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par SnapBack
ans
#216435
À la base, ils sont importants... mais je n'approuve pas certaines méthodes.
Le droit belge défend aussi cette liberté de se syndiquer ou non.

Je fais juste partie d’une coopérative qui représente mon corps de métier (Bonben’ reconnaitra la structure) mais ce n’est pas un syndicat à proprement parlé.
Eux m’ont aidé à démarrer car ils connaissent les difficultés du métier.

Et c’est peut-être ça l’un des problèmes : une vie de l’un n’est pas celle de l’autre.
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par Amaz
Homme de 33 ans vierge
#216436
Oui Snap, à la base, le mouvement contesté le prix du gazole, mais au fur et à mesure les contestations, c'est diversifié. --
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je vous rappel qu'à la base, il devait y avoir des barrages filtrant qui permettrait au gens d'accéder au champ Elysées dans le calme, au final, les forces de l'ordre ont totalement bloqués les champs Elysées.

Et à y regarder de prêt, bizarrement, c'est des jean racailles qui sont là pour faire du pillage systématique et caser gratuitement. Ce n'est pas d'authentique gilet jaune, ils n'ont de gilet jaune que le gilet, mais rien d'autre. (et encore que, certain ne se prennent même pas la tête à avoir un gilet jaune en mascarade)
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par VACN
Homme de 30 ans non vierge
#216437
Lux a écrit :je persiste : il est facile de critiquer l'action — généralement bénévole — des autres quand soi-même on ne fait rien.
Je vois mal ce que le bénévolat vient faire là-dedans. Qu'une action soit faite gratuitement ou non n'a pas d'impact sur sa justification morale ou sur son utilité.

Effectivement, c'est facile de critiquer. Ça ne veut pas nécessairement dire que ce n'est pas pertinent, ou qu'on n'est pas légitime à avoir des réserves sur les actions menées. C'est justement cette tendance à dire que ceux qui agissent ont forcément raison d'agir comme ils le font qui me pose problème.
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par Lereveur
Homme de 42 ans non vierge
#216438
Je viens de retrouver une citation que j'avais vu passer il y a quelque temps, que je trouve très pertinente :

« Il y a trois sortes de violence. La première, mère de toutes les autres, est la violence institutionnelle, celle qui légalise et perpétue les dominations, les oppressions et les exploitations, celle qui écrase et lamine des millions d’hommes dans ses rouages silencieux et bien huilés.

La seconde est la violence révolutionnaire, qui naît de la volonté d’abolir la première.

La troisième est la violence répressive, qui a pour objet d’étouffer la seconde en se faisant l’auxiliaire et la complice de la première violence, celle qui engendre toutes les autres.

Il n’y a pas de pire hypocrisie de n’appeler violence que la seconde, en feignant d’oublier la première, qui la fait naître, et la troisième qui la tue. »

Hélder Pessoa Câmara
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par Azrael
Homme de 38 ans non vierge
#216447
SnapBack a écrit :Le pouvoir est en effet ailleurs... mais le vote a été fait et il, Macron, ira jusqu’au bout de son quinquennat. C’est trop tard : je ne dis pas qu’il a raison dans ce qu’il promeut mais c’était avant qu’il fallait agir.
Tout le monde n'a pas voté Macron, et si chaque fois qu'un président "déçoit" on se dit "là c'est trop tard donc on ne fait rien", on n'est pas près d'avoir de quoi manger.
SnapBack a écrit :jouer « du rapport de force » avec les gendarmes pour finir en sang, des deux côtés, ça ne sert à rien.
En tout cas beaucoup de choses ont été obtenues avec du sang versé, et pas en se faisant des bisous.
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par deadwood
Homme de 48 ans non vierge
#216449
Bah c'est pas juste une visions, c'est un fait ! La majeure partie des acquis sociaux se sont fait dans la confrontation et le rapport de force, rien n'a jamais été fait par le patronat, pour le peuple,"de bonté de cœur".
Genisa aime ça
par SnapBack
ans
#216450
deadwood a écrit :Bah c'est pas juste une visions, c'est un fait ! La majeure partie des acquis sociaux se sont fait dans la confrontation et le rapport de force, rien n'a jamais été fait par le patronat, pour le peuple,"de bonté de cœur".
La vision romantique de la révolution oublie souvent ses débordements...
Des gens diront "que c’est un mal pour un bien" mais j’ai un soucis avec ça.

L’interêt collectif prime toujours avant celui des individus dans ce genre de situation.
On me taxera sans doute d’égoïste mais vous savez mon point de vue à ce sujet.

