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par Kathleen
ans
#209569
Amto a écrit :Salut et bienvenue !

Je me reconnai beaucoup dans l'aspect solitaire de ta jeunesse et mon début de vie d'aldulte. Ce besoin que certains ont d'etre a tout prix accompagné ne m'a jamais effleuré. Mais il est vrai que outre l'aspect solitaire et le plaisir que j'en tire, je commence de plus en plus a avoir envie de partager des moments avec des gens et d'aller à leurs rencontres.

Et comment interprètent tes freres/soeurs/parents cet aspect de ta vie ?
Merci. Moi à l’inverse plus je vieillis et plus cet aspect de ma personnalité se renforce. D’un autre côté je n’ai jamais essayé d’aller contre cette nature solitaire, enfant déjà je ne demandais qu’à être laissée seule avec un livre et j’ai très mal vécu la socialisation forcée par les instituteurs et par mes parents. Adolescente j’ai fait plus ou moins semblant en traînant avec des camarades dont personne ne voulait, c’etait une espèce de compromis, elles savaient que nous n’étions pas vraiment copines mais pour elles c’etait mieux que d’être seules, et pendant de temps les enseignants m’oubliaient aussi.
Je suis fille unique et mes parents ont fini par se faire à l’idée que je ne serais jamais une personne sociable. Mon père n’y prête pas d’attention, je crois qu’au fond il est un peu comme moi, d’ailleurs ça se voit davantage depuis qu’il est à la retraite. Ma mère, elle, a plus de mal. Je pense que ce qui l’interpelle le plus c’est le fait que je n’ai jamais eu quelqu’un dans ma vie. Une fois elle m’a même dit qu’elle aurait préféré que je sois homosexuelle parce qu’au moins elle aurait eu une case dans laquelle me classer. :expressionless: La, elle ne sait pas trop ou me positionner, et quand j’essaie de lui expliquer que je n’envisagerai une vie de couple que le jour où j’aurais l’impression d’avoir rencontré un homme qui me corresponde vraiment et qui ait le même genre de fonctionnement que moi, elle ne comprend pas. Elle a fini par en conclure que j’avais peur des hommes et du sexe, ce qui de mon point de vue est complètement à côté de la réalité. Après, ma mère est quelqu’un qui s’angoisse beaucoup et qui supporte très mal la solitude, donc pour elle je suis un peu une énigme.
par Amto
Homme de 30 ans vierge
#209570
Je pense que le fait d'etre enfant unique contribu beaucoup avec cette nature solitaire (je l'ai sentis d'ou ma question ^^) J'ai de meme l'impression d'etre une enigme au pres de ma famille ... En revanche à mon sens le fait de ne pas avoir envie de se lancer avec quelqu'un qui ne nous complete pas, ne provient pas d'une peur mais plutot d'une difficulté a s'ouvrir a quelqu'un car nous n'en avons jamais eu l'habitude durant notre jeunesse.
C'est le cas pour ma part en tout cas mais j'immagine que tu ne te livrais pas non plus a tes <<copines>> ou tes parents pour ne pas les inquiéter ou desevoirent. Et comme je pense que dans une relation de couple il faut se mettre un peu a jours donc aller legerement a l'encontre de cette nature nous avons du mal à nous lancer !
Liliacea aime ça
par Kathleen
ans
#209573
Amto a écrit :Je pense que le fait d'etre enfant unique contribu beaucoup avec cette nature solitaire (je l'ai sentis d'ou ma question ^^) J'ai de meme l'impression d'etre une enigme au pres de ma famille ... En revanche à mon sens le fait de ne pas avoir envie de se lancer avec quelqu'un qui ne nous complete pas, ne provient pas d'une peur mais plutot d'une difficulté a s'ouvrir a quelqu'un car nous n'en avons jamais eu l'habitude durant notre jeunesse.
C'est le cas pour ma part en tout cas mais j'immagine que tu ne te livrais pas non plus a tes <<copines>> ou tes parents pour ne pas les inquiéter ou desevoirent. Et comme je pense que dans une relation de couple il faut se mettre un peu a jours donc aller legerement a l'encontre de cette nature nous avons du mal à nous lancer !

