- 13 juin 2021, 14:35
#238468
Je connais bien l'établissement par lequel tu es passé, et tu sais tout le mal que je peux en penser. Tu connais également tout le mal que je peux penser de ceux qui y enseignent, surtout en 3D (à une ou deux exceptions près...)... Je me demande d'ailleurs qui t'a balancé une telle ineptie.
Si le dessin manga est trop plat et inadaptable en 3D, alors faudra franchement m'expliquer comment Spielberg a fait pour son adaptation de Tintin au cinéma, sachant que la ligne claire n'a littéralement aucun relief à côté de ce qu'on voit dans les mangas.
La vérité, c'est que n'importe quel dessin peut-être transposé en 3D. Et au pire, en admettant qu'il s'agisse d'un style graphique réellement fou, on l'adaptera.
C'est sûr qu'on voit un trait commun à tous les mangas. Mais on ne peut quand même pas dire que One Piece a strictement la même tronche qu'une œuvre plus réaliste comme Monster par exemple, ou que des œuvres destinées aux enfants comme Doraemon. Je pense d'ailleurs que ce trait reste essentiellement par pure volonté éditoriale, et que si on laissait plus de libertés aux mangakas, il y aurait une véritable explosion graphique au Japon.
Ce trait d'ailleurs, s'est largement exporté, en France notamment, où il est pratiquement devenu incontournable chez certains éditeurs. Le paradoxe, c'est que justement, autant où je trouve que les dessinateurs Japonais ont une réellement diversité graphique en sommeil, autant où du côté de la BD franco-belge, on est en train de verser dans un graphisme totalement stéréotypé. C'est sûr qu'il va flatter l'œil du public et surtout la bourse des maisons d'édition.
En dehors de ce mix pixaro-japonais (parce que l'"inspiration" ne vient pas que du Japon) dont je parlais dans mon message précédent, aucun dessinateur ne pourra avoir une réelle patte rien qu'à lui. En fin de compte, on enterre ceux qui seraient capables d'avoir une véritable personnalité, un véritable sens artistique, au profit de techniciens, qui certes dessinent bien, mais n'ont aucune âme.
A ce sujet, je crois que c'est un des auteurs d'Aquablue qui expliquait qu'à l'heure actuelle, graphiquement parlant, c'était devenu excessivement simple de faire une BD. On n'a jamais eu autant de ressources à disposition, de logiciels qui assistent et qui donnent plus que des droits à l'erreur (ceux qui sortent leurs plumes à encre ou qui y vont à la couleur directe doivent être de plus en plus rares...), de possibilités de faire des arrêts sur image dans un film pour littéralement y piquer un cadrage intéressant quand ce n'est carrément pas toute sa mise en scène. Et c'est un peu triste, parce que ces outils auraient eux-aussi tendance à tuer toute démarche artistique et créatrice.
La véritable qualité des BD, ce qui en fera vraiment des ouvrages dignes d'intérêt, c'est leur force narratrice. Et pour le coup, il ne faut pas nécessairement avoir un Mozart du crayon pour qu'un scénario soit correctement mis en valeur.
SnapBack a écrit : ↑30 mai 2021, 17:36 Mes professeurs détestaient les mangas (disant, dans mes cours de 3D, que ce serait inadaptable, que le dessin est trop plat... il suffit de voir ce que Marza Animation a fait pour Lupin the Third - qui est un manga inspiré de MAD... et de la France vu le nom du personnage).J'avais pas lu celle-là... Mais pour être franc, c'est complètement c.n...
Je connais bien l'établissement par lequel tu es passé, et tu sais tout le mal que je peux en penser. Tu connais également tout le mal que je peux penser de ceux qui y enseignent, surtout en 3D (à une ou deux exceptions près...)... Je me demande d'ailleurs qui t'a balancé une telle ineptie.
Si le dessin manga est trop plat et inadaptable en 3D, alors faudra franchement m'expliquer comment Spielberg a fait pour son adaptation de Tintin au cinéma, sachant que la ligne claire n'a littéralement aucun relief à côté de ce qu'on voit dans les mangas.
La vérité, c'est que n'importe quel dessin peut-être transposé en 3D. Et au pire, en admettant qu'il s'agisse d'un style graphique réellement fou, on l'adaptera.
C'est sûr qu'on voit un trait commun à tous les mangas. Mais on ne peut quand même pas dire que One Piece a strictement la même tronche qu'une œuvre plus réaliste comme Monster par exemple, ou que des œuvres destinées aux enfants comme Doraemon. Je pense d'ailleurs que ce trait reste essentiellement par pure volonté éditoriale, et que si on laissait plus de libertés aux mangakas, il y aurait une véritable explosion graphique au Japon.
Ce trait d'ailleurs, s'est largement exporté, en France notamment, où il est pratiquement devenu incontournable chez certains éditeurs. Le paradoxe, c'est que justement, autant où je trouve que les dessinateurs Japonais ont une réellement diversité graphique en sommeil, autant où du côté de la BD franco-belge, on est en train de verser dans un graphisme totalement stéréotypé. C'est sûr qu'il va flatter l'œil du public et surtout la bourse des maisons d'édition.
En dehors de ce mix pixaro-japonais (parce que l'"inspiration" ne vient pas que du Japon) dont je parlais dans mon message précédent, aucun dessinateur ne pourra avoir une réelle patte rien qu'à lui. En fin de compte, on enterre ceux qui seraient capables d'avoir une véritable personnalité, un véritable sens artistique, au profit de techniciens, qui certes dessinent bien, mais n'ont aucune âme.
A ce sujet, je crois que c'est un des auteurs d'Aquablue qui expliquait qu'à l'heure actuelle, graphiquement parlant, c'était devenu excessivement simple de faire une BD. On n'a jamais eu autant de ressources à disposition, de logiciels qui assistent et qui donnent plus que des droits à l'erreur (ceux qui sortent leurs plumes à encre ou qui y vont à la couleur directe doivent être de plus en plus rares...), de possibilités de faire des arrêts sur image dans un film pour littéralement y piquer un cadrage intéressant quand ce n'est carrément pas toute sa mise en scène. Et c'est un peu triste, parce que ces outils auraient eux-aussi tendance à tuer toute démarche artistique et créatrice.
La véritable qualité des BD, ce qui en fera vraiment des ouvrages dignes d'intérêt, c'est leur force narratrice. Et pour le coup, il ne faut pas nécessairement avoir un Mozart du crayon pour qu'un scénario soit correctement mis en valeur.
I used to be a VT like you, then I took an arrow in the knee...