire un verre, en gros tâter le terrain débroussailler et après lui demander son numéro.

J'aime le brut de décoffrage, deal with it .

Bon, ceci étant dit, ce que tu dis, je l'aurais effectivement fait dans un contexte plus compatible avec ma personne.

[SnapBack]

L'amour est un investissement à risque.
Des fois ça fonctionne, des fois pas du tout.

Les opportunités se prennent parfois avec des risques mais je pense que tu devrais pondérer ta démarche, comme avec ta "Tank Girl". Comme il était dit précédemment, tu aurais pu t'intéresser à sa culture, les musiques électro qu'elle aime, sa fameuse pancarte, etc.

Surtout toi qui a des penchants pour les filles, je dirais, alternatives et originales
De l'originalité, tu peux demander beaucoup de renseignements et avoir des discussions encore plus spécifiques.

Si ta démarche avec elle se faisait avec une certaine lassitude, ça pourrait se ressentir. C'est un peu hypocrite, mais les gens évitent au maximum les personnes qui affichent une mine de bourdon et il faut parfois prendre un peu sur soi-même.

Quand tu mets les formes, on te répond gentillement. Le spectre du "copain", tu le sais que si elle le dit ou que tu le demandes et en fonction de sa conscience personnelle, tu t'arrêtes là ou tu essayes.

On n'est pas égaux sur l'attente. Les gens sont irréguliers et il faut parfois s'accrocher même avec des valeurs fortes.
Je suis quasi sûr que tu trouverais quelqu'un pour un bout de route si ta manière de faire serait moins bourrine. Sous tes airs de grand timide, tu es assez à l'aise socialement vu que tu fais énormément d'activités militantes et que tu bosses dans l'associatif.

Juste questions de réglages et de confiance en soi, et ça devrait aller.

[Lereveur]

@ Snapback : Pour la pancarte, en fait, j'ai dû y penser après coup ; c'est aussi une partie du problème, parfois " l'inspiration " arrive trop tard. Sinon, ça aurait plus difficile pour le côté musical, comme déjà dit. Difficile de s'intéresser à un truc qui ne te met pas à l'aise. Là encore, avec un autre contexte, j'aurais peut-être pu en discuter, ou plus exactement accepter de l'écouter si elle avait lancée le sujet.

Je crois bien que j'ai évolué au fil des années, mais je ne saurais dire si je peux me qualifier " d'assez à l'aise socialement " au final, de nos jours.

Ceci étant dit - et merci pour cette coupure bienvenue dans mon pavé, Snap', ça le rend plus digeste - je vous livre un petit récit qui date d'aujourd'hui et que vous trouverez sans doute plus satisfaisant - et moi aussi pour le coup, car les événements s'y passent de manière plus fluide, dans un environnement où je suis en zone de confort :

Ca commence par quelque chose qui pourrait presque devenir un running gag à force : aujourd'hui au boulot, je retombe une nouvelle fois sur une bénévole que je ne connais pas et dont la tête est plutôt à mon goût, je me renseigne une fois encore auprès de ma collègue qui bosse avec elle au textile : la demoiselle est apparemment casée. Oui, exactement le même scénario que j'ai vécu quelques jours plus tôt et dont j'ai dû parler dans le sujet " état d'esprit du moment ".

Mais la suite est plus intéressante : un peu plus tard, mon regard se porte sur un groupe de trois ou quatre filles d'une association partenaire de la nôtre qui sont venues bosser sur leurs trucs aujourd'hui. J'en repère une aux cheveux noirs qui m'a l'air bien mignonne. A un moment je me pointe dans leur coin avec un bouquet de fleurs artificielles pour le jeter, je crois les entendre plaisanter sur le fait que je viens les leur offrir, je réponds en plaisantant qu'hélas, c'est du synthétique. En regardant plusieurs fois de leur côté par la suite, j'ai l'impression qu'à une occasion la fille qui a retenu mon attention me lance un regard intéressé en retour. Ce fut aussi une seconde fois le cas un peu plus tard, alors que je parlais d'elle à ma collègue (qui ne la connais pas).

Je décide de ne pas en rester là, n'étant pas en contexte d'approche frontale (entre autres parce que débordé de boulot), je demande en passant à un autre collègue qui bosse à la com' (et qui est accessoirement le petit copain de ma collègue susmentionné) si il n'a pas le " contact " de cette association partenaire ; la tournure de mes propos lui font comprendre aisément le genre d'idée que j'ai derrière la tête, il se marre, amusé, et me renvoie à une autre collègue de la com'.

