- 16 févr. 2018, 09:59
#208099
Bonjour, ou devrais-je dire "rebonjour" car j'ai fait quelques incursions rapides par ici dans le passé. Pourquoi rapides ? Pour être franche, je crois que c'est essentiellement parce que j'ai du mal à admettre que je puisse remettre mon mode de vie en question !
Je suis donc une femme de 36 ans, célibataire depuis toujours (même pas un petit flirt à l'adolescence !) et par conséquent vierge. J'ai du mal à savoir ce que ça m'inspire, dans le sens où j'ai l'avantage et l'inconvénient d'être une personne très solitaire. Du coup, le manque amoureux, je ne le ressens pas. J'ai parfois de petites angoisses quant à mon avenir, mais par exemple je sais de façon précise que je ne veux pas d'une vie de couple conventionnelle, avec vie commune et enfants (je me considère comme "childfree" depuis toujours, il a toujours été très clair pour moi que je n'aurai pas d'enfants.).
Je n'ai pas vraiment d'amis, je n'en ai jamais vraiment eu même si à une époque j'étais capable de me "forcer" à avoir un semblant de vie sociale. Je n'ai jamais aimé sortir : cinémas, boîtes de nuit, soirées festives... ça n'a jamais été mon truc. Moi, j'aime le calme, je fuis les lieux trop bruyants ou trop peuplés, ça m'a valu d'être taxée d'agoraphobe par les médecins pendant mon adolescence, mais j'ai toujours été consciente que ce n'était pas ça. Je n'ai pas peur de la foule, je n'aime juste pas ça. Mais les gens ont du mal à voir la nuance et ont tendance à dire que je me cherche des excuses, ce à quoi je réponds généralement que je suis la mieux placée pour savoir de quoi je parle. ;)
Mes hobbies tournent autour d'activités solitaires : lecture, télévision, jeux vidéos, puzzles, cuisine, randonnées, informatique, écriture, etc. J'ai un côté autodidacte très affirmé. Professionnellement, je travaille depuis maintenant 15 ans dans la fonction publique. Je vis dans le Loir-et-Cher, j'habite seule chez moi avec mon chien, ce qui fait dire à certains que je ne suis pas si solitaire que ça ("ah tu vois, tu as un chien !"). Sauf que clairement, mon chien reste à sa place de chien, je ne lui raconte pas le contenu de ma journée tous les soirs.
Depuis environ cinq ou six ans (oui, bon, depuis le cap de la trentaine j'imagine) j'essaie de me questionner sur ma façon de vivre. J'ai même essayé de m'inscrire sur des sites de rencontre. Il faut dire qu'au départ je croyais ce qu'on me disait, à savoir que je ne m'aimais peut-être pas, que j'avais peut-être des complexes physiques, que sais-je. Il y a trois ans, j'ai entamé un rééquilibrage alimentaire, toute seule, et j'ai perdu 24 kilos. Je me suis découvert une passion pour la nutrition, je suis maintenant à mon poids idéal, je suis passée d'une taille 42/44 à 36/38. Et concrètement...ça n'a rien changé ! J'ai donc compris que je n'avais jamais été complexée, et si je veux rester à mon poids de forme, c'est par confort physique, pas pour être "jolie". D'ailleurs, je me faisais draguer à 75 kilos...
Je n'arrive pas trop à savoir quel rôle joue ma virginité là-dedans. A certains moments, je la considère comme une chance, notamment parce qu'être vierge, ça m'a permis de ne pas trop me compliquer la vie avec des histoires de contraception (sachant que je suis migraineuse chronique et que la contraception hormonale m'est fortement déconseillée). A d'autres moments, je me dis que, quand même, ce n'est pas "normal" de ne pas avoir eu l'ombre d'une expérience, même infime, dans ce domaine.
Pour relativiser, disons que j'ai eu des expériences "quasi-solitaires", on va dire (par écran interposé, quoi... désolée si ça choque, je sais que c'est mal perçu quand une femme avoue ce genre de choses !) à une époque où je cherchais sûrement à me rassurer en me prouvant que j'étais capable d'interagir avec les hommes sur ce plan-là. Mais avec le recul je crois que ça a fait plus de mal qu'autre chose, parce que forcément c'est plus abrupt, il n'y a aucun dialogue constructif, pas de vraie rencontre, c'est...cru, quoi. Pas que je sois une grande romantique, mais bon... et puis ça reste virtuel, évidemment je suis consciente que ça n'a rien à voir avec la réalité. Je précise que c'est terminé depuis de nombreuses années, un jour j'ai réalisé que c'était ridicule, en plus d'être quand même assez malsain.
