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par Lynn88
Femme de 35 ans vierge
#232746
Salut !

Avant de venir poster je survolais parfois des discussions et en effet, le harcèlement scolaire est très commun ici, je peux dire qu'on a pour la majorité cela en commun en plus de la VT.

Une bouffée d'air oui et non, disons que j'ai toujours été persécutée et beaucoup de gens me detestaient alors que j'étais pourtant gentille (voir trop) avec tout le monde. Je sentais la haine de certaines personnes, des filles en particulier. Ça m'a assez marquée mais surtout au collège ou j'étais très fragile et plutôt du genre timide et ringarde pour beaucoup.

Avec l'âge, j'ai tellement appris à être seule que je suis devenue assez sauvage, dans le sens où j'ai de plus en plus de mal à créer des liens solides avec les autres. Tu vois ce que je veux dire ? J'ai eu des amies mais on s'est éloignées et e n'ai gardé que très peu d'entre elles. J'ai besoin de ma bulle, de mes moments de solitude mais en même temps c'est flippant. Je me dis que si je continues à m'y habituer, je vais avoir du souci à me faire.

Je ne sais pas... Je suis persuadée d'être inintéressante aux yeux des gens (une fille me l'avais dit au lycée, une de mes harceleuses) et je me sens constamment mise de côté. Meme dans ma vie pro. Mais ça vient peut être de moi et de mon manque d'estime de moi ? Surement.

Tu sais quand je dis que je plais parfois, ça ne va jamais loin. Soit je me fais draguer par des lourdaux (qui me font bien comprendre ce qu'ils recherchent) me sifflant copieusement, doit j'ai juste droit à des regards mais sans plus. Quelque chose chez moi doit vraiment rebuter les hommes bien, je sais pas. Ou suis je maudite qui sait ? Lol

Ton harcèlement... Tu as réussi à te reconstruire tout de même ? Car ça traumatise tellement...!!
Merci de ta réponse en tout cas !
par Lynn88
Femme de 35 ans vierge
#232761
Chill a écrit : 16 mai 2020, 03:28
Lynn88 a écrit : 15 mai 2020, 22:59 Je ne sais pas... Je suis persuadée d'être inintéressante aux yeux des gens (une fille me l'avais dit au lycée, une de mes harceleuses) et je me sens constamment mise de côté. Meme dans ma vie pro. Mais ça vient peut être de moi et de mon manque d'estime de moi ? Surement.
Je te comprends totalement, se sentir inintéressant et inutile c'est mon quotidien, je pense aussi que c'est un manque d'estime et aussi de confiance en nous.
Malgré que j'ai souvent envie, j'ai aujourd'hui beaucoup de mal à aller vers les autres ou à m'imposer (surtout avec les femmes), et je trouve ça très frustrant.
Donc je peux en déduire que c'est peut-être parce que l'ont se met nous même de côté et que nous n'adoptons pas la bonne attitude pour que les gens s’intéressent à nous ? ou bien qu'il ne faut pas se voiler la face et que nous sommes réellement inintéressant ?
Je ne sais pas pour toi, mais je préfère la première option.
Et tu penses que les gens le ressentent ? Ce manque d'estime et de confiance en nous ? ça les éloigne inconsciemment ? Aussi dans les discussions où ça parle parfois de sexe, de contraceptif, d'enfants etc... Je me sens tellement en décalage et j'ai honte. Comme si j'étais encore une enfant ou une ado pour qui tout ça n'évoque rien... A bientôt 32 ans ! Enfin, je ne suis pas la seule !
Tu n'as pas l'impression parfois de mettre un masque quand tu es avec les autres ? Parfois à essayer de trop vouloir s'intégrer on surjoue pour espérer se faire accepter et je me rends compte (par expérience) que c'est pire ! Je sais pas, est-ce qu'on vit dans une société où il faut être dans un moule et être comme tout le monde ? J'ai bien l'impression. J'espère que ces mentalités changeront et qu'on reviendra vers davantage d’authenticité et de tolérance surtout.
Je préfère aussi ta première option ! Après tu remarqueras que le feeling peut passer immédiatement avec certaines personnes (qui souvent, nous ressemblent niveau personnalité et sensibilité) alors qu'avec d'autres, on se sent pas naturels. ça te l'a déjà fait ?