Mon service fini, je décide de passer au bureau de cette dernière pour lui en toucher deux mots. Je ne la trouve pas, je me dis que ce n'est pas grave et que rien ne presse. C'est alors qu'en sortant sur le parking, j'aperçois plusieurs des filles de cette association encore en train d'œuvrer à l'extérieur. Je décide donc d'aller aux renseignements de manière plus directe, demandant à l'une d'elle si " son amie aux cheveux noirs " est dans les parages ; j'obtiens un prénom, L. et elle me dit qu'elle s'est absentée un moment ; me demandant les raisons de ma démarche, je lui dit le sourire en coin qu'il s'agit de " faire connaissance ". Elle me répond un " je vois " avec un sourire entendu. Je décide d'abord de partir immédiatement (courses à faire entre autres), puis je me ravise et décide de patienter un peu, des fois que la belle revienne.

A proximité, je reconnais une autre fille du groupe, occupée à téléphoner dans sa voiture ; je me dis que lorsque elle va revenir, elle va probablement s'adresser à moi, vu que j'ai clairement l'air d'attendre quelque chose, assis en tailleur à côté de mon vélo. Bonne intuition, son coup de fil terminé, elle passe à ma proximité - j'étais fatalement sur son chemin - et me demande ce que je fais là, je redis que j'attends son amie aux cheveux noirs ; je réexplique un peu à qui je pense, et là son visage s'éclaire, et me dis un autre nom, B. (je pense que la première fille a confondu avec quelqu'un de chez nous en parlant de L., sinon aucune confusion possible du fait de cette fameuse couleur de cheveux).

Très souriante, elle me dit qu'elle est désolée, mais que B. est partie, mais qu'elle ne manquera pas de transmettre ma demande de contact - et je pense qu'à son ton, elle a également dû comprendre que B. m'a tapé dans l'œil. Je suis reparti d'excellente humeur.

Parfois je me dis par superstition que je ne devrais pas parler de mes lueurs d'espoir, comme si le fait de les mentionner entraînait fatalement un ratage, mais bon, on va dire que c'est juste de l'angoisse sans fondement sérieux.

Bref, pour résumer je pense qu'il y a de bonnes chances que je sois " grillé " dans mes intentions, et c'est tant mieux, si mon message est correctement transmis, l'intéressée saura que " Lerêveur, le gars qu'on a vu cet après-midi à X, et ben, tu lui a tapé dans l'œil, il aimerait bien te revoir. "

J'ose aussi espérer que si ladite intéressée était prise, les filles me l'auraient dites, en supposant qu'elles soient au courant (encore une fois, je croise les doigts, comme vous le savez, les filles à mon goût ont une tendance plus que fâcheuse à être déjà prises).

Sinon, ça pourrait aussi virer au gag / à la situation ridicule et / ou embarrassante, si il s'avère qu'il y a eu quiproquo malgré tout sur la personne et que le message soit transmis à quelqu'un qui ne m'intéresse pas sentimentalement parlant.

[Pierre]

Il est possible que ton énergie relationnelle soit mobilisée pour l’émission, au détriment de la réception.
A une époque, tu disais que tu n’étais pas très curieux des autres et trouvais généralement peu d’intérêt pour l’extérieur. As-tu avancé sur ce sujet ?

[Lux]

Si ça ne doit pas être "je tente, je me prend un rateau, j'essaie avec une autre", qu'est-ce que ça doit être ? "Je tente, je me prend un rateau, je réessaie jusqu'à ce qu'elle dise oui" ? "Je tente, je me prend un rateau, je pique une crise de nerfs" ? À part ces deux options, une fois le refus obtenu, il me semble qu'il n'y a pas grand-chose à faire.
Il existe des gens qui cherchent quelqu'un uniquement pour coucher, dans les deux sexes et les intermédiaires. Je ne vois pas en quoi s'intéresser à quelqu'un juste pour ça serait mal en soi. Tant que le respect est là, approcher directement ne veut pas dire qu'on ramène l'autre à un bout de viande, pour parler crûment.
Après, tout dépend de l'objectif de Lereveur. Ce genre d'approche ultra-directe ne convient pas vraiment pour trouver une copine, a priori.

Sauf que même quand tu cherches simplement du sexe, généralement, tu t'intéresses malgré tout à l'autre.
Il y a bien sûr des exceptions, des plans très directs, mais mon expérience me laisse penser que c'est loin d'être là que c'est le plus intéressant et même le meilleur, sexuellement parlant.
Le sexe, c'est un moyen de se rencontrer, aussi. Après, le fantasme de ne rien savoir de l'autre est possible, mais disons que c'est une sorte de fétiche. Dans la réalité, c'est toujours bien plus agréable de vivre quelque chose avec une personne avec qui on a échangé autre chose que l'idée de notre désir de frotter nos peaux, comme disait Barthes.

[VACN]

Il y a confusion entre "l'objectif" (ce qu'on cherche en s'intéressant à l'autre) et les raisons qui font qu'on s'intéresse à l'autre, "ce qu'on lui trouve". Quand je dis "s'intéresser à quelqu'un juste pour du sexe", je fais référence à ce qu'on attend de l'interaction, mais le pourquoi de cet intérêt est tout aussi important, effectivement.

[Lux]

Pas vraiment parce qu'on peut aussi arguer que du sexe "brut" et sans échange intellectuel et humain, ça n'intéresse pas grand-monde...

[VACN]

C'est ce que j'ai dit, on peut vouloir une relation purement sexuelle avec quelqu'un, mais être attiré(e) par cette personne pour un ensemble de raisons, y compris intellectuelles.

[Lereveur]

Il est possible que ton énergie relationnelle soit mobilisée pour l’émission, au détriment de la réception.
A une époque, tu disais que tu n’étais pas très curieux des autres et trouvais généralement peu d’intérêt pour l’extérieur. As-tu avancé sur ce sujet ?

Je ne sais pas trop. D'un côté, je note que parfois j'ai dû mal à me concentrer et à retenir les réponses que des ami-e-s peuvent me faire (mais c'est peut-être juste ma tendance naturelle à la distraction), d'un autre je continue à avoir des échanges sur des trucs très personnels avec des personnes dont j'ai fait la connaissance il y a un an à peine (en même temps on a vécu des trucs qui sortent un peu du quotidien) et j'ai quand même un bonne capacité d'écoute et question épaule pour pleurer ou bras pour soutenir, on peut à peu près compter sur moi. Récemment j'ai fait des hugs à plusieurs ami-e-s qui allaient mal pour diverses raisons et je suis rentré bras dessus bras dessous avec une amie qui s'estimait trop bourrée pour marcher seule (pas la première fois que je la raccompagne). Ca m'amuse aussi toujours de sortir de mon sac à malices (tm) des objets utiles à l'un ou l'autre.

Je continue cependant à douter un peu de tout, me demandant ainsi jusqu'à quel point est-il nécessaire de connaître / chercher à connaître quelqu'un pour être considéré-e comme proche de lui / d'elle.

J'apprécie, parfois beaucoup, tel(le) ou tel(le), mais je continue à me dire que je n'ai aucun lien exceptionnel, et je passe encore du temps seul.

Je ne sais pas si ma " réponse " a vraiment du sens, mais il faut aussi préciser que j'enchaîne les nuits courtes ces derniers temps, donc je ne garantis pas que mes neurones soient au top...

[Pierre]

Donc tu montres de l’intérêt sans problème pour une personne quand tu peux l’épauler, lui apporter de l’aide ou la consoler. Mais en temps normal, dans une situation plus banale, tu as des difficultés à t’intéresser à ce que les gens disent, c’est ça ?

C’est vrai que les relations humaines sont compliquées, et je suis d’accord avec toi quand tu dis que ce n’est pas forcément évident de savoir à partir de quand la relation avec une connaissance bascule dans une relation entre proches.

C’est clair que les relations entre animaux sont moins compliquées, pour la simple raison que tu ne trouveras aucun animal qui a l’habitude de vouloir une chose et son contraire.
Vouloir une chose et son contraire est le propre de l’homme. Cela nous rend riches de facettes et de nuances, mais cela fait aussi de nous des êtres compliqués, enclins à la solitude et l’insatisfaction.

Seulement, ce genre de complexité humaine ne sembles pas te passionner. Ton désintérêt, voire ta désapprobation pour la complexité humaine te donnes peut-être un côté un peu “ovni” dans ta relation aux autres.