Intéressant ce débat.
Disons qu'entre laisser couler et se battre, il existe quand de même tout un tas de nuances. Je pense qu'on est tous d'accord pour dire qu'il est préférable d'éviter la violence, sauf que bon, quand quelqu'un cherche à un moment, c'est quand même compréhensible de réagir, et pas forcément par les poings d'ailleurs.
Faire comprendre à l'autre qu'il dépasse les bornes, le confronter à son attitude, qui n'est ni respectueuse et encore bien moins normale. C'est un sujet vaste, qui dépend beaucoup de la situation et de la personnalité de chacun. J'ai pas la prétention de savoir si je réagirais face à une agression par exemple.
Je ne sais plus qui a dit qu'on était plus à l'école, mais si pourtant. La lutte entre élève n'est qu'un entrainement pour la vie d'adulte : les confrontations de personnalités, les coups bas, les jalousies, le harcèlement... ce n'est plus à l'école c'est au travail, dans la rue, en soirées, parfois même par des prétendus "amis".
S'il y a bien une chose que l'adolescence m'a enseigné c'est qu'il y aura toujours quelqu'un pour nous tester, pour être méchant gratuitement, pour nous manquer de respect, nous provoquer, et plus on se laissera faire, plus cette personne continuera. Plus on se laissera faire, plus on s'habituera à se laisser faire et plus cela nous paraîtra normale de se laisser rabaisser par les autres.
Personnellement, si je ne réagissais pas au collège, c'est pas parce que je ne voulais pas m'abaisser à leur niveau, que je valais mieux que ça, non, c'est juste que j'osais pas, j'avais peur et il était bien plus simple (et pourtant dévastateur) de subir sans rien dire. Et pourtant, la seule fois où j'ai ouvert ma gueule, ça s'est calmé. Le type en question a même dit "ah bah au moins elle, elle réagit"... cette phrase fait encore écho dans ma tête.
Encore une fois, comprenons-nous bien, je parle de réagir, hein, pas forcément de se battre.
Et, d'ailleurs, au risque de choquer, la bagarre est aussi un moyen de communication. Une manière de régler un conflit de manière non-réfléchie, quasi animale. J'en fais pas l'apologie, mais je ne la blâme pas pour autant.
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