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par Amaz
Homme de 33 ans vierge
#179108
Tiens-j'en ai vite fait parler mais je vais parler ici plus en détail en tant que bizuteur ! Et non en tant que bizuter.

Lorsque j'étais ado il y avait un garçon que je ne pouvais pas me voir en photo, parfait en tout ! Premier de la classe, beau gosse, poli, mature pour son âge alors que dans mon cas j’étais plus dans médiocres de la classe x)

Je ne pouvais me voir sa gueule, y m'énervait mais y m'énervait, une vraie tête à claques celui-là! Je n'en suis pas fier maintenant que je suis adulte mais oui je l'avoue je fus son bizuteur, je faisais en sorte de l'avoir rien que pour moi, dans un coin je le foutais et je faisais en sorte de le culpabiliser, plus grave encore je lui foutais des tartes dans sa gueule tant il m'énervait, ah oui quand je vous dis que je ne pouvais pas le voir en peinture! Je ne faisais pas semblant... Au cours de l'année je voyais qui me fuyait mais je revenais à la charge en l'insultant de tous les noms et le frappai derrière, il n'osait pas se plaindre à la direction, ni aux professeurs, j'étais tout-puissant jusqu'au jour où il osa le dire à la professeur principale mais aussi étonnante soit-il il l'a professeur n'a rien fait à mon encontre et donc je continuais ainsi mon jeu malsain.

Il se plaignant de nouveau, le professeur me convoquât avec mon camarade en classe et aussi étonnant soit-il, j'ai eu droit à de simples remontrances, de gentillette remontrance. Le jeu continua et puis je finis par changer d’école (déménagement, dans la même ville mais pas le même quartier).

Avec le temps je me rends compte que je déversais sur ce pauvre gamin mon cruel manque de confiance en moi à l'époque mais aussi ma frustration due à un climat familial qui fut éprouvant. Je déversais sur le pauvre gamin en proie à ma colère mon mécontentement, je voyais en lui une proie facile. Et peut-être aussi ce que j'enviais chez lui, sa façon d'être, son calme, son intelligence, pour me venger je voulais le faire souffrir, le faire culpabiliser sur sa personne.

Je ne sais rien de ce qu'il advint de lui mais j'ose espérer qu'il n'a pas trop souffert de mes primates et coup. Sur se entendons-nous bien je ne cherche pas à me dédouaner de mes actes enfant mais sachez que dans certains cas un enfant turbulent, désagréable avec un de ses camarades cache des failles et jalouse l'enfant qui en devient une proie, une proie facile, qu'il est facile de faire pleurer, de culpabiliser, de frapper, tout ça pour se sentir un instant plus fort que ce gosse dont nous enviant sa vie.
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par Amaz
Homme de 33 ans vierge
#179112
Tyrus a écrit :Merci pour ton témoignage Amaz. Ça n'a pas du être facile de l'écrire.
Oui tout du long j'ai ressenti de la peine pour ce petit garçon, qui fut un garçon très calme, très gentil au demeurant, j'ai eu de la peine en repensant à ce que j'ai pu lui faire.

C'était clairement mon souffre-douleur et je faisais en sorte que les surveillant ne nous remarque pas.

D'ailleurs je pense avec le recul que l'inactivité des professeurs vis-à-vis de mon comportement est possiblement due car j'étais (en dehors de mon comportement douteux avec le gosse) un gamin très soucieux des règles établies, certes j'étais turbulent mais respectueux des règles de la classe et de ce fait j'étais insoupçonnable, comme quoi les gamins savent bien cacher leurs jeux. J'étais si j'ose dire " faussement gentil " ou disons un gros lèche cul avec les profs mais un petit caïd dans la cour de récréation et particulièrement avec le gamin " intello et que je soupçonnais d'être un fils de bourge " bien de mes insultes le dénigrant tourner autour de cela. Venant d'une famille très modeste je le jalousais sur une prétendue information, je n'en avais aucune preuve d'ailleurs. Seul son comportement me faisait croire qu'il venait d'une famille de bourges.
par SnapBack
ans
#179121
Et c'est ce qui manque à certains gamins : la compassion et la diplomatie vis à vis de leurs pairs.
Que leurs actes peuvent avoir des répercussions négatives, parfois durables, sur les autres jusqu'à l'âge adulte.

