Virginité tardive

Je suis plutôt d’accord avec VACN, ce n’est pas normal de vouloir « défoncer la g**** » à quelqu’un pour ce genre de raisons. Cela dit VACN, ça ne doit pas te faire perdre de vue le fait que se taper la tête sur les murs n’est pas un comportement sain.

J'ai jamais dit que c'était sain.

Je suis désolée d'être aussi dure mais quand ça fait des années qu'on se plaint de ses parents mais qu'on continue à vivre chez eux, forcément, ça finit pas très bien. S'ils sont cinglés (ce que je ne crois pas), il faut partir.
La situation n'est pas nouvelle, cela fait des années que ça dure. Je pense que tout le monde en a marre de cette cohabitation alors autant la faire cesser le plus rapidement possible.

Tu aurais le même discours si j'étais une femme qui avait fui un compagnon violent depuis des années ?

J'ai lu ton histoire depuis ton premier message VACN. Sache que je compatis, car j'ai exactement vécu la même histoire pendant près de 2 ans et demi lorsque je suis revenu chez mes parents, entre l'échec de mon master 1 et mon indépendance.

La cohabitation n'est vraiment pas facile lorsque tu es au chômage, et que qui plus est, tu as tes parents sur le dos. Et malgré les "preuves" que je fournissais pour ne pas passer pour un glandeur (envoi de CV, inscription à Paul E ...), il arrivait toujours un moment où on finissait par s'écharper sur ma situation ; où mes parents me disaient : "tu comptes faire quoi de ta vie ? Tu comptes finir tanguy ? ..." .
Donc oui, il n'était pas rare que l'ambiance soit électrique. Mais avec le recul, je pense que quand même ils étaient inquiets pour moi. Même si ils le montraient maladroitement.

Après, quand à cette histoire de "prévenir la police" si ton père lève la main sur toi ... . Je pense qu'à mon avis, que tu n'aurais pas dû dire ca à ton père devant lui. Tu vois où ca t'a mené : Même ta mère et t'a sœur t'on dit qu'elles témoigneraient contre toi. Non, le mieux dans cette situation est de ne rien dire. Je sais pas si c'est le cas pour toi, mais perso j'ai eu droit 2-3 fois à des raclées de la part de mes parents. Et au final, je ne sais pas si ca a façonné une partie de mon caractère aujourd'hui ... .

Après, quand au fait de t'infliger à toi même des coups ... Perso je peux pas t'en vouloir. Puisqu'il y a eu une période où j'étais très mal et où je me frappais littéralement (bon aujourd'hui cela est terminé). Mais je faisais ca dans mon coin, tout seul. Si tu le fais devant des gens (ou ta famille) ne t'étonne pas qu'ils trouvent cela très bizarre : c'est une réaction complètement déroutante pour tes proches.

MathSo a écrit : ↑21 mars 2021, 22:52 La cohabitation n'est vraiment pas facile lorsque tu es au chômage, et que qui plus est, tu as tes parents sur le dos. Et malgré les "preuves" que je fournissais pour ne pas passer pour un glandeur (envoi de CV, inscription à Paul E ...), il arrivait toujours un moment où on finissait par s'écharper sur ma situation ; où mes parents me disaient : "tu comptes faire quoi de ta vie ? Tu comptes finir tanguy ? ..." .
Donc oui, il n'était pas rare que l'ambiance soit électrique. Mais avec le recul, je pense que quand même ils étaient inquiets pour moi. Même si ils le montraient maladroitement.

J'ai gardé une rancune tenace envers ce genre de propos. J'ai eu la chance d'avoir une maman qui me soutenait (et me soutient encore). J'arrive enfin au temps plein que je voulais (en plus de l'appartement : dès que j'ai eu l'occasion de partir, je l'ai prise car je ne voulais pas finir "fils à maman" et devenir un vrai adulte, quitte à rester seul mais la relation avec ma mère doit évoluer normalement - je la vois encore d'ailleurs) mais ça m'aura demandé du temps... 8 ans depuis la sortie de l'école, c'est long et rapide à la fois.

Et par recherche, je me souviens avoir quitté la Belgique pour un entretien sur Paris (deux fois)... Le millier de CV envoyés aussi...
Si tu en as la possibilité, ne pas hésiter à voir plus loin (j'ai fini par trouver en Belgique ironiquement).

Ajouté 8 minutes 23 secondes après :
Le plus difficile, c'est de resociabiliser aussi (j'ai perdu presque tous mes contacts d'école).
Et le travail m'a permis d'être un peu moins asocial.

(Quand tu es déconnecté de la vie réelle pendant des années, tu deviens une bête sauvage )

Non, MathSo, au bout d'un moment, rien ne justifie qu'un homme menace son fils comme lui l'a fait. Moi, je n'ai menacé personne. J'en ai marre de me mettre à la place de gens qui estiment qu'ils n'ont pas à se mettre à la mienne.

Quand ton fils ne va pas bien, et ça depuis des mois et des années, tu ne lui demandes pas à plusieurs reprises de garder sa mauvaise humeur pour lui. Tu n'exiges pas que ses émotions changent jusqu'à ce qu'elles te conviennent ; c'est inutile et blessant.

Dans ces cas-là, ton fils, tu lui apportes de l'aide. Tu cherches à l'apaiser. Tu le laisses s'exprimer, en particulier quand la colère qu'il ressent n'est clairement pas dirigée contre toi. Mes parents, et mon père en particulier, ont démontré qu'ils sont incapables, ou pire, qu'ils ne veulent pas faire ce genre de choses.

Quand quelqu'un à qui je tiens se met en colère, en ma présence mais pas contre moi, je cherche à comprendre ce qui ne va pas, et je fais de mon mieux pour l'aider. Il me semble que c'est plus mature comme approche que de lui répéter en boucle que je ne suis pas responsable de son état, et que je veux qu'il la boucle - parce que ça, j'y ai eu droit toute ma vie, et ça s'appelle de la négligence émotionnelle.

Ajouté 9 minutes 50 secondes après :
Et si quelqu'un estime que c'est moi qui suis cinglé de penser comme ça, grand bien lui fasse. Je serai cinglé comme ça avec mes enfants, et m'est avis que j'aurai avec eux une relation infiniment plus saine.

Il faut absolument que tu partes de chez tes parents VACN, avec un sac à dos sur le dos, accepte la proposition de ton amie de t'herberger en urgence. Mais la le dialogue est rompu, la colère est là, et ça fait dire des choses graves qu'on ne pense pas forcément. Tu as 27 ans et un boulot si mes souvenirs sont bons, une coloc devrait t'être accessible, avec ou sans tes potes d'ailleurs.

Mais je suis parti vendredi... Je pensais que c'était clair.

Le 1er avril, je fais le "vrai" déménagement, celui qui était prévu.

Désolée, je n'avais pas compris que c'était effectif ! Bon ben c'est bien, tout le monde va pouvoir souffler.