[Bolosse]

Bonsoir à tou-te-s.

Je suis Tanguy, à 29 ans... et 30 dans 6 mois, j'habite encore chez mes parents. J'habite en proche banlieue et travaille à Paris. Ca fait deux ans et demi que je suis définitivement entré dans la vie active. J'ai majoritairement travaillé en intérim' , j'ai eu par deux fois l'occasion d'être embauché au CDI... je suis même resté pendant 1 an en CDI, mais les deux fois j'ai démissionné parce que ça se passait mal. Bon j'y étais resté un an mais je voulais déjà partir au bout de 5 mois, mais je voulais pas démissionner sans avoir de point de chute à la suite... La seconde fois j'ai quitté avant la fin de ma période d'essai.

Passons le contexte et venons en à l'essentiel en y faisant quand même un petit lien : j'ai toujours considéré qu'il fallait avancer par étape. Donc d'abord avoir un poste fixe, stable, avec un salaire qui ne fluctue pas avant de me lancer dans ma prise d'indépendance, de quitter mes parents, le nid familiale, en fait d'avoir pris le temps de bien trouver la piste de lancement pour pas que le zoisillon s'écrase sur le bitume après le décollage. Ce qui est une logique partagée avec mes parents, et ailleurs dans la famille et même ailleurs...

J'ai été embauché dans mon entreprise actuelle pour une mission d'intérim de 6 mois - la boite d'intérim m'ayant laissé entendre qu'un poste en CDI pourrait être créé au terme des 6 mois. La semaine dernière, j'ai eu un point avec mon supérieur hiérarchique pour mes 4 mois d'activité... qui m'a demandé si j'étais prêt à rempiler jusqu'à janvier 2019 en intérim. Bref pas de CDI en mai. Et aucune certitude sur la possibilité d'une telle issue en janvier. Malgré tout, le cadre de travail reste le plus sympathique que j'ai eu jusqu'à présent malgré quelques contrariétés (39h, paie plutôt basse). J'aurais été prêt à signer en CDI d'autant qu'il faut que j'avance dans ma vie... avoir mon chez moi... et puis trouver une copine. Une chose que selon certaine personne il ne serait pas possible tant que je vivrais chez mes parents. Ce n'est plus d'actualité.

Ma meilleure amie prend le contre pied de mes logiques ; elle ne considère pas que le CDI soit un préalable pour trouver un logement et que par conséquent je peux partir quand je veux. Je n'ai pas essayé. Je ne sais pas quoi en penser en fait. J'ai peur de perdre mon temps d'autant que j'ai plein de problématique : le contrat et la paie. Je lis des choses affreuses, du genre qu'on ne peut louer un logement qui exige un loyer supérieur à 1 tiers de son revenu. Ce qui expliquerait qu'on dise beaucoup qu'il est plus profitable d'acquérir son logement que de payer un loyer (puisque pour les banques, on ne peut s'endetter au delà d'un tiers de son revenu... ce qui signifie payer à même hauteur un loyer qu'un emprunt). Pour moi ça signifierais ne pas pouvoir dépasser un loyer de 550€.

Une collègue, elle aussi intérimaire (mais avec un salaire dépassant les 2100€ nets) s'est sentis contrainte - après de nombreux refus - de truander et d'éditer un faux pour faire croire qu'elle avait un CDI. Elle a pu obtenir à la suite de ça un appartement très rapidement.

Je voulais connaître un peu vos retours d'expérience sur ce sujet là, d'un point de vue matériel, savoir ce qui a bloqué, ou ce qui a été possible, pour vous ou pour des personnes que vous connaissez.

Un dernier mots pour les questions de colocation : je suis un asociale particulièrement difficile.

[mike62]

Ton statut de tanguy me parle beaucoup car j'en suis un aussi pour des raisons financieres mais également pour d'autres raisons....

[SnapBack]

Asocial également
Enfin, ça dépend... mais j’ai beaucoup de mal avec l’aspect communautaire comme la coloc’.

Vivre chez ma mère, aussi gentille soit-elle, ne me convient plus.
J’aimerais lui faire un cadeau en partant le plus vite possible.