Avec les femmes ça se passe comment en général, tu arrives malgré tout à leur parler, à établir un premier contact ? Je suis indiscrète et tu n'es pas obligé de me répondre mais tu as déjà avoué ta VT à une fille ? J'ai souvent lu dans des articles traitant de virginité tardive que ce n'était pas obligé d'avouer immédiatement sa VT à un(e) potentiel(le) partenaire car ce n'était pas le plus important. Du moins au tout début de la relation. Je veux bien mais au bout d'un moment, si on ne dit rien, ça risque à mon sens de créer un blocage si l'occasion de passer à l'acte se présente. Perso, j'ai honte de l'avouer mais d'un autre côté, je ne me vois pas mentir ou attendre le dernier moment pour le dire, si jamais ça doit arriver. Quelle dilemme tout de même !!!
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par Lereveur
Homme de 42 ans non vierge
#232766
@ Lynn88 : Si je suis parvenu à me reconstruire ? Oui et non. Par ailleurs, même si je suis convaincu que le harcèlement scolaire a joué dans ma chute dans le fossé de la VT, je ne suis pas sûr que ce soit LA raison qui fait que je ne plais pas (ou ne semble pas plaire, corrigerons les plus optimistes).

Mon oui vaut avant tout au niveau amical ; comme toi, j'ai développé une forte tendance à la solitude, ce qui est à la fois un havre et une prison. J'en étais arrivé à un point où je pensais n'avoir ni conversation ni humour. C'est avec l'arrivée du net à la maison vers mon avant-dernière année de fac, ma découverte des forums (pas le nôtre, c'est arrivé bien plus tard) et de ce qu'on appelle les rencontres IRL, que j'ai pu recommencer à accumuler des expériences sociales, non sans erreurs, maladresses, conflits ou dramas, mais j'ai pu quand même constater que je pouvais être apprécié de certaines personnes et nouer quelques amitiés tenant la durée (genre plus de dix ans tout de même).

Après, même si je les apprécie en retour, il m'arrive encore de penser que je ne suis réellement très proche de personne en particulier.

Ce qui m'amène au " non ", portant sans surprise sur le niveau sentimental ; entre le manque de bol, mes erreurs (comme le choix de mon cursus universitaire) et ratages, ma vingtaine a été un fiasco total même si ça et là je commençais vaguement, en tâtonnant pas mal, à me forger quelques convictions et à me détacher de certains carcans ; le choc des 30 ans a été un tournant, mon ressenti de frustration et d'injustice m'ayant amené à démissionner de mon boulot à l'époque (avec la galère pro j'ai surtout pris les boulots qu'on a bien voulu me donner, où qu'ils soient).

Il a fallu subir encore d'autres moments pénibles, notamment se défaire de la pression / culpabilisation mal placée de la société et de la famille quand on est chômeur, et ma trentaine est devenue un combat désespéré pour rattraper ce temps sentimental perdu... Au final, je ne suis parvenu qu'à arracher quelques bribes d'expérience, et encore via des situations bien particulières (et encore, c'est un bilan plus heureux que celui d'autres membres). Le reste n'étant en gros que râteaux plus ou moins embarrassants.

Du coup comme beaucoup ici je me trouve en sérieux déficit tactile, dans l'impossibilité de pouvoir serrer fort contre moi une personne aimante comme j'aimerais le faire, et un coeur tout flétri qui réclame à grands cris un arrosage affectif et sexuel... Mais je n'arrive toujours à trouver où, et comment, me procurer cette précieuse eau.

