Appel à témoins de journalistes pour des reportages ou documentaires.
par Wombat
Homme de 45 ans non vierge
#146915
Je l'ai feuilleté hier, sans honte aucune. J'avais pas de monnaie pour l'acheter. Je l'achèterai lundi. Concernant le titre, ça ne me choque pas plus que ça, c'est simplement une référence au film du même nom.
par phoen76
Homme de 48 ans non vierge
#146916
La première lecture de mon témoignage m'a laissé une très mauvaise sensation.
Mais je me suis dit, après avoir lu les autres, que c'est finalement ce qu'il fallait pour informer les lecteurs de notre réalité sans les faire fuir.
Lereveur a écrit :Si la teneur de tes propos a été déformée au point d'en altérer le sens, ça ne me donne pas confiance en l'honnêteté et la qualité de l'article...
Pas à ce point là. Il y a des choses qui ne correspondent pas à la réalite, surtout concernant ma liaison virtuelle. Mais ça ne change rien au sens témoignage.
traviata a écrit :On ne vous a pas proposé de relecture avant d'éditer ?

Ne t'inquiète pas outre mesure, Phoen, d'abord il y a un risque infime qu'elle lise ce journal, et à supposer même que cela arrive, personne ne peut l'identifier, même ici sous son pseudo ...
Et puis si elle t'a fait souffrir, je ne vois pas en quoi c'est gênant qu'elle sache la vérité. Il faut réfléchir à ce qu'on fait subir aux autres.
Non, aucune relecture.
C'est même pire que ça : le photographe m'a récemment envoyé un SMS pour fixer un rendez-vous. J'avais pourtant précisé "aucune image, même floutée". C'était la condition numéro un à mon témoignage.
Il a parlé d'un portrait "anonymisé" (avec les guillemets dans le SMS), que j'ai fermement refusé.
J'avais envoyé un mail au journaliste pour avoir des explications, il n'a jamais répondu.
Ce qu'ils appellent portrait "anonymisé" est vraiment choquant !
N'importe qui aurait pu me reconnaître si j'avais accepté.

Pour la femme VT dont je parle, il n'y a aucun risque que quelqu'un d'autre la reconnaisse.
Mais elle va savoir directement que c'est elle si elle lit ça. Et la manière dont je parle d'elle va la blesser.
Et elle n'a rien fait de mal au fond.
Je vais bientôt donner plus de détails dans ma conversation "pause" ... surtout que cette mésaventure est la principale raison qui m'a poussé à m'éloigner de ce forum pendant plusieurs mois.
Gorgone a écrit :Je partage le point de vue Phoen, le titre est horrible et racoleur.
Quant à l'article en lui-même, il n'est pas si mal.
Mes propos ont été retravaillé mais l'idée d'ensemble est là.
Oui, c'est ce que je voulais exprimer, en plus clair :)
mari9 a écrit :Bon, j'ai voulu l'acheter, suis rentrée dans la librairie, j'étais seule et il y avait deux mecs à la caisse, j'ai pas osé, quelle truffe !! :manga:
En même temps, plusieurs propos ont été modifiés apparemment et mon témoignage n'y est pas d'après Gorgone, je voudrais en avoir le coeur net, ça m'agace d'avoir passé du temps à répondre aux questions du journaliste pour rien quand même! Et il aurait pu nous informer de la sortie du magazine, suis un peu énervée ! :evil:
Je confirme que tu n'y es pas.
Aucun doute possible : Gorgone est la seule femme VT témoin.

J'ai eu un moment d'hésitation pour le prendre, parce qu'il y avait un type qui regardait le même rayon.
Mais ça a été tout seul finalement.
Et le libraire était trop préoccupé par un besoin urgent d'aller aux toillettes pour vraiment prêter attention à moi lorsque je suis passé à la caisse.
par Ricochet
Homme de 38 ans vierge
#146922
Je l'ai acheté dans... un supermarché, en faisant des courses ce matin ^^ J'avoue avoir eu du mal à me décider, puis je me suis dis que de toute façon, avec cette couv', j'avais plus de chance de passer pour un curieux/voyeur que pour un VT ^^