Comme je le disais, j'ai tenté les sites de rencontre. J'ai eu quelques contacts sur le long terme mais j'ai commis l'erreur de chercher à me ranger dans une catégorie... Pour expliquer ma virginité, j'ai d'abord pensé que j'étais asexuelle, puis je me suis souvenue que, toute gamine, on me pensait autiste Asperger, et je me suis dit "ah mais oui ça y'est, je suis autiste !" J'ai donc fréquenté et des asexuels, et des Asperger. Verdict ? Je ne me reconnais pas du tout dans ces profils. J'ai dialogué un an durant avec un jeune homme qui habitait loin de chez moi, et j'ai refusé de le rencontrer quand il a proposé de venir, ce qui a mis un terme à l'échange. J'ai refusé parce que je sentais qu'il s'était déjà positionné sur un plan sentimental, qu'il éprouvait quelque chose pour moi...alors que moi, je n'étais pas sur ce plan-là. Je l'avais "choisi" pour son asexualité, parce que sortir avec un asexuel, ça aurait sûrement été un bon moyen de ne pas remettre en question ma virginité.
Donc... à l'heure d'aujourd'hui, je ne sais pas trop quoi faire.
Je suis restée inscrite brièvement sur un grand site de rencontre généraliste, je n'ai pas supporté le côté "bout de viande" et les messages insistants de types qui ne prennent même pas la peine d'écrire deux lignes pour se présenter. Dans la vie réelle, je ne sors pas, et je me vois de toute façon mal batifoler avec le premier venu.
Le fait que je ne sois pas désespérée par mon célibat, et donc par ma solitude, est sûrement ce qui coince le plus, même si je ne vais évidemment pas regretter de ne pas en souffrir. ;) Mais comme je me dis souvent, c'est quand même un cercle vicieux : moins on souffre de sa solitude, moins on fait d'efforts pour aller vers les autres, et plus on prend le risque de s'isoler, quitte à se réveiller un beau matin en réalisant que, finalement, on souffre d'être seul(e)...
J'aimerais bien au moins avoir une expérience "intime" pour être fixée sur ce que ça m'inspire... Parfois je me dis que c'est peut-être le spectre de ma virginité qui m'empêche de m'imaginer en relation avec un homme. A 20 ans, être vierge, c'est mignon. A 4 ans des 40 ans, j'imagine que ça l'est beaucoup moins !! Enfin, je sais bien que ça en fait frémir certains, mais je n'ai pas spécialement envie d'être un objet de fantasmes, lol. J'imagine que ce serait plus simple avec un homme qui aurait vécu une situation similaire, et qui serait forcément plus patient et compréhensif en connaissant le "problème", si j'ose dire...
Je viens par ici pour essayer d'y voir plus clair !
Désolée pour le roman-fleuve !!
Je suis donc une femme de 36 ans, célibataire depuis toujours (même pas un petit flirt à l'adolescence !) et par conséquent vierge. J'ai du mal à savoir ce que ça m'inspire, dans le sens où j'ai l'avantage et l'inconvénient d'être une personne très solitaire. Du coup, le manque amoureux, je ne le ressens pas. J'ai parfois de petites angoisses quant à mon avenir, mais par exemple je sais de façon précise que je ne veux pas d'une vie de couple conventionnelle, avec vie commune et enfants (je me considère comme "childfree" depuis toujours, il a toujours été très clair pour moi que je n'aurai pas d'enfants.).
Je n'ai pas vraiment d'amis, je n'en ai jamais vraiment eu même si à une époque j'étais capable de me "forcer" à avoir un semblant de vie sociale. Je n'ai jamais aimé sortir : cinémas, boîtes de nuit, soirées festives... ça n'a jamais été mon truc. Moi, j'aime le calme, je fuis les lieux trop bruyants ou trop peuplés, ça m'a valu d'être taxée d'agoraphobe par les médecins pendant mon adolescence, mais j'ai toujours été consciente que ce n'était pas ça. Je n'ai pas peur de la foule, je n'aime juste pas ça. Mais les gens ont du mal à voir la nuance et ont tendance à dire que je me cherche des excuses, ce à quoi je réponds généralement que je suis la mieux placée pour savoir de quoi je parle. ;)
Mes hobbies tournent autour d'activités solitaires : lecture, télévision, jeux vidéos, puzzles, cuisine, randonnées, informatique, écriture, etc. J'ai un côté autodidacte très affirmé. Professionnellement, je travaille depuis maintenant 15 ans dans la fonction publique. Je vis dans le Loir-et-Cher, j'habite seule chez moi avec mon chien, ce qui fait dire à certains que je ne suis pas si solitaire que ça ("ah tu vois, tu as un chien !"). Sauf que clairement, mon chien reste à sa place de chien, je ne lui raconte pas le contenu de ma journée tous les soirs.
