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par katy81
ans
#155309
traviata a écrit :C'est ce que je fais ... on va monter des extraits de cette comédie musicale cette année. (comme l'an passé avec "T'es qui, dis, t'es d'où?" sur la différence). Pour le moment on fait "Qui a commencé la guerre ? " Machin a tapé Bidule, Truc a traité Chose, il a dit je vais le dire, c'est pas juste gna gna gna ... et pour qu'ils se sentent plus concernés on a remplacé tous les prénoms (il y en a une vingtaine) par ceux de la classe !
Côté musical, c'est pas la cage aux rossignols, mais bon ...

L'ennui c'est que cette année j'ai une grosse classe (27 élèves) dont 5 en méga difficulté, un avec des troubles majeurs du comportement et encore 5 ou 6 autres bien agités. je ne suis pas sûre que ma thérapie musicale suffise à les civiliser.

L'assoc qui crée ces spectacles s'appelle les "Serruriers magiques", ils travaillent avec des enfants de la Goutte d'Or dans le 20ème à Paris. Le même public que moi ... (ma classe est aussi diverse et colorée...) mais ceux-là chantent mieux!

je ressors ce sujet parce que j'avais bien aimé leurs vidéos "Les petits Serruriers Magiques" pour une connaissance qui bosse depuis peu en primaire.

Alors déjà comment ça s'est passé pour toi Traviata tu as eu du "succès" ?! les parents y ont assisté ou pas ?

Et autre question plus technique, est-ce qu'une ou un instit peut se servir de ce genre de chanson dans sa classe, en accord avec la direction de l'école je suppose ?!
par traviata
Femme de 62 ans non vierge
#155321
Katy : je n'ai pas monté la totalité de la Comédie musicale, trop gros pour moi, mais cinq chansons chorégraphiées, que j'ai représentées plusieurs fois, devant les parents , et même aux rencontres chorales scolaires devant deux conseillères pédagogiques, et sans modestie je dirais que c'était bien compte tenu de l'âge des enfants et de leur profil ... cela a été apprécié.
L'école dans laquelle je viens d'entrer souhaite d'ailleurs que je devienne leur "personne-ressource" pour la chorale.
par traviata
Femme de 62 ans non vierge
#160319
Voici le message de Najat Vallaud-Belkacem aux enseignants pour la journée "Non au harcèlement" qui aura lieu le 5 novembre.
http://www.dailymotion.com/video/k70sWh9XWVdJnsdu72X

Je compte lui répondre par la lettre suivante que je viens de pondre dans un grand bouillonnement e fureur post-reprise (je suis assez comparable à l'Etna ce soir).

Madame la Ministre,

Comme tous mes collègues j'ai bien reçu votre appel à lutter contre le harcèlement, c'est un sujet qui me tient à cœur et que j'aborde dans mes classes depuis plusieurs années.

Je pense que dans cet appel à la lutte, ô combien nécessaire, on a oublié une forme de harcèlement  qui a moins de conséquences personnelles, mais qui n'en est pas moins nuisible dans nos écoles, d'autant qu'elle devient de plus en plus fréquente : le fait que dans un groupe-classe, un ou plusieurs élèves présentent des troubles du comportement tels qu'ils rendent tout travail impossible, et la vie de leurs camarades infernale.

Imaginez un élève jamais assis, se déplaçant, courant autour des tables dans la classe, marchant à quatre pattes, parlant à tort et à travers, chantant, hurlant, aboyant, prenant les affaires de ses camarades dans leurs trousses ou sur leur table, les déchirant, les jetant à travers la classe, provoquant, agressant, mordant, frappant ses voisins, sortant de la classe sans autorisation …

Imaginez maintenant que vous en avez trois dans une classe de vingt-neuf.
C'est ce que vivent mes élèves quotidiennement. Et moi par la même occasion.
Je ne demande même pas qu'on intervienne pour l'enseignante épuisée et démunie que je suis, encore que je trouve anormal qu'on nous laisse dans de telles situations. Mais j'estime que les vingt-six élèves qui veulent travailler, qui essaient de le faire dans ces conditions déplorables, sont victimes d'une forme de harcèlement.

Mon cas n'est pas isolé. J'ai connu la même chose l'an passé dans une autre école, et nombre de mes collègues font les mêmes constats dès la maternelle. On constate une aggravation notable de la situation depuis trois ans. Monsieur Philippe Meirieu lui-même a évoqué ces classes « cocottes-minutes » où il est de plus en plus difficile de travailler.