J'oubliais...
J'ajoute que c'est le mode de fonctionnement pyramidal qui crispe les réformes (les plus influents sont au sommet... et dictent la cadence).
Certaines personnes de gauche sont en faveur du fameux mode de gouvernance horizontal (et donc aux mêmes niveaux).

Ce à quoi je n'y suis pas opposé, au contraire.
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par Lux
Femme de 37 ans non vierge
#216471
Bonbenbof a écrit :
Lux a écrit :il est facile de critiquer l'action — généralement bénévole
Heureusement que j'ai conscience que la situation française n'est pas comparable à la belge (Bien qu'il faudrait que je m'informe sur ce qui se fait outre-Quiévrain...), parce que pour le coup, j'aurais totalement éclaté de rire...
Bah, encore une fois, tes exemples ne contredisent en rien ce que je peux défendre : un syndicat, c'est ce que les gens en font.
Des br*nleurs qui ne veulent pas bosser, j'en connais plein, et généralement ils critiquent les syndicats. Maintenant que j'ai dit ça, on fait une généralité, ou on essaie de relativiser et de se dire qu'il y a des pourritures partout, et des gens bien aussi ?
Encore une fois, si on laisse les syndicats aux mauvais, forcément l'action sera mauvaise. Et le rapport de force, tu ne le crées que s'il y a du monde autour de toi pour te soutenir. Quand les syndicats sont faibles, évidemment qu'ils sont inefficaces — mais ça devrait plutôt pousser les gens à se mobiliser plutôt qu'à critiquer depuis leur fauteuil.
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par Bonbenbof
Homme de 41 ans non vierge
#216474
Les syndicats belges n'ont rien de faible...

D'une part, une majorité de travailleurs belges sont syndiqués, et d'autre part, ils reçoivent une dotation de l'état...

Ce sont des organisations dont les moyens humains et financiers sont considérables... Et pourtant, oui, malgré tout, les effets de leurs "actions" sont nuls...

Je ne pense pas faire une généralité quand je parle des représentants syndicaux et de leur propension à se tourner les pouces en sachant très bien qu'ils ne peuvent pas être mis à la porte au vu de leur statut... Je le répète, mais ma collègue représentante du syndicat chrétien n'est pas un cas isolé (Qui plus est, lors de la grève dans l'administration publique il y a quelques semaines, ce n'est évidemment pas elle qui tenait les piquets de grève... Je l'ai même vue tenter de négocier à grands coups de mauvaise foi l'accès au bâtiment...)... Je peux te parler du délégué du syndicat d’obédience socialiste lors de mon emploi précédent, qui ne valait guère mieux...

Il a montré bien peu d'engagement pour qu'une collègue et moi-même signions un CDI, alors qu'il s'agissait d'un contrat gagnant pour notre employeur et la collectivité... Par contre, quand la boite s'est trouvée en "difficulté", il s'est fait une joie de nous torpiller les premiers...

Conscient de cette mauvaise réputation de nos syndicats et de leurs représentants, on peut se demander légitimement ce qui incite autant de citoyens belges à se syndiquer...

Il faut savoir qu'historiquement, en Belgique, ce sont les syndicats qui payent les allocations de chômage... Il existe bien une caisse d'état neutre qui le fait également, mais elle dispose de nettement moins de moyens, ce qui rend ses services moins attrayants... Dès lors, en cas de pépin, nécessairement, il vaut mieux être syndiqué...

Je ne nie pas la raison d'être des syndicats, qui ont permis à la classe ouvrière qui crevait dans les bassins industriels de se tirer de la misère, mais par contre, leur rôle, leur fonctionnement, leur influence, leur financement, devraient être réévalués en regard de la situation socio-économique actuelle des états dans lesquels ils agissent... Je pense également qu'il est nécessaire qu'un syndicat soit totalement apolitique, ce qui n'est pas le cas en Belgique... Comment un syndicat peut-il légitimement mettre en cause la politique et les décisions d'un parti dont il est le principal pourvoyeur d'électeurs, quand ce parti fait en sorte que ceux-ci s'y syndiquent?

A l'heure actuelle, les syndicats belges sont des organisations tentaculaires dont l'influence est omniprésente, mais qui est totalement pilotée par les décideurs politiques... Il ne s'agit pas de groupements dont le but est de lutter pour le bien des travailleurs, mais plutôt de les contrôler... Gouvernement et syndicats sont complices, le rôle de ces derniers étant d'enrober autant que possible les pilules les plus dures à avaler...

Et non, personnellement, je n'ai pas envie de me mobiliser, parce que non, je ne me sens pas concerné par bon nombre de revendications, trop souvent limitées par une vision dont la pérennité est désastreuse...
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