- 05 nov. 2016, 13:59
#179883
Je créé un topic perso pour éviter de polluer l'état d'esprit du moment avec mes questions existentielles .
J'en ai une bonne aujourd'hui, si vous pouviez m'éclairer je vous en serais particulièrement reconnaissante: Pourquoi diable les gens ressentent-ils l'envie de se mêler de la vie -ou absence de vie dans mon cas- amoureuse des autres? Je m'explique:
Il y a deux jours, un collègue que j'aime beaucoup a fêté son départ en retraite. Je me rends au pot, et, punition du retardataire, je me retrouve à devoir faire le tour pour saluer tout le monde. J'arrive devant une fille de mon âge qui travaille dans un autre service et à côté de laquelle j'ai dû manger deux ou trois fois à la cantine, mais sans plus. Et là, tout en pelotant son ventre de femme enceinte de trois mois, pour qu'on le voit bien (parce que non, elle ne vient pas de passer une demi-heure à le raconter à qui veut l'entendre -ou pas-), elle me sort: "Oh, à chaque fois que je te vois, ça me rappelle que tu existes". Prends-toi ça dans les dents, tu es inexistante Je ne relève pas, je lui réponds juste un truc du genre: "Oui c'est vrai qu'on ne se croise pas souvent (parce que je passe mon temps dans mon bureau à travailler et pas à traîner dans les couloirs)". Mais elle insiste avec ses gros sabots et son regard de poisson mort: "Ben oui, tu te vexes pas surtout mais dès que je te vois je me dis: c'est vrai qu'elle est là, elle" Euh... À ce moment là, il n'y a plus rien à rajouter, j'attrape un verre de crémant au passage et je m'éloigne. Ça paraît hors-sujet mais je vous plante le décor.
Un peu plus tard, je veux parler à une autre collègue, je m'en approche et me rends compte trop tard que l'autre est également là. Ni une ni deux elle m'aborde de nouveau :"Au fait tu es célibataire, toi?" Pas de réponse. "Il te plaît pas, lui?" Grand coup de tête en direction d'un jeune homme que je ne connais pas (en formation dans un autre service) et qui, soit dit en passant, se trouve à portée de voix, le pauvre. Forcément, les autres présentes rentrent dans son jeu: "Oh oui, vous feriez un couple parfait" (mais qu'est-ce qu'elles en savent, elle ne le connaissent pas non plus!). Fuite + verre de crémant 2.0
Résultat: J'ai fini pompette et maudissant l'Humanité. Dites-moi, qu'est-ce que recherchent les gens qui font ça? Quand bien même il m'aurait plu, je ne vois pas en quoi parler de lui comme une côte de bœuf premier choix va aider?
Autre exemple, toujours au travail, cette fois avec une fille avec qui je m'entendais bien. On discutait en petit groupe de loisirs. Je dis que j'aime bien lire, et que j'aimerais pouvoir partager avec avec un groupe de lecture dans ma ville. Et là, sans préavis, elle me sort devant tout le monde: "Pas étonnant que tu sois célibataire!" Bim
Je suis très loin d'être parfaite, mais ce genre d'interaction me fait vraiment perdre foi en l'être humain. En fait, je me dis que pour réussir dans ce monde, il faut être bourrin et manquer de sensibilité. Aucune remise en question et aucun sentiment de culpabilité quand on blesse les gens. Et ça va tellement à l'encontre de ma personnalité, moi qui ne m'épanouis ni dans le conflit, ni dans la brutalité des mots à l'égard des autres (qui sortent malgré tout parfois inconsciemment de ma bouche mais l'auto-punition est sévère) qu'au final, c'est nécessairement game over. Ou alors il faut que je devienne une crevure, ce qui m'évitera de me faire bouffer par les hyènes, mais m'ôtera tout espoir de réussir enfin à m'aimer.
