- 09 juin 2018, 23:41
#212048
Dans la lignée de Super Size Me (peut-être plus grinçant dans son approche ?), Super Cash Me (The Greatest Movie Ever Sold dans sa version originale), Morgan Spurlock dresse un portrait critique sur un fond humoristique de la société de consommation... mais son phamplet n’est jamais révolutionnaire mais a un regard plus clairvoyant sur son sujet surtout qu’il est américain et que ce pays a les dispositifs les plus agressifs en terme de communication : les États-Unis étant le porte-drapeau du capitalisme.
Le film marche au concret : le réalisateur est allé proposer ses services à plusieurs marques pour avoir des aides à la réalisation de son long-métrage et il a réussi à se constituer un budget... mais il s’est retrouvé lui-même manipulé par les desideratas des marques au niveau des placements publicitaires (comme dans les films grands publics) et des tournages de spot. Les marques ayant accepté son travail ont validé son devoir de transparence.
J’ai trouvé ce film plus honnête, plus second degré, fort documenté (le neuromarketing et son impact avec un test IRM) et moins pédant que 99 Francs sur le même sujet. Le principal défaut de ce dernier est son coté faux-cul : je dénonce un sujet que je magnifie (le texte à la toute fin du film, très moralisatrice, m’avait agacé), car le film est impregné du look des publicités des années 2000. Il est certes très drôle, j’aime certains passages comme la réunion chez Madone, une parodie de Danone, mais je n’apprécie pas le personnage de Frédéric Beigbeder (rédacteur en chef de Lui actuellement, le film et le roman 99 Francs étant en parties autobiographiques bien qu’ils sont des fictions).
Le film de Spurlock assume son coté poil à gratter quand le film/roman de Beigbeder se drape d’une vision plus moralisatrice en étant plus cru sur ses thèmes mais moins concis sur sa critique. J’apprécie surtout le fait que Super Cash Me offre quelques clés pour décrypter les processus du marketing et de la publicité, l’aspect documentaire aidant beaucoup plus.
Le film marche au concret : le réalisateur est allé proposer ses services à plusieurs marques pour avoir des aides à la réalisation de son long-métrage et il a réussi à se constituer un budget... mais il s’est retrouvé lui-même manipulé par les desideratas des marques au niveau des placements publicitaires (comme dans les films grands publics) et des tournages de spot. Les marques ayant accepté son travail ont validé son devoir de transparence.
J’ai trouvé ce film plus honnête, plus second degré, fort documenté (le neuromarketing et son impact avec un test IRM) et moins pédant que 99 Francs sur le même sujet. Le principal défaut de ce dernier est son coté faux-cul : je dénonce un sujet que je magnifie (le texte à la toute fin du film, très moralisatrice, m’avait agacé), car le film est impregné du look des publicités des années 2000. Il est certes très drôle, j’aime certains passages comme la réunion chez Madone, une parodie de Danone, mais je n’apprécie pas le personnage de Frédéric Beigbeder (rédacteur en chef de Lui actuellement, le film et le roman 99 Francs étant en parties autobiographiques bien qu’ils sont des fictions).
Le film de Spurlock assume son coté poil à gratter quand le film/roman de Beigbeder se drape d’une vision plus moralisatrice en étant plus cru sur ses thèmes mais moins concis sur sa critique. J’apprécie surtout le fait que Super Cash Me offre quelques clés pour décrypter les processus du marketing et de la publicité, l’aspect documentaire aidant beaucoup plus.