Les enfants uniques ont la réputation d’être solitaires, pour autant j’ai eu l’occasion d’en croiser beaucoup qui avaient souffert de leur solitude pendant l’enfance et avaient surcompensé en grandissant en ayant une vie sociale très remplie. En tout cas je sais que j’ai toujours été heureuse de ma condition de fille unique, je l’aurais très mal vécu si j’avais eu une fratrie.
Plus qu’une question de ne pas avoir eu l’habitude chez moi c’est plutôt le fait de ne jamais avoir eu l’impression d’avoir ce besoin (d’écoute, de compagnie...) qui peut faire barrage. Pour dire les choses d’une façon qui peut sûrement être mal perçu (ma mère l’a très mal pris quand je l’ai formulé ainsi devant elle) : je n’arrive pas à cerner ce que l’autre m’apporterait. On me parle tendresse, câlins, partage, attention, compagnie...mais pour moi c’est un peu de la science-fiction. Ce qui ne veut pas dire que ça ne me plairait pas si je le vivais, mais simplement que sans l’avoir vécu ça ne me manque pas. Et je n’éprouve même pas d’envie en voyant les couples autour de moi, ça ne me rend ni jalouse ni triste.
Pour ce qui est de me livrer, j’ai la grosse particularité de me parler énormément à moi-même et, petite par exemple, je préférais me consoler toute seule que de laisser mes parents le faire. J’ai une grosse capacité à évacuer rapidement tout ce qui pourrait me faire du mal, me déprimer, me préoccuper... du coup je n’ai jamais eu ce besoin de m’ouvrir à quelqu’un. Par contre visiblement les gens trouvent que je suis quelqu’un de confiance car beaucoup se confient à moi (et parfois je m’en passerais bien).
par Amto
Homme de 30 ans vierge
#209574
Il est clair que du moment ou tu n'as pas souffert du faite d'etre enfant unique il n'y a aucune choses a compenser.
Je pense que du moment ou tu arrives a chasser ce qui d'encombre l'esprit tu peux avancer sans personnes mais cela il ne faut pas le dire en direct.

Un jour j'ai eu le droit a un regard fortement genant quand j'ai dit que je me parlais à moi même à un adulte de vingt ans mon ainé ^^ ce a quoi j'ai répondu c'est les gosses qui cherchent du réconfort au pres des autres depuis il ne m'a jamais relancé sur le sujet bizarrement.
Je te rejoins tout à fait sur le faite qu'il m'est arrivé de me demander ce que quelqu'un peut t'apporter de plus ! Car je me suis toujours intéressé/évadé intellectuellement sans personne mais curiosité oblige je m'en viens a me demander ce que c'est que les relations humaines (d'ou ma présence ici) mais n'ayant comme toi rien vécu au part avant ce n'est pas un besoin mais plus une envie.
J'espere que tu trouvera des réponses à tes questions ici car si comme moi tu es plus dans l'analyse tu dois en avoir une belle quantité !
Cela me fait marrer de voir que l'on retrouve des comportements d'incomprehensions similaires face à la solitude peut importe le lieu ou tu te trouve.
Avatar de l’utilisateur
par Azrael
Homme de 38 ans non vierge
#209577
Kathleen a écrit :En tout cas je sais que j’ai toujours été heureuse de ma condition de fille unique, je l’aurais très mal vécu si j’avais eu une fratrie.
Ca c'est très relatif, pour avoir eu une soeur de quelques années de plus on peut être plutôt tranquille, en tout cas si on a sa chambre (quoique j'aie trouvé cool de pouvoir prendre la sienne une fois partie). Je me sentais surtout plus tranquille devant la parenté, ils s'occupent moins de toi quand vous êtes plusieurs :joy:
Dernière modification par Azrael le 06 avr. 2018, 12:42, modifié 1 fois.
par SnapBack
ans
#209578
Je suis l’aîné d’une fratrie de deux frères et pourtant, j'ai le tempérament le plus réservé.
Sans que ça nous empêche de bien s’entendre.

Par contre, j’ai toujours détesté les réunions de famille :confused:
par Kathleen
ans
#209585
Amto a écrit :Il est clair que du moment ou tu n'as pas souffert du faite d'etre enfant unique il n'y a aucune choses a compenser.
Je pense que du moment ou tu arrives a chasser ce qui d'encombre l'esprit tu peux avancer sans personnes mais cela il ne faut pas le dire en direct.