J'ai beau avoir beaucoup observé, appris pas mal de trucs en matière de rapports humains ces dernières années (certains ici comme Snap n'hésitent pas à me qualifier de sociable :smirk: ), il n'est pas rare que j'ai l'impression d'en être absolument au même point.
par Lynn88
Femme de 35 ans vierge
#233036
Salut ! Désolée pour le retard de réponse, en ce moment c'est un peu la pagaille dans ma vie mais j'essaie de m'organiser ! Tout d'abord, merci de prendre le temps de répondre... Depuis mon inscription, je ne suis pas encore allé voir les autres fils de discussions, il faut que j'aille voir un peu ce qui se passe tout de même pour les autres personnes dans mon cas. C'est un problème que j'ai souvent d'ailleurs, de façon non intentionnelle pourtant : je suis tellement engouffrée dans mes problèmes psychologiques que je me met dans une sorte de bulle égocentrée. Alors que de base, écouter et aider les gens, c'est quelque chose qui est inné chez moi. Mais à force d'accumuler toutes ces choses au fil du temps, je suis devenue sauvage socialement. C'est dur à expliquer... J'ai peur de créer des liens avec les autres alors peut-être qu'inconsciemment, je mets des barrières entre moi et les autres. Mais j'ai bien l'intention de travailler là-dessus et de changer ça. De toute façon je sais d'où ça vient.
Je réponds à présent à ton message :
@ Lynn88 : Si je suis parvenu à me reconstruire ? Oui et non. Par ailleurs, même si je suis convaincu que le harcèlement scolaire a joué dans ma chute dans le fossé de la VT, je ne suis pas sûr que ce soit LA raison qui fait que je ne plais pas (ou ne semble pas plaire, corrigerons les plus optimistes).
Le temps est passé mais tu n'as pas oublié pour autant. Le harcèlement ça marque pour longtemps et j'espère qu'on peut en guérir. Je ne te connais pas mais pour être dans le même cas, je suis certaine que ça a joué dans la VT. Au collège et au lycée, on a nos premiers émois, majoritairement nos premières fois et nous ben... On a traversé cette période dans le vide, sans rien vivre mais en subissant. Tu n'as pas l'impression d'être passé de l'enfance à l'âge adulte sans entre-deux ? Comme si tu te levais un matin avec un autre corps (d'adulte) mais ton esprit, lui, est resté bloqué dans le passé ? C'est ce que je ressens.
Ensuite, en ce qui concerne le fait de plaire, tu sais, la beauté est quelque chose de subjectif et ça m'étonnerait que tu ne plaises pas de façon générale. Tu ne t'aimes pas, évidemment, pas après tout ce que tu as vécu (y comprit le harcèlement). Quand des gens te bousille ton estime de toi, comment se construire et nouer des relations saines avec les autres ? Du coup, ton manque d'estime de toi fait que tu as l'impression que personne ne t'aimeras jamais. Mais c'est faux ! Après, comment guérir de ça, si seulement je le savais moi-même...
Mon oui vaut avant tout au niveau amical ; comme toi, j'ai développé une forte tendance à la solitude, ce qui est à la fois un havre et une prison. J'en étais arrivé à un point où je pensais n'avoir ni conversation ni humour. C'est avec l'arrivée du net à la maison vers mon avant-dernière année de fac, ma découverte des forums (pas le nôtre, c'est arrivé bien plus tard) et de ce qu'on appelle les rencontres IRL, que j'ai pu recommencer à accumuler des expériences sociales, non sans erreurs, maladresses, conflits ou dramas, mais j'ai pu quand même constater que je pouvais être apprécié de certaines personnes et nouer quelques amitiés tenant la durée (genre plus de dix ans tout de même).
ça me ramène à ce que je disais au tout début. N'as tu jamais eu l'impression que les gens ne t'aimaient pas ? je veux dire, quand tu es dans un groupe, te sens-tu parfois exclu ? Malgré tout, tu as des amis de longue date (j(en ai aussi quelques unes) et c'est ça qui compte. C'est dans le temps que tu vois qui sont tes vrais amis. Perso je me déteste tellement que je me sens constamment de trop, ignorée tellement je me sens inintéressante et stupide.
Après, même si je les apprécie en retour, il m'arrive encore de penser que je ne suis réellement très proche de personne en particulier.
Je sais exactement ce que tu ressens et ce que ça fait. Comme si une barrière était présente entre toi et eux, malgré votre lien, quelque chose t'empêche d'aller plus loin.
Ce qui m'amène au " non ", portant sans surprise sur le niveau sentimental ; entre le manque de bol, mes erreurs (comme le choix de mon cursus universitaire) et ratages, ma vingtaine a été un fiasco total même si ça et là je commençais vaguement, en tâtonnant pas mal, à me forger quelques convictions et à me détacher de certains carcans ; le choc des 30 ans a été un tournant, mon ressenti de frustration et d'injustice m'ayant amené à démissionner de mon boulot à l'époque (avec la galère pro j'ai surtout pris les boulots qu'on a bien voulu me donner, où qu'ils soient).
J'ai vraiment l'impression de reconnaître mon propre parcours : erreurs d'orientations universitaires (je ne te dirais pas combien de fois j'ai changé d'orientation), ratages de toutes sortes... C'est très courageux d'avoir démissionné de ton boulot, ça montre que déjà à l'époque tu as commencé à t'affirmer ! Encore une fois, je ne connais pas ton histoire mais tout se fait pendant l'enfance. C'est là qu'on se construit, qu'on forge son caractère et qu'on apprend à avoir confiance en soi. Il suffit d'une remarque, d'un événement brutal et l'équilibre est rompu. Et quand les fondations sont fragiles (parents, notamment), la stabilité le devient par la suite (je ne sais pas gérer mon argent et j'ai comme toi, enchaîné les boulots -et les cursus- sauf pendant mes périodes de chômage longue durée).
Il a fallu subir encore d'autres moments pénibles, notamment se défaire de la pression / culpabilisation mal placée de la société et de la famille quand on est chômeur, et ma trentaine est devenue un combat désespéré pour rattraper ce temps sentimental perdu... Au final, je ne suis parvenu qu'à arracher quelques bribes d'expérience, et encore via des situations bien particulières (et encore, c'est un bilan plus heureux que celui d'autres membres). Le reste n'étant en gros que râteaux plus ou moins embarrassants.

