Comment nous avez-vous connu ? Recherche, bouche à oreille...
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par Siana
Femme de 31 ans non vierge
#216358
Blup a écrit :J'ai encore l'espoir que ça arrive, mais avec cette pensée néfaste que s'il ne s'est rien passé depuis 15 ans, pourquoi en serait-il autrement pour les 15 prochaines années ?
J'ai passé des années à répéter cette phrase et pourtant ça a changé! Je crois que y a un moment où tu as un déclic et tu sais quoi changer dans ton attitude pour y arriver. Ne perd jamais espoir mais ne part jamais du principe que ca viendra tout seul non plus. Je pense qu'à un moment toutes les reflections et les cheminents interieurs qu'on a eu convergent et on devient capable de faire ce qui faut pour se créer l'opportunité. Mais elle a une forme diffèrente pour chacun.

Mon meilleur ami a fait son coming out à 26 ans, il n'arrêtait pas de dire "tu te rends compte du temps que j'ai perdu à me mentir à moi même et aux autres" et il était super mal à cause de ça (et VT aussi du coup). Je lui disais toujours qu'il était super jeune encore et que "dans dix ans tu te souviendras plus si c'était à 22 ou 26ans". Un an plus tard il m'a dit que j'avais raison et que c'était pareil pour ma virginité (que j'ai perdue dans la foulée) et c'est vrai. Courage :blush:
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par Karolina
Femme de 36 ans non vierge
#216387
Siana a écrit :Je crois que y a un moment où tu as un déclic et tu sais quoi changer dans ton attitude pour y arriver. :
Quand je vois qu'il y a encore des gens vierge/seul à 40-50-60 ans (sans vouloir vexer qui que ce soit ici), je ne suis pas d'accord avec cette phrase.
LiPo, Anne aime ça
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par Anne
Femme de 38 ans vierge
#216431
Je ne crois pas l'avoir vu venir cette VT parce que je me dit qu'un jour ça sera enfin mon tour.
En même temps, ce n'est pas si surprenant. Je suis assez renfermée sur moi-même. Je me suis cachée durant des années derrière mon poids. Depuis que j'ai perdu pas mal de kilos, je recommence à vivre si on peut dire. Je m'assume. Et maintenant, je me rend compte que je suis passée à côté d'un certains nombres de choses. J'aimerai bien quelque part rattraper le temps perdu. Mais je ne sais pas comment. J'ai la trentaine passée et je dois agir comme une adolescente. Je ne sais pas comment montrer mon intérêt, je ne sais pas si l'autre est intéressé.
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par Valsiny
Homme de 35 ans vierge
#216439
J'ai pressenti, vers 17 ans, que je resterai certainement seul. Et pourtant les causes de ma solitude ne sont pas celles que j'imaginais. Je pensais que les homos étaient trop peu nombreux et surtout trop efféminés, trop éloignés des garçons qui me plaisaient pour trouver mon âme sœur. La même année, j'ai rencontré une fille qui avait 28 ans et n'avait jamais eu de copain ; je me suis dit que je serais ainsi au même âge. J'y ai repensé lorsque j'ai eu 28 ans ; pourtant, il y avait alors longtemps que les homos n'étaient plus rares dans mon entourage, longtemps aussi que mes désirs n'excluaient plus les gens sortant du cadre de la virilité ordinaire.
par salambo
ans
#216446
Question intéressante.
On va dire que je ne l'ai pas vu venir, car comme certains de mes VDD, je me suis dis que ça finirait bien par arriver à un moment ou à un autre. Une petite différence peut-être est que je n'ai commencé à m'intéresser aux garçons que vers 18/19 ans, avant ça ne m'intéressait pas. J'avais une famille aimante, une super bande de potes et des études à mener (et j'ai toujours aimé l'école donc je ne m'y ennuyais pas).
Pendant mes études supérieures, je voyais les autres, les enviais par moment, et me disais que ça arriverais naturellement une fois dans le monde du travail. Donc ça a commencé à vraiment me faire souffrir vers 23/24 ans, pas avant.
