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Re: Une quête ordinaire

Publié : 15 mai 2019, 11:30
par Florent
Surtout que les gens VT qui acceptent leur situation ont en général quelque chose derrière pour compenser, que cette chose soit la réussite professionnelle (faire un métier qui nous plaît- et/ou être bien payé et/ou ne pas trimer dans des métiers difficiles), d'ordre affectif (la famille, les amis, etc).

C'est aussi un choix de vie, si Lereveur estime qu'avoir une vie amoureuse est indispensable pour lui, et alors ? J'avoue que je ne comprends pas trop la "polémique" là-dessus.

Re: Une quête ordinaire

Publié : 15 mai 2019, 12:54
par Eeyore
J'avoue que je ne comprends pas trop la "polémique" là-dessus.
Tu vois une polémique là où il n'y en a pas. ou alors le fait même de réflechir et de discuter en est une?
Je ne dispose ni de dons ni de grosses passions, et les quelques projets qui peuvent traîner dans ma tête semblent bien lourds à porter seuls, voire manquant de sens si ils ne sont pas bâtis avec quelqu'un de spécial, de précieux pour moi.
sans être un génie dans un domaine particulier, je pense qu'il est important d'avoir des activités de loisir qu'on aime, qui nous permettent de nous évader, et également de créer du lien social. C'est également une forme d'équilibre. Est-ce qu'il n'y a rien que tu aimerais essayer?

Re: Une quête ordinaire

Publié : 15 mai 2019, 13:02
par salambo
Ce qui m'a interpellé dans les message de lereveur, ce n'est pas l'expression d'un manque affectif fort, cela je le comprends. Ce qui m'a interpellé c'est cette volonte de vouloir viser spécifiquement des jeunettes car il veut absolument rattraper le temps perdu et qu'il ne voit pas ça autrement. Je mettais en évidence un travail de deuil de cette jeunesse a faire, imperativement, car malgré tout il est plus proche des 40 ans que des 20 ans, et si lui ne l'accepte que difficilement les autres eux vont le voir avec son âge véritable. Et que cette quête d'une jeune ne me paraît pas très saine et non productive (Dans le sens où il y a très très peu de chance que ça arrive).
Je pense, a titre personnel, qu'il n'est pas possible d'avancer dans la vie (je ne parle même pas de bonheur, car c'est bien plus complexe) si on court éternellement après une jeunesse fantasmée et passée. Et je pense que lereveur a envie d'avancer. Je mettais juste en avant le point que me paraissait bloquant.

Re: Une quête ordinaire

Publié : 15 mai 2019, 13:05
par Eeyore
Et pour ma part, comme il me semblait qu'on avait déjà pas mal fait le tour de cette histoire de jeunesse, j'ai voulu souligner un autre point qui me semblait important :wink:

Re: Une quête ordinaire

Publié : 15 mai 2019, 13:09
par salambo
Amuerie a écrit : 15 mai 2019, 10:14 Entendre les couples faire des projets alors que toi tu stagnes dans ta routine sans intérêt.
Alors juste pour rebondir sur ce passage, être en couple ne veut pas dire absence de routine, au contraire! Bon nombre de couple sont dans la routine et en sortir est parfois plus compliqué car il faut composer avec 2 avis (la ou quand tu es célibataire bah tu rends de compte à personne et tu sors de ta routine quand tu veux) . Et la routine en couple est encore plus terrible je trouve, car on se dit : mince, qu'est-ce qui cloche? On est 2 ça devrait pourtant être trop cool? (Pour info non, être en couple c'est passer son temps à trouver des solutions à des problème qui ne se seraient pas posés si on était seul. Honnêtement je n'y croyait pas mais c'est quand même vrai. Pas tout le temps, heureusement, mais quand meme)

Ajouté 1 minute 18 secondes après :
Eeyore a écrit : 15 mai 2019, 13:05 Et pour ma part, comme il me semblait qu'on avait déjà pas mal fait le tour de cette histoire de jeunesse, j'ai voulu souligner un autre point qui me semblait important :wink:
Oui, je répondais plutôt a Florent qui s'étonnait de la réaction des gens. Je voulais juste clarifier sur quel point j'étais intervenue, pour qu'il n'y ait pas confusion :smile:

Re: Une quête ordinaire

Publié : 16 mai 2019, 14:52
par Blup
- pense-t-on réellement que si on est mal psychiquement, tout va s'améliorer on trouvant quelqu'un?
Non, bien sûr, ça ne va pas tout résoudre et certains problèmes seront toujours là, amour ou pas, mais quand le mal être est justement lié à ça, ça peut quand même aider...

