LiPo a écrit :Je me dis la même chose. Je me dis que d'ici deux mois, ou trois mois, les choses pourraient avoir radicalement changées. Puisque que c'est comme cela que ça se passera, j'imagine. C'est comme une voiture qui fonctionne bien, un jour elle tombe en panne, et sans prévenir. Peut-être que ça nous arrivera comme ça, au moment auquel on s'y attendait le moins.
Et d'un côté...j'en sais rien. A force de se dire cela depuis des années, on finit par perdre espoir, voire même totalement lâcher prise. On se dit que si rien a changé, c'est sans doute parce qu'un truc couaque de notre côté. Comment faire ? Comment s'y prendre ? Je suis à un stade où j'ai l'impression qu'une vie ne suffira pas pour réussir à comprendre comment s'intégrer dans le "moule".
Ma devise a toujours été de ne jamais changer pour être aimé. Mais...force est de constater que j'ai peut-être tort. Il semblerait qu'il faille plutôt s'adapter et devenir un simili des personnes qu'on souhaite toucher.
Il faut être prudent pour ce qui est de changer. Il ne faut pas changer ce que l'on est. Il faut changer par contre ce qui nous nuit.
J'ai toujours su que je ne plairais pas à la "majorité", mais c'est comme tout le monde, personne ne plaît à tout le monde, tout au plus, certains types de personnes conviendront à un plus large éventail que d'autres... Mais ça s'arrête là...
Du coup, j'ai toujours su qu'il me serait plus difficile de plaire à quelqu'un que d'autres. Etait-ce une raison pour me changer? Travestir ce que je suis vraiment pour plaire? Non, surtout pas, je ne l'ai pas fait et j'ai bien eu raison.
Par contre, ce que j'ai changé, c'est la manière dont je me percevais. Et ça a fait toute la différence.
J'ai déjà dû expliquer ceci ailleurs sur le forum, désolé pour la réédition. Avant, quand j'étais avec une fille qui me plaisait, j'étais complètement paralysé, timide, apeuré, je n'assumais pas qui j'étais, ce qui faisait pourtant ce que je suis... Rester naturel ne m'avait jamais empêché d'avoir des amis pourtant, ni d'être apprécié. Bref je tentais de planquer mon côté un peu fou, et avec mon peu d'assurance parti en vacances, c'était dramatique. J'avais peur de ne pas lui plaire. En vrai, j'avais peur que cette fille, qui me plaisait, ne veuille pas de moi à cause de ce que j'étais.
Quand j'y repense, c'était complètement insensé. Il aurait fallu qu'elle aime ce que je n'étais pas, ou plutôt qu'elle m'aime amputé de ma personnalité, de ce qui fait que je suis unique (comme chacun d'entre nous).
Et petit à petit, j'ai appris à m'apprécier. A m'assumer. A être fier de ce que je suis. A accepter que je ne plairai pas à tout le monde.
Tu n'as pas à changer qui tu es pour plaire. Peut-être que Marcel plaira à 10 femmes sur 200, mais que pour toi il n'y en a qu'une. Ca peut paraître injuste. Peut-être que ca l'est mais peut-être pas, la seule manière de le savoir, c'est que tu la rencontres, que tu aies une histoire avec. Parce c'est à elle que tu plairas, et (partant du postulat qu'elle te plaira aussi), vous pourrez vous créer une histoire. Peut-être que ton histoire plus atypique que celles qu'aurait eues Marcel avec chacune des dix femmes sera plus belle. Peut-être pas, peut-être que Marcel perd davantage de temps à trouver celle qui lui convient vraiment. Mais en fait on s'en fout de tout ça, il n'y aura jamais de bons critères pour comparer : on a tous des vies, des trajectoires différentes, rien n'est comparable.
LA SEULE CHOSE IMPORTANTE C'EST DE RESTER SOI-MÊME. Parce que si tu essaies de te comporter comme Marcel, tu ne plairas quand même pas aux 10 femmes à qui il plairait. Et tu ne plairas pas non plus à celle qui aimerait celui que tu es vraiment.
Reste toi même, sois fier de ce que tu es et fais (sous réserve que ce soit bien hein, je ne te parle pas de casser des abris-bus et de cracher sur des p'tits vieux), comme ça quand ton dé à 200 faces tombera enfin sur la bonne, tu lui présenteras l'image qui lui plaira à elle, et non pas à ce panel plus large destiné à Marcel.
(Si jamais tu t'appelles Marcel dans la vraie vie, remplace le Marcel de mon texte par Robert).