Et c'est quand je m'étais résignée que ça m'est tombé dessus, comme quoi......
par Blup
Homme de 36 ans vierge
#216478
J'ai passé des années à répéter cette phrase et pourtant ça a changé! Je crois que y a un moment où tu as un déclic et tu sais quoi changer dans ton attitude pour y arriver.
Je suis plutôt d'accord avec Karolina sur ce point.

Je pense avoir eu le ou les déclics, j'ai compris que ça ne viendrait pas tout seul, ou naturellement, malgré ce que certaines personnes en disent, j'essaye de "créer des opportunités" comme on dit, mais je ne vois pas beaucoup de différence sur le résultat final. Et aujourd'hui, je vois pas ce que moi je pourrais faire de plus pour changer ça.
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par Siana
Femme de 31 ans non vierge
#216479
Karolina a écrit :
Siana a écrit : Je crois que y a un moment où tu as un déclic et tu sais quoi changer dans ton attitude pour y arriver.
Quand je vois qu'il y a encore des gens vierge/seul à 40-50-60 ans (sans vouloir vexer qui que ce soit ici), je ne suis pas d'accord avec cette phrase.
Blup a écrit :Je pense avoir eu le ou les déclics, j'ai compris que ça ne viendrait pas tout seul, ou naturellement, malgré ce que certaines personnes en disent, j'essaye de "créer des opportunités" comme on dit, mais je ne vois pas beaucoup de différence sur le résultat final. Et aujourd'hui, je vois pas ce que moi je pourrais faire de plus pour changer ça.
Je veux pas faire une phrase insupportablement chiante mais j'ai l'impression qu'il faut l'avoir vécu pour arriver à avoir le recul de se dire "c'est ça / c'est ce déclic qui a tout changé". C'est en tout cas une impression que j'ai eu en lisant plusieurs témoignages ici ou en discutant avec des exVT que je connais dans la vraie vie. Après c'est comme pour tout, ça arrive a des moments différents de la vie et pour certain parfois ça n'arrive pas. C'est une question d'état d'esprit en partie et un peu de chance aussi. En soi, j'ai généralisé mais je crois vraiment que la plupart des cas ça s'applique.
Idem je ne veux vexer personne mais on parle de 2% de gens qui restent VT toute leur vie donc ça montre que oui il y a petite partie de la population qui ne passe jamais le cap. Après on fait pas de statistiques sur les non-VT qui n'ont pas d'activité sexuelle pendant des années, voire plus jamais pour certains ça doit exister aussi.

Je dis pas non plus que ça se débloque 5min après avoir le déclic. Personnellement, je pense que mon premier déclic a été quand j'ai compris que je le ferais surement pas avec le prince charmant et je pense que j'ai perdu ma virginité au moins 2 ans après. Entre y a eu d'autres déclics. J'ai l'impression qu'il y a eu un cheminement dans ma vie et mon esprit pour que je sois prête. Après coup, je me suis dis que c'était le bon moment alors que je maudissais le fait d'avoir du attendre si longtemps.
par SnapBack
ans
#216480
Je ne crois pas vraiment au déclic... au vue de mon expérience personnelle, c'est surtout la bonne opportunité au bon moment.
Amaz aime ça
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par Pasta
Homme de 36 ans vierge
#216485
Je ne sais pas trop quoi en penser. J’ai eu des déclics, j’ai vraiment fait des efforts pour sortir de ma zone de confort etc, pour au final des résultats décevants, comme si la vie essayait de me dire « non non en fait t’étais bien dans ta zone de confort ». Est-ce que je suis un raté ou est-ce qu’il me manque encore le vrai super méga déclic final ? Si c’est le cas il a l’air costaud, je pense qu’il me donnera un orgasme au moment où il se déclenchera.
par Marta
Femme de 39 ans non vierge
#216502
Moi je ne sais pas si je pourrais dire que j'ai vu venir tout ça...que ce soit ma VT, ou simplement l'absence de tout rapprochement avec l'être masculin^^. Mais je dirai qu'elle était la suite logique de ma petite existence dès le plus jeune âge.
Enfant/ado, j'étais réservée, timide limite maladive à l'école alors cela me détruisait déjà d'avance toutes relations sociales.
