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par Bolosse
35 ans vierge
#238591
Bonjour.

J'ai fais la plus grosse bêtise de ma vie. Et je ne sais même pas comment l'aborder.

Je sais ce que j'ai fais. Je sais comment l'expliquer. Je ne sais pas juste comment en parler avec la principale intéresser.

J'ai des sentiments pour ma meilleure amie... ou simplement l'amie la plus proche... parfois je me demande même "la seule amie ?" Elle a un compagnon et deux enfants. Elle est avec lui depuis qu'on s'est rencontré. Ca va faire 11 ans. Il n'a jamais été question que je m’immisce dans leur couple ou que je tente quoique ce soit. Je n'en lui ai jamais rien dit évidemment. Et je tentais, sincèrement, de sortir avec d'autres filles, qu'elle connaissait parfois. Mais je suis nul. Et à bientôt 33 ans je ne suis jamais sorti avec personne. Je n'ai même jamais embrassé (en plus d'être sur ce forum pour une raison évidente). Elle le sait.

Mes sentiments pour elle n'ont jamais été linéaires. Ils allaient et venaient en fonction de la possibilité de trouver quelqu'un. Après un raté, une déception, je me retournais vers elle.

Avant hier les choses ont débordé. Ca menaçait depuis un moment déjà. Je ne comprends pas les relations et les gens, la manière dont ils gèrent leurs désirs et leurs sentiments. Je suis terrorisé par le sexe et c'est pas vraiment un sujet de conversation pour moi. J'ai connu des personnes qui étaient "polyamoureux" ou autre... bref, dans des mécaniques de couples qui me sont inconnus (le couple tout court étant inconnu pour moi). Et je militais - elle aussi - jusqu'à il y a quelques mois dans un parti d'extrême gauche où les mœurs sont plutôt ouvertes.

En vrai, j'ai toujours eu du mal à comprendre comment elle envisageait ces choses là. Sur la base d'une conversation qu'on avait à propos d'un de ses amis qui avait récemment rompu à cause d'une histoire d'amant qui avait pourtant été accepté, je lui demandais si elle et son compagnon en avait. De son côté je comprenais que non, parce qu'elle n'avait pas ressentis de besoin ou de désir qui nécessitait, qu'elle ne voulait pas que ça impacte son couple, mais qu'en même temps qu'ils en avaient parlé et qu'ils s'entendaient que ça pouvait arriver. Mais qu'ils n'en parleraient pas.

C'est une fille qui fait de temps à autre, une nuit blanche à s'amuser avec des potes. Pour ma part, je ne vais jamais dans les fêtes. En fin de journée, lundi, je lui écrivais sur WhatsApp si elle avait trouvé un truc à faire pour la fête de la musique (elle travaille dans ce milieu). Je n'ai eu la réponse que le lendemain en fin de matinée : elle avait passé la nuit jusqu'à 5h avec des copains. Sans me détailler.

Et en fin de journée... j'ai posé la pire des questions que je ne lui ai jamais posé : si il lui arrivait de flirter (ou plus) avec d'autres personnes ?

Elle m'a simplement répondu que c'était trop intrusif comme question. Et qu'elle posait une limite (qu'elle n'y répondrait pas).

L'égoïsme, la jalousie, le désespoir... mes motifs de cette question stupide. Ca fait des années que je n'arrive plus à imaginer être en couple avec quelqu'un. Et quelque soit la nature ou la profondeur de mes sentiments (que je suis incapable d'évaluer) je n'imagine pas plus avec elle. Je n'ai que mon attachement et un désir d'elle. Et le désir, chez moi, ça se manifeste très peu. Je veux dire : je peux tenter de sortir avec une fille sans rien imaginer du tout.

J'ai posé cette question dans l'idée presque de mendier un peu d'affection. Si elle répondait non, ça signifiait qu'il n'y avait pas de voie en dehors de son compagnon (que j'apprécie par ailleurs - et encore une fois je ne m'immisce pas dans leur couple). Si elle répondait oui... alors j'aurais pu mendier qu'elle me montre comment on embrasse, ou un truc comme ça...

