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par Simael
Homme de 39 ans vierge
#135734
Je sais que ce topic arrive un peu comme un cheveux sur la soupe, surtout une semaine après les attentats du Charlie Hebdo dont je me doute, tout comme moi, à marqué plusieurs d'entre vous. Mais moi c'est bien d'autres choses que j'ai vraiment le plus peur depuis une dizaine d'année maintenant et ça ne va pas en s'arrangeant, je parle bien sûr du réchauffement climatique.
Je suis tombé sur cet article du journal Le Monde
http://www.lemonde.fr/climat/article/20 ... 52612.html

Depuis 10 ans, on a jamais autant enregistré de record de chaleur qui n'a fait pratiquement que s'accentuer d'année en année. Oui ça arrivait par le passé mais c'était des cas exceptionnels, là les records de chaleur deviennent quotidiens un peu partout dans le monde.
Je suis dépité de voir que les chefs d'Etats de la majeur partie des pays ne font pas grand chose pour changer quoi que ce soit sur ce problème, il suffit de voir les accords de Kyoto réduit au point mort.
Pour moi, c'est clairement la plus grande menace de l'ensemble de la population, surtout les plus fragiles qui vont en payer le prix.
Suis-je le seul à qui ça fasse vraiment peur ? :( je n'ose même pas imaginé à quoi va ressembler le monde dans 20 ans
Le problème est-il insoluble ? Est-ce déjà trop tard ? ça me met franchement mal à l'aise....
par downup
Homme de 41 ans non vierge
#135735
Je ne mesure peut être pas la portée du truc, mais est ce que c'est vraiment si grave? Le monde change, il y a eu des périodes beaucoup plus froides, j'imagine des périodes plus chaudes aussi. Bon après c'est sur on est davantage impliqué que par le passé.

Mais au fond, en y réfléchissant, ben l'avenir de l'humanité, cela ne m’angoisse pas trop (le monde est-il mieux ou moins bien sans nous?)
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par Giles
Homme de 44 ans non vierge
#135736
downup a écrit :Je ne mesure peut être pas la portée du truc, mais est ce que c'est vraiment si grave? Le monde change, il y a eu des périodes beaucoup plus froides, j'imagine des périodes plus chaudes aussi. Bon après c'est sur on est davantage impliqué que par le passé.
Je suis assez d'accord avec ça. On nous épouvante avec ce réchauffement planétaire comme on nous terrifiait avec le trou dans la couche d'ozone (les plus jeunes ne s'en souviennent peut-être pas), en nous présentant des "preuves" scientifiques que beaucoup de scientifiques trouvent discutables.
Personnellement j'ai fait un peu de paléoclimatologie et on m'a appris que des changements de cette ampleur (et même beaucoup plus), il y en a eu des milliers, avant mais aussi pendant la présence humaine, et bien avant qu'on se mette à produire du CO2 en pagaille. L'étude actuelle du climat telle qu'elle est menée par le Giec est un immense amas statistique à courte vue que je trouve, au mieux, douteux.

Je ne conteste pas le fait que le climat se réchauffe (même si je me permets d'en douter), mais je suis très dubitatif sur le rôle que l'humanité joue là-dedans. Surtout que cette idée est surtout charriée par les politiques, qui ont là un moyen de pression formidable pour culpabiliser leur population (le réchauffement climatique a été amplement récupéré politiquement, n'imaginez pas que ce n'est pas d'ores et déjà devenu une grosse machine à fric).

Toutefois, je suis bien d'accord pour dire que notre planète devient une poubelle et qu'il serait urgent de faire quelque chose. Mais pas pour sauver la planète de l'extinction, tout simplement pour vivre mieux au jour le jour. D'ailleurs je pense que l'argument "on va prendre des mesures pour qu'on vive tous mieux" fonctionnerait beaucoup mieux auprès des populations que "on va sauver la vie de vos arrière-petits-enfants que vous ne connaîtrez jamais, mais il va falloir vous passer de plein de trucs aujourd'hui !"

