- 02 mars 2015, 00:23
#138722
Je me sens dans une impasse depuis plusieurs années, donc je vais vous livrer mon témoignage...
J'ai deux soeurs ainées. Mes parents se sont séparés quand j'étais gamin, vers l'age de 7 ans. Depuis, dire que j'ai eu des relations distantes avec mon père est un doux pléonasme. Mon père est un introverti compulsif, mais cela n'explique pas le fait qu'il ne s'est jamais impliqué dans notre éducation. A tel point que ma mère m'a avoué, il y a quelques années, qu'elle a avorté d'un quatrième enfant. Mais au delà de tout ça, il ne m'a jamais montré le moindre signe d'affection...
Quand j'étais gamin, j'étais comme les autres. Sans doute un peu introverti et rêveur, mais plutôt bien dans ma peau. Les choses se sont gâtées à mon entrée au collège ou j'étais souvent maltraité ou moqué par mes camarades dans un collège compliqué. A mon entrée en seconde, c'était pire encore. Je recevais gracieusement le surnom de "Victime" ou de "Soumis" et ces moqueries ont continué. Elles se sont atténuées à mon entrée en première STI (bac technologique industriel) . Il faut dire que durant ma première STI, certains de mes camarades me provoquaient régulièrement et me poussaient à répliquer, trouvant un certain plaisir à voir que malgré mon tempérament soumis, je m'endurcissais un peu.
Cette longue période de ma vie, ou j'étais mal dans ma peau et ou j'avais peur des autres, s'est finalement arrêtée brutalement lors de ma réorientation en première ES. Dès lors, je me suis mis à adopter un tempérament beaucoup plus agressif quand les autres élèves me charriaient un peu trop.
Je suis alors entré en DUT. J'ai alors changé de ville, et j'ai vécu loin de ma mère pendant un an, avec une activité sociale somme toute modeste. Je me suis alors réorienté vers une autre filière à la Fac et je suis retourné vivre chez ma mère. Désormais, je suis en Master, je continue mes études, et je vis dans la résidence secondaire de ma mère.
Durant toute ma scolarité, et jusqu'à aujourd'hui je n'ai toujours eu que quelques amis en simultané (moins que les doigts d'une main...). Et j'ai toujours eu une vie sociale peu active. Auparavant, je me réfugiais dans les jeux vidéos, puis j'ai décidé d'arrêter les jeux vidéo il y a de cela deux ans car je tenais ceux-ci comme responsables de ma quasi-absence de vie sociale. Evidemment, cela n'a rien réglé (enfin si, maintenant au lieu de jouer aux jeux vidéos, je passe mon temps sur Internet : je me cultive sur les sciences humaines, la politique, l'astronomie, etc). Je sors avec des amis une à deux fois par mois, comme toujours, et j'ai l'impression de ne pas avancer dans ma vie, et ce depuis plusieurs années.
J'ai l'impression que quoi que je fasse, il m'est impossible d'élargir mon cercle d'amis, de sortir plus, et quand des opportunités se présentent, elles ne m'intéressent pas. De même, il m'est impossible d'exprimer ce que je ressens, que ce soit à mes amis ou à mes proches. J'ai trop peur de leur réaction, de leur rejet. Je suis enfermé dans une spirale, la spirale de l'isolement et de la solitude. Je n'avance pas, et j'ai l'impression de ne servir à rien, de n'avoir aucune utilité sociale. D'être un poids mort.
Voila ce témoignage de ma triste vie. Je sais que je ne suis pas à plaindre, et que je mérite largement la situation dans laquelle je suis, mais je ne me sens pas heureux pour autant...
J'ai deux soeurs ainées. Mes parents se sont séparés quand j'étais gamin, vers l'age de 7 ans. Depuis, dire que j'ai eu des relations distantes avec mon père est un doux pléonasme. Mon père est un introverti compulsif, mais cela n'explique pas le fait qu'il ne s'est jamais impliqué dans notre éducation. A tel point que ma mère m'a avoué, il y a quelques années, qu'elle a avorté d'un quatrième enfant. Mais au delà de tout ça, il ne m'a jamais montré le moindre signe d'affection...
Quand j'étais gamin, j'étais comme les autres. Sans doute un peu introverti et rêveur, mais plutôt bien dans ma peau. Les choses se sont gâtées à mon entrée au collège ou j'étais souvent maltraité ou moqué par mes camarades dans un collège compliqué. A mon entrée en seconde, c'était pire encore. Je recevais gracieusement le surnom de "Victime" ou de "Soumis" et ces moqueries ont continué. Elles se sont atténuées à mon entrée en première STI (bac technologique industriel) . Il faut dire que durant ma première STI, certains de mes camarades me provoquaient régulièrement et me poussaient à répliquer, trouvant un certain plaisir à voir que malgré mon tempérament soumis, je m'endurcissais un peu.
Cette longue période de ma vie, ou j'étais mal dans ma peau et ou j'avais peur des autres, s'est finalement arrêtée brutalement lors de ma réorientation en première ES. Dès lors, je me suis mis à adopter un tempérament beaucoup plus agressif quand les autres élèves me charriaient un peu trop.
Je suis alors entré en DUT. J'ai alors changé de ville, et j'ai vécu loin de ma mère pendant un an, avec une activité sociale somme toute modeste. Je me suis alors réorienté vers une autre filière à la Fac et je suis retourné vivre chez ma mère. Désormais, je suis en Master, je continue mes études, et je vis dans la résidence secondaire de ma mère.
Durant toute ma scolarité, et jusqu'à aujourd'hui je n'ai toujours eu que quelques amis en simultané (moins que les doigts d'une main...). Et j'ai toujours eu une vie sociale peu active. Auparavant, je me réfugiais dans les jeux vidéos, puis j'ai décidé d'arrêter les jeux vidéo il y a de cela deux ans car je tenais ceux-ci comme responsables de ma quasi-absence de vie sociale. Evidemment, cela n'a rien réglé (enfin si, maintenant au lieu de jouer aux jeux vidéos, je passe mon temps sur Internet : je me cultive sur les sciences humaines, la politique, l'astronomie, etc). Je sors avec des amis une à deux fois par mois, comme toujours, et j'ai l'impression de ne pas avancer dans ma vie, et ce depuis plusieurs années.
J'ai l'impression que quoi que je fasse, il m'est impossible d'élargir mon cercle d'amis, de sortir plus, et quand des opportunités se présentent, elles ne m'intéressent pas. De même, il m'est impossible d'exprimer ce que je ressens, que ce soit à mes amis ou à mes proches. J'ai trop peur de leur réaction, de leur rejet. Je suis enfermé dans une spirale, la spirale de l'isolement et de la solitude. Je n'avance pas, et j'ai l'impression de ne servir à rien, de n'avoir aucune utilité sociale. D'être un poids mort.
Voila ce témoignage de ma triste vie. Je sais que je ne suis pas à plaindre, et que je mérite largement la situation dans laquelle je suis, mais je ne me sens pas heureux pour autant...