Les vacances de Pâques se ressentent et je suis en congés forcés vis-à-vis de mes rendez-vous
Mais même avec un budget serré, si j’ai l’occasion de partir loin et de bouffer du riz pendant des semaines, je me lancerais si ma prochaine mission est plus ou moins longue. Je n’ai pas choisi la voie la plus simple mais mes derniers RDV, devenus récurrents, sont encourageants.

Il m’arrive de parcourir plus de 300 km pour un entretien, ça étonne toujours.

Le but étant que j’en ai assez d’être une espèce d’ado attardé.

[Pasta]

La règle du tiers du salaire, que ce soit pour le loyer ou pour l’emprunt, c’est pour te laisser suffisamment d’argent pour payer le reste de tes dépenses. C’est une bonne idée de la suivre même à titre personnel. Par contre, ne pas avoir de CDI peut rendre les choses compliquées effectivement.

Acheter n’est pas forcément plus avantageux, ça dépend du temps que tu comptes conserver ton logement.

As-tu une idée des prix des logements dans ton secteur ?

[traviata]

Le secteur de Paris, hélas, même avec le pseudo encadrement des loyers ... il reste une solution qu'utilisent beaucoup de jeunes , une de mes filles l'a fait avant d'avoir son CDI : la caution parentale. Il n'en reste pas moins qu'il faut respecter la politique du tiers du salaire, sinon, c'est cauchemar assuré. Les loyers sont chers en RP, mais on peut observer des variations importantes selon le secteur, il faut trouver un compromis entre le prix et le temps de transport. Si tu as tendance à changer souvent, tu n'as pas intérêt à acheter, sauf si tu te renseignes très bien sur les travaux prévus pour les JO 2024, achètes dans un endroit pourri (le 9-3 va être profondément modifié) et revends quand les travaux lui ont donné de la plus-value.

[Bolosse]

Je comprends bien que la règle du tiers est là pour éviter les ennuis. J'en reste cependant surpris. Je me souviens quand j'ai passé mon bac ES qu'on avait étudié des documents sur la part que prenait le loyer dans le revenu des ménages. Ça fait partie des impondérables de la vie. Et plus le revenu est faible, plus la part est grande. Hors pournune grande part de la population, j'avais souvenir que cela représentait la moitié du revenu. J'ai l'impression que l'introduction de cette règle du tiers est récente (d'où le lien que je faisais avec un discours actuel sur l'accession à la propriété).
En fait je ne veux pas rester dans mon secteur. J'ai 1h-1h15 de trajet pour aller travailler (donc 2h à 2h30 par jour). Mon but est de me rapprocher. Le fait que ce soit un travail temporaire est, je crois, un frein psychologique (mais parfois aussi n'est ce pas une bonne excuse pour éviter de grandir). Mais en fait, même si je me définis en "proche banlieue" puisqu'à vol d'oiseau je suis à 15km des portes de Paris, ma ville est très campagne (il y a un champs avec des vaches derrière chez moi). Et comme je suis technicien informatique mes zones d'emplois sont restreintes : la demande la plus forte est dans le 92 nord (mais trop cher et trop loin pour même ne faire l'aller retour que quelques mois). Sinon c'est Paris. Donc je veux me rapprocher de Paris.
J'ai du jeter par curiosité un coup d'œil à des logement à 550€ de loyer... C'est à peine si ça existe. Si je pouvais y mettre 800€, le choix serait plus large (et même sans monter jusque là).
Il faudra que je re-regarde.

[Blup]

La situation du logement n'était pas la même lorsque le film est sorti. Je connais des dizaines de Tanguy qui ont dû retourner vivre chez leurs parents à la suite de complications professionnelles ou sentimentales (chômage, séparation etc...) et apparemment le phénomène est assez répandu aujourd'hui, surtout dans les grandes villes hors de prix (avec Paris en tête évidemment).

Une chose que selon certaine personne il ne serait pas possible tant que je vivrais chez mes parents.

C'est plus facile oui (ne serait-ce que pour inviter des filles chez toi sans avoir à demander l'aval de tes parents), mais ce n'est pas impossible non plus (j'en connais à qui c'est arrivé). Maintenant, c'est vrai que si tu as ton chez toi et que tu peux vivre seul, ça envoie un signal positif de quelqu'un qui sait se débrouiller dans les tâches ménagères et ça rassure.