Un jour j'ai eu le droit a un regard fortement genant quand j'ai dit que je me parlais à moi même à un adulte de vingt ans mon ainé ^^ ce a quoi j'ai répondu c'est les gosses qui cherchent du réconfort au pres des autres depuis il ne m'a jamais relancé sur le sujet bizarrement.
Je te rejoins tout à fait sur le faite qu'il m'est arrivé de me demander ce que quelqu'un peut t'apporter de plus ! Car je me suis toujours intéressé/évadé intellectuellement sans personne mais curiosité oblige je m'en viens a me demander ce que c'est que les relations humaines (d'ou ma présence ici) mais n'ayant comme toi rien vécu au part avant ce n'est pas un besoin mais plus une envie.
J'espere que tu trouvera des réponses à tes questions ici car si comme moi tu es plus dans l'analyse tu dois en avoir une belle quantité !
Cela me fait marrer de voir que l'on retrouve des comportements d'incomprehensions similaires face à la solitude peut importe le lieu ou tu te trouve.
Je sais que ma tendance à me parler à moi-même est une grosse source de malaise chez les autres. Quand je vivais encore chez mes parents, il y a huit ans de ça environ, ça m'arrivait d'être surprise en plein monologue, et mes parents détestaient ça, ma mère m'a dit plus d'une fois que j'avais l'air "folle". Mais ça ne m'a jamais arrêtée... même dans la rue ça m'arrive de parler, mais au moins j'ai une excuse, j'ai mon chien au bout de la laisse, du coup je passe de "folle qui parle toute seule" à "folle qui parle à son chien". :joy:
Je te rejoins sur la curiosité, c'est tout à fait ça. Je n'éprouve pas nécessairement de besoin d'aller vers les autres mais je me demande quand même ce que ça me ferait si j'avais la possibilité de rencontrer quelqu'un qui me corresponde vraiment et qui pourrait éventuellement me donner envie de construire quelque chose. Je n'ai jamais eu besoin d'autrui pour me distraire ou me cultiver, ce qui a été et est toujours très mal perçu dans mon entourage (même mon médecin traitant, qui me connait depuis l'enfance, a du mal avec cet aspect de ma personnalité et a mis longtemps à admettre que je ne mentais pas en disant que je ne souffrais pas de ma solitude) et je pensais naïvement qu'avec les années les gens se focaliseraient moins sur cet aspect de ma personnalité. Par exemple je pouvais comprendre quand mes camarades de lycée prenaient mal mon refus de me mêler à leur groupe, mais je comprends très mal que maintenant, des adultes quarantenaires se vexent quand je refuse d'aller déjeuner avec eux alors qu'on doit s'échanger quelque chose comme dix phrases par semaine.
Azrael a écrit :
Kathleen a écrit :En tout cas je sais que j’ai toujours été heureuse de ma condition de fille unique, je l’aurais très mal vécu si j’avais eu une fratrie.
Ca c'est très relatif, pour avoir eu une soeur de quelques années de plus on peut être plutôt tranquille, en tout cas si on a sa chambre (quoique j'aie trouvé cool de pouvoir prendre la sienne une fois partie). Je me sentais surtout plus tranquille devant la parenté, ils s'occupent moins de toi quand vous êtes plusieurs :joy:
J'ai toujours tenu une distance respectueuse entre ma mère et moi. Du coup elle n'a jamais été envahissante, je faisais ma petite vie de mon côté, dans ma chambre ou dans le jardin la plupart du temps, et elle me surveillait de loin. En fait je pense que si j'avais eu une soeur ou un frère mes différences auraient encore plus sauté aux yeux de mes parents, et que ça n'aurait probablement pas été plus marrant. Après on ne peut évidemment pas savoir, mais ce qui est certain c'est que je n'ai jamais regretté ce statut d'enfant unique, même associé à toutes les médisances qui vont avec.
SnapBack a écrit :Je suis l’aîné d’une fratrie de deux frères et pourtant, j'ai le tempérament le plus réservé.
Sans que ça nous empêche de bien s’entendre.