Même si l'eau à coulé en dessous des ponts, on n'oublie pas ce genre d'expérience. Je n'étais pas un souffre-douleur sauf quand j'étais en maternelle et je n'ai jamais oublié ce gamin obèse qui me coursait à la récré. Après, ça allait mieux.
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par Pierre
Homme de 40 ans non vierge
#179131
@Amaz,
D'accord, avec Tyrus, ça n'a pas dû être simple d'écrire ce témoignage, et bravo pour ta lucidité sur tes motivations de l'époque. C'est bien aussi que tu aies dépassé cette jalousie pour parvenir aujourd'hui à ressentir de l'empathie pour lui.
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par Amaz
Homme de 33 ans vierge
#179145
Merci à vous. Oui cela ne fut pas évident à écrire mais je ressens en moi une libération, je me sens alléger d’un poids, ceci dit pour tout vous avouez j’aurais aimé le rencontrer pour tenter de lui expliquer mes motivations malsaines passées et surtout ! Surtout savoir comme LUI a vécu mon comportement, j’aurais voulu l’entendre, le comprendre, ressentir ce qu’il a ressenti durant et après mon départ de l’école et s'il n’a pas trop souffert après coup de m’a bêtise.

Simplement le rencontrer dans le but d’échanger et non pas de s’excuser et de recevoir le pardon en retour.

C’était une bêtise que mon comportement enfant envers lui, j’aurais dû je pense à ce moment être suivi psychologiquement parlant au lieu de m’en prendre ainsi à ce pauvre gamin qui ne demandait rien à personne. Je lui ai fait du mal alors qu'en rien il était fautif de mes carences scolaires, du climat familial détestable. Je lui ai fait payer ce qu’il n’aurait jamais dû payer, ma souffrance ! Il ne méritait pas le moins du monde mon comportement exécrable.

Mon manque de confiance, ma jalousie à ce moment là de ma vie m’a totalement rendu aveugle de mes actes, m’a rendu méchant là ou je ne le suis pas en réalité, à réveiller en moi un coté obscur, sombre de m’a personnalité que je ne connaissais pas jusqu’à là mais je pense hélas que cela était dû au climat familial toxique tout ceci a fait boule de gomme en moi jusqu’à que je me déchaîne verbalement et physiquement sur ce pauvre gamin qui incarnait le mal a mes yeux.

Enfant on ne se rend pas toujours compte du mal qu’on peut faire autour de soi, je lui faisais du mal sans réfléchir aux conséquences. Je répondais de manière machinéen à mes pulsions je ne voyais pas plus loin que le bout de mon nez.

Fin bref, je ne peux rien y faire maintenant, j’ose juste espérer que ce moment-là de sa vie ne l’a pas (trop) perturbé. J’ose espérer qu’il m'est oublié et si oui, s'il a su le faire alors j’en suis satisfait.

J’ose espérer que mon témoignage aura peut-être démystifié le cas et les motivations d’un bizuteur... Par contre entendons-nous bien, chaque cas est particulier, ne pas généraliser mon cas, chaque bizuteur à ses raisons qui n’excuse pas le bizutage soyez en rassurez. D'ailleurs avec le recul je me dis que j'aurais préféré être pris en charge sur le plan psychologique plutôt que de m'en prendre à mon camarade.
par katy81
ans
#179159
Amaz peut être te porter volontaire pour parler de ça dans les écoles serait pour toi et pour tous ces enfants une bonne chose. Les faire parler sur le sujet peut être une bonne chose. De comment ils se voient de ce témoignage et comment ils auraient réagit etc..
En tout cas c'est toujours bien de se rendre compte à quel point on a pu être méchant envers des individus.

