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par relo
Homme de 37 ans non vierge
#209625
Bonjour Kathleen,
Bienvenue à toi sur le forum, ta présentation m'a un peu parlé. J'ai été solitaire pendant mon adolescence et j'étais extrêmement fermé et petit à petit, je me suis ouvert au monde ^^
Je me cachais derrière ma timidité mais un jour on m'a dit que la timidité ce n'est pas une excuse, c'est une technique de protection pour ne pas se dévoiler ^^ Je te souhaite une bonne lecture et d'avoir des échanges constructifs sur ce forum très intéressant :)
par Kathleen
ans
#209629
relo a écrit :Bonjour Kathleen,
Bienvenue à toi sur le forum, ta présentation m'a un peu parlé. J'ai été solitaire pendant mon adolescence et j'étais extrêmement fermé et petit à petit, je me suis ouvert au monde ^^
Je me cachais derrière ma timidité mais un jour on m'a dit que la timidité ce n'est pas une excuse, c'est une technique de protection pour ne pas se dévoiler ^^ Je te souhaite une bonne lecture et d'avoir des échanges constructifs sur ce forum très intéressant :)
Merci. Mais je dois reconnaître que je ne suis pas timide, être réservée c’est autre chose. Je n’aime pas parler pour ne rien dire et parfois je ne vois aucun intérêt à m’exprimer car le sujet de la discussion ne semble pas «  mériter » (le terme fait prétentieux je l’admets) que je m’en mêle. Je suis très à l’aise avec le fait de parler en public ou à des inconnus par exemple.

Ajouté 1 heure 52 minutes 47 secondes après :
Après je pense que c'est difficile d'exprimer mon ressenti car il est un peu différent de celui de la majorité des gens...
Effectivement je n'ai pas l'impression d'avoir "besoin" de compagnie, d'affection, d'amour, etc. Mais je pense que ça ne veut pas pour autant dire que je n'apprécierais pas de connaître une expérience amoureuse. Au fond c'est comme quelqu'un qui, n'ayant jamais mangé de chocolat, dirait "ça ne me manque pas". Moi, je suis à 4 ans des 40 ans et je n'ai jamais eu d'expérience dans le domaine amoureux, donc j'ai l'impression de pouvoir parfaitement m'en passer. Ce qui semble dire qu'au fond je n'ai aucun intérêt à éprouver quelque chose de ce genre, puisque ça ne me manque pas du tout. Mais c'est moins évident que ça. Peut-être que ça m'apporterait plein de choses, mais je ne peux pas le dire puisque je n'ai aucune idée de l'effet que ça me procurerait.
Ce qui complique sûrement la donne c''est que je n'envisage pas de construire quelque chose, même quelque chose de fugace, avec quelqu'un qui serait totalement différent de moi. J'exige au minimum une ressemblance intellectuelle, pour ne pas dire psychologique. Je serais incapable de conclure avec un homme hyper sociable et fêtard, par exemple.
D'ailleurs je me disais récemment que c'était notre époque qui me posait soucis ; j'aurais préféré vivre à une époque où on pensait à "faire la cour" plutôt qu'à tout de suite "faire l'amour". :unamused:
par SnapBack
ans
#209630
Qu’importe l’époque... de toute manière, on ne pourra pas la changer. Je pense avoir une personnalité très proche de la tienne mais il ne faut pas trop forcer son goût pour la solitude car on n’en sortira pas. Je ne me vois pas mourir sans avoir expérimenter le couple au moins une fois.

Après, avoir une copie de moi-même... me saoulerait :smile:

Je connais ce que j’aime et surtout ce que je n’aime pas. Ça m’aurait plu, plus jeune, d’avoir une espèce de semblable au féminin mais je pense que j’aurais vite fait le tour. Et comme j’aime bien chicaner sur des détails, je pense qu’on se serait disputé plus qu’autre chose.

Le principal, c’est que l’autre respecte notre personnalité. Elle pourrait être extravertie comme l’inverse mais elle devrait respecter certaines choses comme le fait que je n’aime pas être englué dans des groupes et que je ne bois pas, quitte à faire certaines choses de son propre coté, sans jalousie.
par Kathleen
ans
#209637
SnapBack a écrit :Qu’importe l’époque... de toute manière, on ne pourra pas la changer. Je pense avoir une personnalité très proche de la tienne mais il ne faut pas trop forcer son goût pour la solitude car on n’en sortira pas. Je ne me vois pas mourir sans avoir expérimenter le couple au moins une fois.

Après, avoir une copie de moi-même... me saoulerait :smile:

Je connais ce que j’aime et surtout ce que je n’aime pas. Ça m’aurait plu, plus jeune, d’avoir une espèce de semblable au féminin mais je pense que j’aurais vite fait le tour. Et comme j’aime bien chicaner sur des détails, je pense qu’on se serait disputé plus qu’autre chose.