Par contre, j’ai toujours détesté les réunions de famille :confused:
J'étais enfant lorsqu'on faisait encore des réunions de famille mais j'avais horreur de ça.
Et je n'aime pas davantage l'épreuve des réveillons de fin d'année même si mon cercle familial se résume à mes parents. Si ça ne tenait qu'à moi, je passerais ces deux soirées au chaud sous la couette avec un bon bouquin.
par Amto
Homme de 30 ans vierge
#209586
je pensais naïvement qu'avec les années les gens se focaliseraient moins sur cet aspect de ma personnalité

Les gens qui cristallisent sur cet aspect de ta personnalité ne se donne sans doute pas la peine de reflechir a ce qu'est une vie solitaire assumée car pour eux la pluspart du temps j'ai l'impression qu'ils se mettent en couple par peur … Je me trouve beaucoups plus heureux qu'eux mais sa la societe actuelle ne le reconnais pas c'est limite un tabou je n'ai jamais eu de discussion sur ce sujet.

Pour ce qui est des dejeuner entres collegues j'ai fini par eviter car quand tu prends la peine de t'interresser a eux ils sont sur la defensive et botte en touches. Et vu que je suis curieux de tout bah je m'ennuye et fini par ne plus y aller. Je vais finir a faire un tete a tete avec un chien aussi. Je pourrai prendre le temps de le connaitre lui :joy:
par SnapBack
ans
#209589
Après, c’est important d’entretenir les liens familiaux ou avec ses collègues.
Je me force parfois... Ça ne m’a jamais déplu tant que je retourne dans ma caverne, le soir :blush:

Mon frère fait plus d’activités de groupe que moi, j’en ai horreur.
Le nombre m’écrase et me rend mal à l’aise :confused:

Mais j’apprécie le contact humain à ma façon.
par Kathleen
ans
#209593
SnapBack a écrit :Après, c’est important d’entretenir les liens familiaux ou avec ses collègues.
Je me force parfois... Ça ne m’a jamais déplu tant que je retourne dans ma caverne, le soir :blush:

Mon frère fait plus d’activités de groupe que moi, j’en ai horreur.
Le nombre m’écrase et me rend mal à l’aise :confused:

Mais j’apprécie le contact humain à ma façon.
Les liens familiaux je suis d’accord (mais encore une fois ma famille se limite à mes parents, donc c’est sûrement plus facile) mais pour les collègues...c’est une autre histoire, j’ai toujours tenu mes distances entre ma vie privée et ma vie professionnelle. De toute façon je n’ai aucune affinité avec mes collègues. A une époque je m’obligeais a faire semblant, à socialiser un peu, à aller manger avec eux, à aller aux pots de depart. Et puis j’en ai eu marre de ne pas être honnête, ni avec eux ni avec moi-même, et j’ai arrêté. Au fond ça n’a surpris personne. C’était sûrement bien visible que je me forçais.
Je n’apprécie le contact humain que s’il est éphémère, ancré dans une période de temps précise... j’ai horreur des invités surprises par exemple. Je me souviens d’une ancienne camarade qui avait voulu me rendre une visite surprise pour un anniversaire alors que je vivais encore chez mes parents ; mes parents étaient au courant de la surprise. Je l’avais très mal vécu parce que je n’étais absolument pas disposée à recevoir quelqu’un. (Et en plus je déteste fêter mes anniversaires.)

Ajouté 1 minute 22 secondes après :
Amto a écrit :
je pensais naïvement qu'avec les années les gens se focaliseraient moins sur cet aspect de ma personnalité

Les gens qui cristallisent sur cet aspect de ta personnalité ne se donne sans doute pas la peine de reflechir a ce qu'est une vie solitaire assumée car pour eux la pluspart du temps j'ai l'impression qu'ils se mettent en couple par peur … Je me trouve beaucoups plus heureux qu'eux mais sa la societe actuelle ne le reconnais pas c'est limite un tabou je n'ai jamais eu de discussion sur ce sujet.

Pour ce qui est des dejeuner entres collegues j'ai fini par eviter car quand tu prends la peine de t'interresser a eux ils sont sur la defensive et botte en touches. Et vu que je suis curieux de tout bah je m'ennuye et fini par ne plus y aller. Je vais finir a faire un tete a tete avec un chien aussi. Je pourrai prendre le temps de le connaitre lui :joy:
Je suis bien d’accord, j’ai cette même impression que pour beaucoup (pas tous heureusement) le couple est une alternative à la solitude. J’espère bien ne jamais en arriver à ce genre de compromis, parce que c’est vraiment quelque chose qui me semble épouvantable.