- 20 nov. 2021, 14:46
#240613
J'ai enfin vu Dune...
Je ne suis pas satisfait. Il fallait sûrement que Villeneuve finisse par me décevoir.
Graphiquement, c'est magnifique, mais les ficelles du réalisateur sont trop perceptibles. Le film est excessivement froid, rigoureux, sérieux, et manque souvent d'imagination. Les plans s'enchainent parfois comme un défilé de diapositives, des toiles exceptionnelles certes, mais quand un réel effort de mise en scène est fait, il n'est pas nécessairement original, pour ne pas dire carrément inutile.
Le scènario n'apporte rien par rapport à la version de Lynch... Je dirais même qu'il se loupe ailleurs, particulièrement sur l'exposition des factions, des personnages, et des enjeux. L'épice, l'eau, et ce qu'elles conditionnent, surtout dans les habitudes de Fremen, on s'en tamponne. L'empereur? C'est qui? Les navigateurs? Pas vus. Les sorcières. Oui bon, on en parle parce qu'il n'y avait pas le choix. Et c'est fou, vu que Villeneuve se paye le luxe d'un film de deux heures trente qui n'est qu'une première partie.
Le casting. Des noms. Chalamet a le charisme d'un lombric qui se rêve vers des sables. Forcément, quand il a geint tout le film, et qu'il veut devenir empereur, non seulement ça ne tient pas debout du point de vue du scénario, mais il n'a rien de crédible. Rampling est catastrophique, à fortiori parce qu'elle s'autodouble lamentablement en VF (VF inégale, d'ailleurs). Oscar Isaac est monolithique, mais s'en tire bien quand il doit sortir sa larme. Le baron, dégonflé. Josh Brolin et Jason Momoa fidèles à eux-mêmes. Rebecca Fergusson très correcte, sauf lors d'une scène où elle fait tellement semblant d'être triste qu'elle manque de se fracturer le menton, et en même temps, en fait, Jessica Atréides est vraiment le personnage le plus intéressant de ce récit; plutôt que son Gary Stu de fiston.
Sinon? Pourquoi le traitre est joué par un asiatique? Juste parce qu'il s'apelle Yueh? Vraiment?
Et par pitié. C'est bon. Hans Zimmer, ça fait 15 ans qu'il nous ressort la même note. Stop. Surtout que quand il décide de faire autre chose, c'est juste pour nous refiler les vocalises forcées d'une chanteuse en train de s'arracher la gorge pour faire genre qu'elle est forte (On l'entend dans la BA...), ou alors pour nous faire de la musique liturgique quand on comprend que Paul, c'est Jésus. Le coup des cornemuses aurait pu être sympa, mais flûte, raté.
Je vais m'arrêter là, parce qu'il y aurait énormément à dire, et c'est impossible sans rentrer dans plus de détails interminables, le film est émaillés de défauts qui m'en sortent complètement. Et c'est bien dommage, parce que je pense vraiment que Villeneuve avait tout en main pour réussir son coup.
Je ne suis pas satisfait. Il fallait sûrement que Villeneuve finisse par me décevoir.
Graphiquement, c'est magnifique, mais les ficelles du réalisateur sont trop perceptibles. Le film est excessivement froid, rigoureux, sérieux, et manque souvent d'imagination. Les plans s'enchainent parfois comme un défilé de diapositives, des toiles exceptionnelles certes, mais quand un réel effort de mise en scène est fait, il n'est pas nécessairement original, pour ne pas dire carrément inutile.
Le scènario n'apporte rien par rapport à la version de Lynch... Je dirais même qu'il se loupe ailleurs, particulièrement sur l'exposition des factions, des personnages, et des enjeux. L'épice, l'eau, et ce qu'elles conditionnent, surtout dans les habitudes de Fremen, on s'en tamponne. L'empereur? C'est qui? Les navigateurs? Pas vus. Les sorcières. Oui bon, on en parle parce qu'il n'y avait pas le choix. Et c'est fou, vu que Villeneuve se paye le luxe d'un film de deux heures trente qui n'est qu'une première partie.
Le casting. Des noms. Chalamet a le charisme d'un lombric qui se rêve vers des sables. Forcément, quand il a geint tout le film, et qu'il veut devenir empereur, non seulement ça ne tient pas debout du point de vue du scénario, mais il n'a rien de crédible. Rampling est catastrophique, à fortiori parce qu'elle s'autodouble lamentablement en VF (VF inégale, d'ailleurs). Oscar Isaac est monolithique, mais s'en tire bien quand il doit sortir sa larme. Le baron, dégonflé. Josh Brolin et Jason Momoa fidèles à eux-mêmes. Rebecca Fergusson très correcte, sauf lors d'une scène où elle fait tellement semblant d'être triste qu'elle manque de se fracturer le menton, et en même temps, en fait, Jessica Atréides est vraiment le personnage le plus intéressant de ce récit; plutôt que son Gary Stu de fiston.
Sinon? Pourquoi le traitre est joué par un asiatique? Juste parce qu'il s'apelle Yueh? Vraiment?
Et par pitié. C'est bon. Hans Zimmer, ça fait 15 ans qu'il nous ressort la même note. Stop. Surtout que quand il décide de faire autre chose, c'est juste pour nous refiler les vocalises forcées d'une chanteuse en train de s'arracher la gorge pour faire genre qu'elle est forte (On l'entend dans la BA...), ou alors pour nous faire de la musique liturgique quand on comprend que Paul, c'est Jésus. Le coup des cornemuses aurait pu être sympa, mais flûte, raté.
Je vais m'arrêter là, parce qu'il y aurait énormément à dire, et c'est impossible sans rentrer dans plus de détails interminables, le film est émaillés de défauts qui m'en sortent complètement. Et c'est bien dommage, parce que je pense vraiment que Villeneuve avait tout en main pour réussir son coup.
I used to be a VT like you, then I took an arrow in the knee...