La relation s'est bien passée ?
par ashwolf
Homme de 32 ans non vierge
#202096
Pour mieux contextualiser ce témoignage, voir le topic que j'ai posté il y a 2 ans : viewtopic.php?f=157&t=4715&p=138722#p138722

Petit apparté pour préciser que ce dont je vais parler ici c'est pas seulement ma première fois mais le cheminement dans ma vie qui y a conduit. C'est donc long, mais de mon point de vue forcément plus intéressant et enrichissant pour les gens qui lurkent ce forum.

Retour donc... deux ans en arrière. Ça correspond grosso merdo à l'époque ou je découvre ce forum. Je sors de quatre années de sciences éco à la Fac, profondément lassé par ce que j'y ai appris, exaspéré par le manque d'autocritique de la discipline et décidé à passer à autre chose. Coup de chance : je m'inscris dans un master de socio et je suis pris dans la foulée. Me voilà donc dans ma dernière année d'études. Je suis toujours vierge, jamais embrassé une fille, mais le premier semestre va me faire changer d'atmosphère : super promo, super ambiance, un bon groupe d'étudiants bien soudé, des profs cools et compétents, bref tout ce que j'aurais souhaité vivre en éco. Le premier semestre se passe à merveille. Second semestre : stage de fin d'études. Je suis contraint de bouger sur Paris pour mon stage ce qui ne m'a pas franchement enchanté. Un bilan contrasté de cette période, la vie sur paname m'a fatigué, surtout les transports, et le volume de travail demandé ne m'a pas aidé. Résultat : en dehors de l'entreprise, quasi aucune vie sociale.. Heureusement l'ambiance au boulot était bonne ce qui m'a permis de découvrir des gens sympas et intéressants. En dehors de ça le boulot que je devais faire était enrichissant, exigeant mais aussi très frustrant à cause de tout un tas de contraintes inhérentes à l'organisation interne de l'entreprise (grosse entreprise...). Du coup je recevais des ordres contradictoires de différentes personnes en désaccord les unes avec les autres (ah ces chefs de projet qui pensent tous qu'ils sont les seuls à avoir un projet important à gérer...). Premier froid à ce niveau suivi d'une réflexion sur le fait de pas vouloir aller bosser en entreprise.

Après mon stage j'avais besoin d'une bonne pause. Mon Master en poche, jme suis organisé un voyage en coree du sud, 3 semaines ou j'allais rejoindre un pote qui avait fait la licence d'éco avec moi. J'allais oublier : il est Sud Coréen. A la fin de ce voyage j'ai voyagé seul en sac à dos parce que mon pote devait aller en France. Le voyage en Sac à Dos m'a beaucoup plu : j'ai rencontré tout plein de gens chouettes. J'ai passé la dernière semaine avec une brésilienne qui avait très envie de moi, ce qui était très réciproque mais j'ai fais un blocage sur le fait que j'avais pas assez d'expérience donc au final on n'a rien fait à part qu'on a dormi deux nuits dans le même lit en se faisant des câlins (mais pas un bisous...).

Retour en France ou j'ai entamé une période dans laquelle j'ai pas mal végété, sans chercher de travail ce qui a inquiété ma mère qui m'a dégotté un CDD de 3 mois dans une Mairie. Second boulot donc et seconde déception vis à vis du MONDE DU TRAVAIL: je tombe sur un supérieur narcissique au possible qui exige beaucoup et n'écoute rien. Je me rend vite compte que mon rapport à l'autorité est extrêmement conflictuel et ça me passe totalement la motivation de trouver un emploi. Bref, va falloir chercher autre chose. Après mon CDD seconde période végétative quand même largement plus intense sur le plan personnel : j'ai pas mal cogité sur ce que j'allais faire de ma vie... Je me mets en tête de faire quelque chose de mes dix doigts qui ait du sens sur le plan humain et écologique. J'ai donc commencé à cultiver un bout de jardin chez ma mère et je me suis renseigné sur tout un tas de techniques de culture non polluantes et respectueuses des écosystèmes. En parallèle je me suis posé la question de savoir si je voulais démarrer une activité seul... J'ai vite entendu parler des eco-lieux et autres communautés ce qui m'intéressait car ces modèles proposaient un mode de vie alternatif au salariat. La plus connue des communautés est certainement Emmaus mais elle ne pratique pas le travail de la terre contrairement à la plupart des communautés dont j'ai entendu parler. Bref, courant Juin je pars une semaine dans une communauté,expérience des plus agréables mais trop courte de mon point de vue. Les gens chez qui je suis allé étaient charmants et ouverts d'esprit mais pas assez structurés à mon goût, mais la communauté était encore très jeune. Je suis donc allé dans une autre communauté dans laquelle j'ai passé deux long mois... Dans laquelle ils pratiquaient tout un tas d'activités et ou ils avaient une longue expérience de vie en collectif. C'est là ou j'ai rencontré celle qui deviendrait ma copine. Elle faisait comme moi partie des visiteurs partis aider un temps la communauté. On a eu d'abord de longues conversations dans laquelle on s'est découvert tout plein de points communs. Une complicité s'instaure très vite entre nous, on s'amuse souvent comme des gamins à se chamailler.

