Page 1 sur 9

La VT, l'aviez-vous vue venir ?

Publié : 28 nov. 2018, 16:47
par Siana
Je me demandais si pour vous la VT s'est finalement révélée être une "surprise" ou au contraire une crainte qui s'est confirmée ?
Est-ce que le temps a passé sans vous inquiéter plus que ca, jusqu'à ce qu'un jour vous ayez une sorte de prise de conscience à 20, 30 ou 40 ans et de vous dire "zut, je suis en retard par rapport à mon entourage" ?
Ou bien vous pressentiez-vous déjà que vous alliez rencontrer plus de difficultés que les gens autour de vous ?

(j'espère que ma formulation peut être maladroite n'offusquera personne)

Re: La VT, l'aviez-vous vue venir ?

Publié : 28 nov. 2018, 16:54
par SnapBack
N'ayant eu aucune amourette jeune et adolescent, c'est devenu une évidence.
Malgré ma VT passée, je n'ai jamais eu de petite copine.

Je ne dirais pas que ça ne me dérange pas d'être seul mais j'essaye de m'y accommoder au mieux.

Re: La VT, l'aviez-vous vue venir ?

Publié : 28 nov. 2018, 17:00
par Amaz
Excellente question !

De base, je souffrais d'une timidité maladive, j'étais timide mais alors trèèèèèèèèèèès timide, du genre, la tête non-stop vers le sol, je ne parlais qu'à de rares personnes. La plupart du temps, je restais seul. Sans en avoir une exacte idée du pourquoi, mais cela à commencé au lycée, je me suis totalement renfermé sur moi-même, en revanche, en primaire et au collège j'étais plutôt normal, j'avais des amis, j'arrivais à tenir des discutions, mais dieu merci ! Je m'en suis sortie, aujourd'hui, je n'en suis plus à ce stade-là de timidité, mais je reste néanmoins un jeune homme discret, calme et à qui la solitude ne fait pas peur. Je ne déteste cependant pas les gens, loin de là. Je n'ai rien contre un verre partagé dans un bar mais je me sens tout simplement bien avec moi-même.

Au final, je ne suis pas du tout surpris d'être vierge à bientôt 30 ans. C'était prévisible à 100 mètre.

Et maintenant alors ? Bah, franchement, j'ai du mal à ne pas me voir VT. J'ai tellement l'habitude de l'être que j'ai beaucoup de mal à concevoir qu'un jour, j'intéresserai une jeune femme au point qu'elle veuillent coucher avec moi.

Et toi alors ? Je serai curieux de lire la réponse à ton propre topic ? Tu te voyais être VT au de-là la vingtaine ? Maintenant, tu ne l'es plus certes, mais ce serait intéressant d'avoir ton avis sur le sujet que tu lances.

Re: La VT, l'aviez-vous vue venir ?

Publié : 28 nov. 2018, 17:48
par Siana
Merci pour vos réponses :)

Pour ma part, j'étais réservée étant enfant et adolescente, parfois même timide qui frôle l'impolitesse mais j'ai toujours eu des amis. Enfin surtout des amiEs et ca n'a pas aidé. Quelques garçons m'ont demandé de sortir avec eux au collège mais je n'étais pas intéressée et puis j'avais peur que ce soit une blague. Après coup, je me dit que j'ai raté beaucoup d'experience à trop me prendre au sérieux étant enfant. En grandissant, je suis relativement à l'aise en société mais pas leader.
Au collège, mes copines n'étaient pas très en avance et aucune n'avait de copain, faut dire que je trainais (et étais en fait) avec les intellos. En 3° je me suis rapprochée d'un allemand pendant un échange mais j'ai pris peur quand il a essayé de me prendre la main. Parallèlement, une fille ayant participé au même échange avait elle couché avec un des dits allemands. Je pense que là que j'ai commencé à sentir un décalage entre moi et les autres. Je me sentais pas condamnée mais je me voyais "pas en avance".
Au lycée, les personnes sans expériences ont commencé à se faire plus rare et certains étaient même en couple depuis plusieurs années. Mes ex amies intello coincées, même les moins jolies, ont commencé à elles aussi se casées. J'étais dans un lycée catho contrairement au reste de mes camarades de collège, malgré que les rapprochements soient moins fréquents que dans le publique, là aussi je me sentais en retard, vraiment en retard cette fois. Je commençais à me dire que les phrases dites par ma famille pour me motiver à maigrir étaient peut-être vraies ("tu trouveras jamais de copain tant que t'es si grosse"). Je pense que le coup de grace ca a été quand ma meilleure amie s'est mise en couple avec mon meilleur ami, début de terminal que j'ai commencé à dire que je finirais vieille fille vierge avec mes chats.

