Re: La VT vue par la presse/les blogs
Publié : 10 nov. 2019, 10:43
Bah non ça tire pas trop du coup.
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Mattia43 a écrit : ↑24 déc. 2019, 13:14 Je pense qu'elle vise surtout les incels/masculinistes qui justifient ou "excusent" le viol par la misère sexuelle... Elle précise bien dans l'article que la misère affective est un problème tout à fait distinct. Elle dit que la sexualité en solo vaut celle en couple pour se débarrasser de sa frustration sexuelle, mais pas pour se débarrasser de sa frustration affective.J'ai lu rapidement son billet et si je te rejoins sur le fait qu'elle distingue bien frustration affective et frustration sexuelle, il n'empêche que son article souffre tout de même d'imprécisions "conceptuelles" qui entretiennent la confusion.
Pour notre chroniqueuse Maïa Mazaurette, ce qu’on appelle « misère sexuelle » désigne en réalité la « crise d’une certaine masculinité »C'est marrant, on a tendance à tout ramener à une soit-disant fragilité ou crise de la masculinité. Il n'y a pas de lien, ici.
Avez-vous remarqué ? Que l’on parle de prostitution, de pornographie, de pédophilie, de culture du viol ou d’abstinence, quelqu’un finit toujours par mentionner le tragique destin des martyrs de la misère sexuelle.Personnellement, je n'ai pas remarqué ça. J'imagine que ce discours existe dans certaines sphères, mais dans mon expérience, on ne peut pas vraiment dire qu'il ressort systématiquement lorsqu'on parle de ces sujets.
Pourvu que ces derniers soient des hommes, bien entendu. Côté femmes, le manque est rigolo (ah, les « nymphos »), dédramatisé (« les femmes n’ont pas de pulsions »), décrédibilisé (« il suffit aux femmes de traverser la rue pour trouver un partenaire »).C'est étrange, elle dit que le manque féminin est "décridibilisé" et "dédramatisé", ce qui sous-entend qu'il est en réalité crédible et dramatique, alors que la prémisse de l'article est que ce manque n'existe pas vraiment. Pour les hommes, bien entendu ?
En matière de « soulagement des pulsions », une masturbation vaut autant qu’un missionnaire.Une affirmation bien péremptoire.
Précisons donc : si la présence de l’autre est requise pour se réchauffer les pieds, c’est de la détresse affective. Si l’on s’en tient à la reproduction de l’espèce, il faudrait inventer la détresse reproductive. Mais comment parler de misère sexuelle, quand le soulagement sexuel est une ressource dont toutes les personnes valides disposent en quantité infinie ?Je ne sais pas pour vous, mais pour moi le sexe touche autant au physique qu'à l'affect. Et on peut éprouver des désirs / pulsions / besoins (appelez-les comme vous voulez) qui ne peuvent être pleinement satisfait(e)s qu'avec un(e) partenaire. Voire plus.
Bien sûr qu’être assailli de désir est embêtant. Mais en reporter la responsabilité sur le monde entier l’est encore plus.Pour le reste, l’auteure n’est pas un homme et ne pourra pas comprendre à 100% ses difficultés.