[by the way je pense que ce sujet va vite détrôner celui sur les attaques de Charlie :) ]
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par Pasta
Homme de 36 ans vierge
#135738
Il n’y a aucun doute sur le fait que le climat se réchauffe, et la très grande majorité de la communauté scientifique est d’accord sur le fait que cela est du à l’activité humaine. Bien sûr, il y a eu des tas d’autres événements de ce genre dans l’histoire de la Terre, qui correspondent à un changement radical du niveau des eaux et à des extinctions de masse. Si vous pensez que ce n’est pas vraiment un problème, alors tout va bien.
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par Yellenah
Femme de 35 ans non vierge
#135739
En fait, comme ça a déjà été dit, la Terre a toujours connu des variations de cycles climatiques et ça ne l'a pas empêchée de continuer à tourner pour autant. Ces cycles ont et auront toujours lieu. La différence pour notre cas, c'est que l'Homme a accéléré ce phénomène avec l'industrialisation.

Des changements qui se déroulent normalement sur plusieurs siècles (et même millénaires) ont été observés à une échelle beaucoup plus courte.
Cela dit, la Nature est bien faite et a horreur du vide ! Si une espèce disparaît, une autre apparaîtra. Peut-être pas de la même taille, peut-être pas de la même forme, peut-être pas du même Règne, mais elle apparaîtra.

Ce qu'on risque, réellement ? La fin du monde n'est pas pour tout de suite. La fin de l'être humain, peut-être. Notre erreur est de croire que nous sommes l'espèce la plus légitime pour dominer le reste. La vérité c'est que nous sommes des animaux, certes dotés de pensée et de réflexion, mais des animaux quand même. Et que la Nature n'a pas besoin de nous pour continuer son petit bonhomme de chemin.
Un exemple ? Les dinosaures. Ils ont été l'espèce dominante pendant des millions d'année. Une petite (enfin tout est relatif) catastrophe naturelle et hop, y a plus personne ! Et qui a relancé la machine ? Les petits mammifères, les tout-petits, ceux qui pouvaient se cacher sous la terre pour ne pas se faire b*uffer par les grosses bébêtes à écailles (ou à poils d'ailleurs, on sait pas trop).

Bref, loin de moi l'idée de vous saper le moral mais j'aime bien rétablir les choses. Parce qu'à l'échelle de la planète et même de l'univers, une vie d'homme ne vaut pas plus qu'une vie d'oiseau ou de cafard.

Je vous rassure, je ne suis pas aigrie et j'essaie quand même de limiter, quand je le peux, mon impact sur la planète !

Mon prof d'SVT de terminale nous avait dit, quand nous avions abordé la paléo et l'évolution de l'Homme : "l'Homme a mis une barrière entre lui et la Nature : la culture".
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par impala
Femme de 40 ans non vierge
#135740
Pasta, j'adore ta formulation, merci xD .
Comme Simael, je suis préoccupée depuis de nombreuses années par ce sujet (et par d'autres sujets environnementaux comme le déclin des abeilles). L’élévation de température étant observée sur une période beaucoup plus courte que ce que la Terre a pu connaître auparavant (sans compter l'augmentation drastique de la pollution depuis la révolution industrielle et l'accroissement de la population qui s'est ensuivi, etc.), des phénomènes assez brutaux sont à prévoir, entraînant des déplacements massifs de populations, des famines, etc.
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par Giles
Homme de 44 ans non vierge
#135744
Pasta a écrit :Si vous pensez que ce n’est pas vraiment un problème, alors tout va bien.
Je pense au contraire qu'il y a énormément de problèmes, et que celui du réchauffement n'est ni le plus certain, ni le plus important.
Toutefois, avant de me prendre des tomates, je voudrais nuancer ma pensée : je pense que la réponse qu'il faudrait apporter au réchauffement anthropique est proche de celle à apporter, de toute façon.
Limiter les émissions de gaz polluant va dans le bon sens. Développer une agriculture de meilleure qualité, intelligente et abordable, aussi. Développer les énergies renouvelables intelligemment (c'est-à-dire au niveau local, en gardant une production électrique nationale la plus propre possible mais permanente) aussi. Mieux tenir compte de l'expérience en matière d'urbanisme (arrêter de construire dans des zones à risque, notamment) aussi.
Bref, je suis pour la lutte contre le réchauffement, même si je ne crois guère au réchauffement, parce que je pense qu'on a tous à y gagner.
par downup
Homme de 41 ans non vierge
#135748
Je pense un peu comme Gilles. Que l'on se sente concerné, profondément touché par ce problème, ou non, ou qu'on l'y croit ou non, dans tout les cas il est vraiment judicieux d'y réfléchir, de faire attention, et d'agir concrètement.

