- 30 juin 2015, 18:45
#147202
Merci LeRêveur .../...
"Mettre la main sur les fesses d'une inconnue"
Takeshi Sakai vient de remballer ses crayons. Ses dessins n'ont pas été élus par les modèles parmi les meilleurs, comme le veut le rituel de fin de session. Le reste de la semaine, Takeshi donne des cours de japonais à des étrangers. Il suit le programme de White Hands depuis 2014, après avoir lu un article sur le net qui abordait la question des "middle-aged men virgins". Avant la lecture de l'article, il ne soupçonnait pas que sa virginité puisse être "un problème". Il s'est dit qu'il était temps qu'il se pose la question, à 41 ans. Depuis, il vient régulièrement aux ateliers organisés par White Hands et aux sessions de nus artistiques: "Déjà, je m'y amuse. Je peux m'exprimer et il n'y a pas d'autres endroits où je peux voir des modèles dénudés. Pour moi, ça a beaucoup de sens." Il n'a jamais connu d'échecs dans ses tentatives de séduction des femmes. Il part de bien plus loin: "Je sais que j'ai un besoin sexuel mais je ne sais pas ce que je veux. À chaque fois que j'en ai parlé à mon entourage, on m'a dit deux choses: va voir les prostituées ou dépêche-toi de te marier. Aller voir des prostituées ne me pose aucun souci moral mais je ne sais pas si c'est la solution, comme je ne sais pas si je veux avoir une relation stable." Alors, il avance pas à pas. Adolescent, il a eu "des occasions" de coucher avec une fille mais il avait l'impression que l'envie "était à sens unique". Il n'a jamais aimé les contacts physiques, pas même les câlins maternels de son enfance. Il souffre de problèmes de discernement, selon lui. "Mettre la main sur les fesses d'une inconnue dans un train ou poser un bras sur l'épaule de son épouse, pour moi c'est pareil, je ne vois pas de différence." Il estime pourtant "baigner dans l'amour". Celui de sa famille, de ses collègues. C'est à eux qu'il donne des preuves d'affection: "J'offre des cadeaux à ma famille, un café ou un thé à mes collègues." La part des hommes japonais âgés de 30 ans qui n'auraient jamais expérimenté le rapport sexuel est comprise entre 25% (selon une étude de l'Institut national de recherche japonais sur la population) et 40% (si l'on en croit le sondage rendu public en 2013, commandé par le fabriquant de préservatifs nippon Sagami). "Quand le résultat (du sondage Sagami, ndlr) a été publié, le pays a été choqué", se rappelle Tomomi Shibuya, auteure des Vierges du Japon. Son livre, écrit en 2003, vient d'être réédité. En douze ans, "la manière dont ce pays regarde les gens vierges a empiré", estime-t-elle.
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Puis, une fille, sosie de Björk, prend une pose lascive sur un canapé. Derrière un paravent, Rie s'est rhabillée. Elle a répondu à une annonce sur Internet et accepté de venir poser nue. Elle est fière de participer. C'est la cinquième fois. "C'est beau que ces personnes puissent voir des corps au naturel, parce que c'est comme ça qu'on naît." Elle n'a senti ni gêne ni timidité dans le regard de ces hommes vierges. "On a créé cet atelier pour que ces hommes puissent découvrir la nudité dans un contexte artistique et éviter d'aller sur des sites porno ou découvrir le corps de la femme dans des situations violentes ou extrêmes", justifie Shingo Sakatsume."Mettre la main sur les fesses d'une inconnue"
Takeshi Sakai vient de remballer ses crayons. Ses dessins n'ont pas été élus par les modèles parmi les meilleurs, comme le veut le rituel de fin de session. Le reste de la semaine, Takeshi donne des cours de japonais à des étrangers. Il suit le programme de White Hands depuis 2014, après avoir lu un article sur le net qui abordait la question des "middle-aged men virgins". Avant la lecture de l'article, il ne soupçonnait pas que sa virginité puisse être "un problème". Il s'est dit qu'il était temps qu'il se pose la question, à 41 ans. Depuis, il vient régulièrement aux ateliers organisés par White Hands et aux sessions de nus artistiques: "Déjà, je m'y amuse. Je peux m'exprimer et il n'y a pas d'autres endroits où je peux voir des modèles dénudés. Pour moi, ça a beaucoup de sens." Il n'a jamais connu d'échecs dans ses tentatives de séduction des femmes. Il part de bien plus loin: "Je sais que j'ai un besoin sexuel mais je ne sais pas ce que je veux. À chaque fois que j'en ai parlé à mon entourage, on m'a dit deux choses: va voir les prostituées ou dépêche-toi de te marier. Aller voir des prostituées ne me pose aucun souci moral mais je ne sais pas si c'est la solution, comme je ne sais pas si je veux avoir une relation stable." Alors, il avance pas à pas. Adolescent, il a eu "des occasions" de coucher avec une fille mais il avait l'impression que l'envie "était à sens unique". Il n'a jamais aimé les contacts physiques, pas même les câlins maternels de son enfance. Il souffre de problèmes de discernement, selon lui. "Mettre la main sur les fesses d'une inconnue dans un train ou poser un bras sur l'épaule de son épouse, pour moi c'est pareil, je ne vois pas de différence." Il estime pourtant "baigner dans l'amour". Celui de sa famille, de ses collègues. C'est à eux qu'il donne des preuves d'affection: "J'offre des cadeaux à ma famille, un café ou un thé à mes collègues." La part des hommes japonais âgés de 30 ans qui n'auraient jamais expérimenté le rapport sexuel est comprise entre 25% (selon une étude de l'Institut national de recherche japonais sur la population) et 40% (si l'on en croit le sondage rendu public en 2013, commandé par le fabriquant de préservatifs nippon Sagami). "Quand le résultat (du sondage Sagami, ndlr) a été publié, le pays a été choqué", se rappelle Tomomi Shibuya, auteure des Vierges du Japon. Son livre, écrit en 2003, vient d'être réédité. En douze ans, "la manière dont ce pays regarde les gens vierges a empiré", estime-t-elle.
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Contrepéterie : Je meurs d'envie de caresser les puces de la faisselle