Pour la couverture, c'est clair que c'est un titre racoleur assumé, mais bon je pense que c'est une habitude chez beaucoup de magazines.
Par contre pour l'article, j'ai pas accroché :no: ... On a droit à une série d'interprétations de témoignages, à laquelle est ajouté l'interview d'une chercheuse. En couverture c'est écrit "il ou elle raconte leur vie" mais au final, j'en ai retenu que c'est le journaliste qui donne ces impressions, illustrés de citations, sur les témoignages qu'il a récoltés. Quel est l'intérêt de fournir au lecteur de vrai/faux témoignages, à part pour distraire et donc stigmatiser ? Et en plus, suite à ça on a article sur le phénomène VT au Japon.
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par victeur
Homme de 52 ans non vierge
#146929
C'est une petite rousse aux yeux bleus pétillants bordés d'un léger trait de maquillage noir. Elle s'appelle Emilie, elle est ingénieure dans les télécoms. Elle a 33 ans. Presque 34. Assise à la terrasse d'un café parisien, elle sourit: "Ma virginité n'est pas un sujet que j'évite, j'en parle librement." Emilie semble à l'aise dans ses baskets. Depuis presque un an, elle suit une thérapie qui a l'air de l'avoir terriblement aidée. "Je suis dans une dynamique positive, je rencontre des hommes. Il se passe plein de choses en ce moment, et j'ai l'impression qu'il ne manque plus qu'un détail." Elle inspire, un peu gênée, comme si elle venait de tout déballer. "Depuis le début de ma thérapie, il y a tellement de choses qui ont changé. Ce n'est plus comme avant."
Emilie parle d'une période de restriction extrême, muée par l'idée de tout contrôler. Au lycée et en école d'ingénieur, où elle poursuit ses études, elle fait des rencontres mais s'applique à tout bloquer. A tout faire foirer aussi. "À chaque fois, je me débrouillais pour me retrouver face à un garçon qui serait coincé, au moins autant que moi. Je ne faisais rien et lui non plus. Je me protégeais." Pourquoi? "J'avais peur", dit-elle. Peur du contact, peur d'être nulle. "J'avais des références de Bisounours je me disais qu'il fallait que je trouve le prince charmant." À 22 ans, elle rencontre un comédien fan, comme elle, d'Oscar Wilde. Ils passent beaucoup de temps ensemble. Un jour, sans crier gare, il l'embrasse. C'est la première fois pour Emilie. "Je n'ai pas su comment réagir. Il ne s'est jamais rien passé déplus entre nous. J'ai été lourde, incapable de me laisser aller." Le problème d'Emilie avec les garçons n'est pas aidé par les soucis physiques dont elle souffre alors -elle prend beaucoup de poids. À force de régimes, elle finit par en perdre. "J'ai compris que j'étais obèse, et que tous ces kilos étaient des kilos qui me séparaient des autres." Pourtant, elle ne trouve toujours personne. Elle en parle-autour d'elle. "On me traitait de lesbienne, certaines de mes amies me disaient juste de me bourrer la gueule dans un bar et de me laisser aller", soupire Emilie. Comme si c'était si simple.
Passé le cap des 30 ans, la jeune femme se met à paniquer. Ses amies s'amusent toujours plus, d'autres deviennent mères. "Moi. j'étais loin de tout ça. J'avais l'impression que j'allais finir comme une petite vieille entourée de chats. J'avais l'impression de passer à côté de ma vie." La jeune femme engage uni nouvelle thérapie. Une fois par mois. elle se soumet à des séances d'hypnose et détaille son quotidien. "Je me suis rendu compte que mon éducation, très stricte, m'avait imposé des limites que j'avais fini par intégrer" note-t-elle. Et puis, il y a autre chose qui a dû jouer dans ma relation aux hommes. Elle raconte alors comment elle a réalise sur le tard que son oncle était un peu trop tactile avec elle lorsqu'elle était enfant. Malgré tout, grâce à la thérapie, Émilie dit qu'elle a réussi à arrêter de se focaliser sur ses "peurs". "J'ai compris que c'était à moi de décider, je suis maîtresse de ce que je veux faire, il ne s'agit plus de coller à un idéal." Libérée de la vision tutélaire et presque paternaliste du prince charmant, Émilie lance à l'abordage de sa vie. Sans réfléchir, elle revoit un homme rencontré dans l'aéroport, se retrouve à accepter de boire un café avec le chauffeur du bus dans lequel elle vient de monter. Il ne se passe jamais rien, mais c'est déjà beaucoup. Elle étouffe un rire quand elle confesse s'être inscrite sur Tinder. Elle ne veut pas rater sa vie. comme elle a dit. Pour l'instant, elle n'a pas encore rencontré le bon. Elle vient de tomber sur un éjaculateur précoce et un autre type trop pressant. 'Je veux rencontrer quelqu'un tempête Emilie. Je ne cherche pas juste à perdre ma virginité." .../...
par phoen76
Homme de 48 ans non vierge
#146941
Ricochet a écrit : Par contre pour l'article, j'ai pas accroché :no: ... On a droit à une série d'interprétations de témoignages, à laquelle est ajouté l'interview d'une chercheuse. En couverture c'est écrit "il ou elle raconte leur vie" mais au final, j'en ai retenu que c'est le journaliste qui donne ces impressions, illustrés de citations, sur les témoignages qu'il a récoltés. Quel est l'intérêt de fournir au lecteur de vrai/faux témoignages, à part pour distraire et donc stigmatiser ? Et en plus, suite à ça on a article sur le phénomène VT au Japon.
C'est vrai que le journaliste donne ses impressions et a un peu adapté nos histoires pour les rendre plus compréhensibles (la mienne au moins), mais Gorgone et moi sont là pour attester que ce ne sont pas de faux témoignages.

Et j'ai trouvé l'interview de la chercheuse très intéressante et allant complètement à l'opposé des idées reçues !
Il faut voir si c'est fiable bien sûr.

Je crois que l'article sur la VT au Japon est parce qu'ils n'ont pas réussi à avoir suffisamment de témoignages.
Et c'est bien compréhensible, d'ailleurs je n'ai pas l'intention de répéter l'expérience.
C'était surtout pour me prouver que je suis maintenant capable de parler de mon histoire en face à face avec quelqu'un qui ne fait pas partie du corps médical, et d'avoir un avis impartial sur mon apparence.
La manière dont il m'a décrit : "Il a 39 ans et les courbes d'un enfant".
Même pas d'un ado, d'un enfant ! C'est violent mais c'est probablement la réalité.
Je savais que j'avais un vrai problème au niveau physique, mais je ne le voyais pas comme ça.
Mais j'encaisse très bien pour le moment.
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