Timide du genre à pleurer lors d'un exposé, à craquer, à trembler. Bref quand la confiance en soi n'a pas été saupoudré sur ta recette. Au début de l'année scolaire tout va toujours bien, puis quand on remarque ta grande faiblesse, les gens s'écartent autour toi. Alors je crois que finalement le malaise commence là. Cette sensation de manque d'interaction avec les autres qui grandit avec le temps, avec les années. J'avais peu d'amis durant mon adolescence car la plupart s'en faisait à l'école, et moi non. J'étais plutôt tête de turc, et mes bourreaux prenaient un malin plaisir à me rabaisser ce que tout être humain à souvent du mal à accepter : le physique. Plus ça continuait, plus je me renfermais sur une idée de condamnation à la solitude.
J'ai vécu des années très difficiles jusqu'au lycée. Pendant que le peu "de copines" vivaient leur premier baiser ou flirt, moi dans ma tête je ne laissais place à aucune féminité. A la maison, mon frère aîné se moquait de manière déplacée de ma puberté. Puberté qui s'est très tardivement développée. Bref voilà, j'étais bien seule dans le corps d'un enfant qui ne murissait pas. Alors que je crois que dans tout ça, c'était comme ci j'avais renoncé très jeune à vivre un jour épanouie, à vivre aimée. Puis que mon frère aîné lui, homme, était d'une méchanceté implacable. Il était très intrusif dans mon intimité.
Et parallèlement le temps passe vite, on se retrouve vite au lycée, puis à l'université sans avoir embrasser un garçon. Mon but étant déjà d'améliorer mes relations avec les autres. Mais surtout d'acquérir une confiance en moi. Puis voilà à 19 ans, alors que j'espère que la page du lycée se tourne avec l'obtention de mon Bac, alors que j'essaye de trouver des solutions pour m'aider moi même.. je perds mon papa, l'homme de ma vie, le seul homme qui était là à m'aimer, et me le démontrait tellement. J'ai sombré dans ce qui pourrait s'apparenter à une dépression pendant 1 an, et ceci 1 an après son décès. Vu que j'étais un an pendant le déni. A l'université, j'étais pas du tout persévérante et baissais les bras aux moindres échecs. A 20 ans je retombais avec des air d'ambiance de collège. Et au final, à 20 ans, je m'étais ouverte à rien dans ce monde. On dit qu'à la naissance on naît avec" tout" comme la confiance en soi, et que l'on la perd après. Et bien moi j'avais comme tout détruit en moi de ce qu'était la confiance en soi, l'estime de soi. Alors il fallait changer les choses.
L'année d'après, j'ai changé de ville, d'école, j'ai repris deux années d'études dans un autre domaine, ainsi en prenant mon indépendance à 2h de route de chez moi, j'ai déjà tenté de retrouver le goût d'apprendre. Ces deux années se sont bien passées et elles m'ont fait du bien. J'avais commencé à couper le cordon non seulement avec ma mère mais avec d'autres choses je crois, d'autres petits démons. J'ai voulu encore faire mieux : partir une année très loin sans rentrer, le grand défi pour me recentrer sur moi. Je suis partie un an à 6000km loin des miens pendant 12 mois. Cela été dur mais j'ai découvert d'autres choses, et ce fut une expérience enrichissante. Même si mon moi intérieur s'apaisait au fil des années et que j'arrivais à me faire des amis... Je ne trouvais pas la recette pour approcher les messieurs, car avec le recul je crois que j'ai même jamais accepté ces livres de recette sur mes étagères..C'était comme si ma vie avait été tracée pour jamais en rencontrer. Je ne sais pas expliquer cette sensation. Comme si ce moi intérieur avait figé cette chose dont on nait sûrement encore avec, ce désir qu'un jour va nous envahir..et bien moi non, mon corps y était étranger. J'étais rendue là, à 24 ans à mon retour de cette année à l'étranger et toujours rien. Comme je savais que suivre mes envies était top et ayant plaisir à vadrouiller partout, j'ai continué ainsi, j'ai rechangé de ville en France encore pour étudier un domaine, je suis repartie à même distance 6000km pendant plusieurs années. Je suis revenue y'a 2 ans en France. C'est comme si j'avais mis 30 ans déjà à avoir un peu près confiance en moi et découvert que je pouvais avoir de belles relations avec les gens. J'ai attendu 30 ans pour que l'on me dise que je suis quelqu'un de bien de gens qui me connaissaient pourtant depuis peu. j'ai attendu d'avoir 32 ans pour avoir des mots magnifiques sur un petit carnet que j'avais acheter avant mon retour en France pour que mes amis puissent m'écrire un petit quelque chose en souvenir de nos moments. Et là j'ai réalisé : oui je suis une personne importante pour eux, ils sont tous là pour me dire au revoir. Et ils m'aiment pour ce que je suis. Alors je me suis dit, si ces personnes m'aiment, pourquoi un homme ne m'aimerai pas après tout ?