Puis un soir, elle m'invite à revoir un film qu'on avait tous les deux envie de revoir. Bon, je capte assez vite que je vais passer à la casserole, je prends donc une douche rapide avant de la rejoindre. on s'installe sous la couette (ben oué tant qu'à faire on est dans un lit double) et le film peut commencer. Manque de bol ! Le film est en streaming et la connexion coupe. Heureusement a ce moment là on était déjà dans les bras l'un de l'autre et on a pu passer à une autre activité.

Au moment ou les choses ont commencé à être un peu trop langoureuses à mon goût, je lui ai fait comprendre que mon expérience de la sexualité avec partenaire atteignait le néant. Compréhensive, elle m'a répondu qu'on prendrait le temps qu'il faudra et qu'on était pas obligés de tout faire dès le premier soir... Rideau ( je vous épargne les détails trop intimes que je compte garder pour moi). Pour en dire quand même quelques mots, on était vachement à l'écoute l'un de l'autre, on prenait bien le temps de discuter sur notre feeling avec telle ou telle sensation. Pas de tabou entre nous, et une vraie attention pour le désir de l'autre, son plaisir ou encore guetter le moindre inconfort. Du coup ça s'est super bien passé même si j'étais forcément un peu maladroit au début. Et non, ça s'est pas fait en un soir...

Voilà... maintenant on est ensemble, on a confiance l'un dans l'autre, on s'aime et on est entrain de construire quelque chose d'assez fou tous les deux ! On a pris le temps de se comprendre d'un point de vue psychologique... Elle aussi a vécu des épisodes de sa vie assez durs.

Alors pourquoi... Pourquoi, alors que j'avais fait un blocage avec la plupart des filles en repoussant leurs avances malgré mon désir, ça a fonctionné cette fois ? Ben déjà l'état d'esprit de la communauté, dans laquelle le niveau d'empathie était largement supérieur à ce qui est courant dans notre société individualiste ou les gens passent leur temps à emettre des jugements sur les autres... D'autre part la franchise que j'ai rencontré contraste pas mal avec l'hypocrisie ambiante dans le reste de la société. Ici les gens n'hésitaient pas à exprimer leurs émotions quitte à bousculer un peu les autres ou à dire des choses qui ne plaisent pas quand ils pensent que c'est nécessaire. Ce point m'a vachement aidé à me livrer, c'est idiot mais sentir que les gens sont francs avec moi ça me met en confiance. Y a aussi le fait que beaucoup de gens qui vivent dans cette communauté ont été abîmés psychologiquement à un moment de leur vie et n'hésitent pas à se livrer, un peu comme sur ce forum mais forcément IRL c'est plus engageant. J'ai aussi vite eu une vraie relation de confiance avec ma copine. Je sentais qu'elle me respecterait. Enfin mon état d'esprit s'est ouvert à plein de choses durant mon séjour, dont une capacité plus importante à approfondir mes relations avec les autres. Avec ma copine on travaille beaucoup l'aspect psychologique et on apprend à être vigilants et à l'écoute de l'autre, on apprend beaucoup l'un de l'autre ce qui m'aide à mieux me comprendre et qui l'aide elle à comprendre des choses sur elle même dont elle n'avait pas conscience.... Ces échanges m'ont aidé à faire sortir des choses que j'avais intériorisé, à travailler sur mon inconscient...

Voilà, je ne suis pas rentré dans les détails (sinon autant écrire un bouquin :) ) mais ces deux dernières années de ma vie ont été pour moi structurantes, en particulier les deux derniers mois en communauté et je sais maintenant ou je veux aller, ce que je veux faire, la grande question qui subsiste c'est comment y parvenir... question océanique que je laisse volontiers en suspend pour ce récit qui a bien mérité sa happy end =)

Me demandez pas trop de précisions sur telle ou telle personne, dans e cadre de ce récit je veux conserver l'anonymat de tout un chacun et pour ça je reste assez vague sur la communauté, son fonctionnement, les personnes que j'ai pu rencontrer... Ce serait irrespectueux de trop en dire sur eux alors qu'ils ne cherchent pas du tout la notoriété, bien au contraire.