Et je me trahissais moi-même, rompant une promesse intime de ne jamais ternir notre amitié avec mes fadaises pseudo-amoureuse, de puceau désespéré et cie. J'ai honte de ce moment de faiblesse, d'oublie, de désespoir... et de jalousie si il s'avérait que d'autres que moi bénéficiaient de quelque chose du genre...

Et j'étais dingue. C'est la personne qui me connait le mieux, tant mes travers que mes qualités. Se faire rejeter par une fille de qui on essaye de se rapprocher depuis quelques semaines, on digère. Mais par la personne la plus proche, c'est une autre dimension. Et si elle répondait que ça lui arrivait, j'étais près à ça. A mettre ma personne en danger. Subir les pires souffrances... Se faire rejeter par la personne qui nous a le plus accepté durant toutes ces années...

Je me suis immédiatement excusé. Que j'avais hésité. Qu'il y avait des conneries dans ma tête. Que j'étais agité. Que je me détestais.

Elle m'a répondu que je n'avais pas à me détester, mais qu'il lui semblait qu'elle avait trop de poids dans mon existence et que je devais ré-équilibrer.

J'étais submergé psychologiquement et émotionnellement par plein de truc, je m'effondrais. J'ai envoyé "Il y a un non dit entre nous". Après quoi j'étais prostré au fond de mon siège, les larmes coulantes. 3 minutes. L'application m'indique qu'elle écrit. Et je dégaine plus vite pour ajouter que je suis désolé, que ça ne va pas aujourd'hui, que je suis très fatigué, pas beaucoup dormi, du mal à manger et que les deux dernières semaines ont été difficiles (ma tante étant décédée deux semaines auparavant + des heures supp' et des moments difficiles au boulot ; elle est au courant pour ma tante, pas pour le reste) que je divagais...

Elle m'a répondu qu'il fallait que je distingue les choses qui la regardent et celles qui ne l'a regardent pas. Elle semblait s'attendre à ce qu'on est une grosse discussion, que je dise des choses. Elle me signalait qu'elle était en AG. Et puis d'écrire qu'elle se demande dans quelle mesure la place qu'elle a dans ma vie ne m'empêche pas d'avancer.

Je n'ai pas répondu. Je suis resté allongé sur mon lit toute la soirée. Je n'ai pas dîner. Je me suis forcé à aller prendre une douche avant de dormir. 3h après son dernier message, je lui écrivais que je voulais effacer cette journée. Elle m'a répondu tout de suite - entouré de deux smiley souriants - que la nuit portait conseil et que je devais me reposer.

Hier, en fin de journée, je lui ai écris pour lui dire que je n'étais pas certain de ce qu'elle avait compris de notre échange et que j'avais moi-même peut-être cru en transmettre beaucoup plus que je ne le faisais tellement j'étais en mauvais état, seul, chez moi. Et qu'étant donné que je me devais d'être le plus honnête avec elle, je lui laissais poser toutes les questions qu'elle souhaitait. Cependant, jusqu'à cette heure là, je n'ai rien reçu (bien qu'elle l'ait lu).
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par Pasta
Homme de 36 ans vierge
#238592
Où est la bêtise ? Tu as posé une question et elle n’a pas voulu y répondre, mais elle ne semble pas l’avoir mal pris. Qu’est-ce qui t’horrifie autant dans cet échange ?