Alors quand je suis rentrée en France, qu'il a fallut les quitter, retourner chez ma mère, tout reconstruire. Ce fut une nouvelle douche froide, surtout que ma mère est en pseudo dépression...J'ai vécu une année post-retour sur le mode reconstruction : trouver un job un appart. Cela été dur, j'ai eu l'impression de reculer. Encore une fois là, il y avait pas de place pour chercher l'amour. Mais j'ai tenu bon, après un an de galère j'ai pu me poser dans un bel appartement, trouver un job que j'aime beaucoup, j'ai retrouvé des amis, des connaissances. Et quand je me suis sentie prête, je me suis inscrite sur un site de rencontre, j'ai détaillé ces rencontres sur ma présentation. C'était pas facile, ayant toujours des soucis quant à mon physique (je ne me trouve pas jolie), et aussi de confiance en moi. Mais je sais que je sus quelqu'un qui arrive maintenant à créer vite des liens amicaux, que je suis appréciée. Mes vadrouilles m'ont aidé à aller vers les autres. Mais cela a mis du temps. Je me suis donné des coups de pieds pour aller vivre loin et parfois vivre des galères loin de mon pays. Mais j'en suis fière. J'essaye d'avoir la même force pour affronter mes relations amoureuses. Je ne dirai donc pas que je l'ai vu venir, mais elle était quelque part logique tant que je ne me battrai pas un minimum. Car on est seul avec son "problème" et on doit se battre seul, je pense que c'est à nous de trouver les solutions, prendre notre envol, moi mes vadrouilles ont duré 10 ans, et j'ai construit beaucoup en 10 ans psychologiquement. Et aussi, on ne peut pas tout faire d'un coup. Par ex vouloir toute suite une estime de soi au top et rencontrer l'amour. Non...il faut déjà être bien avec soi même, peu importe le temps que cela prendra.
Dès que je me suis lancée dans les sites, je me suis fait accompagnée, j'ai commencé à voir une psy quelques semaines puis, j'en ai repris une avec qui je me sentais mieux y'a 2 mois. Pour le moment, je n'ai pas encore vécu l'amour et été aimée...mais j'ai vaincu quelques peurs : me dévoiler sur mon petit secret (ma virginité à 34 ans), me montrer nue (et oui...), et surtout : le désir est bien là, je confirme ! il était juste enfoui en dessous du désordre qu'était ma vie à me préoccuper de choses futiles ou des autres. J'apprends aujourd'hui à gérer ce désir, je ne sais toujours pas ce que je veux, j'ai du mal à comprendre ce que je veux, ou ce que veulent les hommes que je rencontre. Je sais que j'analyse beaucoup trop la vie, que j'intellectualise beaucoup. Mais je sais aussi que j'apprends...et qu'il était temps d'apprendre. Alors la vie ne peut pas s'améliorer en un coup de baguette magique mais je me rends compte que cela finit par payer. Quand tes propres amis te sentent aller bien mieux, te sentent mieux dans ta peau, je pense que j'ai déjà gagné beaucoup. Alors voilà ma VT était sans doute inévitable car je n'ai pas réussi à trouver de la force plus jeune. Il m'aura fallu de prendre des décisions une décennie plus tard pour en venir à bout.
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