Sur comment je me sens d'avoir perdu ma virginité... Aussi bizarre que ça puisse paraitre c'etait devenu assez secondaire pour moi, tout mon focus durant l'année qui vient de s'écouler était de savoir ce que j'allais faire de ma vie et le sens que je pouvais donner à ce changement. Maintenant que je suis en couple c'est un peu différent, à terme on ne conçoit pas de vivre l'un sans l'autre donc on essaie de mieux connaître nos attentes respectives.
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par Lereveur
Homme de 42 ans non vierge
#202099
Récit très intéressant ! Je pense avoir eu les mêmes réflexions que toi sur le monde du travail (même si ça s'est étalé sur plus de temps), et je songe souvent à combler mon manque de connaissances agricoles mais j'ai encore la flemme de sauter le pas (à moins qu'une occasion externe ne se présente).

Du coup je suis tenté d'avoir des détails sur les communautés que tu as fréquentées, si tu veux m'en parler plus avant par MP. Mon boulot actuel dans une association et ma fréquentation de cercles militants m'ont déjà fait connaître une ambiance de travail déjà meilleure que ce que le système actuel peut proposer de pire, et quelques avancées sur le plan amical, mais je reste en situation d'échec sentimentalement parlant. Mais je reste persuadé qu'un changement sur ce plan passe par la recherche de personnes sur la même longueur d'onde. Ton commentaire sur ces gens blessés au cours de leur vie est très juste aussi, quand je vois les parcours de chacun - autant ceux de mes ami-e-s que le mien.
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par jimagine
Homme de 33 ans non vierge
#202105
:grinning: SUPER tout ça ! ça redonne de l'espoir !
Surtout pour moi qui ai quitté mon boulot d'ingénieur (pourtant en CDI, bien payé...) pour me tourner vers la terre (formation BPREA en maraîchage BIO).
Il y a déjà un moment que je cogite sur les éco-lieux, communautés, WOOFING... sans oser m'y lancer :pensive:
Si tu as des conseils à me donner n'hésite pas, par MP, je t'en serai reconnaissant.
En tout cas, bonne chance à toi et à ton petit couple. :wink:
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par Coelio
Homme de 34 ans non vierge
#202125
Très beau témoignage, merci beaucoup.

Ca rejoint un peu mon "expérience" par certains côtés, les années de galère et tout qui se débloque d'un coup, comme si au-delà de nos soucis persos (le rapport à l'autre, le manque d'assurance) il pouvait y avoir un contexte plus ou moins favorable (influant sur l'état d'esprit, et pouvant être cause et conséquence à la fois).

C'est pas très clair, j'ai pas trop trop le temps de développer ma pensée, j'en ai bien conscience, désolé.

En tout cas merci pour ce partage. Je vous souhaite plein de bonheur à tous les deux.
par ashwolf
Homme de 32 ans non vierge
#203005
Bon puisqu'il y a pas mal de monde qui ont demandé des précisions sur les communautés, plutôt que de faire un guide (je n'ai pas la prétention de connaître bien le milieu) je vais en gros faire un rapide topo de ce que je sais.

Quels sont les principaux modèles communautaires ?

En gros il y a eu plusieurs mouvements de retour à la terre qui ont eu des dimensions politiques. Le premier était anarchiste et s'est appelé Fouriérisme. Il a eu lieu suite à l'échec de la stratégie terroriste des anarchistes, fin XIXe siècle. Fourrier pensait qu'un mouvement de retour à la terre pourrait, par l'exemple communautaire, imposer un modèle de société qui aurait de facto aboli la propriété privée, non pas en changeant les institutions mais en acte, en les rendant caduques. Ces communautés, Charles Fourier les appelait Phalanstères.

Fourier s'est trompé, mais il a laissé un énorme héritage car des communautés paysannes autogérées se sont développées dans bon nombre de pays occidentaux, la France en tête. La première guerre mondiale a largement entamé ce mouvement, et la seconde guerre mondiale a achevé d'y mettre fin.