Du coup comme beaucoup ici je me trouve en sérieux déficit tactile, dans l'impossibilité de pouvoir serrer fort contre moi une personne aimante comme j'aimerais le faire, et un coeur tout flétri qui réclame à grands cris un arrosage affectif et sexuel... Mais je n'arrive toujours à trouver où, et comment, me procurer cette précieuse eau.
Alors là, question pression, culpabilisation de la famille et de la société, je comprends totalement ! Quand t'y pense, on est victimes dans tout ça mais nos proches trouvent toujours le moyen de nous culpabiliser ! ça me rappelle une phrase que ma mère a sorti une fois, elle qui m'a toujours répété depuis l'enfance que les hommes étaient des méchants (ce que je ne crois pas, évidemment). J'avais 30 ans et elle a sorti à quelqu'un, devant moi, "de toute façon, une femme de 30 ans, si elle est pas mariée c'est fichu pour elle !" J'étais estomaquée. Aujourd'hui, je suis sûre qu'elle jubile de me voir seule, même si elle prétend faussement le contraire.
Je comprends ce que tu appelles "déficit tactile", tu n'en a pas l'habitude donc le manque est là et c'est bien naturel ! Quand on regarde le monde autour de nous et la facilité que beaucoup de gens ont de faire des rencontres, il m'arrive d'être envieuse et frustrée.
J'ai beau avoir beaucoup observé, appris pas mal de trucs en matière de rapports humains ces dernières années (certains ici comme Snap n'hésitent pas à me qualifier de sociable :smirk: ), il n'est pas rare que j'ai l'impression d'en être absolument au même point.
Dis-toi que même si tu es inexpérimenté, tu sais énormément de choses et je pense que tu sais aussi ce que tu veux dans la vie ; aller à l'essentiel. Il y a des gens qui fonceraient tête baissée vers le ou la premier-re venu-e simplement pour ne plus porter le poids que représente sa virginité. Évidemment, jamais je ne jugerai ces personnes et je peux comprendre leur choix. Mais moi, je ne sais pas, je ne veux pas. Si je dois avoir une première fois un jour, je voudrai que ça soit avec quelqu'un que j'aime, qui me respecte, ou rien. Je ne pourrais jamais le faire avec détachement et je sais que ça aussi,c'est un risque de souffrir si ça se passe mal...