Le principal, c’est que l’autre respecte notre personnalité. Elle pourrait être extravertie comme l’inverse mais elle devrait respecter certaines choses comme le fait que je n’aime pas être englué dans des groupes et que je ne bois pas, quitte à faire certaines choses de son propre coté, sans jalousie.
Moi à l'inverse j'ai énormément de mal avec les gens différents de moi. On va dire que je manque de tolérance. ;) Mais par exemple le matin j'ai besoin d'un silence complet, rien qu'un bonjour pourrait me mettre de mauvaise humeur pour la journée... Quand je mange pareil, je ne supporte ni radio, ni télévision, alors une conversation... Je peux supporter à la limite le dimanche si je mange en famille mais ça ne doit pas s'éterniser. Idéalement j'aimerais rencontrer quelqu'un qui ne voudrait pas vivre sous le même toit que moi et qui accepterait que je ne le voie pas tous les weekends. Après reste à savoir si une telle relation peut vraiment être qualifiée de vie de couple !
Et puis c'est très difficile, voire impossible pour moi, d'aller contre mon goût de la solitude, d'autant que le moindre contexte social me fatigue physiquement et mentalement (c'est là où ressort ce fameux côté "autistique"). Ce n'est même pas une question de manque d'habitude, je sens bien que je me fatigue plus vite que les autres dès qu'il y a une petite socialisation, d'ailleurs je termine toutes mes journées professionnelles avec deux de tension, tant et si bien que je n'ai jamais envisagé de sortir après le travail : je n'en aurais absolument pas l'énergie, en plus de ne pas en avoir l'envie.
Je pense que j'ai fini par mettre le côté amoureux totalement de côté, et donc si je devais mourir sans avoir jamais rien connu je ne crois pas que ça me poserait problème. J'ai compensé par d'autres aspects de ma vie, notamment en ayant un bel intérieur conforme à mes rêves de petite fille. Quoi que, compenser ça induit une notion de manque ou de frustration que je ne ressens pas vraiment, même si en intellectualisant mon expérience je me dis que j'aurais du ressentir ce type de sentiments depuis longtemps. Quitte à dire quelque chose d'énorme et de bizarre, pendant longtemps j'ai guetté le moment où ma vie actuelle me paraîtrait déprimante et où j'aspirerais à autre chose : et ce n'est jamais venu, bien au contraire, j'ai toujours ressenti un genre d'épanouissement étrange à être comme ça. Je suis la première à ne pas trop savoir l'expliquer et à ne pas vraiment comprendre !
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par Azrael
Homme de 38 ans non vierge
#209639
Quelques nanas sont venues qui étaient un peu comme toi, avec un autisme / Asperger ou je ne sais quoi... Bon, la dernière est partie en se disant que non, finalement elle n'avait besoin de personne, mais tu as quand même l'air moins solitaire :grin:

Ne pas se voir trop souvent ou vivre chacun chez soi, il y en a que ça ne déplaît pas. Par contre, s'il faut qu'il soit là seulement quand tu en as envie, que cette envie disparaît pour un rien car pas si forte, et que c'est pareil dans l'autre sens, ou si t'as mieux à faire quand l'autre n'est pas bien, là ça risque d'être difficile :blush:
par Kathleen
ans
#209640
Azrael a écrit :Quelques nanas sont venues qui étaient un peu comme toi, avec un autisme / Asperger ou je ne sais quoi... Bon, la dernière est partie en se disant que non, finalement elle n'avait besoin de personne, mais tu as quand même l'air moins solitaire :grin:

Ne pas se voir trop souvent ou vivre chacun chez soi, il y en a que ça ne déplaît pas. Par contre, s'il faut qu'il soit là seulement quand tu en as envie, que cette envie disparaît pour un rien car pas si forte, et que c'est pareil dans l'autre sens, ou si t'as mieux à faire quand l'autre n'est pas bien, là ça risque d'être difficile :blush:
Je crains hélas être un peu du genre versatile... ça m’arrivait souvent à une époque de donner un rendez-vous (pas amoureux) et de le décommander deux heures avant, maintenant j’évite tout simplement de prévoir quoi que ce soit pour éviter ça... pour peu que je lise un roman qui me passionne ou que je regarde une série qui me captive, d’un coup le contexte social ne m’interesse plus. Après je me dis que ça vient peut-être aussi du fait que je n’ai jamais rencontré la « bonne personne » pour reprendre un cliché. Mais je me dis que la rencontrer semble compliqué si effectivement je ne trouve jamais d’intérêt à la socialisation...
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par Lereveur
Homme de 42 ans non vierge
#209650
Bonjour et bienvenue Kathleen.

Les personnes qui se sentent ou qui sont qualifiées de bizarres / décalées, qui connaissent la solitude (et la vivent plus ou moins bien), ce n'est pas ce qui manque ici.