Par ailleurs elle a l’air d’être consciente que tu t’intéresses beaucoup à elle et que ça t’empêche d’avancer avec d’autres filles, et c’était visiblement le cas avant cet échange. Peut-être que tu devrais suivre ses conseils et essayer de te détacher un peu d’elle.
Aurus aime ça
par salambo
ans
#238593
Comme Pasta, je ne vois aucune bêtise, tu as posé une question, elle t'a répondu en toute honnêteté.
Et en effet, essaye de te détacher d'elle, afin d'avoir une plus belle relation d'amitié, car quand une relation d'amitié est couplé avec un sentiment amoureux à sens unique, ce n'est jamais bon. Dans ces cas là se détacher pour mieux apprécier cette relation est la bonne solution. Votre relation semble forte (11 ans), elle se remettra de ce passage à vide, ai confiance en elles (la relation et ton amie)
par Tyrus
ans
#238594
Pas mieux que ce qui a été dit. Rien d'anormal dans votre échange. Par contre vu comment tu en souffres, la cottoyer encore n'est peut être pas la meilleure idée qui soit (j'ai été dans une situation similaire sauf qu'elle était célibataire mais c'était quand même bloqué àde l'amitié).

Tu dois te poser la question: suis-je capable de la cotoyer tout en menant ma vie ? Pourrais-je la revoir sans avoir des sentiments ambiguës ?

Si la réponse est non, continuer ne t'apportera que de la souffrance et tu ne pourras pas envisager d'autres rencontres / relations puisque c'est elle qui occupe cet espace à tes yeux.

Bref ça n'est pas facile mais sincèrement, il faut que tu te poses ces questions et que tu décides si oui ou non tu veux encore l'avoir comme amie. Mais si ta vie et tes sentiments tournent uniquement autour d'elle, il va falloir mettre de la distance car ça n'est manifestement pas réciproque.
par Bolosse
35 ans vierge
#238596
Merci pour vos réponses.

Qu'est-ce qui m'horrifie ? Ma lâcheté de n'avoir pas tenu une promesse à moi-même. De considérer un désir pour elle et d'être à deux doigt de lui demander d'y répondre. De ne pas respecter notre amitié.

Ma souffrance elle est là : j'ai franchis une ligne rouge qui garantissait jusque là une relation amicale normale.

En temps normal, je ne souffre pas de notre relation. Je souffre de la solitude. Quand je passe chez elle. J'interagis beaucoup plus avec ses enfants qu'avec elle. A la fois parce que les enfants m'adorent, qu'ils réclament mon attention, et parce que j'ai toujours du mal à échanger "en adulte" ; même dans ma famille j'ai toujours snobé les adultes pour jouer avec les enfants.

Je souffre de mes obsessions, qui n'est pas "elle", qui est la solitude, le besoin d'affection et d'une relation épanouissante... Et contrairement à ce que vous pouvez penser, je n'ai pas une relation dans laquelle je peux "lâcher prise".

Il y a 3 ou 4 semaines, j'ai proposé à une "collègue" (c'est pas vraiment une collègue, elle est dans une autre entreprise, mais c'est l'étage en dessous et je fais de la prestation de support informatique) de déjeuner ensemble. C'était la 4e fois que je faisais un truc du genre sur mon lieu de travail. D'habitude elles disent non. Et là elle a dit oui. Alors qu'on a aucun lien particulier (elle n'a jamais de problème avec son PC). J'en ai parlé à mon amie. Elle m'a demandé de lui raconter. Ce que j'ai fais, en détaillant juste factuellement, pas mon avis. Sans avoir de retour.