La seconde vague a été post-68. Très différente de la première de par ses motivations. Idéologiquement très ancrée dans les mouvances communistes héritées de 68. L'emblème de cette époque a été le Larzac, une lutte de plus de 10 ans contre le projet des gouvernements sous Mitterrand d'agrandissement d'une base militaire et qui s'est soldée par un abandon du projet. Nombre de ces communautés ont disparu depuis, mais certaines subsistent. Le Larzac a posé les bases de ce qu'on appelle aujourd'hui les Zones A Défendre, dont les plus connues sont la lutte contre l'aéroport de Notre Dame des Landes(projet quasi-abandonné malgré le "referendum" régional) et la lutte contre le barrage de Sivens (projet abandonné suite à la mort de Remi Fraisse). Ce sont loin d'être les seules ZAD, même si les autres ZAD ne bénéficient pas d'une réelle couverture médiatique... Beaucoup d'initiatives sont accessibles par réseautage davantage que par les médias, donc il faut déjà connaître un peu le milieu pour faire le tri.

Plus récemment il y a un troisième mouvement qui a émergé et qu'on appelle souvent les néo-ruraux. Il s'agit d'hommes et de femmes qui ont une réflexion sur l'impact écologique et l'impact sur la santé des modèles agricoles productivistes. Politiquement diffus, ce mouvement est sans doute plus profond car il propose une alternative au modèle agricole productiviste - rouillé mais encore dominant. Il ne faut pas croire que les néo-ruraux sont tous d'anciens urbains en reconversion, j'ai aussi croisé des filles et fils d'agriculteurs qui étaient dans un rejet complet du modèle porté par leurs parents. Nombreux sont les militants dans ce mouvement mais chacun milite pour les causes qui lui tiennent à coeur (anti-nucléaires, pro-réfugiés...)

Après je m'intéresse beaucoup moins aux éco-villages qui sont un phénomène bobo que je trouve assez peu intéressant. En gros ça consiste à vivre dans un lieu respectueux de l'environnement, à construire des maisons respectueuses, à vivre en collectif mais à continuer à travailler comme tout le monde, avoir un travail salarié qui n'a souvent pas une grande utilité sociale. Bref pour moi c'est avoir le cul entre deux chaises, c'est pas très intéressant.

Concrètement comment ça se passe sur place ?

Ben ça dépend énormément du type d'activités pratiqué. Généralement dans ces communautés, le modèle auto-gestionnaire est dominant. C'est un modèle de tradition orale ou la part belle est faite à l'esprit d'initiative. Ca n'est pas du tout un modèle "démocratique" dans le sens ou il n'y a pas de vote, les décisions sont davantage prises par consensus ce qui peut créer des discussions récurrentes et longues mais généralement mieux acceptées par chaque habitant de ces communautés. Ce modèle est directement inspiré de la tradition anarchiste. Souvent mal compris puisque l'anarchisme est assimilé par les profanes au désordre, alors que le système créant des situations de désordre généralisé et durable c'est bel et bien le capitalisme.

Bon après, quel modèle économique ? Ben le modèle économique est relativement secondaire, le modèle social et humain est plus important. Souvent les communautés disparaissent suite à des tensions entre les hommes qui l'habitent bien plus que par un défaut de modèle économique. C'est pour ça que la communication non violente (CNV) est entrain de s'imposer dans bon nombre de communautés (citons par exemple l'Arche, communauté hotellière chrétienne qui a érigé la CNV en véritable valeur) même des communautés qui n'en pratiquait pas à l'origine (Longo Maï s'y met aussi). Globalement ces différentes communautés cherchent l'autonomie, c'est à dire réduire leur dépendance aux échanges marchands en cherchant à se constituer leurs propres ressources énergétiques, ressources en eau, ressources alimentaires, outils de production, construction de bâtiments... De cette façon le besoin d'argent est largement amoindri par rapport à un agriculteur qui fait de la monoculture et qui gave ses champs de pesticides, ses bestioles d'antibiotiques et qui a besoin d'énormes machines coûtant une fortune pour cultiver ses centaines d'hectares. Généralement ces communautés fonctionnent aussi beaucoup par réseautage, ce qui permet un échange de procédés, de main d'oeuvre, de compétences, d'outils de production, etc etc. Ces communautés privilégient les circuits courts (ventes sur marchés, AMAPs...) et sont souvent spécialisées dans un type de production dominant tout en cherchant à se diversifier dans des productions secondaires.