Depuis environ cinq ou six ans (oui, bon, depuis le cap de la trentaine j'imagine) j'essaie de me questionner sur ma façon de vivre. J'ai même essayé de m'inscrire sur des sites de rencontre. Il faut dire qu'au départ je croyais ce qu'on me disait, à savoir que je ne m'aimais peut-être pas, que j'avais peut-être des complexes physiques, que sais-je. Il y a trois ans, j'ai entamé un rééquilibrage alimentaire, toute seule, et j'ai perdu 24 kilos. Je me suis découvert une passion pour la nutrition, je suis maintenant à mon poids idéal, je suis passée d'une taille 42/44 à 36/38. Et concrètement...ça n'a rien changé ! J'ai donc compris que je n'avais jamais été complexée, et si je veux rester à mon poids de forme, c'est par confort physique, pas pour être "jolie". D'ailleurs, je me faisais draguer à 75 kilos...
Je n'arrive pas trop à savoir quel rôle joue ma virginité là-dedans. A certains moments, je la considère comme une chance, notamment parce qu'être vierge, ça m'a permis de ne pas trop me compliquer la vie avec des histoires de contraception (sachant que je suis migraineuse chronique et que la contraception hormonale m'est fortement déconseillée). A d'autres moments, je me dis que, quand même, ce n'est pas "normal" de ne pas avoir eu l'ombre d'une expérience, même infime, dans ce domaine.
Pour relativiser, disons que j'ai eu des expériences "quasi-solitaires", on va dire (par écran interposé, quoi... désolée si ça choque, je sais que c'est mal perçu quand une femme avoue ce genre de choses !) à une époque où je cherchais sûrement à me rassurer en me prouvant que j'étais capable d'interagir avec les hommes sur ce plan-là. Mais avec le recul je crois que ça a fait plus de mal qu'autre chose, parce que forcément c'est plus abrupt, il n'y a aucun dialogue constructif, pas de vraie rencontre, c'est...cru, quoi. Pas que je sois une grande romantique, mais bon... et puis ça reste virtuel, évidemment je suis consciente que ça n'a rien à voir avec la réalité. Je précise que c'est terminé depuis de nombreuses années, un jour j'ai réalisé que c'était ridicule, en plus d'être quand même assez malsain.
Comme je le disais, j'ai tenté les sites de rencontre. J'ai eu quelques contacts sur le long terme mais j'ai commis l'erreur de chercher à me ranger dans une catégorie... Pour expliquer ma virginité, j'ai d'abord pensé que j'étais asexuelle, puis je me suis souvenue que, toute gamine, on me pensait autiste Asperger, et je me suis dit "ah mais oui ça y'est, je suis autiste !" J'ai donc fréquenté et des asexuels, et des Asperger. Verdict ? Je ne me reconnais pas du tout dans ces profils. J'ai dialogué un an durant avec un jeune homme qui habitait loin de chez moi, et j'ai refusé de le rencontrer quand il a proposé de venir, ce qui a mis un terme à l'échange. J'ai refusé parce que je sentais qu'il s'était déjà positionné sur un plan sentimental, qu'il éprouvait quelque chose pour moi...alors que moi, je n'étais pas sur ce plan-là. Je l'avais "choisi" pour son asexualité, parce que sortir avec un asexuel, ça aurait sûrement été un bon moyen de ne pas remettre en question ma virginité.
Donc... à l'heure d'aujourd'hui, je ne sais pas trop quoi faire.
Je suis restée inscrite brièvement sur un grand site de rencontre généraliste, je n'ai pas supporté le côté "bout de viande" et les messages insistants de types qui ne prennent même pas la peine d'écrire deux lignes pour se présenter. Dans la vie réelle, je ne sors pas, et je me vois de toute façon mal batifoler avec le premier venu.
Le fait que je ne sois pas désespérée par mon célibat, et donc par ma solitude, est sûrement ce qui coince le plus, même si je ne vais évidemment pas regretter de ne pas en souffrir. ;) Mais comme je me dis souvent, c'est quand même un cercle vicieux : moins on souffre de sa solitude, moins on fait d'efforts pour aller vers les autres, et plus on prend le risque de s'isoler, quitte à se réveiller un beau matin en réalisant que, finalement, on souffre d'être seul(e)...
J'aimerais bien au moins avoir une expérience "intime" pour être fixée sur ce que ça m'inspire... Parfois je me dis que c'est peut-être le spectre de ma virginité qui m'empêche de m'imaginer en relation avec un homme. A 20 ans, être vierge, c'est mignon. A 4 ans des 40 ans, j'imagine que ça l'est beaucoup moins !! Enfin, je sais bien que ça en fait frémir certains, mais je n'ai pas spécialement envie d'être un objet de fantasmes, lol. J'imagine que ce serait plus simple avec un homme qui aurait vécu une situation similaire, et qui serait forcément plus patient et compréhensif en connaissant le "problème", si j'ose dire...
Je viens par ici pour essayer d'y voir plus clair !
Désolée pour le roman-fleuve !!