[Lereveur]

Mon expérience ne sera peut-être pas la plus pertinente car elle a eu lieu exclusivement en province ; j'ai fait plusieurs allers - retours chez mes parents lors de ma galère professionnelle (chômage soit suite à fin de CDD, soit démission, une fois). J'ai pu avoir une location dans deux villes différentes en étant au chômage (la première fois, j'avais mon ARE, la seconde plus rien, mais encore de la trésorerie ; il a fallu quand même présenter la feuille d'impôts de mon père qui est mon garant théorique). Comme je l'ai déjà dit dans d'autres sujets, en deux ans je suis passé de bénévole à salarié en CDD puis CDI.

J'imagine que ce n'est pas impossible d'avoir quelqu'un dans sa vie tout en étant encore chez ses parents, l'époque étant ce qu'elle est, mais c'est effectivement plus confortable d'avoir un chez-soi. Chez-soi qui peut être également un bénéfice extra-sentimental pour le bien-être mental quand les rapports avec lesdits parents ne sont pas forcément sains.

[katy81]

j'ai eu plusieurs statu concernant le logement (en province mais proche RP):

- chez mes parents jusqu'à l'âge de près de 28 ans et en CDI pourtant mais c'était un choix (priorité à être véhiculer c'est une facilité pour trouver un job quoiqu'on en pense)
- pendant cette période j'ai été en couple près de 3 ans (être chez ses parents n'empêche pas d'avoir une relation amoureuse).
- Mon conjoint de l'époque est tombé au chômage quelques mois après notre rencontre et il avait son appart. ça ne m'a pas effrayé.

- ensuite re-célibataire j'ai acheter un petit appartement, ce que j'ai fait seule. Mon CDI m'a aidé c'est certain, mais le soit disant tiers du salaire me fait bien rire. Car en appartement vous avez aussi en étant propriétaire des charges de copropriété qui sont parfois variables d'un mois à l'autre, et ça aucune banque ne se renseigne. Vous pouvez donc exploser votre tiers de salaire mensuel. Et pour info je suis bien au dessus de mon tiers mensuel de salaire.
En location cette question ne se pose pas vraiment, seule chose avoir des garants, mais renseignes toi car les propriétaires n'ont pas tous les droits et n'ont pas à te réclamer certaines informations/documents.

- Côté propriétaire : cet appartement je le loue depuis 1 an maintenant, je vous certifie que vous avez quand même un peu les chocottes quand vous ne savez pas à qui vous loué. Je fais appel à un gestionnaire avec une garantie de loyer impayé. Et oui certains locataires (de bonne foi ou non) filent ou squattent votre appart sans vous donner de loyer (dans le meilleur des cas, car pour d'autres l'appartement a été récupéré dans un état déplorable).

Certaines agences de gestion locative sont hors la loi, j'ai rencontré un cabinet qui faisait clairement de la discrimination (nom de famille étranger, femme célibataire avec enfants, intérimaire, etc...). J'ai préciser que je n'étais contre aucun type de locataire tant que le loyer était payé (loyer qui sert en partie à l'entretien de l'appartement) et le logement respecter.

Franchement sur Paris ou RP peut être que cela est possible, par contre bien réfléchir au choix du lieu de l'achat si c'est sur ça que tu te tournes. Après c'est aussi se bloqué sur un lieu, et rencontrer une personne par la suite peut freiner ou au contraire lancer l'aventure rapidement.

Peut être regarder au niveau des organismes HLM qui parfois vendent certains de leurs logements (appartement ou maison) moins cher que les nouveaux constructeurs ou dans le trop ancien.

prends le temps d'y réfléchir suivant tes priorités.

[traviata]

https://www.leboncoin.fr/locations/offr ... =500&ret=2

Ca existe, il faut bien chercher.
Ma deuxième fille a vécu quatre ans dans une chambre de 9M2 avec toilettes à la turque sur le palier, entre la Trinité et la place de Clichy, 450 euros "prix d'ami"... (pour le même prix on a une maison de 80 m2 avec jardin en Saône et Loire ...)
Il y a aussi la coloc. Ramener une copine dans sa coloc, c'est psychologiquement différent de la ramener chez papa-maman.