[rooter]

Sans doute. C'est juste que je trouvais la façons de présenter les choses assez violente vis à vis des enfants adoptés. Qui effectivement ont besoins de faire un cheminement psychologique difficile avant de se laisser être l'enfant de leurs parents.

Mais tu sais, ça peut aussi très mal se passer avec un enfant conçus par les parents. Il ne sera pas non plus comment les parents l'imaginent ou le veulent. Pour ce que j'en sais, la parentalité mets les nerfs à rude épreuve, et des traumatisme peuvent aussi le marquer dans ses jeunes années, malgré toute la bonne volonté de ses parents.

Mais c'est vrai que je suis assez distant avec tout ça. Je ne ressens pas le besoin de transmettre mes gènes (qui sont objectivement de piètre qualité).

[katy81]

Sans doute. C'est juste que je trouvais la façons de présenter les choses assez violente vis à vis des enfants adoptés. Qui effectivement ont besoins de faire un cheminement psychologique difficile avant de se laisser être l'enfant de leurs parents.
Mais tu sais, ça peut aussi très mal se passer avec un enfant conçus par les parents. Il ne sera pas non plus comment les parents l'imaginent ou le veulent. Pour ce que j'en sais, la parentalité mets les nerfs à rude épreuve, et des traumatisme peuvent aussi le marquer dans ses jeunes années, malgré toute la bonne volonté de ses parents.
Mais c'est vrai que je suis assez distant avec tout ça. Je ne ressens pas le besoin de transmettre mes gènes (qui sont objectivement de piètre qualité).

on parle ici de conception c'est un peu terre à terre ou paraître déplacer parce que c'est d'une vie dont on parle bien entendu, mais pour faire un enfant c'est aussi la première étape mais un enfant adopté est tout autant voire parfois plus désiré qu'un enfant conçu biologiquement.
Et j'ai appris il y a peu que le dossier d'agrément d'adoption était délivré 9 mois après la demande, jolie symbolique.

et heu heureusement que non ce n'est pas qu'une question de trans mission de "gènes".

[Vata]

Bonjour Smith2

Je trouve ton sujet intéressant. C'est vrai que lorsqu'on est VT, la question des enfants n'est pas forcément au premier plan, on est plutôt préoccupé par le fait d'être seul et les difficultés à rencontrer quelqu'un. A ce moment-là, l'étape des enfants parait trés loin, voire inenvisageable...
En ce qui me concerne, j'ai toujours eu peur d'avoir ce regret dans ma vie, ne pas avoir eu l'occasion d'envisager la maternité, et d'arriver vers 40 ans et de me rendre compte une fois la date passée, que j'aurais voulu avoir un enfant. Alors biensûr, comme déjà mentionné, il y a l'adoption, mais c'est généralement aprés avoir fait un travail de "deuil", on ne portera jamais son enfant. Porter son enfant n'est pas justel'attendre, il y a tout un tas de connections qui se font, de partage, de soin, de sensations, d'écoute... C'est quelque chose que l'on vit dans sa chair, littéralement.

[Smith2]

Je n'ai surtout pas voulu être maladroite quand j'ai dit que l'adoption n'était pas la même démarche. Je trouve que l'adoption c'est une très belle chose mais personnellement ça ne me convient pas.
Quand j'ai désiré avoir un enfant avec mon chéri, j'avais envie qu'à partir d'une de mes cellules et de l'une des siennes, on fabrique, dans un moment de fusion corporelle, un être qui serait à la fois lui et moi. Et pour avoir vécu 4 débuts de grossesses, démarrées sur ce mode, il m'est déjà très difficile de faire le deuil de cet enfant là.
Il m'aura fallu plus d'un an, presque deux pour accepter l'idée que pour porter notre enfant, il faudra que celui-ci ait été conçu en laboratoire à partir d'une cellule de mon homme et d'une cellule d'une autre femme. Il y a certainement une blessure narcissique chez moi qui fait que ça a été très difficile de me dire que mon enfant ne me ressemblera pas, et que mes gènes ne seront pas transmis. Mon homme n'a pas les mêmes difficultés que moi de ce point de vue puisqu'il m'a dit que si nous avions du recourir à un don de sperme plutôt qu'un don d'ovocytes, il aurait été tout aussi partant.
Nous sommes tous différents par rapport à ça.
Et pour moi, je ressens le besoin de passer par une grossesse pour devenir mère, je crois que je ne saurais pas l'être en adoptant.