Peut-être avez-vous souri en lisant que j'exerce à Saint-Germain-en-Laye, ville réputée fortunée, bourgeoise et résidentielle. Or il existe dans les faubourgs de cette ville des écoles dont le public est analogue à celui des REP, mais qui n'en ont pas le statut, car cela déplairait fort à la municipalité.
Ces écoles ne bénéficient donc d'aucun soutien pédagogique particulier.

Nous n'avons donc aucune aide, aucune solution … l'autre jour en désespoir de cause j'ai dû appeler le 15 pour l'un de ces élèves, tellement il était délirant et violent. Il a hurlé durant plusieurs minutes « Un sabre, je veux un sabre... il faut que je me décapite. » Un de ses camarades exaspéré lui a demandé de se taire, il lui a sauté dessus et il m'a fallu intervenir physiquement, sans perdre de temps à me demander ce que l'absurdité administrative me reprocherait le plus, d'avoir osé empoigner cet élève dans l'urgence, ou de l'avoir laissé blesser son camarade. Cela fait trois ans que ses camarades l'endurent ainsi à l'école.

Je vous invite respectueusement, Madame la Ministre, à venir observer ma classe, et à me dire ce que vous me proposez, concrètement, pour faire cesser ce harcèlement d'un autre genre, pour que nous puissions appliquer vos programmes, vos rythmes scolaires, votre socle de compétences, quels qu'ils soient. Actuellement, tout le temps que je passe à réclamer le silence, à canaliser ces élèves, est du temps d'enseignement retiré aux autres.

Vous remerciant de l'attention que vous voudrez bien porter à cette missive, je vous prie d'agréer, Madame la Ministre, l'expression de mes salutations respectueuses et dévouées
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par katy81
ans
#160381
Traviata je ne sais pas si tu auras une réponse .. ou alors du courrier type malheureusement :confused:

je viens de voir l'une des vidéos sur le harcèlement elle est assez caricaturale et pas du tout représentative du harcèlement scolaire .. je me demande bien sur quoi ils se sont basés pour faire un truc aussi "ridicule" (même si c'est mieux que rien) :neutral_face:
http://dai.ly/x3bdoi2

la seconde est déjà un peu plus réaliste :
http://dai.ly/xnutu3
par traviata
Femme de 62 ans non vierge
#160388
La deuxième est très juste.
la première, je l'ai reçue avec le message video. C'est super agréable de s'identifier à cette espèce de harpie qui parle sèchement et gribouille au tableau et demande brutalement à ses élèves de "copier la phrase" ... si au moins ils avaient dit "copier l'énoncé" ..
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par Lereveur
Homme de 42 ans non vierge
#160400
+ 1 avec Apatch... Même si cela fait longtemps que j'ai réalisé que l'innocence de l'enfance est relative, et qu'on peut être cruel à cet âge, je me disais que la palme de la c*nnerie revenait aux ados... Qu'un comportement aussi violent se retrouve chez des individus aussi jeunes, je trouve ça terrifiant...
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par rooter
Homme de 39 ans vierge
#160418
Les deux fins me semble assez irréalistes.... Mais la deuxième vidéo m'a rappelé pas mal de choses.
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par victeur
Homme de 52 ans non vierge
#168055
Extrait du magazine "DIRECT MATIN" daté du 5 Novembre 2015

JOURNÉE NATIONALE DE SENSIBILISATION DANS LES ÉCOLES

LE «NON» AU HARCÈLEMENT

EN CHIFFRES
12 % des élèves du primaire disent être touchés par le harcèlement, S % de manière sévère voire très sévère.
1 collégien sur 10 indique être victime de ce fléau au quotidien, dont la moitié de façon importante.
3,4 % des lycéens se disent victimes de harcèlement au sein de leur établissement, et 1,3 % de manière sévère.
1 victime sur 2 avoue être la cible d'insultes, la forme de harcèlement la plus fréquente. Suivent le vol de fournitures et les surnoms désavantageux.
3 % des enfants ont déjà subi des violences physiques graves, et 7 % des violences à caractère sexuel.
1 collégien sur 5 dit avoir déjà été victime de cyber-harcèlement en marge de la classe.

Source : Enquête nationale de victimation en milieu scolaire

Clip vidéo, numéro vert, formations dédiées...
Le ministère de l'Education nationale se mobilise
pour éviter la souffrance des élèves ciblés.