J'y croyais vraiment. Tout le monde me disait que j'exagèrerais (petit à petit c'était de moins en moins de monde parce que je ne le disais pas à mes nouvelles rencontres) mais au fond de moi je le savais. Plus le temps passait, plus il me donnait raison. Personne ne m'a (je crois) draguée de mes 16 ans à mes 23 ans. Et encore, même à 23 j'ai des doutes sur un et le deuxième me proposait un plan cul. J'ai d'ailleurs beaucoup hésité pour la seconde option.
Je dois dire que j'avais la conviction d'être maudite, je crois bien. Ca peut paraître dérisoire aujourd'hui étant donné que ma situation a changé mais j'en étais sûre au fond de mes tripes. Je me souviens avoir dit à ma meilleure amie que je serais toujours vierge à 20 ans, je ne croyais pas si bien dire. Au fond bien sur, j'espérais me tromper. Et puis après j'ai tablé sur la vie. Je me souviens à 22 ans avoir googlé je ne sais plus quoi pour voir s'il existait des vierges de 22 ans. Je n'ai pas trouvé ce forum, c'est bien dommage. J'étais désespérée parce que pour une femme la solution du gigolo est beaucoup moins évidente que celle d'une escorte pour les hommes. D'ailleurs, y a t'il des témoignages de femmes du forum qui y ont eu recours?

A juste titre, à vrai dire parce que oui, si j'avais continué à adopter l'attitude que j'avais (vivre refermée sur moi même, attendre que ca vienne magiquement tout seul) il est certain que j'aurais fini vieille fille vierge avec mes chats. Pour autant, je finirais peut être vieille fille avec mes chats, je n'ai eu que des plans culs et jamais rien de sérieux à l'horizon mais je crois qu'aujourd'hui je connais un secret que je ne connaissais pas avant: 100% des gagnants au loto ont ...joué! ca s'applique pas qu'au loto :wink:
Il y a des gens pour qui tout vient plus simplement. Je ne suis pas de ceux-là, en relation je ne suis pas chanceuse. Il m'a fallu longtemps pour l'accepter. J'ai voulu luter contre cet état de fait. Maudir ceux pour qui tout venait facilement. Finalement, j'ai réalisé que l'énergie que je passais à me morfondre sur mon sort, à blamer le ciel ou je ne sais quel puissance supérieur... tout ca ne servait à rien et m'empêchait de me focaliser sur le positif.

Re: La VT, l'aviez-vous vue venir ?

Publié : 28 nov. 2018, 21:19
par Cece
Bonsoir,
Pour ma part, quand j'étais au lycée toutes les filles et garçons (enfin en partie) l'avait déjà fait. Bien sûr pas moi . À cette époque a 15/16 ans je n'avais pas vraiment une envie sexuelle. J'étais plus dans l'envie de trouve une personne à aimer.
Au final, les années ont passées et au fur et à mesure oui, j'avais des envie comme grand nombre de gens.
Mais je n'avais pas envie de le faire avec une personne juste pour le sexe. (Même si cela arrive que je pense des fois à le faire et au final non !) J'avais envie (Encore aujourd'hui) de le faire avec une personne j'aime et qui me respecte pour ça.
Donc voulu, je dirais oui et en même temps non.