Si j'ai créé ce sujet, c'était surtout pour informer et peut-être éviter à d'autres d'avoir des choix douloureux à faire un jour.

Pour ce qui est des grossesses tardives après 40 ans, naturelles et sans soucis, effectivement ça arrive (et heureusement d'ailleurs), mais on ignore aussi parfois par quoi les couples sont passés avant tant ces sujets sont tabous.
Les femmes jeunes ayant besoin, à minima, de stimulation pour réussir à tomber enceinte sont nombreuses mais elles n'en parlent pas (ou alors sur des forums spécialisés).

[Shay]

C'est la chose qui me stress le plus. En tant que femme, on sait toutes qu'on a une "limite".
Je ne rêve pas d'avoir une grande famille, mais au moins un enfant. J'ai peur qu'il soit trop tard le temps que je me "débloque", trouve le bon homme (bah oui, j'vais pas faire un gosse avec n'importe qui", la situation qu'il faut etc...

Toutes mes sœurs, donc la plus jeune, ont déjà des enfants. Mes anciennes amies aussi, ça fout la pression et je ne me sens pas "normale" par rapport à ça.

Pour l'adoption, ce n'est pas la chose la plus facile également. Il faut des années de démarches et tout le reste qui va avec.

[Yellenah]

Shay, à 23 ans, tu as encore largement le temps de voir les choses venir ! ;)

[katy81]

Voici un peu de mon histoire actuelle (qui dure depuis quelques temps maintenant) et d'où mon petit passage sur le billard.

Voilà pourquoi le moral en avait pris un petit coup dernièrement (même si je savais au fond de moi qu'il y avait un soucis au niveau de ma fertilité), mais c'est autre chose quand c'est dit par un médecin spécialiste.
Pour faire simple depuis plusieurs années je suis suivie dans une PMA, et suis passé de couple hypofertile à un début d'insuffisance ovarienne. Je garde toute fois espoir au plus profond de mes tripes.
Et plus le temps passe et plus je pense comme Smith que le sujet est tabou, et pourtant le nombre de couple vu en allant à la clinique est énorme, même presque hallucinant et de tous âges. Je trouve ça inquiétant.

D'autre part quand je relis ses mots (ceux de Smith).. ils résonnent en moi.. me voilà à avoir peur, à me poser des questions sur mes racines si particulières. Celles que j'admire tant, celles que mes parents et grand parents m'ont transmises.
Et l'effet miroir d'être une nouvelle fois tante cette année et d'entendre tous les membres de la famille tenter de déceler d'où peut bien venir le nez, ou le regard ou les mimiques etc.. de mes neveux ou mes nièces. Et m'entendre moi-même dire il y a quelques mois années "ooh il ressemble à son grand père" où "ah bah la c'est tout à fait sa mère", c'est une grosse claque.
Bien évidemment ne pas parler de comment on aurai conçu ce futur enfant n'aurai aucune répercussion sur la famille après tout quant un enfant naît, tout le monde lui trouve des ressemblances à coup sur.... mais nous on saura.

après réflexion, cette énième étape (qui n'a pas encore été évoqué ni part mon conjoint ni par les médecins) sera/est un travaille au niveau psychologique tout comme on doit travailler sur le deuil de l'enfant naturel et accepter que l'on doive passer par la médecine, ou encore les étapes de l'adoption. Pour le moment et dans l'hypothèse que ce choix, don d'ovocyte, doive se faire, j'aurai au moins les 9 mois de symbiose avec notre (ma donneuse, lui et moi) enfant.