Un élève moqué pour son surpoids ou la couleur de ses cheveux. Un autre bousculé chaque jour dans les couloirs. Un dernier frappé et racketté à répétition dans un coin de la cour de récréation. Le tout dans un silence assourdissant. Le ministère de l'Education nationale tire la sonnette d'alarme contre le harcèlement scolaire, qui fait l'objet aujourd'hui, pour la première fois, d'une journée nationale de mobilisation. Un événement mis en place par la ministre Najat Vallaud-Belkacem, afin de mieux combattre un fléau qui touche un enfant sur dix, soit 700 000 élèves, au cours de sa scolarité.
Des actions tous azimuts
Parce qu'elle «refuse que la loi du plus fort soit érigée en norme», Najat Vallaud-Belkacem avait annoncé, en fin de semaine dernière, un plan d'action pour les élèves victimes et leurs proches, mais aussi pour les témoins du harcèlement entre camarades. Un clip vidéo coproduit par la journaliste Mélissa Theuriau, elle-même mise à l'écart à l'école primaire, sera diffusé aujourd'hui à la télévision. On y voit un écolier roux raillé par ses voisins de classe, symbole du mal à combattre. La ministre interviendra aussi dans deux émissions dédiées au sujet. Autre angle d'attaque, l'aide aux familles des victimes. Deux numéros à dix chiffres avaient été mis en place en 2013, et sont remplacés par une plate-forme unique, le 3020, joignable du lundi au vendredi. Un dispositif complété par le numéro vert «net écoute» (0 800 200 000), en cas de cyber-harcèlement, et par les fiches conseils mises en ligne sur un nouveau site internet (nonauharcelement.education.gouv.fr). Du côté des enseignants, 70 000 personnes ont été formées depuis 2013 sur les moyens d'identifier et de combattre le phénomène. Ils seront 300 000 de plus d'ici à la fin 2016, souhaite le ministère. Une volonté d'encadrement, complétée par la création d'ambassadeurs lycéens, qui conduiront des actions sur le terrain.

Un stress permanent
Cette mobilisation de la sphère éducative montre l'importance de lutter contre ce fléau, tant ses conséquences sont multiples : baisse du niveau scolaire, perte de confiance en soi, souffrance physique pouvant aller parfois jusqu'à la tentative de suicide. «Les élèves harcelés se trouvent dans un état de stress permanent, explique la psycho-praticienne Marie Quartier. Cela prend notamment la forme de TOC, avec une volonté obsessionnelle de reprendre le contrôle.» La spécialiste souligne la difficulté pour les victimes d'en parler, car une partie d'entre elles n'arrive pas à avouer sa situation, préférant croire en des lendemains meilleurs. Un mal-être qui a pris une nouvelle dimension depuis que les réseaux sociaux «envahissent la vie en dehors de la classe et amplifient la souffrance», selon Marie Quartier. •

LES SIGNES À SURVEILLER

Plusieurs indices peuvent indiquer aux parents si leur enfant est victime de harcèlement à l'école. Tout d'abord sur le plan physique, avec des maux de tête ou de ventre à répétition, ou d'importants signes de fatigue liés à des troubles du sommeil. A surveiller également, les changements comportementaux : une tristesse nouvelle ou une agressivité excessive peuvent mettre la puce à l'oreille. Enfin, sur le plan matériel, si l'élève revient de ses cours avec des cahiers abîmés ou des habits déchirés, il faut s'en inquiéter auprès de lui.
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par katy81
ans
#178241
traviata a écrit :Consternée et ecoeurée.
http://www.leparisien.fr/faits-divers/h ... 178981.php
C'est l'établissement dont j'ai souvent parlé, et que j'ai quitté il y a un an parce que j'avais l'impression de me battre toute seule dans le vide contre ce genre de problèmes.
Heureusement que le gosse s'est raté.

Et il y a encore du monde pour venir assurer Monsieur le directeur qu'il a toute la confiance de l'Education nationale. Je suppose qu'ils vont se contenter de changer le gamin d'école et laisser courir. Tout le monde se tait par peur de ce pourri et ça me révolte.
et oui malheureusement, il faut un drame pour que les choses changent enfin ça j'y crois moyen, par contre ce soir j'ai vu au info un jeune de 15 ans dénoncer ses bourreaux et les parents ont porté plainte, attendons de voir la suite.
Il y a une mère parent d'élève qui a fait une pétition pour exclure ces 4 petits idiots de l'établissement. Faudrait peut être voir aussi pourquoi et comment ils en viennent à ce stade de violence
apparemment c'était moquerie et insulte sur sa taille, et l'ont suspendu dans le vide du 3ème étage de l'établissement à 2 reprise si j'ai bien compris par les bras puis par les jambes :scream:
http://www.leparisien.fr/societe/harcel ... 177299.php
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