- 07 mars 2018, 11:43
#208681
La plupart de mes amis ont eu leur premier rapport entre 16 et 18 ans, pour les autres ça s'est réglé avant la vingtaine, lorsque tout le monde est parti dans les grandes villes pour faire des études.
A l'époque je ne me faisais aucun souci par rapport à ça car que je ne me sentais pas différent d'eux, même s'ils avaient déjà tous eu des petites amies contrairement à moi. Je voyais ça comme un espèce de rite normal de passage à l'âge adulte, quelque chose que tout le monde connaît et que je devais forcément connaître. J'étais dans un état d'esprit assez passif, c'est quelque chose qui devait arriver naturellement, sans forcer quoi que ce soit.
Avant mes 25 ans, le discours tenu par les autres était le même : "T'inquiètes, ça va te tomber dessus sans prévenir !", ce qui confortait mon idée que c'était quelque chose de plus ou moins "planifié" dans le grand cycle de la vie. Je voyais mes amis se mettre en couple en me disant que la prochaine fois, ce serait pour moi.
Après 25 ans, le discours s'est subitement transformé en "Faut que tu te grouilles là, sinon tu vas finir ta vie seul !". Alimenté par ça, j'ai eu un gros passage à vide et c'est là que j'ai pris conscience que quelque chose clochait. J'ai ressenti un profond désespoir pendant plusieurs mois (sans aller jusqu'à la dépression mais quand même). Mes parents pensaient que c'était volontairement que je refusais d'avoir une copine, de me mettre en couple "Tu te rends pas compte, tu es en train de passer à côté d'un truc là ! Tu perds du temps !" etc...Ma sœur leur disais que j'étais un homosexuel refoulé, et elle le pense encore.
Un jour je leur ai dis que c'était simplement parce que j'étais incapable de séduire, que je ne plaisais pas et que c'était sacrément mal barré pour qu'ils aient des petits enfants. ça les a tellement blessés que maintenant je préfère leur mentir en disant que j'ai enfin des aventures et que tout est rentré dans l'ordre.
Des regrets, on en a tous, mais personnellement je me dis que même si j'avais la possibilité de remonter le temps, je ne suis pas sûr que cela changerait quelque chose. Je n'ai sans doute pas su faire ce qu'il fallait, les bons choix aux bons moments, est-ce que j'arriverais à mieux si on m'en laissait la possibilité ? Rien n'est moins sûr...
Maintenant il faut regarder devant soi, mais j'ai terriblement peur pour l'avenir, peur de continuer à faire des mauvais choix, peur de perdre encore du temps, peur de ne pas être en phase avec celles qui ont "vécu"...
A l'époque je ne me faisais aucun souci par rapport à ça car que je ne me sentais pas différent d'eux, même s'ils avaient déjà tous eu des petites amies contrairement à moi. Je voyais ça comme un espèce de rite normal de passage à l'âge adulte, quelque chose que tout le monde connaît et que je devais forcément connaître. J'étais dans un état d'esprit assez passif, c'est quelque chose qui devait arriver naturellement, sans forcer quoi que ce soit.
Avant mes 25 ans, le discours tenu par les autres était le même : "T'inquiètes, ça va te tomber dessus sans prévenir !", ce qui confortait mon idée que c'était quelque chose de plus ou moins "planifié" dans le grand cycle de la vie. Je voyais mes amis se mettre en couple en me disant que la prochaine fois, ce serait pour moi.
Après 25 ans, le discours s'est subitement transformé en "Faut que tu te grouilles là, sinon tu vas finir ta vie seul !". Alimenté par ça, j'ai eu un gros passage à vide et c'est là que j'ai pris conscience que quelque chose clochait. J'ai ressenti un profond désespoir pendant plusieurs mois (sans aller jusqu'à la dépression mais quand même). Mes parents pensaient que c'était volontairement que je refusais d'avoir une copine, de me mettre en couple "Tu te rends pas compte, tu es en train de passer à côté d'un truc là ! Tu perds du temps !" etc...Ma sœur leur disais que j'étais un homosexuel refoulé, et elle le pense encore.
Un jour je leur ai dis que c'était simplement parce que j'étais incapable de séduire, que je ne plaisais pas et que c'était sacrément mal barré pour qu'ils aient des petits enfants. ça les a tellement blessés que maintenant je préfère leur mentir en disant que j'ai enfin des aventures et que tout est rentré dans l'ordre.
Des regrets, on en a tous, mais personnellement je me dis que même si j'avais la possibilité de remonter le temps, je ne suis pas sûr que cela changerait quelque chose. Je n'ai sans doute pas su faire ce qu'il fallait, les bons choix aux bons moments, est-ce que j'arriverais à mieux si on m'en laissait la possibilité ? Rien n'est moins sûr...
Maintenant il faut regarder devant soi, mais j'ai terriblement peur pour l'avenir, peur de continuer à faire des mauvais choix, peur de perdre encore du temps, peur de ne pas être en phase avec celles qui ont "vécu"...