Je veux dire : j'essaye de faire des efforts pour vraiment voir ailleurs. Je lui montre. Maintenant, je ne vais pas vous cacher que je ne suis pas optimiste. La "collègue" est ingénieure. Je ne suis qu'un technicien informatique. Elle est au moins à bac+5, et mon poste est juste qualifié d'un niveau bac. Nos différences de salaires sont astronomiques. Et quoique le déjeuner se soit bien passé, que c'est une fille bien, sympathique, sociable et qui a rendu ce moment facile (parce que vraiment je suis pas doué dans les relations) j'ai l'impression qu'on est très différends. Je n'ai jamais été en couple, je ne sais pas jusqu'où ça se joue. Mais peut-être qu'elle sent ça mieux que moi. D'ailleurs c'est moi qui est plus cherché à interagir (virtuellement) avec elle que l'inverse les jours suivant. Je n'étais pas sûr de lui proposer immédiatement encore un nouveau déjeuner. J'ai déposé sur son bureau une part de gâteau (que j'ai fais maison). Signé évidemment. Maintenant elle est en vacance. Je vais attendre son retour et lui proposer à nouveau qu'on se voit. Mais je suis pas convaincu...
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par Pasta
Homme de 36 ans vierge
#238597
Attends mais c’est génial tout ce que tu fais :sob: Je ne vois pas ce que tu as fait qui ne respecte pas votre amitié. Si c’est juste une histoire de promesse que tu t’es faite à toi-même, il ne tient qu’à toi de ne pas t’en tenir rigueur. Là je ne vois que de l’auto-flagellation inutile et tu sembles en fait très bien t’en sortir. Par ailleurs ta collègue ingénieure savait dès le départ quel métier tu fais, et ça ne l’a pas empêchée d’accepter ton déjeuner.
par Mellow
Femme de 36 ans vierge
#238598
J'ai déposé sur son bureau une part de gâteau (que j'ai fais maison). Signé évidemment. 
Kawaiii !! Moi aussi je veux qu'un gars sympa me donne du gâteau !
:blush:
Ok j'arrête de faire ma gourmande et vais tâcher de réfléchir à dire un truc intelligent.

...

Quant aux différences de salaire ou de catégorie socio-professionnelle comme disent les stats... c'est en effet parfois compliqué mais ça ne devrait pas te freiner. Après tout dépend, des gens, de leur style de vie et aspirations. Et puis les rôles des genres (gender roles) peuvent faire du mal dans certains couples comme ça, malheureusement.

Edit : Bref, t'es courageux ! (Invitation à déjeuner + gâteau qui rend tes intentions assez claires, à mon avis, ce qui est une bonne chose)
par Bolosse
35 ans vierge
#238599
Pasta a écrit : 24 juin 2021, 20:12 Je ne vois pas ce que tu as fait qui ne respecte pas votre amitié. Si c’est juste une histoire de promesse que tu t’es faite à toi-même, il ne tient qu’à toi de ne pas t’en tenir rigueur.
Pourquoi ? Ce n'est pas condamnable de demander à une fille [qu'on aime] qui plaît si, outre son compagnon légitime, elle ne s'autorise pas quelques écarts ? D'avoir à l'idée, motivée, en tête, si c'est le cas, par désespoir, de demander à pouvoir bénéficier de ces écarts ? Par ce fait à placer cette amie dans la simple position de satisfaire un désir égoïste ?
Vous ne trouvez pas ça mal ?

Et si elle refuse, en plus de l'humiliation d'être rejeté par la personne qui nous connais le mieux, qui nous accepte malgré nos défaut, il faut subir l'humiliation d'être en dessous de ces autres, de les jalouser...
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par Pasta
Homme de 36 ans vierge
#238601
Non ce n’est pas condamnable de poser la question telle que tu l’as décrite, et pour ce qui concerne le refus, il ne faut pas voir ça comme une humiliation.
par salambo
ans
#238603
J'ai l'impression que sur ce forum, pas mal de personne n'arrive pas à placer correctement le curseur drague/harcèlement correctement....
Tu lui a posé une question, intime certes, elle t'a répondu, point. Ce n'est pas condamnable, ça c'est dans ta tête, ce qui renforce le fait que tu doit absoluement te détacher d'elle bolosse. C'est insister lourdement après cette question qui est condamnable, en la remettant sur le tapis, d'une façon ou d'une autre.
La c'est passé, elle t'a dit que c'était intime comme question, fin de l'histoire, en tout cas entre vous, entre toi et toi c'est différent. Mais essaye d'être plus indulgent avec toi-même, tu as le droit d'avoir des moments de faiblesse, c'est ok.

Et pour ton histoire d'ingénieure, j'ai bac+5, mon copain n'a pas le bac general, et je gagne 1,5× son salaire, ben ça va on survit ensemble depuis 7 ans maintenant :wink: