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par katy81
ans
#50673
Suite à l'évocation de ce sujet avec Lereveur..

Avant je ne me préoccupais pas vraiment de l'écologie, excepté les éléments de part mon éducation (jeter mes déchets en pleine nature ou un papier en ville m'est totalement exclu) et que j'adore la nature et la respect.
Depuis quelques temps, je me renseigne et commence à lire certain sujet, j'arrive a ne plus jeter tout n'importe comment, c'est à dire savoir si l'objet en question serai recyclable ou réutilisable. Cet aspect je l'ai découvert par l'intermédiaire d'une recyclerie près de chez moi. Je n'en suis pas à manger bio, ni à avoir des toilettes sèches dans mon appart xD
Après quelques lectures simple sur le sujet, ça me préoccupe un peu plus, et mise à part mes petites actions individuelles peut on réellement agir ?
Les pouvoirs publiques ont dans les années 80, favorisé le nucléaire, en installant les chauffages électriques dans toutes les constructions immoblières, afin d'éviter la pénurie de gaz naturelle. Aujourd'hui certains se tournent vers d'autres horizons comme l'énergie solaire, ou veulent revenir en arrière.
Il souhaite que nous prenions d'avantage les transports en commun, en sachant qu'il y a 3 à 4 voitures par foyer.
Au niveau mondial, les responsabilités ne sont pas prise, quand on voit la déforestation pour l'implantation d'arbre pour l'huile de palme, ou la production de produit toxique par des multinationales (MONSANTO) j'en reviens encore à eux car le reportage m'a vraiment marqué et je vous le conseil :
http://www.arte.tv/fr/Le-monde-selon-Mo ... 12682.html

Avez vous des préoccupations par rapport à ce sujet ?
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par Giles
Homme de 44 ans non vierge
#50683
Voilà un sujet épineux qui va déchaîner les passions :)

Je suis personnellement assez circonspect vis-à-vis de l'écologie. J'étais dans mon enfance un fervent défenseur de la nature, traumatisé par les animaux en danger (avec album Panini du WWF, etc.), horrifié par les gens qui jetaient leurs papiers gras par terre...
Mais je me souviens avoir été très troublé par l'arrivée de l'écologie en politique. La politique consiste, essentiellement, à répartir les richesses pour que les habitants d'un pays vivent mieux. Et autant je suis tout à fait d'accord pour dire que moins de pollution nous serait bénéfique à tous, autant je tique plus quand on envisage de nous priver de voitures, de pavillons en banlieue et de viande (ne riez pas, il y a des intégristes qui envisagent tout ça très sérieusement).

Il y a beaucoup de choses qui se mélangent quand on parle d'écologie, ça va de la protection des ours polaires au réchauffement climatique, en passant par les politiques énergétiques (il est utopique de vouloir remplacer le nucléaire par du solaire et de l'éolien, les Allemands sont d'ailleurs en train de s'en rendre compte), industrielles (les usines ça pollue... ben oui, mais ça fait des emplois aussi, et mine de rien on n'a pas trouvé mieux pour rendre les gens heureux qu'un bon salaire), agro-alimentaire (les OGM ça craint... oui, mais c'est pas comme si toute la planète était bien nourrie aussi !)...

Tout ça est complexe et les sons de cloche sont si différents, les forces en présence si démesurées (à quoi bon prendre des mesures pour diminuer la production de CO2 en France alors que la Chine et l'Inde vont faire péter les scores d'ici dix ans ?) et les conflits d'intérêt financier si fréquents (le cas Bill Gates et Monsanto est un exemple) qu'il est très difficile d'y voir clair.

J'ajouterais que l'écologie est à la base "l'étude des écosystèmes", qui sont des entités extrêmement complexes. Prétendre les protéger revient à prétendre les comprendre parfaitement, ce que bien peu d'experts peuvent se permettre.

Bref, je suis circonspect.
par Phacops
ans
#50696
Je suis pas particulièrement écologiste intégriste, mais il y a des choses dénoncés par les écologistes qui sont réellement alarmante.

-Concernant la viande, sans aller jusqu'à réduire à néant notre consommation, il est évident qu'aujourd'hui on en mange trop. Trop pour notre santé, trop pour l'écologie.

un animal élevé pour sa viande, c'est un animal qui mange une quantité de nourriture (des céréales notamment) supérieur à celle qu'il fournit il même, question de biomasse et de pyramide alimentaire. Alors si on les élève en masse, non seulement on leur dédie une quantité toujours plus fortes d’aliments qui pourraient servir ailleurs mais aussi et surtout d'espace.

Je suis pas anti viande, j'adore ça même, mais aujourd'hui c'est trop.

-Parlons en de l'espace, avec la surpopulation qui pointe son nez (et ça personne n'en parle), on aura de moins en moins de place et les villes et les champs vont envahir l'espace qui reste... Et il reste quoi, les resserves naturelle... profitez en parce que le concept de réserve naturelle va pas survivre 30 ans.

Je suis catastrophiste, tous simplement parce que je suis persuadé qu'on va pas survivre longtemps en tant qu'espèce.
par Bean
Homme de 46 ans vierge
#50698
Giles a écrit :J'ajouterais que l'écologie est à la base "l'étude des écosystèmes", qui sont des entités extrêmement complexes. Prétendre les protéger revient à prétendre les comprendre parfaitement, ce que bien peu d'experts peuvent se permettre.
Il faut différencier écologie fondamentale et écologie appliquée. On entend parler que de la seconde en réalité, pourtant la première, la définition de Giles, est tellement plus passionnante, sans considérations économiques, politiques ou sociales.

Ces considérations je les comprend et j'y suis soumis, mais ça me gave de voir que toutes les solutions techniques pour avoir un monde propre existent...
Phacops a écrit :Je suis catastrophiste, tous simplement parce que je suis persuadé qu'on va pas survivre longtemps en tant qu'espèce.
Qu'une espèce meure, c'est naturel, ce qui n'est pas normal c'est qu'elle entraine toutes les autres avec elle.


Le sujet se prète particulièrement à partir dans tous les sens alors je vais m'arréter là pour l'instant.
par Phacops
ans
#50699
Même avec tous les efforts du monde, l'humanité n'arrivera pas a détruire la vie sur terre, à moins de faire exploser la planète, ce qui avec nos connaissance actuelles, est quasi impossible.

Aujourd'hui, et selon beaucoup de biologistes et de paléontologue, on est dans une phase d'extinction de masse, exactement comme il y en a eu par le passé (la crise Crétacé-tertiaire par exemple, qui a vu disparaitre entre autre, les ammonites, des dinosaures, les ptérosaures, ...)... Des espèces disparaissent, d'autres s'adaptent et de nouvelles apparaissent...

Pas de manière instantané, une extinction de masse se fait pas du jour au lendemain, mais progressivement et pour moi l'espèce humaine fait partie des espèces qui sont menacés, car en déséquilibre avec le écosystème (surpopulation, risque de pandémie meurtrière, baisse de la fertilité globale, guerres mondiale qui nous pend au nez,...).
par Bean
Homme de 46 ans vierge
#50701
Phacops a écrit :Même avec tous les efforts du monde, l'humanité n'arrivera pas a détruire la vie sur terre, à moins de faire exploser la planète, ce qui avec nos connaissance actuelles, est quasi impossible.
Bah pourquoi pas? On n'est pas passé loin avec la couche d'ozone...
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par Lereveur
Homme de 42 ans non vierge
#50702
(Grrr, il faut que je retape mon message, idiot que je suis ><)
Giles a écrit :(...) Et autant je suis tout à fait d'accord pour dire que moins de pollution nous serait bénéfique à tous, autant je tique plus quand on envisage de nous priver de voitures, de pavillons en banlieue et de viande (ne riez pas, il y a des intégristes qui envisagent tout ça très sérieusement).

Il y a beaucoup de choses qui se mélangent quand on parle d'écologie, ça va de la protection des ours polaires au réchauffement climatique, en passant par les politiques énergétiques (il est utopique de vouloir remplacer le nucléaire par du solaire et de l'éolien, les Allemands sont d'ailleurs en train de s'en rendre compte) (...) agro-alimentaire (les OGM ça craint... oui, mais c'est pas comme si toute la planète était bien nourrie aussi !)...

Tout ça est complexe et les sons de cloche sont si différents, les forces en présence si démesurées (à quoi bon prendre des mesures pour diminuer la production de CO2 en France alors que la Chine et l'Inde vont faire péter les scores d'ici dix ans ?) et les conflits d'intérêt financier si fréquents (le cas Bill Gates et Monsanto est un exemple) qu'il est très difficile d'y voir clair (...)
Je ne pense pas être un intégriste, mais les hypothèses dont tu parles, on a raison de se pencher attentivement dessus. Comme tu l'as dit l'écologie se trouve à la croisée des chemins, et nous en sommes arrivés à un point où il faut réevaluer notre mode de vie sous tous ses aspects (comment nous nous nourrissons, nous logeons, nous déplaçons, nous fabriquons...).

Je ne suis pas sûr que la voiture soit amenée à disparaître, mais je suis convaincu qu'elle a une place trop importante ; en-dehors de certains cas (déménagement, problèmes de desserte...), on peut très bien s'en sortir avec ses jambes, son vélo et les transports en commun, contrairement à ce que la pub nous martèle.

Les pavillons sont un cauchemar urbanistique : qualité architecturale nulle et porte ouverte à l'étalement urbain (augmentation des trajets, imperméabilisation des sols, grignotage des terres agricoles et naturelles...). La densité - qui existait autrefois - ne doit plus être un gros mot. Je pourrais vous copier un article à ce sujet.

La viande : je connais quelques végétariens et je suis un débat sur un autre forum, bien que n'étant pas un expert. On trouve des idiots partout, entre ceux qui se moquent des végétariens, et ceux qui disent que les gens mangeant de la viande " sentent le cadavre "... Reste que comme l'a dit Phacops il est prouvé que la production de viande a un impact environnemental supérieur (je pourrais encore sortir un article dessus), sans parler des cochonneries qu'on ingère à l'occasion. Personnellement je suis nuancé : manger de la viande, mais moins, et plus de la blanche que de la rouge.

Pour l'énergie, en amont il s'agit de redécouvrir les vertus de la sobriété : d'ailleurs, après Fukushima, lorsque les Japonais ont arrêté leurs réacteurs, il ont " bizarrement " su s'adapter : éteindre un escalator par-ci, des enseignes lumineuses superflues par-là... Etonnant, non ?

Les OGMs, solution à la faim dans le monde ? Je m'esclaffe. Déjà, il faut savoir une cruelle vérité : actuellement, nous avons LARGEMENT de quoi nourrir toute la population mondiale. Je renvoie au documentaire " We feed the world " et à ses images de montagnes de nourriture jetées quotidiennement... Les OGMs, entre autres dangers, c'est la privatisation à terme de la nourriture...

Il faut s'ôter de la tête le raisonnement " ne faisons rien puisque les autres " grands " ne font rien ", et plutôt penser à la légende du colibri (cherchez donc sur le net)... Si l'espèce humaine veut s'en sortir, il faudra qu'elle agisse dans son ensemble... On est tous sur le même bâteau.