Bon voilà, c'est loin d'être exhaustif mais ça laisse quelques pistes de réflexion à choper au passage. Quant à mon expérience sur place, elle est anecdotique : chacun connait ses propres motivations, chacun a son parcours, poursuit ses objectifs, a ses propres envies, ses propres valeurs et doit faire son expérience en conscience. Mais si je n'avais qu'un conseil, c'est déjà d'approcher des communautés en temps que visiteur, ou faire du woofing, aller voir comment ça se passe sur place et essayer d'aller en voir plusieurs avec des philosophies différentes les unes des autres, ça aide aussi à mieux cerner ce qu'on veut faire, ce dont on a besoin, ce qui nous plait. Donc Woofing oui, visiter des communautés oui, faut juste se lancer et expliquer à votre hôte ses motivations. Par contre faut pas se voiler la face et attendre un salaire ou une rémunération, ces gens sont déjà énoooormément sollicités et n'ont pas des revenus de ministre...
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par impala
Femme de 40 ans non vierge
#203710
Merci beaucoup ashwolf, témoignage passionnant ! Bravo pour ton parcours (notamment tout ce que tu dis concernant l'évolution de ton état d'esprit). Bravo aussi pour la relation que tu commences à construire avec ton amie ; je vous souhaite beaucoup de bonheur.

Ton deuxième message sur les communautés m'a aussi beaucoup intéressée (comme d'autres, je comptais te demander des précisions !). Sais-tu maintenant si tu vas rester à demeure dans la communauté où tu as rencontré ton amie ou si tu vas continuer à y aller en visiteur ?
Je n'avais encore jamais lu de témoignage sur l'application de la CNV dans de nombreuses communautés ; mais cela a tout son sens puisque comme tu le dis, des tensions entre membres peuvent conduire à l'effondrement de la communauté. Pour quelqu'un comme moi qui s'intéresse à la fois à la psychologie (entre autres à la CNV) et à l'écologie (entre autres aux modèles de société différents), c'est très inspirant.
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par Amaz
Homme de 33 ans vierge
#203711
C'est en effet intéressant ce que tu décris, cela ressemble pas mal au trappeur en Amérique du Nord mais sans l'aspect politique que tu décris des communautés que tu as visité car tous ceux qui vivent d'une vie simple ne sont pas pas animée systématiquement d'idéaux politiques, il y en a pour qui cela est style de vie mais sans l'aspect revendication politique même si souvent disons que l'aspect revendication sociétal n'est jamais bien loin.

Cela me rappel aussi le mouvement ''Off the grid''

https://en.wikipedia.org/wiki/Off-the-grid

Ce sont des mouvements politique ou non qui méritent réflexion mais cependant je crois nous sommes à un point ancré dans le système capitaliste que je doute que les gens aient envie d'un retour en arrière car il s'agit en quelque sorte d'un retour en arrière, ne nous leurrons pas... Si nous allons au fond des choses ce type de mouvement banni notamment les centres commerciaux genre Leclerc etc, ce qui est donc une renonciation au confort moderne, ce n'est pas la même difficulté après tout de cultiver soi-même et tuer des animaux et se rendre en voiture dans un centre commercial où tout est à notre disposition avec une facilité déconcertante. Ceci dit après cela dépend des communautés ou des individus mais cela va des communautés bobo que tu décris à des individus radicaux qui vivent littéralement de ce que la terre offre et chasse tout bonnement pour survivre. Il y en a notamment dans les grandes forêts des États unis des gens qui vivent ainsi dans de petites cabanes de la chasse, cela s'apparente à mon sens plus à du " survivalisme " qu'à une relative déconnexion de la matrice. Et là civilisation n'est jamais bien loin, j'en ai vu de série de reportages sur le sujet aujourd'hui et force est de constater que renoncer en totalité à la matrice est difficile, il y a si besoin qui n'hésite pas à faire des concessions et ce même s'ils se disent " écolo " finissent parfois par emprunter la voiture d'un ami afin de se rendre là où il le souhaite.

Ce n'est pas un mode de vie simple que d'être ''Off the grid'', cela demande du courage et à renoncer à un confort indéniable et sous certains aspects à une facilité de vie mais tous par contre décrivent un sentiment de liberté qu'il n'ont pas connu dans leur vie d'avant car et je tiens à le dire ce ne sont pas des allumés de la tête, il y en a même qui fut dans leur vie d'avant des ingénieures et tout et puis ils sont fini par en avoir ras-le-bol et ils sont choisi une vie tout autre alors qu'il gagnait bien leur et vivait dans un grand confort matériel.

Ceci dit ce que tu décris cela reste pour certain des mouvements apparentés à l'idéologie de la gauche, extrême gauche, ce qui m'a mis la puce à l'oreille c'est lorsque tu as dit qu'ils sont antinucléaires et pro réfugié. Ce sont des aspects très ancrés dans la politique dite communément " Gauchiste'' " pour parler cru!