winder a écrit :Biologiquement ya quand même quelques différences qui ont une influence en terme de besoins :
- Les femmes tombent enceinte, elles sont dans un état de vulnérabilité accru à ce moment, les hommes ont toujours eu un role de soutien à ce moment là.
Je rappelle, à toutes fins utiles, que des tas de femmes enceintes ne sont pas accompagnées par un homme et qu'elles s'en sortent souvent très bien. Et que la vulnérabilité liée à la grossesse tient beaucoup à une forte médicalisation de notre société : il suffit d'écouter des mères de trentenaires ou de quadragénaires pour comprendre que le suivi médical, s'il était important, était bien différent et qu'on ne traitait pas la grossesse de la même manière.
Après, oui, cela entraîne une fragilité physiologique mais cela ne signifie pas que les hommes et les femmes sont différents, juste qu'une femme enceinte est plus fragile qu'un homme — mais aussi qu'une femme non enceinte.
Et pour rappel, des tas de femmes aussi ne font jamais d'enfants. Ce n'est donc pas une des essences premières de la femme, ou alors toutes se reproduiraient.
winder a écrit :
- non seulement les femmes portent leur bébé mais elles établissent un lien avec le mourisson que ne connaitra jamais le père,
Ca fera plaisir aux pères qui s'occupent de leurs bébés, aux parents qui ont adopté (et d'ailleurs, beaucoup de parents adoptifs ayant des enfants naturels disent qu'ils ressentent la même chose pour tous leurs enfants, adoptés comme naturels), bref...
Ce fameux "lien", cet instinct maternel, il a souvent été battu en brèche par des penseurs, philosophes, etc. Beaucoup de femmes ne savent pas aimer leur enfant au premier regard — et à cause de discours comme le tien, elles le vivent extrêmement mal. Alors que l'amour, ça se construit, aussi.
winder a écrit :
- les femmes produisent un nombre limité d'ovules, alors que les hommes produisent des sprematozoides en veux tu en voila. Je sais pas trop si cela s'applique pour l'espèce humaine, mais pour beaucoup d'animaux il a été démontré que cela implique des stratégie de reproduction différentes selon le sexe des individus.
Sauf qu'il faudrait être capable de démontrer l'influence de la nature et celle de la nature sur nos comportements. Nous sommes des animaux, oui, mais sociaux, qui ont fondé une culture commune.
Quelle est la part de l'inconscient lié à nos gènes, et de l'inconscient lié à ce que la société nous apprend ? Quelle femme de 30 ans, célibataire, ne s'entend pas dire qu'elle va devoir se presser si elle veut une famille ?
Je veux bien qu'on me dise que mes hormones me conditionnent, mais j'ai bien peur que les discours répétés par la famille, les amis, les médias, les politiques depuis que je suis née me conditionnent beaucoup, aussi.
Quant aux variations hormonales, les hommes en subissent aussi. Elles ne se matérialisent pas par des règles, donc forcément on en parle moins, mais eux aussi peuvent avoir des sautes d'humeur liées à leurs hormones...