Eeeet c'est un pavé! Vous n'êtes pas obligés de tout lire, écrire me fait du bien et j'ai l'impression d'être moins cinglée en écrivant à des gens plutôt que sur un carnet
J'en ai une bonne aujourd'hui, si vous pouviez m'éclairer je vous en serais particulièrement reconnaissante: Pourquoi diable les gens ressentent-ils l'envie de se mêler de la vie -ou absence de vie dans mon cas- amoureuse des autres? Je m'explique:
Il y a deux jours, un collègue que j'aime beaucoup a fêté son départ en retraite. Je me rends au pot, et, punition du retardataire, je me retrouve à devoir faire le tour pour saluer tout le monde. J'arrive devant une fille de mon âge qui travaille dans un autre service et à côté de laquelle j'ai dû manger deux ou trois fois à la cantine, mais sans plus. Et là, tout en pelotant son ventre de femme enceinte de trois mois, pour qu'on le voit bien (parce que non, elle ne vient pas de passer une demi-heure à le raconter à qui veut l'entendre -ou pas-), elle me sort: "Oh, à chaque fois que je te vois, ça me rappelle que tu existes". Prends-toi ça dans les dents, tu es inexistante Je ne relève pas, je lui réponds juste un truc du genre: "Oui c'est vrai qu'on ne se croise pas souvent (parce que je passe mon temps dans mon bureau à travailler et pas à traîner dans les couloirs)". Mais elle insiste avec ses gros sabots et son regard de poisson mort: "Ben oui, tu te vexes pas surtout mais dès que je te vois je me dis: c'est vrai qu'elle est là, elle" Euh... À ce moment là, il n'y a plus rien à rajouter, j'attrape un verre de crémant au passage et je m'éloigne. Ça paraît hors-sujet mais je vous plante le décor.
Un peu plus tard, je veux parler à une autre collègue, je m'en approche et me rends compte trop tard que l'autre est également là. Ni une ni deux elle m'aborde de nouveau :"Au fait tu es célibataire, toi?" Pas de réponse. "Il te plaît pas, lui?" Grand coup de tête en direction d'un jeune homme que je ne connais pas (en formation dans un autre service) et qui, soit dit en passant, se trouve à portée de voix, le pauvre. Forcément, les autres présentes rentrent dans son jeu: "Oh oui, vous feriez un couple parfait" (mais qu'est-ce qu'elles en savent, elle ne le connaissent pas non plus!). Fuite + verre de crémant 2.0
Résultat: J'ai fini pompette et maudissant l'Humanité. Dites-moi, qu'est-ce que recherchent les gens qui font ça? Quand bien même il m'aurait plu, je ne vois pas en quoi parler de lui comme une côte de bœuf premier choix va aider?
Autre exemple, toujours au travail, cette fois avec une fille avec qui je m'entendais bien. On discutait en petit groupe de loisirs. Je dis que j'aime bien lire, et que j'aimerais pouvoir partager avec avec un groupe de lecture dans ma ville. Et là, sans préavis, elle me sort devant tout le monde: "Pas étonnant que tu sois célibataire!" Bim
Je suis très loin d'être parfaite, mais ce genre d'interaction me fait vraiment perdre foi en l'être humain. En fait, je me dis que pour réussir dans ce monde, il faut être bourrin et manquer de sensibilité. Aucune remise en question et aucun sentiment de culpabilité quand on blesse les gens. Et ça va tellement à l'encontre de ma personnalité, moi qui ne m'épanouis ni dans le conflit, ni dans la brutalité des mots à l'égard des autres (qui sortent malgré tout parfois inconsciemment de ma bouche mais l'auto-punition est sévère) qu'au final, c'est nécessairement game over. Ou alors il faut que je devienne une crevure, ce qui m'évitera de me faire bouffer par les hyènes, mais m'ôtera tout espoir de réussir enfin à m'aimer.
Eeeet c'est un pavé! Vous n'êtes pas obligés de tout lire, écrire me fait du bien et j'ai l'impression d'être moins cinglée en écrivant à des gens plutôt que sur un carnet