traviata a écrit :Je ne sais pas jusqu'à quel point retourner au collège ou au lycée en tant que prof est pour toi une "revanche" inconsciente ou non. Est-ce que tu t'investis aujourd'hui dans la lutte contre le "school-bullying" dans ton établissement ? C'est une des meilleures façons de "réparer" ton moi intérieur, de "sublimer" ce que tu as vécu.
A vrai dire, je viens d'arriver dans l'établissement, comme contractuel. Du coup c'est assez compliquer à gérer. Mais bien sur, je surveille attentivement mes élèves. Je sais que le harcèlement touche statistiquement environ 10% des élèves, donc il me reste à les repérer et à "casser" les dynamiques, surement en séparent, punissant et formant des équipes artificiellement. Dans mon souvenir, ce phénomène n'est pas, contrairement à ce que je vois représenté, le fait d'une poignée de brutes martyrisant quelques victimes, mais une dynamique collective, entrainant le rejet généralisé dans une classe (au moins).
Par contre, je ne vois pas mon retours comme une revanche, consciemment du moins.
traviata a écrit :Tu dis que tu as peur de finir seul, mais c'est par rapport au regard des autres, ou parce que tu vis mal ta solitude, que tu voudrais vivre différemment ? On peut avoir envie de partager régulièrement des moments avec la même personne sans "vivre en couple" sous le même toit, on peut avoir plus ou moins envie de sexe (et n'avoir aucune vie sexuelle peut éteindre l'envie, ça ne veut pas dire que c'est définitif, rien n'est linéaire dans ce domaine). Il existe des couples asexuels qui vivent une relation de partage, de tendresse, sans sexe d'un commun accord, on peut aussi rencontrer qqun et , parce qu'on éprouve des sentiments, sentir qu'on "revit", qu'on a de nouveau des envies.
En fait, c'est cyclique : je n'ai absolument pas envie d'être avec quelqu'un, puis tout d'un coup, toute cette solitude me tombe dessus. Et puis j'ai peur de me rendre compte que, devenus vieux, je regrette de ne pas être en couple.
C'est surtout ouvrir l'intimité qui me pose problème. Quand on me pose une question personnel, même venant de quelqu'un d'assez proche, je reste généralement évasif. Et je suis un adepte du silence radio sur ce que je pense et ressens.
traviata a écrit :Les femmes ont pu /peuvent s'intéresser à toi et te le montrer ... sans que tu l'aies vu /le voies !!
Puisque par essence tu te dis que tu ne vaux pas la peine qu'on s'interesse à toi.
Tu vois le cercle vicieux ?
C'est possible. Mais je pense que je m'en serais rendu compte. Je crois que je n'ai pas vraiment de conversation : elle sont généralement ponctuée de silence pesant. A tel point que je dois être une des rares personnes appréciant la compagnie des gens bavard, remplissant les "blancs" :)
Et puis je suis gros. Les gros sont divertissant, rigolos, gentils,... jamais plus.