Ajouté 47 minutes 12 secondes après :
Je pense que oui, se manque d'estime et de confiance en soi, va beaucoup jouer sur notre attitude envers les autres, par ex :
- être mal à l'aise pendant une conversation.
- avoir du mal à tenir une conversation.
- donner l'impression que l'autre te dérange.
- ne pas être souriant.
C'est quelques exemples parmi d'autres, mais c'est clairement des comportements qui peuvent être la cause d'un rejet, donc oui les gens vont s'éloigner, mais pas inconsciemment.
Exactement. Mais étrangement, j'ai l'impression que c'est justement moi qui dérange l'autre... Je souris mais je ne ressens pas de plaisir à le faire, comme si mon conditionnement m'avait enlevé toute joie et plaisir de vivre. Je déteste être comme ça.
Le manque d'estime de soi, c'est pour moi le pire sentiment que j'ai actuellement et cela deviens presque invivable.
D'ailleurs, j'espère que tu le vis mieux que moi ?Quand nous n'avons pas d'expérience dans certains domaines ce n'est pas étonnant de se sentir en décalage ou exclu des discussions, ça m'arrive souvent aussi, mais tu ne devrais pas en avoir honte, puisque au final ce n'est pas bien grave.
Non je le vis aussi mal. Très mal même mais je fais tout pour ne pas le montrer.
Notre tour viendra... ou pas.
J'espère qu'il viendra et en même temps, l'idée me terrifie. C'est un cercle vicieux ^^
Je ne sais pas, puisque le peu de personnes qui m'entourent actuellement, ce sont des gens que je connais depuis longtemps et je n'ai pas l'impression de devoir jouer un rôle avec eux.
Ouais, je vois ce que tu veux dire ! Avec mes quelques amies c'est pareil mais aucune ne sait pour ma VT... Néanmoins j'arrive de plus en plus à m'ouvrir en quelque sorte, surtout avec les filles de ma promo de formation (on est un super groupe); bien qu'elles aient toutes de l'expérience (la majorité sont mamans et mariées), mais je garde tout de même mes blessures.
Qui t'as donner cette impression ?C'est possible, mais il y a juste un truc que je ne trouve pas cohérent avec ce genre de discours, c'est que d'un côté on dit que la société nous force à être comme tout le monde et de l'autre que l'ont n'est tous différent, si on était réellement tous pareil les relations sociales seraient très ennuyeuse, mais bizarrement ce n'est pas le cas.
Je parlais par rapport à moi, à ma manière d'être. Au fond, je sais qui je suis mais face aux autres je ressens un gros blocage. Je suis dans la retenue en permanence et avec cette impression que la "moi intérieure" ne demande qu'à s'exprimer. C'est étrange comme sensation. La société est effectivement contradictoire et tellement frustrante. Quelque part, je me sens conditionnée malgré mon discours parfois idéaliste du style "chacun est différent, je ne veux pas rentrer dans les normes etc...", car j'ai honte de ma situation et je n'ose l'avouer.
Selon moi, si tu dois jouer un rôle, c'est peut-être parce que tu veux absolument te faire apprécier des autres, mais il ne faut pas oublier que l'on ne peut pas plaire à tout le monde, c'est impossible.
Là-dessus, je suis d'accord, c'est clair qu'on ne peut pas plaire à tout le monde et je ne le cherche pas. C'est mon côté "je cherche à être approuvée par les autres" qui fait que je me sente obligée de faire des efforts. Mais je sais que ça ne sert à rien. Les gens nous acceptent -ou pas- comme nous sommes et non comme on voudrait paraître. Je n'arrive plus à m'exprimer clairement lol.
Je préfère m’intéressé a l'individu, plutôt que regarder le groupe, je ne sais pas ce que tu pense de ça ?Bien sûr, c'est le cas avec un de mes amis actuellement, nous avons sympathisé très rapidement.
Oui, tu as raison. Perso, ça dépend des situations. Dans un groupe, je suis souvent en retrait, même s'il m'arrive de prendre part aux conversations de temps en temps, mais mon manque de confiance va au bout d'un moment me faire perdre mes mots. Par contre, individuellement, c'est différent ! Si je sens un feeling avec quelqu'un, je peux tenir une conversation (mais ça va dépendre des sujets!)
Pour le côté "pas naturel", c'est peut-être pour ça que l'on dit souvent que nous avons beaucoup de connaissances et peu d'amis ?
Sans doute, oui !
Je n'ose pas vous parler, surtout si la fille en question me plaît, j'ai réussi une seule fois à établir un contact mais elle a fui rapidement et je n'ai jamais compris pourquoi, je me suis dit que si elle fui c'est que je ne l’intéresse pas, donc je n'ai pas insisté, j'ai plus oser tenter quoi que ce soit depuis.
Cette fille n'était simplement pas intéressée/ Comme tu l'as dit, on ne peut pas plaire à tout le monde. Mais ça reste une personne parmi des centaines de milliers, ton moment viendra :)
Non tu n'est pas indiscrète et oui je l'ai dit à une fille, elle m'a répondu : "ce n'est pas grave, j'aime l'idée que mon copain n'as jamais toucher une autre femme", c'était juste une collègue de formation rien de plus, mais ça m'a rassurer quand même. j'ai tout de même eu des réflexions de connaissances (pas féminine) au sujet de ma VT, mais bon ça ne m'as pas toucher.