Re: La VT, l'aviez-vous vue venir ?

Publié : 28 nov. 2018, 22:19
par Lereveur
A part peut-être de brefs élans dans l'enfance, et un béguin passager en sixième, mon appétit pour le sexe opposé n'a vraiment démarré qu'à 18 ans. Avec le harcèlement scolaire je me suis pas mal replié sur moi-même, je n'avais guère plus d'un ou deux amis (et aucune amie) par année scolaire, et encore.

Au cours des années suivantes j'ai commencé par être trop détendu par rapport au problème, genre " j'ai 20 ans, ce sera pour l'an prochain ", " j'ai 21 ans, ce sera... " (répétez ça sur plusieurs années de la vingtaine). Et puis frustration, incompréhension, inquiétude et souffrance (ainsi que colère, il faut le reconnaître) ont commencé à grandir. Des phénomènes sont apparus, comme le fait d'écrire sur un forum " coeur oublié " à propos de moi (au sujet de la Saint Valentin il me semble), ou de rentrer chez soi et de s'effondrer sur son lit, sans force ni goût pour rien, après avoir vu à l'entrée d'un cinéma l'affiche du film " 40 ans, toujours puceau ".

Et ce n'est encore que quelques années plus tard, au cap des 30 ans, qu'en cherchant sur le net, je suis tombé sur le forum et ai pu mettre un nom sur la malédiction qui me frappait, le mal qui me rongeait, et que personne ne semblait être en mesure de comprendre lorsque j'en faisais part : la VT.

Bref, pour moi ce ne fut pas à proprement parler une surprise ; plus un truc qui au départ semblait anodin, supportable, pour effectivement devenir une terrible crainte, virant au drame personnel. Et si aujourd'hui j'ai arraché quelques victoires au fil du temps, j'ai toujours le sentiment que je suis en train de perdre cette guerre... Sauf miracle ou coup de pot.

Re: La VT, l'aviez-vous vue venir ?

Publié : 28 nov. 2018, 22:38
par VACN
J'ai su assez tôt que je serais en retard par rapport à la moyenne, mais ça ne me posait pas de problème particulier.

Au lycée, je ne m'alarmais pas de n'avoir jamais eu de copine, je me disais que ça viendrait plus tard et puis c'est tout. Ce n'est qu'en terminal que j'ai commencé à me sentir en retard.

À 19 ans, ça me paraissait étrange. À 20 ans, ça a commencé à m'inquiéter, et ça n'a pas arrêté d'augmenter jusqu'à ce que je passe le cap à 24 ans.

Donc, dans mon cas, ça a été progressif.

Re: La VT, l'aviez-vous vue venir ?

Publié : 28 nov. 2018, 22:42
par Pasta
Je voulais une copine depuis l’adolescence, et je ne m’en faisais pas trop, je n’avais aucun doute sur le fait qu’elle arriverait bien un jour, au moment où je m’y attends le moins™. Bon je n’avais aucune idée de comment ça se passerait complètement vu que j’étais timide et introverti et que je ne fréquentais pas de filles, mais il n’y avait aucune raison pour que ça ne m’arrive pas.

Et puis les années ont passé, petit à petit tout le monde s’est mis à avoir des relations sauf moi. Comme Lereveur, chaque année je me disais que c’était pas grave que ça finirait bien par arriver, mais c’est néanmoins progressivement passé du truc qui allait forcément m’arriver au truc qui n’arrive qu’aux autres.

Pour répondre à la question, ma VT est à la fois surprenante (pourquoi ça arrive à tout le monde et pas à moi ?) et pas surprenante (je ne vois pas comment ça pourrait m’arriver).

Re: La VT, l'aviez-vous vue venir ?