Dans mon cas j'ai pas beaucoup de raisons de me plaindre, je travaille, je suis indépendant financièrement (c'est pas Byzance mais j'ai de quoi vivre), j'ai des loisirs, des amis, une vie sociale plutôt satisfaisante, en résumé une existence lambda sans problème particulier, mais voilà, je n'arriverai pas à être heureux tant que ce vide sera là.
Est-ce qu'on ne devrait pas plutôt travailler sur nous pour aller mieux, trouver de l’intérêt à la vie , se satisfaire déjà de ce qu'on a, et ensuite trouver quelqu'un, plutôt que de compter sur l'inverse?
Il est en train de se produire le phénomène inverse chez moi. Le fait d'être constamment seul contribue à me désintéresser progressivement des autres aspects de ma vie : à quoi bon s'entretenir physiquement puisque de toute façon tu ne plais déjà pas ? à quoi bon essayer d'évoluer dans ta carrière puisque tu n'as personne d'autre que toi à nourrir ? à quoi bon continuer à jouer de la guitare puisque tu es toujours seul pour écouter ? à quoi bon ranger l'appartement puisque tu es toujours seul à l'intérieur ? etc...
Le couple c'est malheureusement pas que des bisous, des câlins et du bonheur bleu et rose avec un ruban. quand je regarde les couples autour de moi, je vois de l'amour (un peu), mais surtout beaucoup de frustration, de doutes, de peurs et d'énervement sur des choses parfois complétement stupides.
J'ai pu constater ça également chez certains couples amis, mais j'aimerais quand même avoir l'opportunité de le vivre moi aussi pour pouvoir juger par moi-même. Peut-être que ce sera une catastrophe, que je regretterais vite ma vie de célibataire, mais au moins je l'aurais vécu.

Re: Une quête ordinaire

Publié : 04 juin 2019, 16:01
par resO
salambo a écrit : 11 mai 2019, 10:53 Via mon prisme de traduction, voici ce que tu dis en substance : les femmes de 35/40 sont moches et fripées, aucunement digne d'intérêt et en plu selles me feront c**er avec leurs gosses éventuels, me faisant passer après...
Et j'ai évoqué le deuil de sa jeunesse dans ma précédente intervention, ce n'était pas un hasard. Car pour moi c'est ça, il faut faire un deuil. Et j el'ai fait entre mes 28 et 30 ans en fait. Je n'étais pas bien, les mêmes questions tournant en boucle : pourquoi je n'ai pas le droit à la légèreté? Pourquoi au bout de 2/3 ans de couple on m'ennuie avec des "et la maison? et les bébés?"? Rien à faire, je veux profiter, lâcher moi! Pourquoi ça doit devenir sérieux?
J'ai fait mon deuil et trouver mes réponses : ben c'est comme ça, et avoir 30 ans ne veut pas dire qu'on doit se la jouer sérieux. Je voyage, je sors, j'expérimente des trucs, à tout niveaux, j'ai de la chance mon copain est très ouvert sur le sujet :laughing: Et pis voila. J'ai 30 ans, je me connais mieux, et ça m'évite de faire des bourdes que j'aurais faite à 20 ans. Alors on peut me rétorquer que les erreurs sont formatrices. Oui, ben moi je ne les ai pas faite, et c'est comme ça.
Donc c'est un vrai travail de deuil à faire, et clairement tant que tu ne l’auras pas fait rien ne bougera. Ne te trompe pas de combat.
Après réflexion sur ton interprétation, je me demande si cette envie de rattraper le temps d'une jeunesse perdue n'est tout simplement pas liée à son refus d'avoir des enfants (corrige-moi Lerêveur si je me trompe).

Ajouté à cela qu'à la vingtaine, on n'envisage pas tous forcément de fonder une famille tout de suite si on a la chance d'être en couple surtout à notre époque (contrairement à nos parents et grands-parents ) et/ou qu'on envisage d'en avoir bien plus tard en prenant le temps de voir comment évolue la relation avec plus ou moins d'insouciance tout en envisageant quelques projets à concrétiser ensuite. Au contraire, des gens comme nous qui n'ont pas connu des relations sentimentales"à temps" (du moins, si on se sentait prêt et que malgré tout ça n'a pas pu se faire) ont un petit sursis de du fait de ce retard (c'est que tu ressens Lerêveur ?) et ont du mal à s'imaginer parents (en partie pour celles et ceux qui le souhaitent en tout cas).

