- 21 nov. 2011, 17:40
#47259
Pour ma part j'ai trouvé que le passage sur nous était un peu hors sujet. Je ne vois pas trop ce que la VT viens faire dans un docu intitulé "La première fois". La couture est grossièrement faite entre nous et le reste du documentaire par ce que dit Leslyah quand elle parle de sa crainte de la pénétration, faisant le lien avec les appréhensions de cette jeune femme vue plus tôt dans le documentaire qui parlait de cette même crainte lors de sa première fois.
La transition sur les rugbymen à la sexualité débordante est malheureuse, et limite irrespectueuse, ça fout une sacré claque, surtout que dans ce tableau suivant un "sale puceau" est lancé par le jeune homme en sweet bleu à son pote lorsqu'il parle du nombre de filles qu'il a eu dans son lit...juste après les VT ça ne le fait pas du tout...
Pour le reste j'ai trouvé ça plutôt "agréable", même si la démarche de raconter sa première fois devant une caméra m'échappe quelque peu, par contre le sujet où l'on voit une jeune fille de confession musulmane voulant faire une hyménoplastie pour se conformer au diktat d'une soi-disant culture m'a énervé, idem pour ce couple de catho intégristes ou encore l'autre et son anneau de pureté, ils m'ont foutu limite la gerbe, pauvre France.
Pour ce qui est de Jeanne Broyon et ses commentaires, je n'ai pas trouvé qu'elle nous manquait de respect "sale temps pour les vierges" n'a, à mon sens, absolument rien de déplacé, elle rebondit par un trait d'humour sur l'averse qui tombe durant l'entrevue.
Je l'ai trouvé plutôt intéressée et à l'écoute (du moins j'ose l'espérer) lorsque nos trois compagnons parlaient, le fait qu'elle reformule en montrant que le plus dur n'est pas l'absence de sexe mais plutôt le déficit affectif et les blocages allant grandissant les années passant est appréciable, mais ça montre que le sujet est en décalage par rapport au reste.
Je dirai que ce docu s'inscrit dans le style "journalisme bobo sympa", j’appelle ça du "docu Perrier" qui fait pshiiiit: ça n'apporte rien d'autre que des bulles et de la légèreté. L'avantage c'est que ce n'est pas pesant, c'est léger, ça évite le volontairement tragique (à la M6 genre "Enquête exclusive" ou TF1) le journaliste ne s'impose pas, n'extrapole pas beaucoup et viens "en égal" en apparence.
L'ambiance crée par la bande son lorsque le sujet sur la VT est lancé est too much, genre "mission impossible", avec comme agents spéciaux des VT, sorte de "communauté secrète" ou l'on doit se faire accepter avant de leur parler...Ça s’inscrit dans un style narratif voulu par la journaliste, n'oublions pas qu'avant tout un documentaire répond à des normes précises (cadrage, son, rythme, durée, transition etc) et que le but premier est de garder le spectateur attentif: ce n'est rien de moins que du spectacle.
Le fait d'être directement concerné par le sujet fait monter le degré d’exigence vis à vis d'un reportage ou documentaire c'est certain, pour ma part je n'en attendais pas grand chose mais j'ai été surpris comme certains car je pensais que le documentaire ne parlerait que de VT ce dont il n'était évidemment pas question en relisant attentivement.