Publié : 29 nov. 2018, 00:39
par guizmo33
Oui clairement, vu que je refusais les avances de quelques filles et que j'étais sentimentalement innervé on va dire côté amour. J'avais des pulsions sexuelles (porno) mais côté nana rien qui enflammait mon désir. Il a fallu que je tombe amoureux en sortant de ma crise d'adolescence (fermé aux autres) pour commencer à sentir ce besoin. Mais je me suis focalisé sur cet unique désir pendant des années en espérant et les années défilées. J'en ai eu marre de croire au scénario de film romantique improbable; me suis laissé aller à 25ans n'en pouvant plus de ce fardeau. Après j'aimais tellement pas mon corps que je me voyais pas dans ces relations sentimentales ; de couples de tout cela. Je dirai donc oui je l'ai vu venir. Je reste un extraterrestre quand je vois les gens autour qui couchent, qui se séparent , qui en trouvent une autre etc. Je trouve cela déjà une perte de temps, d'énergie et d'intérêt, voir de risques inutiles. Il nous faut la bonne personne :sob: :sob:

Re: La VT, l'aviez-vous vue venir ?

Publié : 29 nov. 2018, 16:21
par Blup
Non, je ne l'ai pas vue venir.

Comme Pasta, j'ai longtemps cru, à différents stades de ma vie, que ça allait forcément arriver et comme Lerêveur que si ce n'était pas cette année, ce serait pour la suivante.

J'ai commencé à ressentir un premier décalage au lycée, quand je me suis rendu compte que tout le monde avait déjà vécu au moins une histoire alors que moi je n'avais jamais tenu la main d'une fille, ni embrassé personne. Mais à part ça, je ne me sentais pas différent des autres. Je ne paniquais pas, j'avais des amis, des activités et aucun traumatisme ou complexe particulier qui aurait pu expliquer un blocage par rapport à ça. Bon, j'avais tout de même droit aux remarques "T'as pas de copine ? C'est de ton âge pourtant." mais je n'y faisais guère attention puisque dans ma tête, la roue tournait en continu et allait bientôt passer par moi.

Arrivé à la fac, le fossé s'est creusé un peu plus puisque toutes les personnes que je côtoyais semblaient mener une vie sexuelle riche et épanouie. Mais je n'étais toujours pas inquiet car entendre toutes ces histoires m'encourageait encore plus à penser que j'étais le prochain sur la liste. Le train avait ramassé tous mes camarades avant, et maintenant il arrivait à mon quai. Et puis mon entourage était plutôt rassurant (à commencer par mes parents) "T'inquiètes pas, ça va te tomber dessus sans crier gare", d'ailleurs avec le recul je me dis que ce genre de remarque incite à avoir un comportement passif, ce qui n'est pas le meilleur moyen, mais après tout mes amis n'étaient pas tellement plus actifs que moi donc il n'y avait pas de raison pour que ça ne marche pas aussi pour moi.

C'est à 25-26 ans que j'ai violemment basculé, en prenant soudainement toute la mesure de mon retard. J'ai eu une grosse déprime pendant plusieurs mois (avec toutes les idées suicidaires qui vont avec). Le discours relativement rassurant de mon entourage a aussi changé à cette période, devenant plus alarmant "Faudrait ptêt que tu te bouges un peu parce que les années passent ...Tu crois que ça va te tomber tout cuit dans le bec ? Les filles vont pas t'attendre hein !" sans savoir que ça ne faisait qu'aggraver les choses.

Le travail et changement d'air m'ont aidé à sortir la tête de l'eau et aujourd'hui je suis dans un état intermédiaire, une sorte de purgatoire émotionnel, ni heureux, mais sans être complètement malheureux comme ça a pu être le cas, avec des incursions de chaque côté du mur de temps en temps.

J'ai encore l'espoir que ça arrive, mais avec cette pensée néfaste que s'il ne s'est rien passé depuis 15 ans, pourquoi en serait-il autrement pour les 15 prochaines années ?