Azrael a écrit : ↑17 sept. 2019, 21:25
Je ne comparerais pas les impôts ou le financement d'écoles et le don d'organe, c'est quand même autre chose d'y laisser une partie de son corps. Et si quelqu'un me dit "je n'aimerais pas savoir un de mes organes dans le corps d'un tueur en série" (c'est-à-dire à peu près tout le monde, faut-il en déduire que personne n'est solidaire?), ou simplement d'une très mauvaise personne, on peut le comprendre tout de même.
On parlait de solidarité, en fait. Le système des impôts et donc de redistribution des richesses, c'est de la solidarité, comme le don d'organes.
Moi, j'en ai sérieusement, mais alors sérieusement rien à faire qu'on utilise mes organes pour une personne gentille, méchante, qui a été malade alcoolique (au passage, l'alcool est aussi addictif que l'héroïne, hein), etc. La question se pose en d'autres termes si tu donnes tes organes de ton vivant, mais de toute façon, pour le don de son vivant, il ne s'agit même pas de savoir si la personne est gentille ou non, alcoolique ou non, mais si elle nous est proche ou non. Quasiment personne ne donne des organes de son vivant pour une personne qui lui est inconnue, ce que je comprends : on risque sa vie avec une opération et peu de gens sont prêts à risquer leur vie pour des inconnus. Ce n'est d'ailleurs pas ça que je remettais en cause dans mes propos : c'est différent de dire "je suis prêt à donner pour une personne proche et pas un étranger" et de dire "je ne veux donner qu'à des gens qui se comportent bien dans leur vie".
Si on parle de don d'organes post-mortem, de don de sang, de don de plaquettes, vraiment, je persiste et signe : si cela va à des tueurs en série ou des toxicomanes, cela ne me gêne en aucune façon. Soit j'accepte le don, et alors c'est pour tout le monde, soit je ne l'accepte pas. Mais dresser des barrières morales me semble incongru, même si j'ai mieux compris ce que Katy voulait dire grâce à son explication.
Tyrus a écrit : ↑18 sept. 2019, 09:06
Lux a écrit : ↑17 sept. 2019, 20:49
Je trouve ça très grave, ce genre de propos. Peut-être ne faut-il pas s'étonner d'avoir des difficultés dans ses relations sociales quand on passe son temps à juger les gens depuis son sens moral qu'on estime être supérieur à celui des autres.
Ce serait pas mal que tu cesses de sauter à la gorge de toute personne qui n'est pas d'accord avec toi. On a le droit d'avoir des avis différents sans fustiger les autres ou les humilier comme tu viens de le faire avec moi. Je pourrais moi aussi te renvoyer tes propres difficultés à la figure.
Concernant la cigarette car c'est effectivement d'elle dont je parlais puisque je n'ait jamais eu d'alcoolique dans mon entourage.
Mes parents, gros fumeurs, ont arrêté apres plus de 30 ans de consommation. Ma mère avec patch, mon père sans. J'ai vu ce que ça leur a fait, je les ai vu lutter.
Ma tante a suivi leur exemple juste après.
Sans être expert en addictologie, le fait de dire qu'il existe des solutions c'est juste un fait.
Mais toi, tu t'es demandé si tes propos n'étaient pas ultra blessants et insultants pour quiconque a eu une personne alcoolique et/ou toxicomane dans son entourage ? Du haut de ta morale et de ta bien-pensance, "ils n'avaient pas qu'à commencer, bien fait pour eux", c'est d'une violence rare. Oui, j'ai été volontairement dure, parce que je t'ai trouvé ignoble.
Je suis contente de savoir que tes parents ont pu arrêter de fumer : dis-toi que nous ne sommes pas tous égaux devant l'addiction et que s'il existe des solutions, tout le monde n'y arrive pas. Tiens, au passage, pour arrêter d'être VT il suffit de coucher avec quelqu'un : en voilà une solution, c'est simple non ?
Tyrus a écrit : ↑18 sept. 2019, 09:06
Lux a écrit : ↑17 sept. 2019, 20:02
Moi, si on utilise mes organes, qu'on les utilise pour ceux qui en ont besoin. Je me moque de savoir ce qu'ils ont fait avant, même si c'étaient des mauvaises personnes ou que sais-je. La solidarité, si elle ne s'exerce que sur ceux qu'on juge moralement acceptables, n'est pas de la solidarité.
Soit. Selon ta définition je ne suis donc pas solidaire. J'assume totalement mes propos. Je ne vois pas pourquoi j'aiderai quelqu'un qui me crache à la figure. Tendre l'autre joue ça n'est plus dans ma personnalité.
Ce n'est pas "ma" définition, c'est la définition générale. On ne choisit pas qui va pouvoir aller à l'école en fonction de ses qualités morales, on ne choisit pas qui va avoir le droit d'avoir un repas aux restos du cœur en fonction de ses qualités morales, etc. Il suffit d'avoir bossé ou d'avoir approché les milieux des travailleurs sociaux pour savoir que dans ce domaine, on ne travaille pas que pour des personnes gentilles, qu'il y a plein de raisons d'ailleurs qui font que des personnes isolées sur le plan social finissent par devenir agressives, désagréables, parfois dangereuses. S'imaginer que la solidarité ne fonctionne qu'avec des gens parfaits, c'est ne pas comprendre son concept même. Donner à quelqu'un de gentil, c'est facile. Il n'y a pas que les gens gentils pourtant qui ont besoin de solidarité.