Moi-même il m'arrive de soliloquer un peu, et j'ai une longue pratique de la solitude, qui m'a conduit à savoir m'occuper tout seul sans problème. Après, il m'arrive quand même d'en souffrir - je ressens régulièrement un vide affectif / sentimental et sexuel - et je ne rechigne pas autant aux contacts sociaux, à dose modérée : je m'entends plutôt bien avec mes collègues et suis assez familier avec eux, et j'apprécie les bonnes conversations que je peux avoir avec l'un(e) ou l'autre ami(e) - je préfère la qualité à la quantité en la matière.
par Kathleen
ans
#209652
Lereveur a écrit :Bonjour et bienvenue Kathleen.

Les personnes qui se sentent ou qui sont qualifiées de bizarres / décalées, qui connaissent la solitude (et la vivent plus ou moins bien), ce n'est pas ce qui manque ici.

Moi-même il m'arrive de soliloquer un peu, et j'ai une longue pratique de la solitude, qui m'a conduit à savoir m'occuper tout seul sans problème. Après, il m'arrive quand même d'en souffrir - je ressens régulièrement un vide affectif / sentimental et sexuel - et je ne rechigne pas autant aux contacts sociaux, à dose modérée : je m'entends plutôt bien avec mes collègues et suis assez familier avec eux, et j'apprécie les bonnes conversations que je peux avoir avec l'un(e) ou l'autre ami(e) - je préfère la qualité à la quantité en la matière.
Merci. Est-ce que tu peux me décrire ce que tu ressens quand tu parles de vide affectif ? Est-ce que c’est quelque chose comme de la tristesse ou de la déprime ? Je me permets de demander car je ne sais pas trop ce qu’englobe cette expression. Je peux parler de façon superficielle avec les gens mais c’est juste pour donner le change, parce que c’est ce qu’on attend sur mon lieu professionnel, mais je reconnais que j’apprécie par exemple énormément les périodes estivales où je suis généralement la seule à travailler à mon étage, je suis alors sur plusieurs postes à la fois mais je suis seule et c’est curieusement plus reposant que quand je suis à mon poste avec les collègues autour.
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par Lereveur
Homme de 42 ans non vierge
#209658
Oui, tristesse, déprime, amertume, frustration... Pour moi c'est difficile de se dire que je me retrouve à vivre dans monde déjà pas bien gai, sans jamais être réellement aimé de personne et réciproquement. Voir dans les yeux d'une fille le désir, la tendresse, l'attachement, et qu'elle voit la même chose dans les miens. Quelqu'un avec qui ont peut échanger des câlins (et plus évidemment), dans les bons comme dans les mauvais moments.

Je pourrais aussi décrire mon ressenti comme " paria de l'amour ". Pas complètement accepté au sein de la société humaine en quelque sorte - alors que je me contente à peu près de ce que j'ai sur les autres plans (amical, pro, loisirs...), mais ces derniers ne peuvent compenser complètement le mal. " Rater un pan essentiel de mon existence " serait une autre description possible.
Laura aime ça
par Kathleen
ans
#209661
Lereveur a écrit :Oui, tristesse, déprime, amertume, frustration... Pour moi c'est difficile de se dire que je me retrouve à vivre dans monde déjà pas bien gai, sans jamais être réellement aimé de personne et réciproquement. Voir dans les yeux d'une fille le désir, la tendresse, l'attachement, et qu'elle voit la même chose dans les miens. Quelqu'un avec qui ont peut échanger des câlins (et plus évidemment), dans les bons comme dans les mauvais moments.

Je pourrais aussi décrire mon ressenti comme " paria de l'amour ". Pas complètement accepté au sein de la société humaine en quelque sorte - alors que je me contente à peu près de ce que j'ai sur les autres plans (amical, pro, loisirs...), mais ces derniers ne peuvent compenser complètement le mal. " Rater un pan essentiel de mon existence " serait une autre description possible.
D’accord, je comprends, mais du coup je me sens en complet décalage car je n’ai jamais rien ressenti de tel. Dans le sens où je n’ai jamais eu envie de faire partie de la société, et où je n’ai jamais vécu mon absence de vie sociale ou amoureuse comme un manque. Je n’ai pas de vie amicale ni de loisirs « sociaux » et je n’envisage le travail que pour le salaire que ça rapporte ; j’adorerais pouvoir me passer de travailler et je sais d’expérience que ça me serait bénéfique (j’avais déjà la même impression à l’ecole ou au lycée). Malheureusement j’aime mon confort et donc je serais incapable de me passer de mon salaire mais franchement je guette depuis le tout premier jour le moment où je pourrais prétendre à un temps partiel.
Je suppose donc que c’est assez normal que je ne me retrouve pas dans les préoccupations de mes semblables, et au final j’ai l’impression que je vis ma situation comme un genre d’énigme intellectuelle, mais sans aucun sentiment. Je veux dire par la que quand je pense à ma solitude extrême je n’envisage que les problèmes « techniques » que ça pourrait me poser en terme par exemple de maladie, de mobilité, de dépendance, mais que je ne ressens vraiment rien au niveau manque affectif ou désir d’être aimée... du coup je pense qu’effectivement mon questionnement n’est pas très légitime car je semble inapte à comprendre ce qu’est vraiment l’amour ou le désir d’etre aimée.