Comme quoi, chaque personne est différente. Toutefois, si j'avais été à ta place dans le cas des réflexions de tes connaissances, j'aurais été profondément blessée. Même si ça ne reste que des connaissances. Et il y a des filles qui font aussi des réflexions, j'en ai déjà entendu (pas vis-à-vis de moi mais en général, sur les femmes vierges passé un "certain âge"). J'avais la boule au ventre en les écoutant !
Pour une femme je pense que c'est préférable de la dire avant, par contre pour un homme que je suis, je ne sais pas, mais je préfère ne pas mentir et lui laisser le choix, puisque je peux comprendre qu'une femme n'a pas envie d'être un professeur d'éducation sexuelle pour son compagnon, mais plus le temps passe, plus je suis persuadé que c'est le scénario qui m'attend.
ce serait préférable de le dire pour les deux, non ? J'ai lu plein de témoignages sur des forums de filles VT qui se sont fait rejeter "gentiment" par des hommes qui ne souhaitaient pas avoir la "responsabilité" de les dévirginiser... Il y a autant de femmes que d'hommes qui n'acceptent pas d'être la/le premier/ere. Et c'est aussi ce qui me fait peur; être rejetée par quelqu'un à cause de ça. En tout cas si ça arrive, je pense que je me déciderai à rester définitivement seule. Pas très optimiste mais c'est comme ça.
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par Lereveur
Homme de 42 ans non vierge
#233046
Lynn88 a écrit :Tu n'as pas l'impression d'être passé de l'enfance à l'âge adulte sans entre-deux ? Comme si tu te levais un matin avec un autre corps (d'adulte) mais ton esprit, lui, est resté bloqué dans le passé ? C'est ce que je ressens.
Il y a de ça ; sentimentalement, j'ai l'impression d'être péniblement arrivé au stade de 20 ans avec mes modestes expériences charnelles, alors que mon corps est à 39 ; d'autres fois, je me suis senti soit comme un petit enfant impuissant, ou au contraire comme un vieux qui en a trop vu. Mais jamais vraiment comme juste un jeune adulte. J'ai été aussi qualifié de " décalé ", une fois (pas au sens d'une insulte hein, c'était une observation d'une collègue à un ancien emploi avec qui je m'entendais bien).
ça me ramène à ce que je disais au tout début. N'as tu jamais eu l'impression que les gens ne t'aimaient pas ? je veux dire, quand tu es dans un groupe, te sens-tu parfois exclu ? Malgré tout, tu as des amis de longue date (j(en ai aussi quelques unes) et c'est ça qui compte. C'est dans le temps que tu vois qui sont tes vrais amis. Perso je me déteste tellement que je me sens constamment de trop, ignorée tellement je me sens inintéressante et stupide.
Oui, il m'arrive de me sentir à part, et de me définir comme un paria (plus précisément, un paria de l'amour). J'ajouterai que outre dans le temps, c'est dans la difficulté qu'on peut voir qui sont tes amis (et tes ennemis). Enfin avec mon caractère, c'est normal que je préfère la qualité à la quantité en la matière.
Je sais exactement ce que tu ressens et ce que ça fait. Comme si une barrière était présente entre toi et eux, malgré votre lien, quelque chose t'empêche d'aller plus loin.
C'est une chose à travailler ; un moyen parmi d'autres étant selon moi les discussions " confidences " / " refaire le monde " où on apprend à se connaître les uns les autres ; récemment je joue en ligne et parle beaucoup avec un pote, avec quelques records de fin de dialogue (2 h et même une fois 4 h du matin :scream: ), j'ai mentionné à ces occasions mes moments de doute quant à être proche de quiconque et il a verbalisé le fait que je suis quelqu'un d'important pour lui. Ce genre de truc aide à combattre nos biais.
J'ai vraiment l'impression de reconnaître mon propre parcours : erreurs d'orientations universitaires (je ne te dirais pas combien de fois j'ai changé d'orientation), ratages de toutes sortes... C'est très courageux d'avoir démissionné de ton boulot, ça montre que déjà à l'époque tu as commencé à t'affirmer ! Encore une fois, je ne connais pas ton histoire mais tout se fait pendant l'enfance. C'est là qu'on se construit, qu'on forge son caractère et qu'on apprend à avoir confiance en soi. Il suffit d'une remarque, d'un événement brutal et l'équilibre est rompu. Et quand les fondations sont fragiles (parents, notamment), la stabilité le devient par la suite (je ne sais pas gérer mon argent et j'ai comme toi, enchaîné les boulots -et les cursus- sauf pendant mes périodes de chômage longue durée).
Ca a pris une autre tournure pour moi (mais le processus est le même je pense) ; de base j'ai eu la chance de naître dans un milieu aisé (pas besoin de travailler pour payer des études donc), mais le BAC en poche je n'avais pas la moindre idée de quoi faire ensuite, je me suis inscrit en droit, moins par vrai choix que pressé par ma mère de choisir ; il m'a fallu 7 ans pour décrocher mon M2, je sentais pourtant que je m'y ennuyais beaucoup mais paumé que j'étais, j'ai continué tout droit, ayant gobé qu'un diplôme m'épargnerait le chômage - grande naïveté de ma part et re-pression pour trouver du boulot en n'étant pas du tout préparé à cette recherche.