Par contre à quel âge (ou à partir de quelle différence d'âge ? ) on est une jeunette/un jeunot par rapport à quelqu'un? :joy:
La présence d'un enfant peut être un frein à une relation pour différentes raisons.
Je repense à une collègue récemment célibataire qui approche vraiment les 30 ans (elle est jeunette ou pas ? :sweat_smile: ) et qui justement ne veut pas d'enfants car ça bloquerait sa carrière et elle n'aurait pas le temps de s'en occuper car elle est déjà bien trop occupée même si elle habite dans la même ville que celle notre lieu de travail. Elle a aussi évoqué la surpopulation, les conflits,et la précarité qui augmentent et je crois qu'elle n'est pas du tout tentée par un papa solo. Elle préfère profiter de son couple (inutile de préciser qu'elle n'est pas VT) et n'a pas envie de changer d'avis.

Re: Une quête ordinaire

Publié : 10 juin 2019, 10:43
par Lereveur
Eeyore a écrit :Sans être un génie dans un domaine particulier, je pense qu'il est important d'avoir des activités de loisir qu'on aime, qui nous permettent de nous évader, et également de créer du lien social. C'est également une forme d'équilibre. Est-ce qu'il n'y a rien que tu aimerais essayer?
Pour te répondre tardivement (je m'en excuse), pas vraiment. Je peux être curieux sur certaines choses mais pas au point d'être enthousiaste ; Avec la solitude, j'ai appris à m'occuper avec des activités surtout solo ; certaines ouvrent sur des échanges ; à ma dernière grosse période de motivation pour le dessin par exemple, je publiais sur le net à destination d'autrui, et j'ai gagné quelques ami-e-s mais ça reste plus ou moins superficiel.

Je m'en contente, de même que les petits pas de côté quand je suis d'humeur (OVS ou mes visites de villes voisines sur une journée par exemple).

Le seul " gros " truc que je vais peut-être réaliser prochainement, mon voyage au Japon, n'est pas sans nombre de craintes et de réticences ; ça va me coûter une petite fortune, je crains de m'ennuyer (je ne suis touriste qu'à petite dose), je suis gêné par le fait de devoir prendre l'avion (impact environnemental)... Ca peut déboucher sur un truc génial (si pour une fois, je fais la ou les bonnes rencontres) comme sur un gros flop.

Comme le fait remarquer fort justement Blup, il y a comme un phénomène " à quoi bon " ; quand on souffre de vide affectif, ça se comble réellement avec une personne ; jamais avec une activité ou un objet, sauf à être asexuel et / ou aromantique.

@ resO : La question des enfants n'arrange évidemment pas la situation ; beaucoup de femmes souhaitent des enfants, surtout dans ma tranche d'âge, or je me retrouve dans un mauvais timing par rapport à elles ; j'ai un gros retard à rattraper niveau affectif, j'ai besoin d'ouvrir mes vannes pour beaucoup donner et recevoir, ce qui nécessite de l'exclusivité ; il serait délicat d'avoir à partager avec des enfants qui sont justement censés arriver après, lorsque la relation a pris le temps nécessaire pour s'établir, qu'on a pu avoir cette période " d'insouciance " , comme tu le remarque justement. Au lieu de sèchement passer en mode " hardcore " si j'ose dire.

En outre, j'ai eu le temps de me pencher sur les questions d'éducation, domaine intéressant mais dont je mesure vraiment la difficulté ; et l'état du monde me terrifie, ce n'est déjà pas très drôle pour nous (et encore je suis bien mieux loti que d'autres en France, ou dans le reste du monde), mais j'ai l'impression qu'on balance d'avance les générations futures dans une fosse de serpents venimeux. Pas sûr que donner la vie soit un beau cadeau dans ses conditions. Celles et ceux qui le font en connaissance de cause ont la foi, d'une certaine manière ; personnellement, je ne me vois pas prendre le risque actuellement alors que je patauge déjà pour me sauver moi-même.

Re: Une quête ordinaire

Publié : 04 août 2019, 17:56
par Lereveur
Bon, c'est l'heure pour tonton Lerêveur de vous lire une nouvelle histoire de la série " Il se passe enfin un vague truc dans ma vie ".

Aux alentours du début du mois dernier, je reçois un mail m'informant qu'une membre de OKCupid de 26 ans m'a " liké back ". La chose arrivant rarement, je n'ai guère le souvenir de son profil, et sa photo principale où elle fait une grimace me laisse à première vue circonspect. Je me connecte donc pour tirer l'affaire au clair, et en lisant sa prose, je comprends pourquoi j'ai pu m'arrêter dessus (artiste, geekette, et en plus le film " qu'elle regardera encore et toujours ", c'est sans conteste à ce jour l'oeuvre cinématographique qui m'a le plus marqué. Mince alors !). Par ailleurs ses autres photos la présentent sous un jour plus favorable bien qu'un peu déroutant - le genre de cas où sur chaque photo, vous avez la vague impression qu'il s'agit d'une personne différente (d'autant plus que sur un cliché, elle s'était grimée en mec, petit bouc compris).