Néanmoins, l'attitude d'être préoccupé (jusqu'à l'angoisse) par de tels phénomènes, est ce que c'est vraiment souhaitable? Il y a pleins de raison de perdre foi en l'avenir. La montée des extrémismes, les problèmes de (conflits de) civilisations, la déshumanisation de la société, les problèmes démographiques, la pauvreté dans le monde, une bombe qui viendrait tout raser, la pollution, le soleil qui va exploser (celui là me faisait vraiment flipper quand j'étais gosse!) etc etc etc

Embrasser de telles préoccupations, c'est à la fois très beau (cela montre une certaine sensibilité), mais c'est aussi le témoignage que l'on est peut être trop investi (engagé émotionnellement) dans les choses, et qu'on a une vision assez pessimiste du monde. Or le monde il est ce qu'il est!

Alors oui, il y a un problème avec cette attitude détachée, désengagée, elle peut être vu comme égoïste, et ne pas pousser à l'action, à fuir les problèmes. Surement qu'il faut trouver un juste milieu, ne pas porter tous les malheurs du monde sur ses épaules, mais ne pas sombrer l’extrême opposé.

Je pense cependant qu'une vision optimiste ou neutre des choses est quand même plus porteuse sur le long terme, moins inhibitrice et plus propice à apporter une réponse juste et adaptée.
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par impala
Femme de 40 ans non vierge
#135751
Je ne voulais pas rendre mon message trop long ; je suis préoccupée par le sujet, mais pas jusqu'à l'angoisse. Il m'arrive d'être très pessimiste, surtout quand je constate une nouvelle fois l'échec d'une conférence sur le climat, le manque d'engagement de certains pays ou tout autre élément ne me paraissant pas aller du tout dans le bon sens. Mais je me soigne xD , car en effet je ne pense pas que le pessimisme soit bon, ni pour soi-même, ni pour les actions que l'on pourrait engager.

Il faut souligner qu'il y a optimisme et optimisme : un optimisme béat du type "Les chercheurs trouveront bien comment résoudre ce problème, et moi pendant ce temps-là je ne change pas mon mode de vie, voire pire je n'entame aucune réflexion sur le sujet" et un optimisme actif, qui doit bien sûr être privilégié. Cela dit quand on s'intéresse au sujet, c'est vraiment dur parfois d'être optimiste...

Enfin il y existe une autre attitude, celle-ci que j’exècre, que l'on peut résumer par "Après moi le déluge", i.e. "Je consomme à tout va, je profite au maximum des ressources que m'offre la période actuelle, et je n'ai vraiment rien à faire des conséquences de mes actes sur l'environnement et sur d'autres êtres humains.". Bon ce sont vraiment de gros c0ns et je ne sais pas à quel point ils sont nombreux, mais j'ai déjà entendu ou lu plusieurs fois ce type de propos.
par downup
Homme de 41 ans non vierge
#135754
Oui bien sur je suis d'accord avec toi.

En fait je me rends compte que le mot optimisme recouvre beaucoup d'attitudes mentales. Quand je me dit qu'il faut être optimiste, ce n'est pas de l'optimisme dans le sens, "je pense que dans le futur, il va se passer ça, et comme je considère ça comme bien, alors je suis suis optimiste" (le problème étant de considérer quelque chose comme bien). C'est plus de l'ordre de "quoi qu'il se passe, et bien il y a une forme de beauté là dedans, il ne faut pas le rejeter". C'est une forme d'optimisme envers la vie, enfin pas la vie au sens biologique, mais plutôt la réalité. Enfin c'est dur à décrire. :emo:

C'est vraiment lié au fait de ne pas juger les choses, les accepter de façon neutre/positive, sans engagement mental. Et puisque que tu parles de ce mot, il y a une forme de béatitude là dedans! Pas une béatitude passive et idiote, mais plutôt active : d'une part concernant la posture mentale positive, et d'autre part concernant le fait que cela n'est pas incompatible avec l'action concrète sur le monde.
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