Petit à petit j'ai trouvé des CDD de plus en plus longs, avec des périodes de chômage de plus en plus courtes (même si elles se sont comptées en années et en mois)... Jusqu'au moment où j'en ai eu assez de subir cette situation, obligé de faire des boulots ne me plaisant pas, dans des endroits que je n'aimais pas, sans perspectives amicales et sentimentales. C'est un peu plus tard qu'en colère j'ai balancé une fois à ma mère au téléphone quelque chose comme " j'ai toujours été un garçon sage, j'ai essayé de toujours bien faire à l'école, mais vous m'avez toujours accablé ". Bref, j'ai verbalisé mon ras-le-bol de la pression sociale absurde, reproduite au niveau familial : " il faut se vendre " (je détestais déjà cette phrase à la fac), " ayez un projet professionnel ", etc. Rien sur l'épanouissement ou le fait que le travail est un moyen, et pas une fin en soi.

Par contre, en-dehors de quelques stupidités, j'ai toujours géré avec prudence et économie mes sous.
J'avais 30 ans et elle a sorti à quelqu'un, devant moi, "de toute façon, une femme de 30 ans, si elle est pas mariée c'est fichu pour elle !" J'étais estomaquée. Aujourd'hui, je suis sûre qu'elle jubile de me voir seule, même si elle prétend faussement le contraire.
C'est dégu*ulasse de sa part, il n'y a pas d'autre mot. Et faux accessoirement, 30 ans ce n'est pas vieux.
Je comprends ce que tu appelles "déficit tactile", tu n'en a pas l'habitude donc le manque est là et c'est bien naturel ! Quand on regarde le monde autour de nous et la facilité que beaucoup de gens ont de faire des rencontres, il m'arrive d'être envieuse et frustrée.
Idem.
Dis-toi que même si tu es inexpérimenté, tu sais énormément de choses et je pense que tu sais aussi ce que tu veux dans la vie ; aller à l'essentiel. Il y a des gens qui fonceraient tête baissée vers le ou la premier-re venu-e simplement pour ne plus porter le poids que représente sa virginité. Évidemment, jamais je ne jugerai ces personnes et je peux comprendre leur choix. Mais moi, je ne sais pas, je ne veux pas. Si je dois avoir une première fois un jour, je voudrai que ça soit avec quelqu'un que j'aime, qui me respecte, ou rien. Je ne pourrais jamais le faire avec détachement et je sais que ça aussi,c'est un risque de souffrir si ça se passe mal...
Pour le coup, même si j'ai un minimum choisi (je n'aurais pas cela avec absolument n'importe quelle femme), j'ai sauté le pas dans un cadre sans sentiment (et... en payant), j'avais vraiment besoin de me détacher au moins de ce poids de la virginité pour enfin progresser, même si évidemment ce n'est pas aussi " gratifiant " qu'un vrai cadre amoureux (même si mes seules expériences, hors de ce cadre, se sont tout de même bien déroulées).
par Lynn88
Femme de 35 ans vierge
#233231
Il y a de ça ; sentimentalement, j'ai l'impression d'être péniblement arrivé au stade de 20 ans avec mes modestes expériences charnelles, alors que mon corps est à 39 ; d'autres fois, je me suis senti soit comme un petit enfant impuissant, ou au contraire comme un vieux qui en a trop vu. Mais jamais vraiment comme juste un jeune adulte. J'ai été aussi qualifié de " décalé ", une fois (pas au sens d'une insulte hein, c'était une observation d'une collègue à un ancien emploi avec qui je m'entendais bien).
Salut ! J'essaie de revenir entre deux révisions, c'est une période hyper dense en ce moment et le sommeil me manque. Du coup je viens moins dans le coin. C'est temporaire.
Eh bien je pense que c'est un sentiment que l'on ressent tous plus ou moins (les VTs), ce manque d'expérience qui fait que l'on est en décalage par rapport aux autres. Parce que c'est un fait, les normes sont ancrées dans notre société, que l'on soit contre ou pour. C'est ça qui es angoissant, peu de gens peuvent comprendre.
Oui, il m'arrive de me sentir à part, et de me définir comme un paria (plus précisément, un paria de l'amour). J'ajouterai que outre dans le temps, c'est dans la difficulté qu'on peut voir qui sont tes amis (et tes ennemis). Enfin avec mon caractère, c'est normal que je préfère la qualité à la quantité en la matière.
Je me sens comme toi lol une paria de l'amour. Et quand je fais le bilan de mon enfance, adolescence, début de la vingtaine, les séquelles etc... Je comprends pourquoi j'en suis arrivée à ce point. Et c'est ancré en moi : j'ai gâché ma jeunesse. Je suis d'accord avec ce que tu dis sur l'amitié et en général... Nos chers amis se comptent sur les doigts d'une main (et encore...) et tu as probablement toi aussi été déçu plein de fois (et culpabilisé la plupart du temps alors que ça ne venait pas forcément de toi, ou pas entièrement).
C'est une chose à travailler ; un moyen parmi d'autres étant selon moi les discussions " confidences " / " refaire le monde " où on apprend à se connaître les uns les autres ; récemment je joue en ligne et parle beaucoup avec un pote, avec quelques records de fin de dialogue (2 h et même une fois 4 h du matin :scream: ), j'ai mentionné à ces occasions mes moments de doute quant à être proche de quiconque et il a verbalisé le fait que je suis quelqu'un d'important pour lui. Ce genre de truc aide à combattre nos biais.
C'est pas faux, ça ! Et c'est un peu ce qu'on fait ici, aussi, en plus de se confier sur nos parcours.
Ca a pris une autre tournure pour moi (mais le processus est le même je pense) ; de base j'ai eu la chance de naître dans un milieu aisé (pas besoin de travailler pour payer des études donc), mais le BAC en poche je n'avais pas la moindre idée de quoi faire ensuite, je me suis inscrit en droit, moins par vrai choix que pressé par ma mère de choisir ; il m'a fallu 7 ans pour décrocher mon M2, je sentais pourtant que je m'y ennuyais beaucoup mais paumé que j'étais, j'ai continué tout droit, ayant gobé qu'un diplôme m'épargnerait le chômage - grande naïveté de ma part et re-pression pour trouver du boulot en n'étant pas du tout préparé à cette recherche.
Comme quoi, peu importe d'où l'on vient, la souffrance et l'incertitude s'en fiche et peuvent toucher TOUT LE MONDE. Je suis désolée que cela te sois arrivé. Je ne comprendrai jamais les parents qui s'obstinent à choisir la voie de leur enfant, comme s'ils considéraient qu'ils étaient une "extension d'eux-même". Est-ce que le droit t'intéressait, malgré que ça ne fût pas ton choix ? Tu parles de naïveté mais dis-toi que tu n'as fait que suivre un parcours que l'on t'as imposé en quelque sorte. Ce n'est pas de ta faute.
Petit à petit j'ai trouvé des CDD de plus en plus longs, avec des périodes de chômage de plus en plus courtes (même si elles se sont comptées en années et en mois)... Jusqu'au moment où j'en ai eu assez de subir cette situation, obligé de faire des boulots ne me plaisant pas, dans des endroits que je n'aimais pas, sans perspectives amicales et sentimentales. C'est un peu plus tard qu'en colère j'ai balancé une fois à ma mère au téléphone quelque chose comme " j'ai toujours été un garçon sage, j'ai essayé de toujours bien faire à l'école, mais vous m'avez toujours accablé ". Bref, j'ai verbalisé mon ras-le-bol de la pression sociale absurde, reproduite au niveau familial : " il faut se vendre " (je détestais déjà cette phrase à la fac), " ayez un projet professionnel ", etc. Rien sur l'épanouissement ou le fait que le travail est un moyen, et pas une fin en soi.
Tu m'étonnes. Quand on suit une voie par défaut, on ne peut s'épanouir malheureusement et le reste suit (collègues, amitiés, amour etc...) En tout cas tu as tout de même réussi à dire à ta mère ce que tu avais sur le coeur et c'est très bien ! C'est TA vie après tout et tu ne dois rien à personne. Les parents sont des êtres humains et non des dieux ou des êtres parfaits que l'on ne doit jamais contrarier.
Je rejoins totalement ton avis sur le travail et l'argument stupide du "il faut se vendre"... Pff je l'ai entendu tellement de fois, cette phrase ! Pas étonnant que les gens se chopent des cancers en fin de carrière, eux qui souvent n'avaient aucune prédisposition aux maladies. A force de se mettre la pression, de croire que travail = bonheur, voilà où ça mène.
Par contre, en-dehors de quelques stupidités, j'ai toujours géré avec prudence et économie mes sous.
Respect ! J'en suis encore bien loin et j'ai honte !
C'est dégu*ulasse de sa part, il n'y a pas d'autre mot. Et faux accessoirement, 30 ans ce n'est pas vieux.
Si encore elle ne m'avait dit que ça... La culpabilisation c'est son truc. Et je finis par me sentir coupable !

