Oui, ça s'est passé et manifestement bien passé (je poste ici pour ne pas égarer le fil). D'autant que je n'ai pas soufflé mot à propos du sujet en V qui nous concerne. Simple préférence personnelle ; en cas d'écueil, je doutais qu'une simple vague d'émotivité puisse emporter mon mât (euh, mon mât cérébral). Et si je n'étais pas sûr de ma véritable réaction le moment venu, et si je me suis positivement senti fébrile, je ne suis pas mécontent de ne pas avoir trop paniqué. Evidemment, première fois dit "mode test" plus qu'autre chose, ça n'en devrait être que plus engageant les prochaines fois (néanmoins, je me souviens avoir pensé qu'elle avait ce don de la
bilocation ).
Pour ceux qui n'auraient pas compris, nous avons entamé le rapprochement dès la fin du premier rendez-vous, sans que je sois pour autant persuadé qu'il s'agissait d'une bonne idée. J'ai déjà abordé cette matière-là ; crainte qu'on ne se comprenne pas, qu'on n'ait rapidement plus grand chose à se dire ; ou qu'à remonter si loin, cette histoire ne m'ait vendu l'illusion que c'était écrit, comme dans un film. D'autant qu'ayant appris de quoi pouvait être capable sa ou ses dernières relations, je ne tiens pas à me sentir perdu ou à en rajouter. De même, les habitudes du célibat me sont vite remontés dans la trogne ; si à tel moment j'ai envie d'être seul (ou dans ma zone de confort), je n'aime pas franchement savoir qu'il y a des trucs inscrits dans mon emploi du temps.
Mais il faut convenir que dans les faits, jusque-là, on ne s'ennuie pas et ça se passe plus que bien. Elle est curieuse de ce qui me plaît et de ce que je pense, et ne s'enterre pas couteau aux dents dès qu'elle n'a pas de nouvelle pendant deux jours, contrairement à ce que j'ai connu. Elle est copieusement caressante et de bonne humeur ; j'ai presque l'impression que le temps se rattrape, contrairement à ce qu'affirme l'une des signatures du forum. Ca me fait toujours drôle quand quelqu'un nous observe bizarrement, parce qu'on se tient ou se regarde de telle façon : je n'ai pas moins l'impression d'être un ovni que seul parmi tous ces couples
(et je me dis qu'on doit avoir l'air magnifiquement mielleux).
Je vois encore souvent les choses en noir ; ce n'est toujours qu'un début, et je n'ai pas l'habitude de dépasser ce stade. Mais si la plupart m'ont laissé blasé, sceptique et insensible après les vieux déboires, fille du CP a un œil assez bien à elle pour que je me sente réouvert aux possibles ; ça me rappelle les derniers mots de Robert Redford dans ce film. "Je m'assois face à la porte maintenant. On sait jamais qui va entrer."