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par strawberry
Femme de 25 ans vierge
#238265
Bonsoir aux insomniaques, bonjour aux autres !

Je connais le forum depuis quelques mois, sans savoir jamais vraiment osée m'inscrire, mais aujourd'hui je saute le pas. Cette présentation va être longue, et va aborder des sujets sensibles. Cependant je pense que c'est nécessaire.

Tout d'abord je suis une jeune femme de 23 ans. J'habite en France et je souhaite rester anonyme. J'aime le true crime, ce qui touche à l'Asie en général, la reincarnation. Je suis assez curieuse donc j'ai souvent des lubies, en ce moment c'est le montage vidéo et les religions monothéistes.

Ah oui, et je suis vierge. Et possiblement androphobe (malgré moi).

Maintenant que le cadre est posé, la longue histoire :

J'ai eu une enfance heureuse, avec un père absent de par sa profession. Je n'en ai pas vraiment souffert, et j'ai vécu dans une petite bulle juste avec ma mère et ma sœur jusqu'à mes 8 ans. J'étais une petite fille sociable et pétillante, et j'avais beaucoup d'amis (filles comme garçons)

Les chose sont commences à se gâter à l'âge de 10 ans, quand j'ai changé d'école. J'ai commencé à recevoir beaucoup de remarques sur mon physique (mon nez), surtout par les garçons. Ces moqueries, je les aurait jusqu'a la terminale. Au collège, les choses se sont aggravées, j'étais mise à l'écart, on me jetait des projectiles, des ballons (toujours principalement par des garçons), on me prenait en photo à mon insu pour se moquer de mon nez aussi. J'en ai beaucoup souffert et j'ai développé de l'anorexie à l'âge de 15 ans, avec de sérieuses pensées suicidaires.


Socialement, c'était d'autant plus compliqué que ma mère est très (trop) protectrice. Je n'avais jamais le droit d'inviter des amis ou d'aller chez eux, pas de téléphone, pas de réseaux sociaux etc et j'habite dans la campagne profonde, sans voisins. Mes liens sociaux en dehors de l'école se limitait à mes parents. Amicalement c'était compliqué, alors amoureusement c'était impassable, j'étais la fille à qui on faisait la traditionnelle blague "machin il veut sortir avec toi". J'ai appris plus tard, quand j'ai commencé ma thérapie à 16 ans, que ma mère avait été victime de pédophilie, et que sa protection extrême était juste sa façon de nous protéger de ce qu'elle avait vécu, en nous isolant inconsciemment des autres. Parfois je me demande si elle nous a pas transmise son traumatisme, car ma sœur a des soucis similaires aux miens.

Dans ma famille, il y a 5 personnes qui ont été victime de pédophilie, de la même personne.
On en parle pas, c'est tabou car ma grand mère est dans le déni. Cette personne immonde est décédé heureusement depuis longtemps, malgré tout, c'est comme si elle était encore là, ma grand mère en parle souvent aux repas de famille, le glorifiant. Il est mort, mais son esprit vit autour de nous, personne en parle alors qu'on sait tous la vérité.

À cause du collège, la présence masculine est quelque chose de compliqué pour moi. J'essaie de travailler dessus mais automatiquement mon cerveau se dit que la personne se moque de moi dans sa tête, mes mains deviennent moites, je me renferme comme une huître. C'est comme si j'avais peur de revivre cet harcèlement. Mais avec le temps la gêne passe si je suis à l'aise.

Intimement à cause du passif familial c'est compliqué aussi. Très longtemps je me suis sentie honteuse quand je me touchais. J'ai eu l'occasion d'embrasser 1 fois un garçon (quand j'étais éméché, seul moment où les barrières tombent), cetait consentant mais le lendemain je me sentais sale, comme si j'avais fais quelque chose de mal.

Tout mes crush ont toujours été des échecs, le genre inaccessible. Jai eu un crush sur une fille sur internet aussi, mais elle jouait avec mes sentiments lmao. Sur les sites genre tinder les personnes recherchent du sexe, quand moi je cherche une relation amoureuse.

Je veux me débarrasser de ma virginité,mais avec quelqu'un avec qui je me sens à l'aise et que j'aime. C'est ma seule exigence, mais à mon niveau c'est déjà trop ambitieux haha. Le plus dur, c'est pas la virginité, mais le manque d'expérience amoureuse. Parfois je pleure quand je lis un livre, ou regard une série. Car dans ma tête j'aurai jamais ça. Les premiers amours d'ado, universitaire etc c'est trop tard maintenant. Je suis retourné vivre chez mes parents à cause du covid, j'ai fini mes études. J'ai pas d'emploi donc depuis un an je n'ai pas eu de contact avec des gens de mon âge autre que sur internet. Et je sais que la situation va durer, le temps que je puisse prendre mon envol financièrement. Je suis à un stade où prendre un an est un supplice car ça me rappelle que personne ne m'a jamais désiré. La plupart du temps je n'y pense pas, mais la société est toujours là pour me le rappeler, y comprit certaines personnes de ma famille qui se gênent pas pour me poser la question. J'ai peur que si je perds trop de temps, un ecart se creuse entre moi qui sera novice et ceux qui voudront sûrement fonder une famille etc.

J'ai été suivi par un psychiatre depuis mes 16 ans jusqu'a aujourd'hui (pour mon anorexie et mon anxio dépression de base) . J'ai fini par interrompre car je ne voyais plus d'évolution. Lors de ma dernière séance, j'ai essayé d'aborder ce problème qui me pèse et que je viens de raconter ici, que je me sentais démunie. La psy en face de moi n'a rien dit, aucunes questions etc. Comme elle ne semblait pas décidé à me donner des clefs ou des pistes de réflexions, j'ai tout simplement arrêté. Mais parfois je me demande si je ne devrais pas voir un sexologue.

Désolé pour le pavé j'ai vide mon sac, sinon hâte de connaître ! J'espère pouvoir trouver des solutions ici. :blush:
Avatar de l’utilisateur
par victeur
Homme de 52 ans non vierge
#238293
Strawberry, tu as raison de ramener ta fraise pour vider ton sac.

Je pense que tu aurais dû/pu parler de ta virginité à ton psychiatre, c'est au patient de parler de ses problèmes et non au professionnel de tirer les vers du nez.

Est-ce que les thérapies brèves type EMDR pourraient-elles t'aider ?

As-tu pensé à te faire masser dans un institut de beauté ? Cela te permettrait d'accepter quelqu'un dans ton espace intime.

Bon courage.