ça me fait penser à l'effet de groupe un meneur qui en mettant au centre un individu le mal mène et un groupe le suis un peu bêtement pour se sentir appartenir à un groupe.
En primaire de souvenir c'était arrivé à une petite fille un peu ronde et ça me rappelle que l'on s'était moqué d'elle (moi y compris), en fin d'année scolaire les mêmes élèves et la petite fille ronde également (par vengeance et par esprit de groupe) s'était moqué de moi au sujet de mon nez.
je crois qu'une fois visé on comprend ce que l'autre à pu ressentir et ça fait réfléchir à son propre comportement. L'année suivante tout était oublié ce n'était pas un harcèlement fort ni récurrent mais ça peut partir d'un rien.
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par Luciole
Femme de 32 ans non vierge
#195804
Bonbenbof, je te réponds ici pour ne pas faire de HS. Ce sujet est plus adapté pour parler du harcèlement, j'espère que cela ne te gêne pas Traviata ?
Bonbenbof a écrit :En ce qui concerne le harcèlement qui vise des personnes "faibles", je pense qu'il est réducteur de considérer ceux qui s'y adonnent comme des personnes en souffrance... Ce ne sont pas eux les victimes...
Je ne pense pas que l'on devienne méchant par hasard (sauf rare cas de personnes sans empathie, mais ça ne court pas les rues), ou éventuellement de jeunes pervers narcissiques qui ne peuvent vivre sans l'aval d'autrui et se faire remarquer.
Je ne parle pas des suiveurs mais bel et bien des leaders qui sont les plus actifs dans la souffrance d'une personne en particulier. Eux, ne me semblent ne pas être très bien dans leur tête, après c'est mon ressenti, peut-être qu'il y a aussi d'autres causes à cela. Pour autant, je ne justifie certainement pas le harcèlement, ni ne cherche d'excuses aux persécuteurs, j'essaie juste de comprendre. Quand aux personnes qui ne sont pas sûres d'elle et à l'inverse celles qui ne se laissent pas faire, ça se voit un peu quand même, même sans parler ou connaître. Peut-être dans l'attitude ou le regard, je ne pourrais pas l'expliquer.
Mais c'est vrai que je me suis un peu éloigné du contexte de ton histoire, comme pour mon anecdote, ces mecs n'étaient pas spécialement des harceleurs, juste des gros idiots.
Je ne dis pas qu'il n'existe pas de harceleurs qui agissent en réaction à leur mal-être, mais il n'y a pas un profil type... Si c'était le cas, on aurait trouvé comment éradiquer le phénomène depuis longtemps...
Comment ? En éradiquant la maltraitance, l'alcoolisme, l'inceste, la toxicomanie, les vie familiales complétement anarchiques, le deuil, la dépression ? Bien sûr qu'on peut avoir de grosses difficultés à l'adolescence sans rabaisser les autres, mais certains préfèrent déverser leurs souffrances sur les autres plutôt que sur eux-même. Encore une fois, le but n'est pas de pleurer sur leur sort mais d'essayer de comprendre comment on peut en venir du jour au lendemain à vouloir détruire la vie d'une personne qui n'a rien fait pour le mériter (je mets à part la jalousie amoureuse et amicale, même si bien évidemment, cela n'excuse rien).
Je n'ai pas vécu personnellement de harcèlement, juste la méchanceté gratuite de la part de personnes isolées qui m'a bien amochée au niveau de la confiance alors je n'ose imaginer les dégâts quand plusieurs s'en mêlent... C'est un véritable fléau, que j'aimerais essayer de comprendre.
J'ai récemment vu le film "Respire" qui m'a fait penser à tout ça.
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par Pasta
Homme de 36 ans vierge
#195809
Je ne suis pas sûr qu’il y ait quelque chose à comprendre. Certaines personnes font souffrir les autres parce que ça les amuse et qu’elles ne ressentent pas beaucoup d’empathie envers la victime, sans pour autant que ce soit un manque d’empathie maladif. Je ne vois rien qui permette d’affirmer qu’un comportement destructeur envers les autres soit forcément le fruit d’un problème psychologique.
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par Genisa
Femme de 31 ans non vierge
#195817
Je pense pareil que Pasta. On s'est moqué à plusieurs reprises de mon physique ; c'était de parfaits inconnus croisés dans la rue ou les transports en commun. Leur seul point commun c'est qu'ils étaient jeunes, et qu'ils agissent jamais seuls - il y a toujours au minimum une personne pour les écouter et les encourager.

Je crois que c'est même pas de la méchanceté pour eux, c'est juste divertissant. C'est le plus effrayant, il y a un énorme problème dans l'éducation de beaucoup de jeunes, ils ont aucune empathie, aucune valeur.

En tout cas ça fait des dégâts quand ça te tombe dessus :/ mes plus gros complexes sont nés comme ça.
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