Pour le coup, même si j'ai un minimum choisi (je n'aurais pas cela avec absolument n'importe quelle femme), j'ai sauté le pas dans un cadre sans sentiment (et... en payant), j'avais vraiment besoin de me détacher au moins de ce poids de la virginité pour enfin progresser, même si évidemment ce n'est pas aussi " gratifiant " qu'un vrai cadre amoureux (même si mes seules expériences, hors de ce cadre, se sont tout de même bien déroulées).
Tu sais, à chacun sa manière de gérer sa VT ou sa perte de VT, à partir du moment où elle est pensée, voulue et décidée. Personne n'est en droit de te juger ! Tu sais, il m'est déjà arrivé de penser à m'inscrire dans un site de rencontre juste pour trouver quelqu'un avec qui "le faire" mais au final, je ne le fais pas car je sais que ça ne me ressemble pas. Pas dans le sens "je ne suis pas ce genre de fille" (car chacune fait ce qu'elle veut et une fille qui le fait n'a pas moins de valeur qu'une autre) mais dans le sens où je suis quelqu'un d'hypersensible pour qui une relation intime va au-delà du charnel. C'est sans doute idéaliste, utopique et je risque d'attendre longtemps avec ce genre de pensée mais c'est ainsi. Je ne peux pas le faire sans avoir en face de moi un partenaire qui m'aimera et me respectera. C'est sans doute lié au fait que ma mère et la majorité des gens depuis l'enfance m'ont considérée comme un objet. Après peut-être que je me prends trop la tête... Je n'en sais rien ! Parfois j'aimerais me détacher de ce côté trop romantique. J'ai tendance à idéaliser l'amour, l'autre (ça m'est arrivé d'avoir une obsession amoureuse) et ça me porte préjudice car je suis au même point : seule et vierge.
Donc à mes yeux, faire l'amour, coucher, peu importe comment on appelle ça, n'a pas à être gratifiant car chacun voit la chose avec ses propres yeux et son coeur, selon son histoire, son caractère etc... ça n'empêche pas qu'un jour tu trouves l'amour et redécouvre l'intimité dans un contexte sentimental. Je te le souhaite en tout cas !