- 18 sept. 2018, 22:53
#214740
Bonsoir !
Sur quoi on tombe quand on tape "virginité tardive" dans la barre de recherche de Google ? C'est assez fou d'avoir attendu tout ce temps pour se poser cette question. J'ai été surprise de tomber sur ce forum et, pour être honnête, je suis encore plus surprise d'être en train d'écrire ce message qui tarde à ressembler à une présentation. Ok je me lance : je m'appelle Coralie, j'ai 28 ans, j'habite en région parisienne et.... je suis vierge (je m'attends presque à entendre un "BONJOUR CORALIE" sonore et collectif haha). Je lis énormément, un peu de tout mais surtout des romans et j'écris aussi. De manière générale, j'aime les mots .
Ne tournons pas autour du pot : j'ai honte de ma virginité. Et pourtant, objectivement, je sais qu'il n'y a pas de raisons d'avoir honte. Mais je ne peux pas m'en empêcher. Du coup, forcément, je n'en parle jamais. A personne. Seules deux de mes amies sont au courant et, en réfléchissant bien, elles le savent uniquement par la force des choses, parce que nous sommes amies depuis très longtemps.
Moi-même je ne sais pas vraiment comment l'expliquer. Je ne me suis pas démarquée tout de suite à ce niveau-là. Au début, j'ai eu les mêmes petites amourettes que mes copines. Et puis à un moment je me suis refermée comme une huître, fin collège, début lycée je dirais. Pourquoi ? Ça c'est la question à 1 million d'euros Jean-Pierre ! (ceci est une blague de vieux ).
Je n'ai jamais eu beaucoup confiance en moi et je me suis toujours sentie un peu différente, un peu à côté de la plaque je dirais. Sans entrer dans les détails, l'ambiance à la maison n'était pas très facile à vivre et je crois que ça n'a pas aidé. Pour me protéger, je me suis construis une carapace. Breaking news : c'est vachement plus facile à enfiler qu'à enlever ces ptites bêtes là !
Au lycée les choses se sont compliquées, évidemment. J'ai découvert que je pouvais plaire mais le problème c'est que quand on se carapate à chaque fois que quelqu'un fait mine de s'approcher (y compris lorsque l'attirance est réciproque), on finit forcément par s'attirer les foudres de ses petits camarades. Pour certains j'étais coincée, pour d'autres j'étais lesbienne et de manière générale beaucoup pensaient que je me croyais trop bien pour eux. Alors que c'était plutôt l'inverse.
Avec le recul et maintenant que je suis plus mature (non) je pense que mon problème c'est surtout que j'ai du mal à lâcher prise. Je déteste sentir que je n'ai pas le contrôle. Et j'ai bien l'impression que tomber amoureux, être en couple et faire l'amour c'est la perte de contrôle ultime. Je crois que dans ma petite tête, devenir aussi intime avec quelqu'un c'est me rendre vulnérable. J'aime pas beaucoup ça, la vulnérabilité. Et puis, il y a aussi la peur de ne pas savoir s'y prendre, d'être nulle ou décevante.
J'ai beaucoup travaillé sur moi-même ces dernières années et dernièrement, j'ai l'impression que certains blocages commencent à se lever. Au moins un peu. J'ai déménagé récemment et me suis rapprochée d'un ami de longue date que je voyais moins à cause de la distance. Un ami qui, il y a quelques années, aurait bien voulu que l'on soit plus que des amis. A ma grande surprise, le retrouver m'a vraiment troublée. Il y a peu de temps encore, je ne m'autorisais pas ce genre de sentiments. Cela dit, pour l'instant ça ne mène pas à grand chose puisque je frise la tachycardie à l'idée que quelqu'un puisse apprendre que je suis vierge. Pour résumer : y'a encore du boulot ! . Je reste positive autant que possible mais j'avoue que voir les choses évoluer si lentement est un peu décourageant. Que celui ou celle qui m'a piqué le mode d'emploi se dénonce, la plaisanterie a assez duré !
Pour quelqu'un qui n'avait pas l'intention de s'inscrire je suis drôlement bavarde. Si vous avez lu jusqu'au bout, vous méritez un cookie.