Et encore, je parle de tout ça rapidement.
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par Giles
Homme de 44 ans non vierge
#50703
Bean a écrit :Bah pourquoi pas? On n'est pas passé loin avec la couche d'ozone...
D'une part, on a découvert le terrible "trou dans la couche d'ozone" le jour où on a commencé à étudier la couche d'ozone. De fait, ce trou était sans doute déjà présent avant, bien avant l'usage des CFC, et la prohibition de ces derniers n'a très probablement rien changé.
D'autre part, en admettant que l'homme soit capable de détruire tout l'ozone de l'atmosphère (ce qui est déjà bien absurde), il faut très mal connaître l'histoire de la vie sur Terre pour s'imaginer qu'elle disparaîtrait intégralement sous prétexte d'UV un peu violents : notre planète a connu bien pire. Déjà, le fond des océans s'en sortirait sans doute.
Lereveur a écrit :en-dehors de certains cas (déménagement, problèmes de desserte...), on peut très bien s'en sortir avec ses jambes, son vélo et les transports en commun, contrairement à ce que la pub nous martèle.
J'ai vécu à la campagne, à Paris et en banlieue. Et je peux t'assurer qu'il est rigoureusement impossible de se passer de voiture pour la grande majorité des Français dans le monde actuel.
Lereveur a écrit :La densité - qui existait autrefois - ne doit plus être un gros mot.
Les gens n'habitent pas en banlieue parce que la pub leur a dit que c'était mieux, mais parce que c'est effectivement mieux. Je vis dans un petit appartement en banlieue proche de Paris, ce qui me satisfait pleinement pour l'heure. Toutefois, il ne me viendrait pas à l'esprit une seconde d'y élever des enfants : pour ça j'envisage de l'espace, si possible un jardin, et ce n'est possible qu'en lointaine banlieue, voire à la campagne. Et je ne suis pas le seul à penser comme ça.
Lereveur a écrit :Déjà, il faut savoir une cruelle vérité : actuellement, nous avons LARGEMENT de quoi nourrir toute la population mondiale. Je renvoie au documentaire " We feed the world " et à ses images de montagnes de nourriture jetées quotidiennement... Les OGMs, entre autres dangers, c'est la privatisation à terme de la nourriture...
Et je suis tout à fait d'accord avec ça. J'en tire toutefois une conclusion différente, à savoir que le problème n'est pas les OGM ni le mode de production de la nourriture mais la répartition de cette nourriture, qui n'est absolument pas le problème auquel prétendent s'attaquer les écologistes.
Lereveur a écrit :Si l'espèce humaine veut s'en sortir, il faudra qu'elle agisse dans son ensemble.
Ça n'arrivera pas. A partir de là, qu'est-ce qu'on fait ?
par Phacops
ans
#50704
Bean a écrit :
Phacops a écrit :Même avec tous les efforts du monde, l'humanité n'arrivera pas a détruire la vie sur terre, à moins de faire exploser la planète, ce qui avec nos connaissance actuelles, est quasi impossible.
Bah pourquoi pas? On n'est pas passé loin avec la couche d'ozone...
C'est dangereux pour l'homme oui, mais la vie dans les océan survivrait surement, voir même certaines plantes et certains animaux terrestre... Puis passé quelques milliers d'années au maximum, peut être même en quelques centaines d'années, la couche d'ozone se reconstituerais (l'absence d'ozone dans la stratosphère étant non naturelle elle finirait obligatoirement par se reconstituer) et les survivants coloniseraient les niches écologiques qui ont été vidé par la phase d'extinction.

C'est toujours ce qu'il se passe.

Encore une fois, même en le voulant, détruire la vie sur terre c'est quasi impossible.
Giles a écrit :D'une part, on a découvert le terrible "trou dans la couche d'ozone" le jour où on a commencé à étudier la couche d'ozone. De fait, ce trou était sans doute déjà présent avant, bien avant l'usage des CFC, et la prohibition de ces derniers n'a très probablement rien changé.
J'ai fait le la chimie atmosphérique, donc toutes les réactions chimiques à l'origine de l'ozone et qui pourrait en réduire la quantité. Je me souviens plus des détails parce que c'était très très chiant, mais je me souviens que c'était prouvé par A + B (formules chimiques de trois kilomètres de long à l'appuie) que les CFC ont un impact négatif sur la couche d'ozone stratosphérique (parce que quand l'ozone est stratosphérique c'est bien, mais quand elle est troposphérique, a ras du sol, c'est pas bien parce que c'est toxique), d'ailleurs leur impact continue encore aujourd'hui et surement pour les trente ans a venir.

Que les CFC aient un impact sur la trou de la couche d'ozone ou non, ils ont un impact négatifs sur l’équilibre naturel important de la couche d'ozone.

Et encore une fois, c'est dangereux pour l'homme et une partie, certes non négligeable, de la biodiversité, mais pas pour l'intégralité de la vie sur Terre.

PS : Petite anecdote sur le trou de la couche d'ozone, c'est des français qui l'ont découvert, tous simplement parce que les normes françaises en matière de marge d'erreur dans les mesures ont permis de voir ce qui était invisible pour le reste du monde.
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par Apatch
Femme de 42 ans non vierge
#50706
Intéressant topic.
Personnellement je travaille (par hasard) dans le secteur de la météorologie et j'ai eu l'occasion de rencontrer des climatologues ainsi que des industriels mesurant la qualité de l'atmosphère. Le bilan de tout ça n'est pas vraiment réjouissant et la qualité de l'air est de plus en plus médiocre.

Là où je rejoins Phacops, c'est qu'on ne devrait pas dire "sauvons la planète" mais plutôt "sauvons notre habitat naturel". Parce qu'on parle bien de l'habitat de l'espèce humaine. Et ça doit passer par le développement durable et l'évolution des mentalités pour sortir de la surconsommation. Si tous les pays consommaient comme nous, ce serait catastrophique. Un peu de mesure ne serait pas en trop.

Le problème du mouvement écologique tient comme pour beaucoup de mouvements, à la plus grande visibilité des discours extrémistes.
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