- 04 févr. 2018, 13:06
#207825
Je sais bien qu'il est facile de trouver toutes les raisons du monde pour lesquelles le retour à une formation est impossible, et je n'ai jamais dit que ça se faisait en un claquement de doigt.
Néanmoins, aujourd'hui les options sont de plus en plus nombreuses et elles s'adaptent de mieux en mieux aux travailleurs et/ou demandeurs d'emploi.
J'ai vu des tas de gens remonter la pente justement grâce à la formation qu'ils suivaient, parce que ça les motivait, parce qu'ils avaient un but, qu'ils rencontraient des gens, qu'ils s'enrichissaient.
Les problèmes que tu évoques, personne ne les nie, mais à un moment donné il faut peut-être aussi envisager que certaines choses se règlent avec un psy (penser qu'on est un tire-au-flanc qui n'y arrivera jamais, ce n'est ni un employeur ni une formation qui t'aideront à t'enlever ces pensées négatives du cerveau), et que personne n'a prétendu qu'une formation pouvait arranger des détresses psychologiques.
Je ne nie pas qu'il y ait plein de choses compliquées dans la vie, je ne nie pas que reprendre une formation une fois adulte ce soit compliqué.
Il n'empêche : quand quelqu'un dit "je me suis trompé de voie en choisissant mes études", je suis désolée mais la réponse rationnelle aujourd'hui est bien la mienne. Une formation initiale n'est absolument plus une fin en soi. Et quand on est au chômage et qu'on en arrive à penser qu'on n'arrivera jamais à rien faire de sa vie, franchement, je ne vois pas en quoi la formation continue serait une réponse inadéquate, bien au contraire.
Azrael a écrit : Oui, on peut se former en parallèle du boulot, quand il y a encore du courant... Pour le mec qui a 4h de transport par jour et est déjà KO, où trouver la motivation pour une charge supplémentaire?Je ne dis pas que c'est simple. Mais il y a des alternatives : cours à distance, cours en journée (grâce à un CIF, par exemple), etc etc.
Je sais bien qu'il est facile de trouver toutes les raisons du monde pour lesquelles le retour à une formation est impossible, et je n'ai jamais dit que ça se faisait en un claquement de doigt.
Néanmoins, aujourd'hui les options sont de plus en plus nombreuses et elles s'adaptent de mieux en mieux aux travailleurs et/ou demandeurs d'emploi.
Azrael a écrit :Quant aux formations il faut dire aussi, qu'on se retrouve de plus en plus avec des chômeurs longue durée après l'école, des gens qui n'ont rien, ou à peu près rien trouvé depuis ces années... Autour, il y a vite d'autres gens pour dire que cette personne ne bossera jamais, que c'est un incapable, un tire-au-flanc, (quand ce ne sont pas de simples pouffements de rire), alors une formation haha à quoi bon? Le concerné lui-même au bout d'un moment se le demande : pourquoi ça me servirait cette fois, alors qu'avec mon bon diplôme j'ai fait un bide? Rester, ou revenir chez ses parents dans ses conditions, qui parfois eux-mêmes n'y croient plus, ne laissent plus passer la moindre remarque (quand bien tu serais fatigué en rentrant), que tout le monde voit qu'on se donne du mal pour être payé pas un rond, vu que c'est à peu près tout ce qu'on semble capable de faire... Alors pendant un an? Je ne sais pas si on se rend compte de la violence potentielle de la chose, il y a quoi de se sentir encore plus dans une impasse et se la tirer cette balle.La violence potentielle, elle est plutôt dans le fait d'être en chômage sans possibilité de sortie.
J'ai vu des tas de gens remonter la pente justement grâce à la formation qu'ils suivaient, parce que ça les motivait, parce qu'ils avaient un but, qu'ils rencontraient des gens, qu'ils s'enrichissaient.
Les problèmes que tu évoques, personne ne les nie, mais à un moment donné il faut peut-être aussi envisager que certaines choses se règlent avec un psy (penser qu'on est un tire-au-flanc qui n'y arrivera jamais, ce n'est ni un employeur ni une formation qui t'aideront à t'enlever ces pensées négatives du cerveau), et que personne n'a prétendu qu'une formation pouvait arranger des détresses psychologiques.
Azrael a écrit :Mais perso, un boulot de m*rde qui me laisse du temps pour mes ambitieux projets, à côté ça m'irait très bien. De toute façon je me trompe peut-être mais, j'ai l'impression que formation ou pas je suis quasi incapable de choper un job "bien placé", parce qu'on y est plus exigeant dans le recrutement, parce qu'on a beau les travailler ces entretiens, on entre dans une situation sociale où je suis naturellement un peu inapte, et où j'ai besoin d'une chance de cocufié x 1000. Comment pourrais-je avoir foi en une quelconque formation, si ce n'est qu'une partie du problème? D'ailleurs c'est ce que pensait mon dernier harceleur de Police Emploi, que j'étais un pur cas d'inadapté pour lequel il ne pouvait rien, un psy après tout tiens, il ne pourrait pas faire de toi quelqu'un d'autre, t'aider à deviner ce que je demande la phrase d'après? Ouais parce qu'il fallait être un peu devin. Mais aussi c*n qu'il fut je me dis qu'il y avait un peu de vrai, j'ai dû rater une période de l'évolution qui aide à être un bon mouton, et je ne vois même pas ce que je pourrais y faire.Faire une formation ne signifie pas "choper un boulot bien placé", il y a des tas de formations pour des secteurs qui recrutent et où on ne te forme pas pour devenir grand chef, mais simplement pour acquérir des compétences afin d'être capable de faire le métier qu'on te propose.
Je ne nie pas qu'il y ait plein de choses compliquées dans la vie, je ne nie pas que reprendre une formation une fois adulte ce soit compliqué.
Il n'empêche : quand quelqu'un dit "je me suis trompé de voie en choisissant mes études", je suis désolée mais la réponse rationnelle aujourd'hui est bien la mienne. Une formation initiale n'est absolument plus une fin en soi. Et quand on est au chômage et qu'on en arrive à penser qu'on n'arrivera jamais à rien faire de sa vie, franchement, je ne vois pas en quoi la formation continue serait une réponse inadéquate, bien au contraire.