Bonne soirée
Sur quoi on tombe quand on tape "virginité tardive" dans la barre de recherche de Google ? C'est assez fou d'avoir attendu tout ce temps pour se poser cette question. J'ai été surprise de tomber sur ce forum et, pour être honnête, je suis encore plus surprise d'être en train d'écrire ce message qui tarde à ressembler à une présentation. Ok je me lance : je m'appelle Coralie, j'ai 28 ans, j'habite en région parisienne et.... je suis vierge (je m'attends presque à entendre un "BONJOUR CORALIE" sonore et collectif haha). Je lis énormément, un peu de tout mais surtout des romans et j'écris aussi. De manière générale, j'aime les mots .
Ne tournons pas autour du pot : j'ai honte de ma virginité. Et pourtant, objectivement, je sais qu'il n'y a pas de raisons d'avoir honte. Mais je ne peux pas m'en empêcher. Du coup, forcément, je n'en parle jamais. A personne. Seules deux de mes amies sont au courant et, en réfléchissant bien, elles le savent uniquement par la force des choses, parce que nous sommes amies depuis très longtemps.
Moi-même je ne sais pas vraiment comment l'expliquer. Je ne me suis pas démarquée tout de suite à ce niveau-là. Au début, j'ai eu les mêmes petites amourettes que mes copines. Et puis à un moment je me suis refermée comme une huître, fin collège, début lycée je dirais. Pourquoi ? Ça c'est la question à 1 million d'euros Jean-Pierre ! (ceci est une blague de vieux ).
Je n'ai jamais eu beaucoup confiance en moi et je me suis toujours sentie un peu différente, un peu à côté de la plaque je dirais. Sans entrer dans les détails, l'ambiance à la maison n'était pas très facile à vivre et je crois que ça n'a pas aidé. Pour me protéger, je me suis construis une carapace. Breaking news : c'est vachement plus facile à enfiler qu'à enlever ces ptites bêtes là !
Au lycée les choses se sont compliquées, évidemment. J'ai découvert que je pouvais plaire mais le problème c'est que quand on se carapate à chaque fois que quelqu'un fait mine de s'approcher (y compris lorsque l'attirance est réciproque), on finit forcément par s'attirer les foudres de ses petits camarades. Pour certains j'étais coincée, pour d'autres j'étais lesbienne et de manière générale beaucoup pensaient que je me croyais trop bien pour eux. Alors que c'était plutôt l'inverse.
Avec le recul et maintenant que je suis plus mature (non) je pense que mon problème c'est surtout que j'ai du mal à lâcher prise. Je déteste sentir que je n'ai pas le contrôle. Et j'ai bien l'impression que tomber amoureux, être en couple et faire l'amour c'est la perte de contrôle ultime. Je crois que dans ma petite tête, devenir aussi intime avec quelqu'un c'est me rendre vulnérable. J'aime pas beaucoup ça, la vulnérabilité. Et puis, il y a aussi la peur de ne pas savoir s'y prendre, d'être nulle ou décevante.
J'ai beaucoup travaillé sur moi-même ces dernières années et dernièrement, j'ai l'impression que certains blocages commencent à se lever. Au moins un peu. J'ai déménagé récemment et me suis rapprochée d'un ami de longue date que je voyais moins à cause de la distance. Un ami qui, il y a quelques années, aurait bien voulu que l'on soit plus que des amis. A ma grande surprise, le retrouver m'a vraiment troublée. Il y a peu de temps encore, je ne m'autorisais pas ce genre de sentiments. Cela dit, pour l'instant ça ne mène pas à grand chose puisque je frise la tachycardie à l'idée que quelqu'un puisse apprendre que je suis vierge. Pour résumer : y'a encore du boulot ! . Je reste positive autant que possible mais j'avoue que voir les choses évoluer si lentement est un peu décourageant. Que celui ou celle qui m'a piqué le mode d'emploi se dénonce, la plaisanterie a assez duré !
Pour quelqu'un qui n'avait pas l'intention de s'inscrire je suis drôlement bavarde. Si vous avez lu jusqu'au bout, vous méritez un cookie.
Bonne soirée
ludoch aime ça