J'ai entendu tout récemment que l'académie de médecine allait certainement changer les conditions pour que les femmes puissent congeler leurs ovocytes.
http://www.liberation.fr/france/2017/06 ... es_1577960

au delà du fait que l'on puisse aller dans ce sens, peut être que les femmes souhaitant congeler pour elle-même, puissent en faire don si elles changent d'avis, ce qui augmenterai le nombre de donneuses dans les CECOS.
Je ne demande pas de compassion pour mon cas personnel. Si je vous parle de tout ça ici sur ce forum, c'est aussi pour vous informer et transmettre ces infos.
Peut être que vous êtes loin de tout ça, peut être que certains proches en souffre en silence. A mon avis si on n'en parle pas, si le sujet reste silence alors rien n'avancera. Ce n'est pas un discours féministe, mais je vois et lis sur d'autres forums blogs, que des centaines de femmes partent à l'étranger. Et je voudrai faire ça dans mon pays, je voudrai que les couples français fassent ça dans leur pays, ce sont déjà des étapes douloureuses, et si on peut éviter d'attendre 5 ans de plus alors pourquoi pas.
http://www.femina.fr/Famille/Grossesse/ ... ger-863558

[VACN]

Désolé, Katy, mais je ne peux pas m'empêcher de compatir. C'est très poignant, ce que tu as écrit.

Tu vois, je n'avais même pas conscience qu'il existait un tabou autour de la PMA et de l'adoption. Comme quoi, tu as eu une très bonne idée d'en parler. Je ne connaissais même pas ce topic.

[Espoir77]

Je viens de découvrir ce sujet très intéressant pour moi étant une enfant adoptée.

Et ayant 43 ans et que les hommes avec qui je discute sur les SDR me demande souvent si je veux avoir des enfants.
Je leurs réponds oui mais que je ne suis plus toute jeune et si j'arrive à en avoir un ça sera déjà bien .

C'est vrai que j'ai toujours voulue avoir des enfants,
étant plus jeune je rêvais d'une grande famille 4 enfants ça aurait été bien , mais la vie en a décidé autrement.

Pour l'instant faute d'en avoir à moi je m'occupe de ceux des autres et je m'épanouie dans mon métier les sourires, les bisous , les câlins me font oublier la fatigue.

En ce qui concerne l'adoption j'ai toujours eue envie si j'avais rencontré la bonne personne d'adopter à mon tour.
Je pense que c'est pour redonner tout l'amour que j'ai reçue de mes parents, qui ont été formidables et n'ont jamais fait de différence entre leur fils biologique et moi .

Après en ce qui concerne les mimiques et le caractère nous prenons ceux des personnes avec qui l'ont vit ,
je pense sans en être conscient .
Question caractère je suis comme mon frère timide et réservée .

Question ressemble c'est arrivé très souvent que les gens disent que je ressemblais à mes parents.

Dans l'idéal mais ce n'est qu'un rêve et je ne sais pas si il se réalisera un jour, j'aimerai avoir un enfant biologique mais ça me paraît compliqué.
Et d'en adopter un aussi.

Le temps de trouver la bonne personne , d'apprendre à le connaître, d'être sûr de mon choix car faire un enfant n'est pas une décision qui se prend à la légère.

Je pense que ça va prendre encore quelques années, à moins d'un miracle

Et il y a aussi les complications qu'il peut y avoir quand on a un enfant après 40 ans , fausse couche , risque de prématurité, trisomie 21 .

C'est sûr que ce n'est pas évident passé un certain âge pour avoir des enfants.
Et l'adoption peu être aussi le parcours du combattant .

Je pense que si je n'avais pas d'enfant biologique ça ne me dérangerait pas de ne pas transmettre mes gènes peut être justement parceque j'ai été adoptée et que je sais que les liens du coeur sont tout aussi importants que les liens du sang .

Bon courage Katy dans ton combat , la vie est vraiment mal faite.
Quand je vois que des personnes voudraient tellement des enfants et ne peuvent en avoir, et que d'autres peuvent en avoir sans problèmes et leur font du mal ensuite ça me révolte.