VACN a écrit :
Ce sont les gens qui veulent avoir des enfants que j'ai vus critiqués par certain(e)s qui ne voulaient pas en avoir.
Les arguments avancés ? Ça participe à la surpopulation, il y a déjà plein d'enfants à adopter, et puis le monde est tellement dans la mouise que ce serait amener une vie qui n'a rien demandé dans cet enfer.
Nan mais on va peut-être remettre les pieds sur terre deux secondes : il y a sans doute quelques hurluberlus qui critiquent les gens qui ont des enfants, mais rappelons que quasiment toute la population se reproduit. Il suffit d'atteindre la trentaine pour voir que tous les gens, ou presque, se mettent à faire des enfants autour de toi. Et que le discours dominant c'est bel et bien celui du bonheur de faire des enfants, et que même dans les milieux assez féminins, ben si t'as le malheur d'avoir 30 piges, on ne te parle QUE de ça. D'enfants, de grossesses, d'accouchements, de c'est dur je dors plus la nuit, et blablabla.
J'ai aucun problème avec les gens qui font des enfants et je me réjouis toujours sincèrement de ce que mes collègues / copines aient des bébés, mais mince, qu'on ne vienne pas me dire que ceux qui font des enfants seraient mal vus ou que sais-je, quand on sait très bien que chez les femmes notamment, le simple fait de dire qu'on ne veut pas d'enfant suffit à nous rendre atrocement suspectes.
Encore une collègue ce matin, qui pense pourtant que je ne suis pas en couple et à qui j'ai déjà dit que je ne voulais pas spécialement d'enfants : "quand est-ce que tu t'y mets toi ? (elle est elle-même enceinte de son 3e).
Donc non, non, non. Les gens qui font des enfants ne sont pas mal vus, ni mal considérés. La société les accepte plutôt bien et on nous martèle à longueur de temps que c'est normal, la suite logique quand on s'aime, etc etc.
Quant à l'argument de l'égoïsme, personnellement, je pense qu'il est moins dommageable pour les individus quand il n'implique pas un être humain qui n'a rien demandé. Je ne suis pourtant pas la personne la plus à plaindre du monde, mais quand je vois ce que j'ai souffert, j'ai du mal à me dire que je vais refiler toute cette souffrance à quelqu'un d'autre. Et je n'ai pas forcément l'optimisme suffisant pour penser qu'avec mes propres difficultés je saurai emmener un individu en devenir vers le bonheur et la sérénité.