Un autre point intéressant de son profil est qu'elle se signale en couple libre, et utilise le concept de Friend Zone de manière originale : pour elle, c'est " presque un passage obligé " avant d'entretenir des rapports plus intimes. Comme quoi, si il y avait encore des gens pour se dire que si on est classé en tant qu'ami(e), on peut oublier tout changement ultérieur...

J'envoie donc un petit mot en me servant de certains points d'intérêts apparemment communs tout en admettant ne plus trop savoir si lors de mon like j'avais écrit quelque chose (apparemment pas).

Vous le devinez sans doute, sinon le récit n'aurait aucune valeur, la destinataire répond. Et continue à le faire - la conversation tournant principalement autour des jeux vidéos et du dessin ; au bout de quelque temps son délai de réponse s'allonge, et, chose appréciable, elle s'en excuse. Je fais en sorte de ne pas trop flipper lors de ces temps morts, et au final elle me propose de passer sur Discord.

Son invitation sur ce canal finit par arriver, et là encore elle prend soin de s'excuser de l'attente, étant d'une part pas mal occupée, et de l'autre elle est de moins en moins dans le mood de se connecter sur OKCupid, y ayant trop de conversations (ça n'étonnera personne ici je pense).

On continue donc de papoter un brin par écrit et je lui signale de nouveau ma disponibilité pour se voir (elle avait déjà dit " pourquoi pas " une première fois sur OKCupid). Quelques messages étalés sur plusieurs jours plus tard, on s'accorde pour se voir ce dimanche, elle propose un pique-nique. Elle apporte notamment des onigiris faits maisons, tandis que je viens avec des fraises de Plougastel achetées au marché (étant sur le départ pour les vacances mon stock de nourriture était au plus bas et je ne suis pas du genre à me lancer dans de la cuisine en étant pris au dépourvu ; je lui ai donc demandé si quelque chose la tentait ; " fraises ou melon ! " M'a-t-elle répondu).

Entre ses mets et le fait que notre point de rendez-vous soit une île dotée de bâtiments de style nippon, je me fais la réflexion qu'au final, cet été je serai quand même un peu allé au Japon. Pour la blague, je la salue d'ailleurs d'un " konitchiwa " (" bonjour ") lorsque elle arrive.

Au final on sera resté environ deux heures et demi ensemble, parlant de tout et de rien ; études, boulot, dessin, cinéma, jeux de rôles, animaux... Son copain étant évoqué de-ci de-là, et les sujets potentiellement croustillants ne font guère plus que quelques brèves apparitions (je n'ai d'ailleurs absolument pas cherché à " sexualiser " la conversation, vu que je ne n'attache aucune importance aux " théories " des PickUp artists & co).

Elle est ensuite repartie vers son ouvrage (son taff j'entends), tout en sachant que bien que restant joignable, je " referai surtout surface " dans deux semaines, après mon séjour parental " de rigueur ".

Bref, quelles leçons à tirer de tout ceci ? Rien de bien neuf, cela confirme juste qu'OKCupid permet, parfois, de passer l'étape de la rencontre (personnellement c'est juste la deuxième fois que je parviens à arriver jusque là). Et qu'un pique-nique est une configuration valable pour ce genre de chose - un tel repas dans un cadre " sentimental " étant une première pour moi (le resto étant ma seule expérience comparable en la matière).

Sentimentalement, je ne sais que trop penser surtout au vu du contexte ; à une amie me demandant si je pense " avoir une chance de la pécho ", j'ai répondu que je n'en savais trop rien, selon moi la suite dépend plus d'elle que de moi. Tout ce que je peux dire avec à peu près de certitude, c'est que ce moment a été sympathique pour les deux parties.

Re: Une quête ordinaire

Publié : 04 août 2019, 19:04
par Lux
Lereveur a écrit : 04 août 2019, 17:56 Sentimentalement, je ne sais que trop penser surtout au vu du contexte ; à une amie me demandant si je pense " avoir une chance de la pécho ", j'ai répondu que je n'en savais trop rien, selon moi la suite dépend plus d'elle que de moi. Tout ce que je peux dire avec à peu près de certitude, c'est que ce moment a été sympathique pour les deux parties.
Et ça c'est déjà bien cool, non ?
Tu verras ce que ça donnera mais c'est déjà chouette une belle rencontre ou du moins, une rencontre agréable de ce type.